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Retenue d'eau

Une retenue d’eau ou rĂ©servoir d'eau est une surface en eau lentique, d'origine anthropique, et, par extension, toute installation ou ouvrage permettant de stocker de l'eau captĂ©e dans le milieu naturel avant sa distribution dans un rĂ©seau. Les retenues peuvent ĂȘtre diffĂ©renciĂ©es selon leur mode d'alimentation (par un cours d'eau, une nappe, un canal, une rĂ©surgence karstique ou par ruissellement) ou leur finalitĂ© (agricole, soutien Ă  l'Ă©tiage, alimentation en eau potable, maintien de la sĂ©curitĂ© des personnes, autres usages Ă©conomiques) ou le mode de restitution au milieu aquatique.Les citernes, chĂąteaux d'eau, bassins de rĂ©tention, bassins d'orage, plans d'eau, Ă©tangs, retenues collinaires, retenue de substitution et lacs de barrage sont des retenues d'eau.

Les diffĂ©rents impacts potentiels de l’implantation d'une retenue ou d'un ensemble de retenues sont de trois ordres : quantitatifs (modifications de l'hydrologie et des dĂ©bits des cours d’eau ainsi que du bilan hydrique pouvant amener une augmentation des sĂ©cheresses), qualitatifs (modifications hydromorphologiques, impacts physico‐chimiques et biologiques) et Ă©conomiques et sociĂ©taux (conflits d'usage, guerre de l'eau). Des pistes de solution existent nĂ©anmoins pour limiter leur impact, voire pour avoir une approche diffĂ©rente de la gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau.

Histoire

Retenue d'eau en pierre Ă  Musafirkhana, Inde
Exemple de trop-plein de réservoir captant l'eau de surface et la réoxygénant

Depuis l'Antiquité, on a cherché à stocker l'eau, notamment pour l'irrigation, en construisant des barrages sur les cours d'eau. Ces retenues ont souvent aussi joué un rÎle de vivier et depuis le XXe siÚcle de nombreux grands réservoirs ont fait l'objet d'aménagement ou de gestion piscicoles (dont en zone tropicale[1]). Cette activité connexe a parfois contribué à l'introduction et à la dispersion d'espÚces envahissantes. Lors des vidanges de réservoirs des opérations de récupération du poisson sont parfois organisées.

Vers 3000 av. J.-C., les cratÚres de volcans éteints en Arabie étaient utilisés comme réservoirs par les agriculteurs pour l'irrigation[2].

Le climat sec et la raretĂ© de l'eau en Inde (en) conduisirent au dĂ©veloppement prĂ©coce de puits Ă©tagĂ©s (BĂąoli) et de techniques de gestion des ressources en eau, compris la construction d'un rĂ©servoir Ă  Girnar en 3000 av. J.-C.[3]. Des lacs artificiels datant du Ve siĂšcle ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la GrĂšce antique[4]. Le lac artificiel Bhojsagar dans l'actuel État indien du Madhya Pradesh, construit au XIe siĂšcle, couvrait 650 km2 de surface.

Le Royaume de Koush inventa le Hafir, un type de réservoir, pendant la période méroïtique. 800 hafirs anciens et modernes sont enregistrés dans la ville méroïtique de Butana[5]. Les Hafirs captent l'eau pendant la saison des pluies afin de s'assurer que l'eau est disponible pendant plusieurs mois pendant la saison sÚche, pour fournir de l'eau potable, irriguer les champs et abreuver le bétail. Le Grand Réservoir prÚs du Temple du Lion à Musawwarat es-Sufra est un hafir notable à Kush[6].

Au Sri Lanka, de grands réservoirs furent créés par les anciens rois cinghalais afin d'économiser l'eau pour l'irrigation. Le célÚbre roi sri-lankais Parākramabāhu I du Sri Lanka déclara qu'il ne fallait laisser aucune goutte d'eau s'infiltrer dans l'océan sans qu'elle profite à l'humanité. Il créa le réservoir Parakrama Samudra (mer du roi Parakrama). De vastes réservoirs artificiels furent également construits par divers royaumes anciens du Bengale, de l'Assam et du Cambodge.

Typologie selon alimentation et usages

Il existe une grande variĂ©tĂ© des types de retenues, selon qu’il s’agisse des usages qui leur sont associĂ©s, de leur mode d’alimentation, de leur mode de restitution de l’eau, de la qualitĂ© de l’eau qu’elles collectent, ou d’autres caractĂ©ristiques de leur environnement. Les typologies suivantes sont issues du « rapport prĂ©liminaire en vue de l'expertise collective sur l'impact cumulĂ© des retenues », Ă©tabli publiĂ© par l’IRSTEA et lONEMA en [7].

Typologie selon le mode d'alimentation

Type d'alimentationOuvrageCommentaires[7]
Pompage dans la nappe.Chùteau d'eau - retenue de substitutionCette réserve est déconnectée du réseau hydrographique superficiel, alimentée strictement par pompage dans un aquifÚre proche.
Pompage dans la riviÚre.citerne temporaire ou permanente (pour l'alimentation animale ou l'irrigation) - Retenue de substitutionComme dans le premier cas, cette réserve est déconnectée du réseau hydrographique superficiel, et alimentée strictement par pompage dans la riviÚre. Ces deux types de réserves peuvent avoir des échanges avec la nappe si elles ne sont pas étanches.
Ruissellement et alimentation gravitaire.Retenue collinaire - citerne - plan d'eau - Étang - bassins divers (bassin de rĂ©tention, d'orage, de dĂ©cantation, etc)Ces retenues sont alimentĂ©es par ruissellement et normalement dĂ©connectĂ©es du rĂ©seau hydrographique. Parce qu’elles sont situĂ©es dans des talwegs de maniĂšre Ă  intercepter plus de ruissellement, il s’avĂšre que des ouvrages considĂ©rĂ©s comme des retenues collinaires peuvent ĂȘtre installĂ©s sur des sources ou drainĂ©es des nappes.
Retenue en dĂ©rivation.ÉtangDans le principe, une telle retenue s’apparente Ă  une retenue alimentĂ©e par pompage dans la riviĂšre, mais l’alimentation est ici gravitaire. Toutefois, la dĂ©connexion de la retenue une fois celle-ci remplie est rarement complĂšte, et souvent seul un dĂ©bit minimum, parfois busĂ© depuis l’amont de la retenue, assure la continuitĂ© du cours d’eau.
Retenue en barrage.Lac de barrage - plan d'eauCe type de retenue est situĂ© sur un cours d’eau : sauf dispositif particulier de dĂ©bit minimum (avec prise de l’eau en amont), toute l’eau qui rejoint le cours d’eau Ă  l‘aval a transitĂ© par la retenue.

Au-delĂ  de ces cinq principaux modes d'alimentation issus de l'expertise scientifique collective animĂ©e par l'Office français de la biodiversitĂ©, il est apparu, en dĂ©cembre 2016, postĂ©rieurement Ă  la parution du premier rapport, nĂ©cessaire de prendre en compte d’autres modes d'alimentation (drainage, eaux usĂ©es Ă©purĂ©es, pompage en canal
), mais aussi les modalitĂ©s de restitution de l'eau de la retenue, ainsi que ses pĂ©riodes d'alimentation ou de restitution d’eau au milieu. Ceci conduit Ă  un panel de 23 catĂ©gories de retenues[8].

Typologie selon le mode de restitution au milieu aquatique

On peut notamment distinguer les retenues selon[7] :

  • La restitution ou non d’un dĂ©bit minimum ;
  • Le dispositif de restitution au milieu : vanne de fond, surverse, moine, tour de prise d’eau Ă©tagĂ©e ;
  • La pĂ©riodicitĂ© de la vidange totale ou son absence.

Certains Ă©quipements peuvent venir nuancer l'influence que peut avoir la retenue : zone de dĂ©cantation Ă  l’amont, bassin de tranquillisation Ă  l’aval, dispositif d’oxygĂ©nation de l’eau restituĂ©e au milieu.

Typologie selon les usages

Consommation ou pas d'eauUsagesInfluence sur les cours d'eau ou milieux aquatiques[7]
Ne consomment pas d’eau.Usages de loisirs (attrait paysager, baignade, loisirs nautiques, pĂȘche, mares de chasse) - piscicultureLes apports en eau sont restituĂ©s tout au long de l'annĂ©e mais leur qualitĂ© peut varier.
Ne consomment pas d'eau Ă  l’échelle annuelle mais influencent les dĂ©bits.HydroĂ©lectricitĂ©Le rĂ©gime des dĂ©bits des cours d'eau peut significativement ĂȘtre influencĂ© par le stockage et le dĂ©stockage des flux entrants.
Consomment effectivement de l'eau.Eau potable, irrigation, réalimentation / restitution, abreuvement du bétail, neige de culture.L'eau n'est pas restituée directement au cours d'eau.

Grandes retenues

Les lacs de barrage sont alimentĂ©s par le ruissellement des eaux et la confluence de cours d'eau situĂ©s en amont. Ils peuvent ĂȘtre rĂ©partis selon le volume des eaux maintenues et donc selon la classe de taille du barrage qui retient les eaux, selon leur usage ou selon le type de construction du barrage.

Grands barrages

Selon la commission internationale des grands barrages (CIGB), est considĂ©rĂ© comme grand barrage tout barrage d’une hauteur supĂ©rieure Ă  15 mĂštres, des fondations les plus basses Ă  la crĂȘte, ou tout barrage dont la hauteur est comprise entre 5 et 15 mĂštres et qui retient plus de 3 millions de mĂštres cubes d’eau[9].

Typologie selon les usages

Sur les 58 713 grands barrages enregistrĂ©s dans la base mondiale de la CIGB en avril 2020, une ou plusieurs fonctions ont pu ĂȘtre affectĂ©es Ă  39 110 d’entre eux. 49 % avaient une fonction unique, 17,6 % Ă©taient des barrages polyvalents. Les barrages avec une fonction unique se dĂ©composaient comme suit :

  • Irrigation (13 580 ouvrages) - 49,7 %
  • HydroĂ©lectricitĂ© (6 115) - 22,4 %
  • Approvisionnement en eau (3 376) - 12,4 %
  • ContrĂŽle des crues (2 539) - 9,3 %
  • Loisirs (1 361) - 5 %
  • Pisciculture/navigation/stĂ©riles (241) - 0,9 %
  • Navigation (96) - 0,4 %

Typologie selon le mode de construction du barrage

Le type d'ouvrage le plus répandu dans le monde entier est le barrage en terre ou en enrochements à noyau en terre, qui représentaient 78 p. 100 des grands barrages recensés en 2020. Leur champ d'application est immense, car ils s'adaptent facilement à l'utilisation des matériaux et des moyens locaux, ainsi qu'à une grande diversité de fondations. C'est le type d'ouvrages le plus ancien et on en trouve des traces dans les civilisations les plus reculées[9].

Les barrages-poids reprĂ©sentent 14 % des grands ouvrages[9]. TrĂšs lourd, ce type de barrage hydraulique rĂ©siste Ă  la poussĂ©e de l’eau par la seule force de son poids. Massif, il s’appuie intĂ©gralement sur le sol[10] - [9].

Les barrages-voĂ»tes reprĂ©sentent 4 %[9]. L’arc bĂ©tonnĂ©, dont la partie bombĂ©e est orientĂ©e vers le lac d’accumulation, permet de concentrer la force de poussĂ©e de l’eau vers les rives rocheuses du fleuve. GrĂące Ă  cela, la puissance est dirigĂ©e vers les flancs, oĂč se trouvent les points d’appui du barrage[10].

Les barrages Ă  contreforts se composent d’un mur plat, qui repose sur des contreforts venant soutenir la surface orientĂ©e vers le lac d’accumulation[10]. Ils reprĂ©sentent 0,8 % des grands ouvrages[9].

Grands lacs de barrage

Les cinq plus grandes retenues d'eau de types lacs de barrage, en termes de superficie, sont les suivantes :

Nom Pays Superficie
(kmÂČ)
Volume
(millions de mÂł)
Cours d'eau Mise en
service[11]
1 Lac VoltaDrapeau du Ghana Ghana8 482153 000Volta1966
2 RĂ©servoir de KouĂŻbychevDrapeau de la Russie Russie6 45058 000Volga1955
3 RĂ©servoir SmallwoodDrapeau du Canada Canada5 69828 500Fleuve Churchill1971
4 Lac KaribaDrapeau du Zimbabwe Zimbabwe
Drapeau de la Zambie Zambie
5 580180 600ZambĂšze1959
5 RĂ©servoir BoukhtarmalDrapeau du Kazakhstan Kazakhstan5 49049 800Irtych1959

Les cinq plus grandes retenues en termes de volumes sont les suivantes :

Nom Pays Superficie
(kmÂČ)
Volume
(millions de mÂł)
Cours d'eau Mise en
service[11]
1 Lac KaribaDrapeau du Zimbabwe Zimbabwe
Drapeau de la Zambie Zambie
5 580180 600ZambĂšze1959
2 RĂ©servoir de BratskDrapeau de la Russie Russie5 426169 270Angara1960
3 Lac NasserDrapeau de l'Égypte Égypte
Drapeau du Soudan Soudan
5 248165 000Nil1964
4 Lac VoltaDrapeau du Ghana Ghana8 482153 000Volta1966
5 RĂ©servoir ManicouaganDrapeau du Canada Canada1 942141 852RiviĂšre Manicouagan1970

Moyennes et petites retenues

Typologie

Les retenues de petite taille ont souvent une vocation agricole, et servent principalement pour l'irrigation et l’abreuvement du bĂ©tail. Ces retenues collectent et stockent l'eau de pluie pour sĂ©curiser les moyens de subsistance et augmentent les rendements des cultures. Elles se sont avĂ©rĂ© des outils essentiels pour surmonter les alĂ©as du climat et ainsi stabiliser les rendements des cultures[12].

Il existe une grande variĂ©tĂ© des types de moyennes et petites retenues, selon qu’il s’agisse des usages qui leur sont associĂ©s, de leur mode d’alimentation, de leur mode de restitution de l’eau, de la qualitĂ© de l’eau qu’elles collectent, ou d'autres caractĂ©ristiques de leur environnement. Si on extrait les citernes, chĂąteaux d'eau et autres bassins, les retenues collinaires et les rĂ©serves de substitution sont les principales, selon le « rapport prĂ©liminaire en vue de l'expertise collective sur l'impact cumulĂ© des retenues », publiĂ© par l’IRSTEA et lONEMA en [7].

Type de retenueSource d'alimentationPĂ©riode d'alimentation
Retenue de substitutionCours d'eau ou nappe alluvialeHors période d'étiage
Pompage dans une nappe
Retenue collinaireEaux de ruissellement uniquementToute l'année

Cadre législatif et réglementaire

Réglementation liée à l'environnement

Le cadre lĂ©gislatif environnemental des retenues s’inscrit dans celui plus gĂ©nĂ©ral de l’eau et est supra-national. En Europe, la Directive-cadre sur l'eau, adoptĂ©e le , constitue la piĂšce lĂ©gislative centrale dans laquelle sont regroupĂ©es les principales obligations concernant la gestion de l’eau de l’Union EuropĂ©enne. Elle marque une Ă©volution conceptuelle importante des textes europĂ©ens : le passage d’une approche orientĂ©e « usages » Ă  une approche axĂ©e sur la prĂ©servation des milieux. L’objectif initial Ă©tait d’atteindre, Ă  l’horizon 2015, un bon Ă©tat de toutes ces eaux, ce qui signifie un bon Ă©tat Ă©cologique et un bon Ă©tat chimique des eaux de surface, ainsi qu’un bon Ă©tat qualitatif et quantitatif des eaux souterraines. Elle a ensuite Ă©tĂ© complĂ©tĂ©e par diverses autres directives et l'Ă©chĂ©ance de 2015 a Ă©tĂ© repoussĂ©e[13] - [14].

Ces directives europĂ©ennes sont dĂ©clinĂ©es dans chaque État membre notamment au travers lois transposant les directives et de dispositifs rĂ©glementaires spĂ©cifiques. En France, la Directive-cadre a Ă©tĂ© transposĂ©e en 2004[13]. Un nouveau cadre rĂšglementaire pour la gestion de l'eau a ainsi Ă©tĂ© mis en place en 2021 pour prendre en compte les changements climatiques. Le dĂ©cret du 23 juin 2021 sur la gestion quantitative de la ressource en eau vise Ă  mieux organiser la gestion des crises liĂ©es Ă  la sĂ©cheresse. Il renforce notamment le cadre des projets territoriaux de gestion de l’eau (PTGE), actuellement au nombre de 43 (100 prĂ©vus d'ici Ă  2027). Ces derniers incluent notamment les Ă©conomies d'eau, les pratiques agricoles ou encore le stockage de l'eau dans des retenues[15].

Réglementation liée à la sécurité des retenues

Les retenues d’eau servent Ă  retenir temporairement une quantitĂ© plus ou moins grande d’eau pour diffĂ©rents usages et accumulent donc des quantitĂ©s importantes, voire considĂ©rables d’énergie. La libĂ©ration fortuite de cette Ă©nergie par rupture soit du barrage pour un lac de barrage, soit de la digue pĂ©riphĂ©rique ou de la paroi extĂ©rieure pour toute autre retenue, est une source de risques importants[16]. Chaque pays dĂ©finit une classification des ouvrages en fonction de l’importance des risques et des enjeux, qui impose certaiunes actions de surveillance ou d'auscultations pĂ©riodiques pour chque classe.

En France, un décret de 2007 prévoyait quatre classes de barrages, de A (pour les ouvrages les plus importants) à D. Il est remplacé par un décret de 2015 qui prévoit désormais trois classes de barrages, de A (pour les ouvrages les plus importants) à C[16].

Au Canada, la loi sur la sĂ©curitĂ© des barrages, modifiĂ©e en 2022, dĂ©finit les obligations de maintenir les barrages dans un Ă©tat de fonctionnement tel qu’ils ne soient pas susceptibles de compromettre la sĂ©curitĂ© des personnes ou des biens. Elle diffĂ©rencie trois types de barrages : Ă  faible, moyenne et forte contenance[17] - [18].

Impacts sur les ressources en eau et les milieux aquatiques

Les diffĂ©rents impacts potentiels de l’implantation d'une retenue ou d'un ensemble de retenues sont de trois ordres : quantitatifs (modifications de l'hydrologie et des dĂ©bits des cours d’eau ainsi que du bilan hydrique pouvant amener une augmentation des sĂ©cheresses), qualitatifs (modifications hydromorphologiques, impacts physico‐chimiques et biologiques) et Ă©conomiques et sociĂ©taux (conflits d'usage, guerre de l'eau).

Impacts sur l'hydrologie

De façon générale, le bilan hydrique d'une retenue est influencé par des flux en entrée (écoulements en entrée de la retenue, précipitations directes, apports par la nappe ou par fluxe de condensation) et en sortie (liées à des pertes par infiltration, par évaporation, des prélÚvements dans la retenue ou des débits en sortie de la retenue).

Selon une Ă©tude de 2013 de L. Roger faisant une synthĂšse des connaissances sur les retenues collinaires, les impacts cumulĂ©s d’un ensemble de petites retenues sur un bassin versant ou un ensemble de bassins est important sur les apports en eau du bassin versant. En effet, les plans d’eau en sĂ©rie interceptent la totalitĂ© des apports en eau. Il s’agit d’une vĂ©ritable disparition d’un tronçon du cours d’eau. Les retenues collinaires ont une alimentation non maĂźtrisĂ©e et interceptent la totalitĂ© des eaux pluviales ainsi que des sources lorsqu'elles captent des sources, entrainant plusieurs effets[19] - [20] :

  • L’épuisement des nappes d’accompagnement et donc la hausse des Ă©tiages,
  • La diminution de l’impact bĂ©nĂ©fique des pluies estivales qui participent au regonflement des riviĂšres,
  • La diminution des dĂ©bits d’étiage due Ă  l’impact cumulĂ© des ouvrages en tĂȘte de bassin.

L’intensitĂ© des impacts est assez variable, d'une part sur un mĂȘme bassin, en fonction des conditions climatiques de chaque annĂ©e, les diminutions des dĂ©bits Ă©tant systĂ©matiquement plus importantes les annĂ©es sĂšches que les annĂ©es humides, et d’autre part, d’un bassin Ă  l’autre. La variabilitĂ© entre deux bassins peut s’expliquer par la diffĂ©rence d’équipement en retenues des bassins, leur situation dans le bassin, et/ou par leur utilisation[21].

Les retenues, dont la durĂ©e de vie est en gĂ©nĂ©ral de plusieurs dĂ©cennies, constituent des capacitĂ©s de stockages consĂ©quentes, et leur volume Ă  l’échelle planĂ©taire est du mĂȘme ordre de grandeur que celles des grands barrages. Ainsi dans les rĂ©gions oĂč les projections climatiques conduisent Ă  une augmentation des sĂ©cheresses, il faut s’attendre Ă  ce que l’impact des retenues existantes sur l'hydrologie augmente[21].

Impacts sur le bilan hydrique

Selon la FĂ©dĂ©ration RhĂŽne-Alpes de protection de la nature (2007), sur un plan d’eau, l'absence de courant favorise le rĂ©chauffement des eaux. Il en rĂ©sulte un accroissement de l’évaporation. Pour le sud‐est de la France, l’évaporation est Ă©valuĂ©e en moyenne Ă  0,55 litre par seconde et par hectare, pendant les trois mois d’étĂ©, des chiffres cohĂ©rents avec les estimations fournies par le CNRS pour les milieux tempĂ©rĂ©s de 2 Ă  3 mm d’évaporation par jour, correspondant Ă  2 Ă  3 litres par m2 de plan d’eau. Ainsi un plan d'eau de 10 000 m2 connaĂźt une Ă©vapotranspiration de 2 700 m3 sur les trois mois d'Ă©tĂ©[22].

La notion de sĂ©cheresse « anthropique » a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e par Van Loon et al. en 2016 en comparant les courbes de dĂ©bits observĂ©s avec celles des dĂ©bits naturels simulĂ©s. Leur Ă©tude fait ressortir l’existence d'Ă©pisodes secs « dus aux prĂ©lĂšvements et Ă  la gestion par des rĂ©servoirs, indĂ©pendamment des conditions climatiques ». Les exemples emblĂ©matiques en sont l’assĂšchement de la Mer d'Aral et celui du Lac Tchad. Wada et al. (2013) font quant Ă  eux ressortir une intensification des sĂ©cheresses entre 1960 et 2010 Ă  l’échelle du globe (+ 27 %) et en Europe (+ 20 %). Ils montrent par exemple que les prĂ©lĂšvements humains ont intensifiĂ© la sĂ©cheresse de 2003 de 40 Ă  300 % sur l’Europe entiĂšre et notamment dans le pourtour mĂ©diterranĂ©en[23].

Impacts hydromorphologiques

La prĂ©sence de barrages de toutes tailles au sein d'un bassin versant perturbe le mouvement des sĂ©diments, dĂ©nommĂ© transport solide, par piĂ©geage dans des rĂ©servoirs, rĂ©duisant ainsi le flux total de sĂ©diments Ă  l’exutoire d’un bassin. Le volume total des sĂ©diments dĂ©posĂ©s dans un rĂ©servoir dĂ©pend de l'Ă©rosion brute en amont du bassin, de la proportion de sĂ©diments arrivant au rĂ©servoir et des caractĂ©ristiques de sĂ©dimentation des sĂ©diments Ă  l'intĂ©rieur du rĂ©servoir[24] - [20].

Dans la mesure oĂč les retenues modifient les dĂ©bits liquides et stockent des sĂ©diments, il est logique qu’elles modifient le fonctionnement morphologique des tronçons fluviaux situĂ©s en aval. Selon les scĂ©narios liĂ©s au volume de sĂ©diments stockĂ©s et aux dĂ©bits, les impacts consisteront en une incision du chenal aval, la sĂ©dimentation latĂ©rale contribuant Ă  la construction de nouvelles terrasses dont l’altitude est infĂ©rieure aux prĂ©cĂ©dentes, rĂ©duisant ainsi la largeur du chenal[25].

Aux États-Unis, l’effet cumulĂ© des millions de petites retenues artificielles, ainsi que des dizaines de milliers de grands barrages installĂ©s sur les petits et grands cours d’eau, a profondĂ©ment modifiĂ© le paysage hydrologique du pays ainsi que les conditions de transport de sĂ©diments. Cette altĂ©ration n’a fait que s’accroĂźtre sur la pĂ©riode 1950-2000. Ainsi, les rĂ©servoirs ont continuĂ© Ă  piĂ©ger les sĂ©diments, bien que certains aient vu leur capacitĂ© de stockage se rĂ©duire par sĂ©dimentation[26].

En France, une Ă©tude a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e en 2000 sur l’envasement des retenues sur l'ensemble du dĂ©partement de la Haute-Garonne afin de prĂ©coniser des solutions touchant la gestion des retenues collinaires en les intĂ©grant dans le bassin versant concernĂ©. PrĂšs de 70 % des 240 retenues inventoriĂ©es prĂ©sentaient des problĂšmes d’envasement et il est apparu qu'Ă  l'origine, les amĂ©nageurs n'avaient pas prĂ©vu cet envasement des ouvrages, ni dans la conception (absence de bassin de dĂ©cantation, dĂ©veloppement des cultures de printemps qui favorisent l’érosion en climat Ă  orages de printemps), ni dans le choix du site (en aval des zones Ă  risque d'Ă©rosion)[26].

Impacts physico-chimiques

La « qualitĂ© physico-chimique » d’une eau est une notion associĂ©e Ă  la gestion environnementale des milieux aquatiques. Elle exprime les effets attendus de sa composition sur les divers usages de l’eau et le fonctionnement des Ă©cosystĂšmes aquatiques. Elle intervient en particulier dans l’évaluation de l’état Ă©cologique d’une masse d’eau de la Directive-cadre sur l'eau. Elle s’apprĂ©cie Ă  travers un ensemble de paramĂštres physiques et chimiques divers (tempĂ©rature, pH, turbiditĂ©, concentrations dissoutes et particulaires, minĂ©rales et organiques, macro ou micropolluants, etc.), plus ou moins interdĂ©pendants et comparĂ©s Ă  des normes environnementales basĂ©es sur des exigences relatives aux usages ou des connaissances sur la rĂ©ponse des Ă©cosystĂšmes aquatiques[27].

Un grand nombre de lacs dans le monde prĂ©sentent une stratification thermique. La plupart des grands lacs, mais aussi des lacs de taille moyenne et des petits lacs, n’ont pas de recirculation suffisante pour permettre une homogĂ©nĂ©isation de la colonne d’eau. Cette stratification permanente a un impact dĂ©cisif sur la distribution des Ă©lĂ©ments dissous comme les nutriments et l’oxygĂšne dĂ©termine donc la dynamique de la biocĂ©nose dans le lac[28]. Par ailleurs les plans d’eau (essentiellement ceux en sĂ©rie et moyennement ceux en dĂ©rivation), exercent une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature sur les cours d’eau en aval en pĂ©riode estivale et peuvent crĂ©er un refroidissement en Ă©tĂ© lors des lĂąchures[Note 1] par moine[Note 2] ou en hiver. De maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’impact thermique des plans d'eau ne va pas au‐delĂ  du kilomĂštre, sauf dans les cas de lĂąchure des lacs de barrages importants qui peuvent impacter sur plusieurs dizaines de kilomĂštres[29].

Le fonctionnement de chaque retenue vis-Ă -vis des variables physico-chimiques dĂ©pend des caractĂ©ristiques des flux entrants. C’est par exemple le cas de la dĂ©nitrification qui dĂ©pend de la charge en nitrate dans l’eau d’alimentation. Or ces flux entrants peuvent ĂȘtre dĂ©jĂ  influencĂ©s par le passage dans d’autres retenues[30].

Impacts biologiques

Les principaux impacts biologiques concernent les populations d’invertĂ©brĂ©s benthiques et les populations piscicoles vivantes en amont, dans et en aval des retenues. Les lacs de barrage constituent notamment un obstacle Ă  la libre circulation et Ă  la dispersion des espĂšces, modifient les conditions biotiques et abiotiques, induisent une diminution des espĂšces rhĂ©ophiles[Note 3] et favorisent l’implantation d’espĂšces invasives[31].

Une retenue induit Ă©galement l’installation d’un nouveau milieu, susceptible d’abriter un nouveau cortĂšge d’espĂšces, distinct de celui du cours d’eau, et qui pourra alors coloniser le rĂ©seau hydrographique et interagir avec les espĂšces en place. Sur les retenues jouant le rĂŽle de rĂ©servoir biologique, l’utilisation des volumes stockĂ©s peut engendrer des marnages importants susceptibles de dĂ©tĂ©riorer le milieu et les espĂšces en prĂ©sence[31] - [29].

Impacts économiques et sociétaux

Impacts sur les pratiques agricoles

Les effets indirects des retenues, en particulier, sur l’évolution de l’occupation des sols et des pratiques agricoles ne sont gĂ©nĂ©ralement pas pris en compte dans les Ă©tudes. Or ces effets peuvent ĂȘtre non nĂ©gligeables et sources de conflits. Ainsi, l’irrigation se traduit gĂ©nĂ©ralement par une intensification des cultures qui peut alors potentiellement consommer plus d’eau pluviale et rĂ©duire ainsi la part des Ă©coulements. A l’inverse, l’irrigation peut gĂ©nĂ©rer des pertes qui peuvent contribuer aux dĂ©bits des sous-bassins. L’impact de la modification de l’occupation des sols varie donc certainement selon les bassins en fonction des pratiques et de l’occupation des sols avant et aprĂšs la crĂ©ation des retenues[21].

Analyse Ă©conomique des projets

Selon le rapport du prĂ©fet Bisch sur la « gestion de la ressource en eau, agriculture et changement climatique » en France, publiĂ© en 2018, l'analyse Ă©conomique des projets de retenues et de leurs impacts socio‐économiques Ă  travers une analyse coĂ»ts/bĂ©nĂ©fices semble jusqu’alors rarement menĂ©e sur les projets de retenues et peut parfois ĂȘtre taxĂ©e de subjective lorsqu'elle existe[32] - [33].

Conflits d'usage

La question de la hiĂ©rarchisation des usages et de la privatisation de l’eau est posĂ©e avec la crĂ©ation de retenues, notamment en France oĂč elles elles peuvent ĂȘtre financĂ©es pour certaines Ă  hauteur de 70 % par de l’argent public. Elles privilĂ©gient en effet certains propriĂ©taires/usagers face aux autres acteurs et activitĂ©s Ă  l'Ă©chelle d'un bassin versant, souvent par ailleurs dans des bassins prĂ©sentant un dĂ©sĂ©quilibre entre les ressources en eau disponibles et les usages qui en sont faits[21].

En France, pour complĂ©ter les SDAGE, outils d'analyse globale de la gestion de l'eau Ă  l'Ă©chelon des grands bassins, et les SAGE, lorsqu'ils existent, qui permettent sur la base des grandes orientations du SDAGE de construire un programme global cohĂ©rent Ă  l'Ă©chelle du bassin concernĂ© et de coordonner cette mise en Ɠuvre, les projets de territoires ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s en 2015 pour anticiper ces conflits d'usage. Ces contrats territoriaux ont pour objectif une gestion Ă©quilibrĂ©e de la ressource en eau, sans dĂ©tĂ©riorer la qualitĂ© chimique et Ă©cologique des milieux aquatiques, et doivent ĂȘtre le fruit d’une concertation associant tous les acteurs du territoire. Le nombre de projets qui a pu aboutir est, en 2018, annĂ©e de publication du rapport du prĂ©fet Bisch, relativement faible. L’un des principaux sujets de discorde sur le territoire tient aux critĂšres qui permettent d’évaluer la ressource disponible et en particulier Ă  la question de l'historique des 15 ans qui donne des rĂ©fĂ©rences basĂ©es sur des pratiques anciennes et parfois moins documentĂ©es, et dĂ©calĂ©es par rapport aux Ă©volutions liĂ©es au changement climatique[33].

Guerre de l'eau

A un Ă©chelon plus global, dĂ©passant la question locale des retenues, l'eau peut devenir un enjeu gĂ©opolitique, les États cherchant Ă  contrĂŽler les ressources hydriques, ce qui entraĂźne des tensions internationales pouvant dĂ©clencher des « guerres de l'eau ». C'est le cas par exemple au Moyen-Orient oĂč IsraĂ«l et ses voisins, Syrie et Jordanie, se disputent les eaux du Jourdain (qui prend sa source au Liban), du Golan et des nappes aquifĂšres profondes[34], ou de la Turquie, la Syrie et l'Irak qui se partagent l'eau d'un mĂȘme fleuve, l'Euphrate[35]. Des conflits similaires existent en Asie, en Afrique et en AmĂ©rique.

Limitation des impacts et alternatives aux retenues

Limitation des impacts

Plusieurs solutions existent pour limiter les impacts[31] :

  • une bonne connaissance Ă  l'Ă©chelle nationale des retenues est un prĂ©alable nĂ©cessaire : typologie des retenues, volumes concernĂ©s (stockage) et usages associĂ©s (prĂ©lĂšvements) (une Ă©tude de 2013 fait le point sur les inventaires et bases de donnĂ©es existantes et insiste sur la nĂ©cessitĂ© d'un inventaire national exhaustif[36]) ;
  • des pratiques de gestion optimisĂ©es : respect des dĂ©bits rĂ©servĂ©s pour les retenues en barrage, meilleure gestion des vidanges (volumes et tranches d’eau Ă©vacuĂ©s), limitation des rejets d’espĂšces invasives, installation de ripisylve, amĂ©nagement des berges selon les usages, suppression des retenues dĂ©laissĂ©es, si elles n’ont plus d’usages et ne constituent pas des rĂ©serves de biodiversitĂ© prioritaires ;
  • des conditions de remplissage adaptĂ©es : dĂ©connexions des retenues collinaires en Ă©tiage (en stoppant leur alimentation par les eaux de ruissellement), mise en place de bras de contournement sur les retenues en cours d’eau, rĂ©cupĂ©ration des eaux de drainage ;
  • la mise en place de projet de territoires dans les zones Ă  forte tensions sur les prĂ©lĂšvements est Ă©galement nĂ©cessaire pour accompagner les projets de retenues.

Alternatives aux retenues

Plusieurs pistes peuvent ĂȘtre explorĂ©es[37] - [31] :

  • Ă©viter la construction mĂȘme des retenues, avec des propositions crĂ©dibles visant Ă  baisser au maximum la demande en eau sur l’ensemble des usages ;
  • apprĂ©cier l’opportunitĂ© Ă©conomique des projets au stade de leur autorisation, en tenant compte des projections climatiques ;
  • exiger de la part des acteurs bĂ©nĂ©ficiant d’un accĂšs sĂ©curisĂ© Ă  l'eau des contreparties rĂ©ciproques substantielles (Ă©conomie, approche agro-Ă©cologique), faisant l’objet de contrĂŽle et de sanction en cas de non-respect.

Risques liés aux retenues

Notes et références

Notes

  1. Une lùchure est une évacuation contrÎlée ou forcée d'eau stockée dans une retenue.
  2. Le moine hydraulique est un systĂšme de vidange et de gestion du niveau d’eau d’un plan d’eau. Il permet de prĂ©lever l’eau en profondeur et de contrĂŽler le dĂ©bit d’évacuation, par l’enlĂšvement successif de planches amovibles.
  3. Une espĂšce rhĂ©ophile est un organisme qui aime Ă©voluer dans les zones de courant, comme les torrents et les eaux rapides, et ces organismes aquatiques vivent dans les milieux oĂč existe un courant important, des Ă©coulement rapides.

Références

  1. Lessent, P. (1980). L’amĂ©nagement piscicole des retenues artificielles en Afrique Occidentale. Revue Bois et ForĂȘts des Tropiques, 193(57), n0.
  2. Smith, S. et al. (2006) Water: the vital resource, 2nd edition, Milton Keynes, The Open University
  3. The Basis of Civilization – Water Science?, International Association of Hydrological Science, (ISBN 978-1-901502-57-2, OCLC 224463869, lire en ligne), p. 161
  4. Wilson & Wilson (2005). Encyclopedia of Ancient Greece. Routledge. (ISBN 0-415-97334-1). pp. 8
  5. Fritz Hintze, Kush XI; pp.222-224.
  6. Claudia NĂ€ser; The Great Hafir at Musawwarat as-Sufra. Fieldwork of the Archaeological Mission of Humboldt University Berlin in 2005 and 2006. On: Between the Cataracts. Proceedings of the 11th Conference of Nubian Studies. Warsaw University, 27 August - 2 September 2006; In: Polish Centre of Mediterranean Aerchaeology University of Warsaw. PAM Supplement Series 2.2./1-2.
  7. Rapport prĂ©liminaire en vue de l’expertise collective sur l'impact cumulĂ© des retenues ", p. 15-16
  8. Office français de la biodiversitĂ©, « Impacts cumulĂ©s des retenues d'eau : 3 sĂ©minaires rĂ©gionaux pour une premiĂšre boite Ă  outils - n°50 », Les rencontres,‎
  9. « Grands barrages – synthĂšse gĂ©nĂ©rale », sur www.icold-cigb.org, (consultĂ© le )
  10. « Les différents types de barrages hydrauliques », sur www.totalenergies.fr, (consulté le )
  11. DĂ©but du remplissage
  12. « Impact cumulĂ© des retenues d’eau sur le milieu aquatique - Expertise scientifique collective », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr, (consultĂ© le ), p. 4
  13. MinistĂšre de la Transition Ă©cologique et de la CohĂ©sion des territoires et MinistĂšre de la Transition Ă©nergĂ©tique Ă©laborent, « Gestion de l’eau en France », sur www.ecologie.gouv.fr, (consultĂ© le )
  14. SystĂšme d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie, « DCE et directives filles », sur sigessn.brgm.fr (consultĂ© le )
  15. « Irrigation et sécheresse : un nouveau cadre rÚglementaire pour la gestion de l'eau », sur www.vie-publique.fr, (consulté le )
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  17. QuĂ©bec - MinistĂšre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, « SĂ©curitĂ© des barrages », sur www.cehq.gouv.qc.ca (consultĂ© le )
  18. QuĂ©bec - MinistĂšre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, « Loi sur la sĂ©curitĂ© des barrages - Modification lĂ©gislative de 2022 », sur www.cehq.gouv.qc.ca (consultĂ© le )
  19. L. Roger, « SynthĂšse des connaissances et donnĂ©es existantes sur les retenues collinaires », sur hal.inrae.fr, IRSTEA, Agence de l’Eau RMC, Agrosup Dijon et INP ENSAT, (consultĂ© le ), p. 131
  20. Les retenues d’eau comme solution d’adaptation au changement climatique ? ", p. 26
  21. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 3- Hydrologie et hydrogĂ©ologie », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 65-66
  22. Les retenues d’eau comme solution d’adaptation au changement climatique ? ", p. 24
  23. Les retenues d’eau comme solution d’adaptation au changement climatique ? ", p. 25
  24. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 4- Transport sĂ©dimentaire et ajustements morphologiques. », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 11
  25. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 4- Transport sĂ©dimentaire et ajustements morphologiques. », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 14
  26. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 4- Transport sĂ©dimentaire et ajustements morphologiques. », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 29
  27. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 5- Physico-chimie. », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 7
  28. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 5- Physico-chimie. », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 10
  29. Les retenues d’eau comme solution d’adaptation au changement climatique ? ", p. 28
  30. « Impact cumulĂ© des retenues d'eau sur le milieu aquatique – chap 5- Physico-chimie. », sur expertise-impact-cumule-retenues.inrae.fr (consultĂ© le ) p. 105
  31. Centre de ressources et d’expertise scientifique sur l’eau de Bretagne (Creseb), « SĂ©cheresse et agriculture RĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© de l’agriculture Ă  un risque accru de manque d’eau », sur www.creseb.fr (consultĂ© le )
  32. Les retenues d’eau comme solution d’adaptation au changement climatique ? ", p. 29
  33. Cellule d'expertise relative à la gestion quantitative de l'eau pour faire face aux épisodes de sécheresse", p. 30-32
  34. Hervé Amiot, « Eau et conflits dans le bassin du Jourdain », Les clés du Moyen-Orient, lire en ligne, consulté le
  35. Futura-sciences - Guerre de l'eau au Moyen-Orient : Turquie, Syrie, Irak
  36. Pascal Bartout, Laurent Touchart, « L'inventaire des plans d'eau français : outil d'une meilleure gestion des eaux de surface », dans Annales de géographie 2013/3 (n° 691), pages 266 à 289, lire en ligne
  37. BenoĂźt Grimonprez, « Le stockage agricole de l’eau : l’adaptation idĂ©ale au changement climatique? », Revue Juridique de l’Environnement, 2019, 2019/4, pp.751. lire en ligne

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Rapport prĂ©liminaire en vue de l’expertise collective sur l’impact cumulĂ© des retenues., Paris, IRSTEA & ONEMA, , 125 p. (lire en ligne [PDF])
  • Pierre-Étienne Bisch, Cellule d'expertise relative Ă  la gestion quantitative de l'eau pour faire face aux Ă©pisodes de sĂ©cheresse., CGEDD & CGAAER, , 247 p. (lire en ligne [PDF])
  • Syndicat interdĂ©partemental de gestion de l’Alagnon et ses affluents, Les retenues d’eau comme solution d’adaptation au changement climatique ? - SynthĂšse bibliographique et retours d’expĂ©riences., , 39 p. (lire en ligne [PDF])

Liens externes

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