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Rock 'n' roll

Le rock 'n' roll (rock and roll, rock & roll, rock'n'roll ou rock'n roll) est un genre musical populaire apparu aux États-Unis à la fin des années 1940. Il découle directement de styles musicaux tels que le gospel, le blues, le jazz, le boogie woogie, le jump blues, le rhythm and blues et la musique country. Alors que des éléments musicaux de ce qui allait devenir le rock'n'roll peuvent être entendus dans les disques de blues des années 1920 et dans les disques de country des années 1930, le genre n'a acquis son nom qu'en 1954.

Rock 'n' roll
Elvis Presley , le roi du Rock'n'roll .
Sous-genres
Genres dérivés

Selon le journaliste Greg Kot, l'expression « rock'n'roll » fait référence à un style de musique populaire originaire des États-Unis dans les années 1950 avant son développement au milieu des années 1960, dans « le style international plus global connu sous le nom de musique rock, bien que ce dernier ait continué à être connu sous le nom de rock'n'roll ».

Dans les premiers enregistrements de rock'n'roll, le piano ou le saxophone sont généralement les instruments principaux, mais, entre le milieu et la fin des années 1950, ils ont été complétés ou remplacés par la guitare. Le rythme est essentiellement un rythme de danse avec un contre-temps accentué, qui est presque toujours fourni par la caisse claire. Le rock'n'roll classique est généralement joué avec une ou deux guitares électriques (une rythmique, une solo), une contrebasse ou après le milieu des années 1950 une guitare basse électrique, et un kit de batterie.

Au-delà d'un simple style musical, le rock'n'roll, tel que décrit dans les films, dans les magazines et à la télévision, a influencé les modes de vie, la mode, les attitudes et la langue dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Histoire

Origines du style

Gene Vincent, le compositeur et interprète de Be-Bop-a-Lula (1956), l'une des chansons les plus célèbres du rock'n'roll.

Le rock'n'roll s'inspire d'abord du rhythm and blues, le rythme ternaire de celui-ci étant remplacé par un rythme binaire et un tempo plus soutenu. Il faut distinguer rhythm and blues et rock'n'roll, même si la tâche paraît délicate entre la fin des années 1940 et l'année 1954.

Ce style est né de la fusion entre des dérivés du blues (parallèle au gospel[3]), et de la country[3].

L'Ă©tiquette rock'n'roll est utilisĂ©e, dans un premier temps, pour distinguer le rhythm and blues des Afro-AmĂ©ricains de celui des Blancs et ce pour des raisons liĂ©es Ă  la politique raciale de l'Ă©poque. Il Ă©tait inadmissible que la musique des artistes blancs se retrouve dans les mĂŞmes bacs chez les disquaires que celle dite « ethnique Â» (afro-amĂ©ricaine). La communautĂ© blanche, majoritaire, qui ne frĂ©quente pas les night-clubs des dĂ©shĂ©ritĂ©s, mais plutĂ´t les petits bals champĂŞtres (ou les concerts country, plus engagĂ©s sur un plan social), rejette ce style musical considĂ©rĂ© comme barbare (« une musique de sauvages »), voire subversif. Les principaux prĂ©curseurs sont Big Joe Turner, Louis Jordan, Arthur Crudup, Wynonie Harris, John Lee Hooker, Fats Domino, mais aussi des femmes comme Rosetta Tharpe, Big Mama Thornton, ou Albennie Jones (en)[4].

On trouve les premières traces enregistrées à la fin des années 1940, avant la sortie des fondamentaux Rock Around the Clock, et Blue Suede Shoes, dans la musique du jazz-man Louis Jordan et de la blues-woman Rosetta Tharpe.

Origines de l’appellation

Bill Haley et ses Comets chantant Rock Around the Clock à la télévision américaine en 1955.

En 1951, le disc jockey Alan Freed anime une émission de radio appelée Moondog's Rock And Roll Party. Il s'agit de la première diffusion du rock'n'roll à une large audience. C'est lui qui donne son nom au rock'n'roll en reprenant une expression que l'on retrouve depuis la fin des années 1920 dans certaines chansons de rhythm and blues ou de jazz et qui signifie littéralement en argot « danser », ou « faire l'amour »[5]. Alan Freed est le premier disc jockey blanc à soutenir avec force des artistes noirs jouant la « musique du diable ».

Le terme « rockabilly » désigne la première forme historiquement identifiable de rock'n'roll, il s’agit essentiellement du croisement de rhythm and blues et de musique country. Elvis Presley, Bill Haley et Carl Perkins sont trois précurseurs chez les chanteurs blancs. Elvis Presley représente l'artiste contesté qui fait de la musique de Noirs (style plus agressif et sensuel), considérée à l'époque comme diabolique pour le sérail blanc (l'Establishment). Il subit à plusieurs reprises la censure notamment au Ed Sullivan Show où on le filme au-dessus de la ceinture à cause de ses déhanchements. Presley, surnommé The King (« Le Roi » du rock'n'roll), enregistre ce qui est probablement l'un des tout premiers morceaux de rockabilly avec That's All Right (Mama) en 1954. Il collectionne très rapidement les succès en 1956 (bénéficiant du relatif forfait de Carl Perkins, victime d'un accident de voiture qui l'empêchera durant plusieurs mois de promouvoir sa version originale du Blue Suede Shoes fondateur ; et de celui de Chuck Berry, qui a la réputation de trop parler sur scène entre les morceaux et d'être ainsi imprévisible pour le show-biz, en plus d'être foncé de peau.

Tommy Steele, un des premiers rock and rollers britanniques sur scène à Stockholm en 1957.

Fats Domino, Little Richard et Chuck Berry, musiciens noirs, sont alors les principaux piliers hyper-créatifs du rock' n' roll, mais c'est Bill Haley and His Comets qui signent en 1955 officiellement le premier numéro 1 du rock'n'roll avec le titre Rock Around the Clock (reprise de Sonny Dae and His Knights, 1952), d'un style très simplifié et facilement assimilable pour la jeunesse, nouvelle classe sociale émergente dans l'après-guerre.

Ce premier tube de l'histoire du rock'n'roll qui figure au générique du film Graine de violence est numéro 1 des hit-parades aux États-Unis (8 semaines) et au Royaume-Uni (3 semaines) en 1955. Quelques mois plus tard en 1956, Hound Dog (avec Don't Be Cruel en face B) de Presley le bat en vente de disques et en nombre de semaines (11) numéro 1 aux États-Unis, ce qui en fait la chanson de rock'n'roll la plus populaire de tous les temps. Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Eddie Cochran et Gene Vincent s'engouffrent dans la brèche. Les musiciens noirs restent très actifs grâce à Chuck Berry et Bo Diddley tout particulièrement. Cette même année, Little Richard sur son premier 33 tours enregistre quatre des plus grands standards du rock : Tutti Frutti, Long Tall Sally, Rip It Up et Ready Teddy. Ces artistes afro-américains influenceront définitivement l'univers du rock'n'roll par leurs compositions mais aussi par leurs jeux de scènes révolutionnaires. Chuck Berry aura marqué le rock avec son titre Johnny B. Goode en 1957. Le titre est repris par plusieurs générations de rockers, d'Elvis Presley à AC/DC en passant par The Beatles. Son jeu de scène et ses pas de danses seront repris également par ses successeurs comme Angus Young. Les Rolling Stones s'inspireront largement de son style.

Elvis Presley en 1970.

Le rock'n'roll, ostensiblement rebelle et énergiquement indépendant, provoque un mouvement de rejet de la part de la bonne société américaine qui croit avoir triomphé de ce mouvement en 1959. On annonce alors la mort du rock'n'roll et il est vrai qu’aux États-Unis, le mouvement semble s'essouffler. Les chanteurs sont désormais très consensuels et Elvis Presley est institutionnalisé, cantonné aux ballades et au gospel, et semble-t-il plus intéressé par sa carrière au cinéma que par la musique. Le rock'n'roll continue cependant de se développer sous des formes plus locales et confidentielles comme la surf music de la côte ouest ou le garage au nord. Vers la fin des années 1950 et le début des années 1960, on entend de plus en plus de titres de rock'n'roll plus « sages », plus « doux », et qui vont engendrer la musique pop : The Everly Brothers : All I Have To Do Is Dream en 1958, le rock'n'roll, Johnny Burnette : Dreamin et You're Sixteen en 1960 (composée par les Frères Sherman), Del Shannon : Runaway en 1961, Brian Hyland : Sealed with a Kiss en 1962, ou encore Lee Dorsey avec Ya Ya en 1962.

Le « pur » rock'n'roll et rockabilly tend à disparaître, hormis quelques rares tubes comme (Oh!) Pretty Woman de Roy Orbison en 1964 et Wooly Bully de Sam the Sham and the Pharaohs en 1965. Les premiers émules d'Elvis Presley apparaissent, comme Cliff Richard, et de petites formations se multiplient pour les imiter. L'influence américaine de Chuck Berry est profonde. Au passage cependant, le rock'n'roll s'acclimate et The Shadows, qui accompagnent Cliff Richard, initient l'archétype de la formation rock telle qu'elle sera reprise aussi bien en Europe que de l'autre côté de l'Atlantique : la contrebasse disparaît au profit de la guitare basse, deux guitaristes se répartissent les tâches de la rythmique pour le premier et des « chorus » pour le second. Les groupes britanniques s'éloignent ainsi rapidement de leur modèle américain pour créer une musique originale que les francophones appellent « rock britannique ».

The Beatles accentuent le travail sur la mélodie et les harmonies vocales et donnent naissance à la musique pop tandis que le mouvement du « British Blues Boom » retourne aux racines blues, privilégiant des rythmes syncopés et des sonorités plus agressives. The Rolling Stones émergent comme le fer de lance de ce rock britannique. Des branches parallèles se multiplient alors : des groupes tels que The Who, The Troggs, The Small Faces et The Kinks développent le mouvement mod, tandis que The Animals ou The Yardbirds créent un blues rock britannique. La richesse de la création britannique est florissante et impose définitivement au niveau mondial un genre musical qui devient emblématique de la seconde moitié du XXe siècle. Résultat obtenu après ce que les Américains désignèrent comme la « British Invasion », à la suite de la beatlemania et des passages mouvementés chez eux des Rolling Stones et des Kinks (qui firent d'ailleurs les frais d'une interdiction sur le sol américain organisée par des instances locales).

Le rock se ramifie alors presque à l'infini en explorant des niches apparemment improbables. Le jazz fusion naît de cette recherche entamée dès les années 1960.

DĂ©clin

Le rock'n'roller Little Richard sur scène en 2007.

À la fin des années 1950, on constate un certain déclin du rock'n'roll. Depuis 1959 et la mort de Buddy Holly, Big Bopper et Richie Valens dans un accident d'avion, le départ à la retraite de Little Richard qui devint pasteur, les poursuites judiciaires de Jerry Lee Lewis et de Chuck Berry, ainsi que les déboires de la payola (corruption), ont entraîné la fin de l'époque où le rock'n'roll était très à la mode (tel un mode de vie assez « main stream », cf. en portant des blue-jeans, allant au drive-in etc. ; avec un état d'esprit encore appelé « rock-n-roll attitude »).

Pour certains puristes, c'est le départ d'Elvis Presley en Allemagne pour effectuer son service militaire (1958-1960), qui marque la fin de cet âge d'or.

S'engage également le processus décrit comme la « féminisation » du rock'n'roll, avec le hit-parade dominé peu à peu par des chansons d'amour, principalement à destination d'une audience féminine, et la multiplication des groupes populaires constitués de femmes (girl groups), tels que The Shirelles et The Crystals.

De nombreux historiens musicaux ont également expliqué cette chute par les créations importantes et innovatrices construites sur le rock'n'roll à cette période, parmi lesquelles l'enregistrement multipiste développé par Les Paul et le traitement électronique du son par des innovateurs tels que Joe Meek et Phil Spector (avec l'effet Wall of Sound), qui ont accéléré le déclin du rock'n'roll dans les hit-parades et entraîné la montée en puissance de la surf music, du garage rock et (surtout en France) l'engouement pour le twist[6].

Une renaissance perpétuelle

Dans les années 1970-1980, de nouveaux chanteurs et de nouveaux groupes donnent un second souffle au vieux rockabilly des années 1950 et à ses valeurs (fidélité en amitié, intégrité rebelle, non-conformisme, etc[7].). Alors de nombreux jeunes, nostalgiques, ressortent les Perfectos et les Blue Jeans élimés en se recoiffant avec la banane, et manifestent le même état d'esprit que les pionniers[7]. Ainsi Burt Blanca, Robert Gordon, les Stray Cats, puis des groupes comme AC/DC, Motörhead, etc. moins typés mais à l'allure tout aussi anticonformiste, qui revendiquent le fait de jouer du rock'n'roll. Une attitude engagée au XXe siècle et poursuivie au début du XXIe siècle avec des artistes comme Nick Waterhouse, ou Mustang, Radio Elvis.

Pendant l'apogée de la période pop, ce style musical au creux de la vague s'écarte passablement du star-system (hormis au sein des grosses têtes d'affiche qui le pratiquent comme l'une des cordes à leur arc, avec Creedence Clearwater Revival en tête de file). Il se fait plus subsidiaire dans l'industrie discographique, pour être joué surtout en petits comités (cf. pub rock, garage rock etc.). Par exemple Commander Cody and His Lost Planet Airmen sillonnent l'Amérique profonde dans un bus. Tout comme le MC5 ou Iggy Pop, ils ont une forte affluence. La même chose se passe en Europe, de façon de moins en moins souterraine.

Plus tard, alors que le rock'n'roll connaît un nouveau passage à vide (la mode disco passant par là), tandis que le glam rock s'essouffle et que le rock progressif s'égare dans d'autres expérimentations, ce sont surtout les Stray Cats (trio formé en 1979) qui reprirent le flambeau en ressortant le rockabilly de l'ombre.

Des groupes comme Dr Feelgood ou Mink DeVille, se sentirent alors moins seuls, notamment par le soutien de Neil Young qui signe l'hymne (Hey Hey My My), Rock'n'Roll will never die en 1979.

Dans la fiction

Cinéma et télévision

  • Dans Retour vers le futur de Robert Zemeckis, le hĂ©ros Marty McFly, « de retour Â» en , interprète au bal du lycĂ©e Johnny B. Goode de Chuck Berry, un titre qui ne sort rĂ©ellement que deux ans et quatre mois plus tard, en . Voyant les jeunes gens prĂ©sents d'abord envoĂ»tĂ©s puis choquĂ©s par son interprĂ©tation qui finit en solo de heavy metal, il leur dit qu’ils ne sont pas encore prĂŞts pour ce genre de musique, mais que leurs enfants adoreront. Durant l’interprĂ©tation de la chanson, un des musiciens, Marvin Berry, tĂ©lĂ©phone Ă  son cousin, un certain Chuck, afin de lui faire Ă©couter le morceau, car ce dernier cherche un son « nouveau Â» dans le monde de la musique.
  • Dans Code Quantum (Quantum Leap), sĂ©rie amĂ©ricaine, Ă©pisode 6, saison 2 Good Morning, Peoria (1989), Sam Becket incarne un DJ qui doit faire accepter le rock'n'roll Ă  la communautĂ© de Peoria, une ville très conservatrice. En effet, il doit empĂŞcher la fermeture de la station de radio dans laquelle il travaille. Sam rencontre le chanteur Chubby Checker qui y joue son propre rĂ´le.
  • Presque cĂ©lèbre (Almost Famous), film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Cameron Crowe, sorti en 2000.
  • Good Morning England (The Boat That Rocked ou Pirate Radio), film germano-franco-britannique Ă©crit et rĂ©alisĂ© par Richard Curtis, sorti en 2009.
  • Pop Redemption, film français rĂ©alisĂ© par Martin Le Gall avec Julien DorĂ©, sorti en 2013.

Notes et références

Notes

    Références

    1. (en) Christ-Janer, Albert, Charles W. Hughes, and Carleton Sprague Smith, American Hymns Old and New (New York: Columbia University Press, 1980), p. 364, (ISBN 0-231-03458-X).
    2. (en) Peterson, Richard A. Creating Country Music: Fabricating Authenticity (1999), p. 9, (ISBN 0-226-66285-3).
    3. « Dawn of Rock 'n Roll », sur Wikiwix (consulté le ).
    4. Stéphane Koechlin, Les Secrets du Rock, La Librairie Vuibert, , p. 33-41.
    5. (en) The Dawn of rock 'n' roll - Morgan Wright's HoyHoy.com.
    6. (en) K. Keightley, « Reconsidering rock », S. Frith, W. Straw and J. Street, eds, The Cambridge companion to pop and rock (Cambridge: Cambridge University Press, 2001), p. 116.
    7. « Plus qu'un style, le rock'n'roll engage toute la personne qui y adhère », sur Museedeslettres, la plateforme web aux contenus profonds riches et variés, (consulté le ).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Jean-Paul Bourre, Sexe sang et Rock'n roll, Ă©ditions Scali, 2007 ; Ă©dition revue et augmentĂ©e, Camion noir, 2009.
    • Philippe Daufouy et Jean-Pierre Sarton, 1972, Pop music/rock, Ă©ditions Champ Libre.
    • (en) Paul Friedlander, 1996, Rock and Roll: A Social History, Westview Press (ISBN 0-8133-2725-3)
    • (en) Paul Friedlander, « The Rock Window: A Way of Understanding Rock Music », in Pepedaski.
    • (en) Holly George-Warren (dir.) et Patricia Romanowski (dir.), The Rolling Stone Encyclopedia of Rock & Roll : Revised and Updated for the 21st Century, New York, Fireside (Simon & Schuster), , 3e Ă©d. (1re Ă©d. 1983), 1114 p. (ISBN 978-0-7432-0120-9 et 0-7432-0120-5, lire en ligne)
    • (en) Charlie Gillett, 1970, The Sound of the City: the Rise of Rock and Roll, E.P. Dutton.
    • (en) David Halberstam, 1996, The Fifties, Random House (ISBN 0-5171-5607-5)
    • (en) James Henke, Holly George-Warren, Anthony Decurtis, Jim Miller (eds), 1992, The Rolling Stone Illustrated History of Rock and Roll: The Definitive History of the Most Important Artists and Their Music, Random House (ISBN 0-6797-3728-6)
    • Nick Tosches, HĂ©ros oubliĂ©s du rock'n'roll : les annĂ©es sauvages du rock avant Elvis, traduit de l'anglais, Paris, Allia, 2000.

    Articles connexes

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