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Radiopharmacie

La radiopharmacie est une activitĂ© de pharmacie hospitaliĂšre publique ou privĂ©e qui se dĂ©roule au sein du service de mĂ©decine nuclĂ©aire. Le terme de radiopharmacie regroupe l’ensemble des moyens humains et matĂ©riels nĂ©cessaires Ă  l’exercice de cette activitĂ©, qui utilise des sources radioactives non scellĂ©es pour la prĂ©paration de mĂ©dicaments radiopharmaceutiques (MRP) utilisĂ©s en mĂ©decine nuclĂ©aire. Les missions du radiopharmacien sont d’assurer :

  • la gestion, l’approvisionnement et la dĂ©tention des mĂ©dicaments radiopharmaceutiques, trousses, gĂ©nĂ©rateurs et prĂ©curseurs et de contribuer Ă  la sĂ©curisation du circuit des MRP ;
  • la prĂ©paration des MRP ; les prĂ©parations radiopharmaceutiques stĂ©riles obtenues sont gĂ©nĂ©ralement multidoses, impliquant un respect strict des rĂšgles d’asepsie, en plus des rĂšgles de radioprotection relatives Ă  la manipulation de sources radioactives non scellĂ©es ;
  • le contrĂŽle, et la dispensation nominative des MRP ;
  • la double traçabilitĂ© des MRP, pharmaceutique et de leur radionuclĂ©ide ;
  • le contrĂŽle des Ă©quipements et des locaux ;
  • la gestion, en collaboration avec la personne compĂ©tente en radioprotection (PCR) des dĂ©chets radioactifs et assurer un rĂŽle de formation et d’information auprĂšs du personnel de l’établissement.

Les médicaments radiopharmaceutiques

Les mĂ©dicaments radiopharmaceutiques utilisĂ©s dans les services de mĂ©decine nuclĂ©aire sont des mĂ©dicaments contenant des radioĂ©lĂ©ments artificiels (REA), appelĂ©s radionuclĂ©ides, employĂ©s Ă  des fins diagnostiques ou thĂ©rapeutiques. Les radionuclĂ©ides peuvent ĂȘtre utilisĂ©s : soit sous forme chimique trĂšs simple, soit liĂ©s Ă  des vecteurs spĂ©cifiques d’un organe, d’une fonction physiologique ou d’une pathologie : molĂ©cules organiques, analogues de molĂ©cules biologiques, anticorps monoclonaux, particules (colloĂŻdes, macro agrĂ©gats), cellules sanguines, etc.

Les médicaments radiopharmaceutiques se présentent

  • soit sous forme de spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques contenant des radionuclĂ©ides, livrĂ©es prĂȘtes Ă  l’emploi (30 % des cas) ;
  • Soit sous forme de prĂ©parations radiopharmaceutiques rĂ©alisĂ©es Ă  partir de trousses, prĂ©curseurs, gĂ©nĂ©rateurs (70 % des cas).

La spécificité des médicaments radiopharmaceutiques repose sur plusieurs propriétés :

  • la quantitĂ© injectĂ©e est infime, on parle de dose traceuse ;
  • la durĂ©e d’utilisation du mĂ©dicament peut ĂȘtre trĂšs courte (quelques minutes Ă  quelques jours) en raison de la pĂ©riode physique du radionuclĂ©ide ;
  • ils se prĂ©sentent sous la forme de sources non scellĂ©es, destinĂ©es Ă  ĂȘtre administrĂ©es par voie veineuse, orale, respiratoire Ă  des activitĂ©s variables selon l’utilisation, l’ñge et le poids du patient.

Matériel radioprotégé

Matériel radioprotégé destiné à la préparation des médicaments radiopharmaceutiques : 1 : systÚme de préparation et injection automatisé, 2 : enceinte blindée, 3 :pince, protÚge seringue et flacon blindés, 4 :valisette de transport.

Principe de marquage

Les mĂ©dicaments radiopharmaceutiques peuvent ĂȘtre des radionuclĂ©ides utilisĂ©s seuls sous une forme chimique simple (exemples : 123I−, 131I−, 201Tl+, 99mTcO4−,...). Mais le plus souvent, il s’agit de prĂ©parations au sein desquelles le radionuclĂ©ide est associĂ© Ă  un vecteur ayant un tropisme particulier pour un organe, une fonction physiologique ou une pathologie. D’un point de vue chimique, cette association peut reposer sur :

  • La fixation au ligand par une liaison simple, c’est le cas des halogĂšnes (123I, 18F) monocoordinĂ©s. Ces molĂ©cules marquĂ©es sont obtenues par synthĂšses chimiques, biosynthĂšses ou Ă©changes isotopiques.
  • La complexation impliquant un site de complexation pouvant induire plusieurs liaisons mĂ©tal-ligand, c’est le cas des mĂ©taux de transition et post-transition polycoordinĂ©s (99mTc, 111In)

Obtention et présentation des matiÚres premiÚres

Radionucléides

Les radionuclĂ©ides peuvent ĂȘtre formĂ©s au cours de rĂ©actions nuclĂ©aires produites, soit dans un rĂ©acteur nuclĂ©aire, soit dans un accĂ©lĂ©rateur de particules (cyclotron par exemple).

Les produits de rĂ©acteurs sont obtenus par fission (99Mo) ou par bombardement neutronique d’une cible (131I, 125I, 32P).

Les produits de cyclotron sont obtenus aprÚs bombardement par des particules chargées (201Tl).

Les REA peuvent aussi provenir de générateurs (générateur de 99Mo/99mTc). Le radionucléide parent est un produit de réacteur ou de cyclotron qui se désintÚgre en donnant un élément fils de période physique plus courte que la sienne.

Le radionucléide fils est ensuite obtenu par élution du générateur au sein du service, au moment des besoins.

Molécules vectrices

Ces molĂ©cules peuvent ĂȘtre de nature trĂšs diverse : anticorps monoclonaux, particules (colloĂŻdes, macroagrĂ©gats), cellules sanguines, etc. Les molĂ©cules vectrices sont commercialisĂ©es sous forme de trousses, correspondant Ă  un ensemble de rĂ©actifs stĂ©riles, apyrogĂšnes et prĂ©-conditionnĂ©s capable de donner, aprĂšs radiomarquage par le radionuclĂ©ide choisi, le mĂ©dicament radiopharmaceutique souhaitĂ©. Elles se prĂ©sentent le plus souvent sous forme de flacons sous azote, contenant un lyophilisat.

Cas particuliers des trousses marquées au 99mTc

La prĂ©paration des trousses technĂ©tiĂ©es consiste en une rĂ©action de rĂ©duction suivie d’une rĂ©action de complexation avec les diffĂ©rents rĂ©actifs. L’éluat issu du gĂ©nĂ©rateur de 99Mo/99mTc se prĂ©sente sous forme de pertechnĂ©tate de sodium (99mTcO4− Na+) Ă  l’état d’oxydation +VII. Sous cet Ă©tat, l’ion pertechnĂ©tate (99mTcO4−) n’a pas de propriĂ©tĂ©s complexantes. Le mĂ©tal doit ĂȘtre rĂ©duit Ă  des degrĂ©s d’oxydation infĂ©rieurs Ă  VII pour pouvoir se lier aux diffĂ©rents ligands, d’oĂč la nĂ©cessitĂ© d’un rĂ©ducteur (Sn2+ par exemple) lors de l’étape de marquage. Le 99mTc peut alors prĂ©senter tous les degrĂ©s d’oxydation allant de - I Ă  + VII et un nombre de coordination de 4 Ă  9. Pour Ă©viter une Ă©ventuelle rĂ©oxydation, on y associe parfois un antioxydant (acide ascorbique, acide gentisique). Le marquage soit s’opĂ©rer dans des conditions de tempĂ©rature et de pH bien prĂ©cises.

Matériel de radiopharmacie

Quelques exemples : 1 : Trousses destinĂ©es Ă  ĂȘtre radiomarquĂ©es, 2 : gĂ©nĂ©rateur de 99Mo/99mTc, 3 : gĂ©lule d’iode 131, 4 : microsphĂšres administrĂ©es au bloc de radiologie interventionnelle.

CritĂšres de choix d’un mĂ©dicament radiopharmaceutique

Nature du rayonnement

En fonction de l’utilisation (diagnostique ou thĂ©rapeutique) du mĂ©dicament radiopharmaceutique, le choix se fait entre :

  • des radionuclĂ©ides Ă©mettant principalement des rayonnements Îł (dĂ©tection externe permettant des explorations fonctionnelles),
  • ou des radionuclĂ©ides Ă©mettant principalement des rayonnements ÎČ− voir ɑ (irradiation localisĂ©e pour la thĂ©rapeutique).

Pour un usage diagnostique, les Ă©metteurs Îł purs (sans Ă©mission ÎČ− associĂ©e) sont prĂ©fĂ©rables pour la radioprotection du patient.

Énergie du rayonnement

Le radionucléide doit posséder une énergie :

  • suffisamment importante (> 20 keV) pour ne pas ĂȘtre absorbĂ©e par les tissus et permettre la dĂ©tection des lĂ©sions ou organes profonds,
  • pas trop grande (< 600 keV) pour permettre une dĂ©tection optimale.

L’énergie, pour ĂȘtre adaptĂ©e aux gamma-camĂ©ras, doit ĂȘtre idĂ©alement comprise entre 100 et 300 keV.

PĂ©riode physique

Pour ĂȘtre utilisables en MĂ©decine NuclĂ©aire, les radiodionuclĂ©ides doivent avoir une pĂ©riode physique suffisamment longue pour permettre une exploration correcte d’un organe ou l’étude d’un mĂ©tabolisme mais aussi suffisamment courte pour ne pas entraĂźner une irradiation excessive du patient, inutile et nuisible. Les pĂ©riodes physiques des radionuclĂ©ides les plus couramment utilisĂ©s en MĂ©decine NuclĂ©aire vont de quelques heures Ă  quelques jours.

Autres critĂšres

Les radionuclĂ©ides doivent avoir une radioactivitĂ© spĂ©cifique Ă©levĂ©e, ĂȘtre obtenus les plus purs possible, ĂȘtre facilement disponibles et peu onĂ©reux.

Notion d’organe cible

Ce sont les propriétés biologiques du vecteur (trousse) qui conditionnent les propriétés pharmacocinétiques du médicament radiopharmaceutique et sa spécificité. En effet, en fonction de la molécule vectrice utilisée, le médicament radiopharmaceutique aura un certain tropisme pour un organe à visualiser (diagnostique) ou à atteindre (thérapeutique).

Période biologique et période effective

La pĂ©riode biologique Tb est dĂ©finie comme le temps nĂ©cessaire pour que l’organisme Ă©limine la moitiĂ© des atomes ou molĂ©cules administrĂ©es. La pĂ©riode effective Te est dĂ©finie comme le temps nĂ©cessaire pour que la radioactivitĂ© dans l’organisme diminue de moitiĂ©. Elle prend en compte la dĂ©croissance physique du radionuclĂ©ide et son Ă©limination biologique. Elle intĂšgre donc la pĂ©riode physique (Tp) et la pĂ©riode biologique : 1/Te = 1/Tp + 1/Tb

Ainsi, la pĂ©riode physique longue d’un radionuclĂ©ide peut ĂȘtre compensĂ©e par la pĂ©riode biologique courte du mĂ©dicament radiopharmaceutique. Pour rĂ©aliser une exploration fonctionnelle, il est souhaitable que le mĂ©dicament radiopharmaceutique administrĂ© ne soit pas Ă©liminĂ© avant la fin de l’examen mais ne stagne pas trop longtemps dans l’organisme en raison de l’irradiation qu’il provoque. Des pĂ©riodes effectives de l’ordre de quelques jours maximums sont raisonnables.

Autres critĂšres

  • ModalitĂ©s de prĂ©paration (rapide, aisĂ©e...) dĂ©pendant de la facilitĂ© ou non d’incorporation du marqueur Ă  la molĂ©cule vectrice.
  • FiabilitĂ© et faisabilitĂ© du contrĂŽle du marquage.
  • StabilitĂ© du marquage, compatible avec le temps nĂ©cessaire Ă  la rĂ©alisation de l’examen scintigraphique.

Imagerie et médecine nucléaire

Caméras et images de médecine nucléaire

Exemples de camĂ©ra TEP/TDM (1) et TEMP/TDM (2) et d’images TEP (3) et TEMP (4).

Les actes diagnostiques (explorations scintigraphiques)

La majoritĂ© des mĂ©dicaments radiopharmaceutiques est utilisĂ©e pour la rĂ©alisation de scintigraphies, permettant des explorations morphologiques et fonctionnelles de tout organe ou tissu. La plupart des organes peuvent faire l’objet d’une exploration scintigraphique (squelette, cƓur, poumons, cerveau, thyroĂŻde, reins
) ainsi que certaines pathologies (infections, tumeurs
) Ces scintigraphies utilisent des Ă©metteurs de rayonnements Îł ou des Ă©metteurs de rayonnements ÎČ et Îł dont l’énergie d’émission Îł est habituellement comprise entre 70 et 511 KeV.

On distingue :

  • La tomographie par Ă©mission monophotonique (TEMP).
    • Elle repose sur la dĂ©tection de photons gammas. Le radionuclĂ©ide le plus frĂ©quemment utilisĂ© est le technĂ©tium (99mTc), d’autres radionuclĂ©ides sont Ă©galement utilisĂ©s : l’iode 123, l’indium 111 et le krypton 81m par exemple.
  • La tomographie par Ă©mission de positons (TEP).
    • Cette technique repose sur la dĂ©tection en coĂŻncidence de deux photons de 511 KeV, Ă  la suite de l’annihilation du positon Ă©mis par le radionuclĂ©ide ÎČ+, avec les Ă©lectrons de la matiĂšre. La TEP connaĂźt un essor important surtout en cancĂ©rologie, par le dĂ©veloppement de molĂ©cules marquĂ©es au fluor 18. À ce jour, quatre mĂ©dicaments disposent d’une autorisation de mise sur le marchĂ© (AMM).
      • Le (18F]-fluorodĂ©soxyglucose (18FDG), le plus utilisĂ©, est le premier Ă  avoir obtenu une AMM en France, en 1998. La TEP au 18FDG est un examen essentiel en oncologie pour le diagnostic et le suivi de certains cancers, pour la recherche de rĂ©cidives et mĂ©tastases ainsi que pour l’évaluation de la rĂ©ponse Ă  un traitement spĂ©cifique. Elle prĂ©sente Ă©galement une utilitĂ© clinique en neurologie et cardiologie. Les autres mĂ©dicaments commercialisĂ©s sont :
      • La [18F]-fluoroDOPA, indiquĂ©e en neurologie pour le diagnostic diffĂ©rentiel de la maladie de Parkinson au sein des syndromes extrapyramidaux ; et en oncologie (tumeurs neuroendocriniennes).
      • La [18F]-choline, indiquĂ©e en oncologie (cancer de la prostate, carcinome hĂ©patocellulaire).
      • Le [18F]-Na est utilisĂ© pour l’étude fonctionnelle des pathologies, structures osseuses notamment en oncologie (mĂ©tastases osseuses des cancers de la prostate, du sein ou du poumon).

Les actes thérapeutiques

D’autres mĂ©dicaments radiopharmaceutiques sont indiquĂ©s en thĂ©rapie, par exemple dans le traitement des pathologies thyroĂŻdiennes par l’iode 131 (hyperthyroĂŻdie, cancer). La radiothĂ©rapie interne consiste Ă  administrer un mĂ©dicament radiopharmaceutique qui va se fixer dans le tissu ou l’organe qu’il doit sĂ©lectivement irradier, entraĂźnant le blocage des processus de division cellulaire puis la mort cellulaire. La radioimmunothĂ©rapie utilise un MRP constituĂ© d’un anticorps monoclonal sur lequel est fixĂ© un radionuclĂ©ide Ă  visĂ©e thĂ©rapeutique. La radiothĂ©rapie utilise des radionuclĂ©ides de haute Ă©nergie (de l’ordre du MeV) Ă©metteurs ÎČ− (Iode 131, Samarium 153, Strontium 89, Yttrium 90). Certains radionuclĂ©ides comme l’Iode 131 ou le Samarium 153 Ă©mettent, en plus, des rayonnements Îł. AprĂšs administration de fortes activitĂ©s d’Iode 131 (supĂ©rieures Ă  740 MBq), l’hospitalisation et l’isolement du patient en chambre radioprotĂ©gĂ©e sont nĂ©cessaires.

Les principales indications de la radiothérapie interne sont :

  • Les pathologies thyroĂŻdiennes comme l’hyperthyroĂŻdie, les cancers diffĂ©renciĂ©s par administration d’Iode 131.
  • Le traitement palliatif des douleurs dues aux mĂ©tastases osseuses ostĂ©oblastiques (cancer du sein ou de la prostate) par du lexidronam marquĂ© au samarium 153 (Quadramet[1]), du chlorure de strontium 89 (Metastron[2]), ou du dichlorure de radium 223 (Xofigo[3]).
  • Les carcinomes hĂ©patocellulaires et les mĂ©tastases hĂ©patiques Ă  l’aide microsphĂšres radiomarquĂ©es Ă  l’Yttrium 90.
  • Les tumeurs neuroendocrines (phĂ©ochromocytomes malins, neuroblastomes de l’enfant, tumeurs carcinoĂŻdes) avec l’iobenguane-131I (MIBG-131I).
  • Les affections hĂ©matologiques tels que certains lymphomes non hodgkiniens par radioimmunothĂ©rapie avec administration d’un anticorps monoclonal anti-CD20 marquĂ© Ă  l’Yttrium 90.
  • Les synoviorthĂšses qui consistent Ă  administrer en intra-articulaire des colloĂŻdes marquĂ©s avec un radionuclĂ©ide (Erbium 169, RhĂ©nium 186, Yttrium 90).

La radiothĂ©rapie interne s’est diversifiĂ©e par le dĂ©veloppement de vecteurs (anticorps monoclonaux, peptides) et de prĂ©curseurs Ă©metteurs bĂȘta moins purs (Yttrium 90, LutĂ©tium 177) ou alpha (radium 223, astate 211).


Cadre juridique

Sur le plan juridique, les mĂ©dicaments radiopharmaceutiques, Ă  visĂ©e thĂ©rapeutique ou diagnostique, livrĂ©s prĂȘts Ă  l’emploi ou prĂ©parĂ©s sur place, sont intĂ©grĂ©s dans toutes les dispositions rĂ©gulant l’utilisation des radionuclĂ©ides et des mĂ©dicaments. Vous trouverez ci-dessous les liens des principaux textes de lois concernant ces mĂ©dicaments.

Cadre juridique relatif au médicament

L’encadrement rĂ©glementaire doit prendre en compte les normes relatives aux pratiques pharmaceutiques (hygiĂšne, etc.) mais aussi la rĂ©glementation propre aux radionuclĂ©ides.

Textes Communautaires


Les Directives EURATOM relatives à la protection radiologique des personnes soumises à des examens et traitements médicaux et à celle des populations et travailleurs contre les dangers résultants des rayonnements ionisants.

Directive 65/65/CEE du (JOCE 09/02/1965). on entend par mĂ©dicament « toute substance ou composition pouvant ĂȘtre utilisĂ©e chez l’homme ou chez l’animal ou pouvant leur ĂȘtre administrĂ©e, en vue d’établir un diagnostic mĂ©dical ou de restaurer, corriger ou modifier leurs fonctions physiologiques en exerçant une action pharmacologique, immunologique ou mĂ©tabolique ».

Directive du conseil no 89/343/CEE du (JOCE du ) qui a Ă©largi le champ d’application des directives 65/65/CEE (modifiĂ©e par la directive 83/570/CEE) relatives aux spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques.

La Directive du conseil no 91/507/CEE qui a Ă©largi le champ d’application de la directive 75/318/CEE (modifiĂ©e par la directive 87/19/CEE) relative aux spĂ©cialitĂ©s pharmaceutiques.

Loi no 92-1279 du

Ces textes communautaires ont été transposés dans la loi no 92-1279 du (J.O. du 11.12.1992).

Ordonnance n°2016-1729 du relative aux pharmacies à usage intérieur

Décret no 2000-1316 du modifié

Certaines dispositions ont été précisées par le décret no 2000-1316 du relatif aux pharmacies à usage intérieur et modifiant le CSP (JO du ).

Compétences du pharmacien

L’exercice de la radiopharmacie nĂ©cessite l’obtention du DiplĂŽme d’Études SpĂ©cialisĂ©es ComplĂ©mentaires (D.E.S.C.) de Radiopharmacie et Radiobiologie (ou Ă©quivalent), qualification rĂ©glementaire exigĂ©e Ă  compter du (ArrĂȘtĂ© du relatif aux qualifications et Ă  la formation des pharmaciens utilisant des MRP dans les Ă©tablissements de santĂ© et les syndicats interhospitaliers – JO du ).

Préparation radiopharmaceutique

Les textes de référence sont :

  • Les Bonnes Pratiques de Pharmacie HospitaliĂšre (2001)
  • Les Bonnes Pratiques de PrĂ©paration (2007)
  • Les Bonnes Pratiques de Fabrication (2014)

Cadre juridique relatif aux médicaments dérivés du sang (MDS)

Les mĂ©dicaments radiopharmaceutiques contenant de l’albumine humaine doivent faire l’objet d’une traçabilitĂ© au mĂȘme titre que tout MDS (Art. 5121-181 Ă  R.5121-201 du CSP)

Cadre juridique relatif aux médicaments radiopharmaceutiques expérimentaux

Les mĂ©dicaments radiopharmaceutiques utilisĂ©s dans le cadre de recherches biomĂ©dicales doivent rĂ©pondre Ă  la fois Ă  la lĂ©gislation relative aux mĂ©dicaments expĂ©rimentaux (loi n°2004-806 du relative Ă  la politique de santĂ© publique – articles 88 Ă  97 – JO du ) et Ă  celle relative aux radionuclĂ©ides. Pour la rĂ©alisation des prĂ©parations rendues nĂ©cessaires par les recherches biomĂ©dicales, y compris la prĂ©paration des mĂ©dicaments expĂ©rimentaux, la PUI doit avoir obtenu l’autorisation de l’ARS (dĂ©livrĂ©e sous rĂ©serve de disposer des moyens en locaux, personnel Ă©quipements et systĂšmes d’informations nĂ©cessaires). Cette autorisation prĂ©cise Ă©galement la forme pharmaceutique ou, Ă  dĂ©faut, la nature des produits et, dans le cas de la prĂ©paration, les opĂ©rations rĂ©alisĂ©es (Art. R. 5126-9 et R.5126-16 du CSP).

ActivitĂ© nuclĂ©aire et rĂ©gimes d’autorisations

L’activitĂ© de radiopharmacie nĂ©cessite :

  • L’autorisation de la PUI Ă  rĂ©aliser la prĂ©paration de mĂ©dicaments radiopharmaceutiques (Art. R5126-9 du CSP).
  • L’autorisation pour l’utilisation et la dĂ©tention en vue de leur utilisation de radionuclĂ©ides ou produits ou dispositifs en contenant, Ă  des fins mĂ©dicales ou de recherche biomĂ©dicale Ă©tant soumises Ă  un rĂ©gime d’autorisation (Art. R.1333-24 du CSP).

La gestion des déchets radioactifs

Les principaux textes relatifs à la gestion des déchets sont :

  • La circulaire DGS/DHOS n°2001-323 du .
  • La dĂ©cision n°2008-DC-0095 de l’ASN du .

Locaux et Ă©quipements

Les locaux techniques d’une unitĂ© de radiopharmacie doivent rĂ©pondre aux exigences de l’ArrĂȘtĂ© du et des Bonnes Pratiques de PrĂ©parations.

Traçabilité et sécurisation

Le stockage, la prĂ©paration, la validation, la dispensation et l'administration doivent ĂȘtre tracĂ©s et historisĂ©s dans des registres afin de garantir les contrĂŽles rĂ©glementaires. Des logiciels (Venus/Nicesoft, etc.) spĂ©cialisĂ©s permettent d'Ă©tablir ces registres et de fournir les rapports pour les audits de contrĂŽles.

Notes et références

  1. « Indications thérapeutiques du Quadramet » (consulté le )
  2. Netgen, « Douleurs des métastases osseuses chez le patient ùgé », sur Revue Médicale Suisse (consulté le )
  3. (en) Anonymous, « Xofigo », sur European Medicines Agency, (consulté le )

Liens utiles

Articles connexes

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