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Rivière Sainte-Anne (Les Chenaux)

La rivière Sainte-Anne, Teyaiar (Rivière)  - Variante traditionnelle autochtone[3], aussi simplement appelé la Sainte-Anne[4], est un affluent de la rive nord du Saint-Laurent, dont l'embouchure se retrouve à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Cette rivière coule dans la province de Québec, au Canada, dans les régions administratives de Capitale-Nationale et de Mauricie.

Rivière Sainte-Anne (Les Chenaux)
Telahiar, langue Wendat (huron)
Illustration
Embouchure, à Sainte-Anne-de-la-Pérade
Caractéristiques
Longueur 123 km [1]
Bassin 2 706,34 km2 [1]
Bassin collecteur Estuaire du Saint-Laurent
Débit moyen 78 m3/s (Sainte-Anne-de-la-Pérade) [2]
Cours
Source Lac Sainte-Anne
· Localisation Lac-Croche
· Altitude 662 m
· Coordonnées 47° 17′ 06″ N, 71° 39′ 36″ O
Confluence Fleuve Saint-Laurent
· Localisation Sainte-Anne-de-la-Pérade
· Altitude m
· Coordonnées 46° 33′ 13″ N, 72° 12′ 22″ O
Géographie
Principaux affluents
· Rive gauche (à partir de l'embouchure) rivière aux Ours, cours d'eau Notre-Dame, rivière Tourilli, décharge du lac Ball, décharge des lacs Nolin et Johnson, décharge du lac Noyade, décharge des lacs Carreau et Cœur.
· Rive droite (à partir de l'embouchure) rivière Charest, ruisseau Baillargeon, ruisseau Tessier, rivière Niagarette, rivière Noire, ruisseau Sauvageau, rivière Jacquot, Petit ruisseau l'Heureux, bras du Nord, rivière Verte, rivière Talayarde, ruisseau aux Cascades, décharge du lac Chauveau, ruisseau du Pimbina, rivière Chézine, décharge du lac Henri, décharge du lac Mersac.
Pays traversés Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Capitale-Nationale, Mauricie
MRC La Jacques-Cartier, Portneuf et Les Chenaux
Principales localités Lac-Croche, Stoneham-et-Tewkesbury, Saint-Gabriel-de-Valcartier, Saint-Raymond, Saint-Léonard-de-Portneuf, Sainte-Christine-d'Auvergne, Saint-Gilbert, Saint-Alban, Saint-Casimir, Sainte-Anne-de-la-Pérade

Le bas de la rivière est bien connu pour sa pêche sur glace au poulamon atlantique qui se pratique habituellement de la fin décembre jusqu'à mars. Le village de pêche de Sainte-Anne-de-la-Pérade composé de centaines de cabanes à pêche accueille des dizaines de milliers de visiteurs chaque année.

Cette rivière est également connue régionalement pour ses inondations, notamment à Saint-Raymond et parfois à Saint-Casimir.

Hormis les zones de village, la foresterie, les activités récréotouristiques et l'agriculture sont les principales activités économiques de ce bassin versant.

La surface de la rivière Sainte-Anne (sauf les zones de rapides) est généralement gelée de début décembre à fin mars ; toutefois la circulation sécuritaire sur la glace se fait généralement de fin décembre à début mars. Le niveau de l'eau de la rivière varie selon les saisons et les précipitations ; la crue printanière survient en mars ou avril.

Toponymie

L'origine du nom de la rivière est inconnue[5]. Samuel de Champlain lui attribua le nom de rivière Sainte-Marie en 1609 sans indiquer ses motifs[5]. Elle fut inscrite sous le nom de rivière Sainte-Anne sur la carte de Jean Bourdon de 1641, appellation qui s'imposa rapidement[5]. Les Hurons, quant à eux, la nomment Telahiar[5].

Le toponyme rivière Sainte-Anne a été officialisé le à la Commission de toponymie du Québec[6].

Géographie

Topographie

La Sainte-Anne commence son cours à 662 m d'altitude dans les Laurentides, dans la Réserve faunique des Laurentides, soit à l'embouchure du lac Sainte-Anne dans le territoire non organisé de Lac-Croche et la réserve faunique des Laurentides[7]. Le lac Sainte-Anne comporte une longueur de 4,8 km et une largeur de 0,5 km[8]. La rivière coule principalement en direction sud-ouest sur une longueur de 123 km jusqu'à Sainte-Anne-de-la-Pérade, pour finalement se jeter dans le fleuve Saint-Laurent au niveau de la mer. La pente moyenne de la rivière est de 5,31 m/km, mais elle est plus prononcée dans les 15 premiers kilomètres en amont[7].

En aval de Saint-Alban, elle s’engouffre dans des gorges creusées dans les calcaires du groupe de Trenton[9]. À proximité, on retrouve aussi le Trou du Diable à Saint-Casimir, qui avec ses 980 m, est la deuxième plus longue grotte accessible au Québec. Elle a été créée par un petit affluent de la rivière Sainte-Anne[10].

La confluence de la rivière Sainte-Anne avec le fleuve Saint-Laurent se situe à 4,7 km en aval de la confluence de la rivière Batiscan.

Cours de la rivière Sainte-Anne

À partir du pont routier (route forestière R00300) enjambant la rivière Sainte-Anne, à l’embouchure du lac Sainte-Anne, le cours de la rivière descend sur 140,4 km avec une dénivellation de 651 m, selon les segments suivants :

Cours supérieur de la rivière Sainte-Anne (segment de 24,6 km)

  • 3,2 km vers le sud-est notamment en traversant le lac Gabriella (longueur : 1,1 km ; altitude : 651 km) et le lac Georgiana (longueur : 2,2 km ; altitude : 651 km) jusqu’au barrage à son embouchure ;
  • 1,5 km vers l’est en formant un crochet vers le nord, jusqu’à la confluence de la décharge du lac Henry (venant du sud) ;
  • 2,1 km vers l’est en formant un S, jusqu’à la décharge (venant du nord) d’un ensemble de lacs dont les lacs Holcombe et Nolin ;
  • 6,3 km vers le sud dans une vallée encaissée en passant du côté ouest du mont des Chutes, jusqu’à la décharge d’un lac (venant de l’est) ;
  • 6,8 km vers le sud dans une vallée encaissée, jusqu’au ruisseau Markham (venant de l’est) ;
  • 4,7 km vers le sud dans une vallée encaissée en formant deux crochets vers l’est en fin de segment, jusqu’à la rivière Chézine (venant du nord-ouest) ;

Cours intermédiaire de la rivière Sainte-Anne, en aval de la rivière Chézine (segment de 39,8 km)

  • 4,1 km vers le sud dans une vallée encaissée, jusqu’au ruisseau du Pimbina (venant du nord-ouest) ;
  • 2,6 km vers le sud en traversant une petite plaine, en recueillant la décharge du lac Chauveau (venant du nord-ouest), puis en bifurquant vers l’est, jusqu’à la confluence de la rivière Tourilli (venant du nord-est) ;
  • 11,2 km vers le sud en contournant quelques îles, jusqu’à la confluence de la rivière Talayarde (venant du nord-ouest) ;
  • 11,6 km vers le sud dans une vallée encaissée, jusqu’à la confluence de la rivière Verte (venant du nord-ouest) ;
  • 10,3 km vers le sud d’abord en contournant une île d’une longueur de 0,9 km, en contournant une seconde île d’une longueur de 0,8 km, passant du côté ouest du mont Laura-Plamondon, en passant dans le village de Saint-Raymond, puis en bifurquant vers l’ouest, jusqu’au bras du Nord (venant du nord-ouest) ;

Cours intermédiaire de la rivière Sainte-Anne, en aval du Bras du Nord (segment de 20,5 km)

  • 13,5 km vers le sud en passant devant le hameau Chute-Panet (rive est), en contournant une île, en formant une boucle vers l’est désignée Pointe Basse, puis bifurquant vers le sud-ouest jusqu’aux chutes Ford situées près du Domaine-des-Chutes-Sud (rive est) et du Domaine-des-Chutes-Nord (rive ouest) ;
  • 7,0 km vers le sud en passant sous le pont routier désigné ponts des Cascades, et en passant du côté ouest du village de Sainte-Christine-d'Auvergne, jusqu’à la confluence de la rivière Jacquot (venant du nord-ouest) ;

Cours intermédiaire de la rivière Sainte-Anne, en aval de la rivière Jacquot (segment de 27,6 km)

  • 5,7 km vers le sud en traversant des rapides, en formant une boucle vers l’est, puis en traversant d’autres séries de rapides, jusqu’à la décharge (venant de l’ouest) d’un lac non identifié ;
  • 10,7 km vers le sud en formant deux boucles vers l’est, et en passant devant le village de Saint-Alban, jusqu’au barrage de Saint-Alban ;
  • 1,6 km vers le sud-ouest, jusqu’à un coude de rivière correspondant à une petite baie s’étirant vers l’ouest ;
  • 4,8 km vers le sud en formant une courbe vers l’est pour passer près du hameau « Trou du Diable », jusqu’au pont ferroviaire ;
  • 4,8 km vers le sud-ouest, en contournant une douzaine de petites îles, jusqu’à la confluence de la rivière Noire (venant du nord-ouest) ;

Cours inférieur de la rivière Sainte-Anne, en amont de Saint-Casimir (segment de 27,9 km)

  • 13,3 km d’abord vers le sud en courbant légèrement vers l’ouest pour passer sous le pont du village de Saint-Casimir, en recueillant la rivière Niagarette (venant de l’ouest), puis en courbant vers le sud-ouest et en contournant l’île à Leboeuf, jusqu’au Village-Sainte-Catherine (situé sur la rive ouest) ;
  • 8,8 km vers le sud en traversant plusieurs séries de rapides dont le rapide Sud et le rapide d’en Bas, ainsi qu’en contournant les îles Tessier et à Sadoth, jusqu’à la rivière Charest (venant du nord-ouest) ;
  • 1,9 km vers l’est jusqu’aux deux ponts de l’autoroute 40 ;
  • 1,3 km vers l’est en recueillant le ruisseau Montée d’Enseigne (venant du nord), en passant sous le pont ferroviaire et en courbant vers le sud-est jusqu’au pont du village ;
  • 2,6 km vers le sud en contournant l’île Lacoursière située face au hameau L’Île-à-Lafond (rive nord), jusqu’à son embouchure[11].

Hydrographie

Le bassin hydrographique, d'une superficie de 2 706,34 km2[1], est situé dans les régions administratives de la Capitale-Nationale et la Mauricie et couvre les municipalités régionales de comté de Portneuf, de La Jacques-Cartier, des Chenaux et de Mékinac. À l'échelle locale, 21 municipalités et trois territoires non organisés sont situés entièrement ou partiellement dans le bassin de la rivière[12].

La Sainte-Anne traverse deux provinces géologiques. En amont de Saint-Alban, dans les Laurentides, le sous-sol est composé de roches ignées et métamorphiques, principalement du gneiss et du granite, résistantes à l'érosion[13]. La rivière pénètre dans les basses-terres du Saint-Laurent à l'aval de Saint-Alban et la roche mère est principalement constituée de calcaire et de schiste du Paléozoïque[13].

Le tout est recouvert de dépôts marins et continentaux du Quaternaire, dont l'épaisseur est d'environ 40 m dans les basses-terres du Saint-Laurent et inférieure à m dans les Laurentides[13].

Les principaux affluents de la rivière sont, d'amont en aval, la rivière Tourilli, la rivière Chézine, la rivière Talayarde, le bras du Nord, la rivière Jacquot, la rivière Noire, la rivière Blanche, la rivière Niagarette et la rivière Charest[14]. Il comprend aussi 900 km de cours d'eau[14]. Le bassin comprend 828 lacs dont les plus importants sont les lacs Montauban, Long, Blanche, Carillon et Clair[14].

Son débit moyen à son embouchure est de 78 m3/s[2].

Population

On estime qu'il y avait environ 16 000 personnes qui vivaient dans le bassin de la Sainte-Anne en 2001[15]. La ville de Saint-Raymond possède à elle seule la moitié de la population du bassin[15]. Quatre autres villages sont situés sur le cours de la rivière, soit Sainte-Christine-d'Auvergne, Saint-Alban, Saint-Casimir et Sainte-Anne-de-la-Pérade.

Milieux naturels

Le nord du bassin est compris dans les zones d'exploitation contrôlée de la Rivière-Blanche et Batiscan-Neilson ainsi que la réserve faunique des Laurentides. Le sud-ouest du bassin est inclus dans le parc naturel régional de Portneuf[16].

La forêt domine en occupant 80 % du bassin hydrographique. La forêt publique, qui inclut 56 % de la superficie forestière, est composée de 58 % de forêts mixtes, de 26 % de conifères et de 16 % de feuillus[17]. Le bassin s'étend sur quatre domaines bioclimatiques, soit l'érablière à tilleul, l'érablière à bouleau jaune, la sapinière à bouleau jaune et la sapinière à bouleau blanc[17].

La rivière et ses affluents sont fréquentés par 33 espèces de poisson[18]. Les principales espèces servant à la pêche sportive vivant dans la rivière sont l'omble de fontaine (Salvelinus fontinalis), le doré jaune (Sander vitreus) et l'achigan à petite bouche (Micropterus dolomieu)[19].

La rivière est aussi reconnue comme étant une frayère importante du poulamon atlantique (Microgadus tomcod). Il y aurait entre 600 et 800 millions d'individus qui viennent se reproduire dans la rivière entre décembre et février dont deux millions sont pêchés chaque année[20]. La frayère aurait été créée en 1894 par un important glissement de terrain à Saint-Alban, donnant à la rivière un fond de sable et de gravier idéal pour la reproduction du poisson[19].

Histoire

La rivière était connue par les Iroquoiens du Saint-Laurent qui y pratiquaient déjà la pêche blanche vers l'an 1000[21].

La population de poulamon atlantique fut redécouverte dans la rivière en 1938[21]. La pêche blanche devint rapidement une activité prisée développant un village allant jusqu'à 1 200 cabanes[21]. La pression combinée de la pêche commerciale et la pêche sportive provoquèrent le déclin de la population du poisson[21]. Pour remédier à ce déclin, un moratoire sur la pêche commerciale fut décrété en 1992 ce qui permit à la population de poulamon de se rétablir[21].

Aménagement

On trouve cinq barrages sur la rivière Sainte-Anne, dont trois servent à la production hydroélectrique[22]. Celles-ci sont les centrales de Saint-Alban (8,2 MW), des Chutes-à-Gorry (10,76 MW) et Glenford (4,2 MW)[22].

Photos

Constante évolution de pratiques millénaires

Pêche sur la glace[23] sur la rivière Sainte-Anne (Les Chenaux)

  • Microgadus tomcodal. -Poulamon Atlantique. -Atlantic Tomcod (Walbaum) -Petit poisson des chenaux. -Poisson de Noël. -Loche -(Tommy Cod).
  • Plus ou moins du 26 décembre au 16 février
  • Au cÅ“ur de Sainte-Anne-de-la-Pérade, s’érige un autre village
  • Renforcement de la glace en arrosant
    Renforcement de la glace en arrosant
  • Installation du réseau électrique
    Installation du réseau électrique
  • Poteaux et fils électriques
    Poteaux et fils électriques
  • Trou et blocs de glace
    Trou et blocs de glace
  • Rechaussement d’une cabane avec de la glace, qui sera recouverte de neige
    Rechaussement d’une cabane avec de la glace, qui sera recouverte de neige

Notes et références

  1. CAPSA 2014, p. 31.
  2. Municipalité de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Règlement numéro 2008-261: Plan d'urbanisme, , 75 p. (lire en ligne), p. 16
  3. Commission de toponymie Québec, « Rivière Sainte-Anne, Teyaiar (Rivière) - Variante traditionnelle autochtone » (consulté le )
  4. « Genre (masculin ou féminin) des noms de cours d'eau quand leurs génériques (rivière, ruisseau...) sont omis », sur Commission de Toponymie (consulté le )
  5. « Rivière Sainte-Anne », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de toponymie (consulté le )
  6. « Rivière Sainte-Anne », Banque de noms de lieux du Québec, sur Commission de toponymie (consulté le ).
  7. CAPSA 2014, p. 33
  8. - Atlas du Canada - Ministère des ressources naturelles du Canada - Consulté le 23 janvier 2020.
  9. « Les secteurs », sur Parc naturel régional de Portneuf (consulté le ).
  10. « Grotte Le Trou du Diable », sur Parc naturel régional de Portneuf (consulté le ).
  11. Atlas du Canada – Ministère des ressources naturelles du Canada – Rivière Sainte-Anne - Longueur des segments établie à l'aide de l'application de mesure des distances.
  12. CAPSA 2014, p. 24
  13. Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne 2006, p. 6–7
  14. Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne 2006, p. 7–8
  15. Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne 2006, p. 10–11
  16. Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne 2006, p. 2
  17. Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne 2006, p. 16
  18. « La diversité des poissons: Bassin versant de la rivière Sainte-Anne », sur Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (consulté le )
  19. Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne 2006, p. 38–39
  20. René-Pierre Beaudry, « Claude Valade au Royaume des petits poissons des chenaux », Laurentides Express,‎ (lire en ligne)
  21. « Historique », sur Association des pourvoyeurs de pêche aux petits poissons des chenaux inc. (consulté le )
  22. « Bassin de la rivière Sainte-Anne », sur Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (consulté le )
  23. Marie-France Bolduc, « Pêche blanche en Mauricie », sur Tourisme Mauricie, Mauricie, la belle d'à coté, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Corporation d’aménagement et de protection de la Sainte-Anne (Capsa), Plan directeur de l’eau du bassin versant de la rivière Sainte-Anne, (lire en ligne)
  • CAPSA, Plans directeurs de l’eau des secteurs d’intervention de la zone de gestion de la CAPSA: Sainte-Anne, Portneuf et La Chevrotière, Québec, , 691 p. (lire en ligne)

Liens externes

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