Lac Nasser
Le lac Nasser (en arabe : بحيرة الناصر, Buhayrat an-Nasir) est un lac artificiel situé à la frontière entre l'Égypte et le Soudan. « Nasser » est l'appellation de la portion égyptienne de ce plan d'eau (soit 83 % de sa surface totale), le côté soudanais portant le nom de lac de Nubie.
Lac Nasser Lac de Nubie | |
Le lac Nasser vu à partir du site d'Abou Simbel. | |
Administration | |
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Pays | Soudan, Égypte |
Subdivision | Assouan |
Géographie | |
Coordonnées | 22° 25′ N, 31° 45′ E |
Type | lac de barrage |
Origine | Construction du haut barrage d'Assouan, entre 1958 et 1970 |
Superficie | 6 216 km2 |
Longueur | 500 km |
Largeur | 35 km[note 1] |
Altitude | 183 m |
Profondeur · Maximale · Moyenne |
180 m 25,2 m |
Volume | 162 km3 |
Hydrographie | |
Alimentation | Nil |
Émissaire(s) | Nil |
Divers | |
Peuplement piscicole | Perche du Nil |
Caractéristiques physiques
Le lac Nasser est long de 500 km, sa largeur varie entre 5 et 35 km pour une surface totale de 6 216 km2, dont 5 250 km2 en Égypte. Il constitue un réservoir de 162 milliards de mètres cubes (soit 162 km3) d'eau en plein désert de Haute-Égypte. De fait, si l'on tient compte de l'envasement prévisible (31 km3 prévus dans les 500 prochaines années), du volume des crues (41 km3/an) et de l'évaporation et des infiltrations, le volume d'eau disponible n'est plus que de 74 km3, répartis pour 55,5 km3 pour l'Égypte et 18,5 km3 pour le Soudan. Une grande partie de l'eau égyptienne est affectée au projet d'irrigation de la dépression de Toshka.
Histoire
Créé à l'issue de la construction du haut barrage d'Assouan, entre 1958 et 1970, il est alimenté par les eaux du seul Nil. Lors de sa construction et pour contrer la montée des eaux, plusieurs sites archéologiques nubiens, dont Abou Simbel et Philæ, furent démontés pierre par pierre et déplacés en hauteur. Ce chantier fut de fait l'occasion de déplacements massifs d'infrastructures et de populations (essentiellement plusieurs centaines de milliers de Nubiens d'Égypte) : le port fluvial soudanais de Wadi Halfa fut par exemple totalement submergé et remplacé par une ville nouvelle aux bords du nouveau lac.
La perche du Nil, que les Égyptiens appellent Samos, est présente dans le lac Nasser. Elle a connu, dans ce jeune lac de barrage, une grande expansion. Ce poisson est connu pour les dégâts causés aux espèces endémiques du lac Victoria où il a été introduit, mais il est autochtone dans tout le bassin du Nil en aval des chutes Murchison (Ouganda) et donc dans la région du lac Nasser, et ne provoque pas les mêmes problèmes ici, la faune piscicole indigène d’Égypte, moins riche et moins fragile que celle du lac Victoria, étant naturellement adaptée à être régulée par ce superprédateur. La même chose peut être dite pour le tilapia du Nil qui y est aussi très présent. Ces deux poissons constituent une grande ressource pour les pécheurs locaux.
De plus, de par son effet régulateur sur les crues du fleuve, il diminue la quantité d'alluvions déposée en aval et est directement cité comme responsable de l'érosion du delta du Nil.
Étymologie
Le lac tient son nom du président Gamal Abdel Nasser, maître d'œuvre de cet ouvrage contesté.
Voir aussi
- Le Nil
Notes et références
Notes
- largeur maximale