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Radinghem-en-Weppes

Radinghem-en-Weppes [ʁadÉ›ÌƒÉĄÉ›m ɑ̃ wɛp] est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement du Nord, en rĂ©gion Hauts-de-France. Radinghem-en-Weppes faisait partie de la communautĂ© de communes de Weppes, en Flandre française, qui a choisi de rejoindre la mĂ©tropole europĂ©enne de Lille en 2017.

Radinghem-en-Weppes
Radinghem-en-Weppes
La rue du Martincamp.
Blason de Radinghem-en-Weppes
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Arrondissement Lille
Intercommunalité Métropole européenne de Lille
Maire
Mandat
LoĂŻc Wolfcarius
2020-2026
Code postal 59320
Code commune 59487
DĂ©mographie
Gentilé Radinghémois
Population
municipale
1 398 hab. (2020 en augmentation de 2,95 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 205 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 37â€Č 13″ nord, 2° 54â€Č 26″ est
Altitude Min. 18 m
Max. 35 m
Superficie 6,82 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Radinghem-en-Weppes
(ville-centre)
Aire d'attraction Lille (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton d'AnnƓullin
LĂ©gislatives OnziĂšme circonscription
Localisation
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Radinghem-en-Weppes
Liens
Site web http://www.radinghem-en-weppes.fr/

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Radinghem-en-Weppes
    Bois-Grenier EnnetiĂšres-en-Weppes
    Radinghem-en-Weppes Escobecques
    Le Maisnil Beaucamps-Ligny

    Radinghem-en-Weppes possĂšde plusieurs points de vue sur les monts des Flandres. La dĂ©nivellation au niveau de l'Ă©glise permet d'avoir des points de vue sur la Haute rue et la rue de la FĂȘterie.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique dĂ©gradĂ© des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© » dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 10,6 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 3 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 1,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,1 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation[Note 3] : 694 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 12,2 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[5] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[6] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Richebourg », sur la commune de Richebourg, mise en service en 1990[7] et qui se trouve Ă  13 km Ă  vol d'oiseau[8] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 762,1 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[9]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche[Note 5], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et Ă  15 km[10], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 10,4 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[11] Ă  10,8 °C pour 1981-2010[12], puis Ă  11,3 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Radinghem-en-Weppes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trĂšs peu denses, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 6] - [14] - [15] - [16]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Radinghem-en-Weppes, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 3 communes[17] et 3 006 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[18] - [19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[20] - [21].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (94 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (95,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (86,9 %), zones urbanisĂ©es (6,1 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (4,5 %), prairies (2,6 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de Radinghem apparaĂźt pour la premiĂšre fois en 1168; sous la forme Radinghehan en 1204[24].

    Il s'agit d'un composĂ© de l'anthroponyme germanique Ratdo[24]. Albert Dauzat croit reconnaĂźtre ce nom de personne dans le nom de la commune homonyme du Pas-de-Calais, Radinghem (Rhadinghem 1139), ainsi que dans les toponymes de type roman : Radon (Orne) ; Radepont (Eure) et Radonvilliers (Aube)[24]. Dans Radinghem, Ratdo est suivi du suffixe -ing qui indique la propriĂ©tĂ© de la terre, puis de l'appellatif -hem[24], forme flamande du nom commun haim qui signifie « habitation, foyer » en germanique occidental (cf. ham > hameau). Les formations toponymiques en ing-hem sont typiques des Flandres et correspondent aux formations saxonnes de Grande-Bretagne en -ing-ham (Birmingham, etc.). Dans les rĂ©gions oĂč l'usage de la langue flamande s'est poursuivi, il a Ă©voluĂ© en -igem, -egem.

    Le village fait partie de la région de Weppes, qui désigne un des cinq quartiers de Lille avant Révolution. La mention de Weppes apparaßt pour la premiÚre fois en 984.

    HĂ©raldique

    Les armes de Radinghem-en-Weppes se blasonnent ainsi : D'or, au chevron de sable, accompagnĂ© de trois Ă©toiles Ă  six rais du mĂȘme, et chargĂ© sur sa pointe d'un Ă©cu d'or au lion de sable, armĂ© et lampassĂ© de gueules.

    Histoire

    Avant 1789

    Le village de Radinghem appartint successivement Ă  la famille de Fiennes, puis de Luxembourg, (Maison de Luxembourg) ce sont des familles de haute-noblesse, ils ne venaient que trĂšs rarement dans le village. Au milieu du XVIe siĂšcle, la famille de Luxembourg qui possĂ©dait la seigneurie de Radinghem s’éteignit, le village passa donc dans la lignĂ©e des comtes d’Egmont, vieille famille princiĂšre hollandaise qui faisait remonter ses origines au dĂ©but du Moyen Âge. L’un d’entre-eux, Lamoral comte d'Egmont et seigneur de Radinghem, fut un gĂ©nĂ©ral victorieux pour la couronne d’Espagne (les Flandres Ă©taient espagnoles) dans les guerres contre la France (bataille de Saint-Quentin et bataille de Gravelines en 1557 et 1558). Il fut nommĂ© gouverneur des provinces d’Artois et de Brabant. Il Ă©tait donc un serviteur fidĂšle Ă  la couronne espagnole. Cependant, il prit la tĂȘte de la rĂ©volte des gueux aux Pays-Bas protestants et en Belgique catholique. Leur armĂ©e dĂ©sorganisĂ©e finit par ĂȘtre dĂ©faite et aprĂšs un procĂšs expĂ©ditif, Lamoral d’Egmont fut dĂ©capitĂ© en Place de Bruxelles. La famille d’Egmont possĂ©da Radinghem jusque la fin du XVIIe siĂšcle. HappĂ© par des fonctions de cour plus prestigieuses, elle se dĂ©sintĂ©ressa de ses possessions flamandes. Jean-Pierre de Flandres, issu d’une famille de marchands lillois rĂ©cemment anobli par le roi, achĂšte en 1720 la seigneurie et le village de Radinghem au comte d’Egmont.

    Jean-Pierre de Flandres (1670-1740), seigneur de Radinghem et du Coustre, écuyer, fils de Josse, écuyer, seigneur du Coustre et de Marie Angélique Duhot, nait à Lille en décembre 1670 (baptisé le ). Il est bourgeois de Lille le , échevin, mayeur, rewart (chargé de la police) de la ville. Créé chevalier par lettres du , il meurt à Lille le . Il épouse à Lille le Anne-Virginie Poulle (1681-1744). Elle nait à Lille en juillet 1681 (baptisée le ) et meurt à Lille le . Elle est fille de Robert-André Poulle, écuyer, seigneur du Vas et de Anne-Catherine-Virginie Aronio[25].

    Pierre-AndrĂ©-Joseph de Flandres (1712-1747), chevalier, fils de Jean-Pierre, nait Ă  Lille en aoĂ»t 1712, succĂšde Ă  son pĂšre dans ces seigneuries. Il est bourgeois de Lille en 1746 et Ă©chevin de la ville. Il y meurt le . Il a Ă©pousĂ© Ă  Lille le Anne-Marguerite-Françoise Desbuissons (1717-1804), nĂ©e Ă  Lille en juillet 1717, dĂ©cĂ©dĂ©e le , et inhumĂ©e Ă  Beaucamps. Elle avait pour parents Pierre-Martin Desbuissons, Ă©cuyer, seigneur de Hautevalle, bourgeois de Lille et Anne (ou Marie)-Marguerite-Hyacinthe Poulle (nĂ©e en 1691, elle est la demi-sƓur de l'Ă©pouse de Jean-Pierre de Flandres )[26].

    Alexis-Joseph de Flandres (1746-1818), chevalier, dernier seigneur de Radinghem, est le fils de Pierre-André-Joseph. Il nait à Lille en avril 1746 (baptisé le ), épouse à Lille le Christine-ThérÚse Rouvroy (1746-1825), fille de Jacques-François-Alexandre Rouvroy, chevalier seigneur de Fournes, Capinghem, Treusignies, bourgeois de Lille, trésorier de France au bureau de la généralité de Lille, anobli, et de Marie-Claire-Joseph-Bonne Jacops; il meurt le , à l'ùge de 72 ans, est enterré à Beaucamps. Son épouse nait à Lille en juillet 1746 (baptisée le ) et meurt le , à 79 ans[27].

    En 1720, le village s’étend sur 635 hectares et a une population de 240 foyers (environ 720 personnes). Le village produit surtout du blĂ©, colza, seigle. Mais la production agricole n’est pas la seule, la production de lin, les filets et les toiles revendues aux marchands de Lille ou d'ArmentiĂšres sont aussi importantes.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    La mention du nom de Radinghem en 1168 figure au registre de l’abbaye Saint-Pierre de Loos, qui possĂ©dait de nombreuses terres Ă  Radinghem. Il faut savoir qu’à l’époque, beaucoup de gens offraient des terres Ă  l’église en rĂ©demption de leurs pĂ©chĂ©s. A l’époque, le seigneur de Radinghem se nommait Jean - on le nomme « miles » dans le registre, c’est Ă  dire chevalier en latin. Aux XIIe et XIIIe siĂšcles, le village de Radinghem appartient en partie Ă  des ordres religieux, sont citĂ©s par exemple la Table des pauvres, la collĂ©giale Saint-Pierre de Lille, l’église Saint-Piat de Seclin ou encore l’ordre du Temple, qui possĂ©dait par exemple la ferme du Grand-Maisnil situĂ©e dans la rue Pontchel-Boutry, la ferme faisait partie de la commanderie templiĂšre de La Haie, Ă  Canteleu-lez-Lomme. En 1312, les Templiers furent accusĂ©s par le roi Philippe IV le Bel de dĂ©tourner des fonds ; il les chĂątia en brĂ»lant vif le grand maĂźtre et des chevaliers templiers. La ferme fut donnĂ©e Ă  un ordre concurrent, l’ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem.

    La prĂ©sence de ces moines-soldats fut bĂ©nĂ©fique Ă  la prospĂ©ritĂ© de la paroisse. Durant la guerre de Cent Ans par exemple, le village fut Ă©pargnĂ© par les combats. Le village Ă©tait aussi protĂ©gĂ© des bandes de pillards qui Ă©taient nombreuses dans la rĂ©gion Ă  l’époque. Le village de Radinghem bĂ©nĂ©ficia de cette protection jusqu’à la RĂ©volution car ce ne fut qu’en 1789 que les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de JĂ©rusalem furent chassĂ©s du village.

    Révolution française

    AprĂšs les mauvaises rĂ©coltes de 1787 et 1788, et au vu de la situation catastrophique de l’État français, le roi Louis XVI dĂ©cide de convoquer les Etats gĂ©nĂ©raux du Royaume. C’est une assemblĂ©e des trois ordres du pays (clergĂ©, tiers Ă©tat, noblesse).

    Dans chaque village, les habitants sont chargĂ©s d’élire des reprĂ©sentants et d’écrire leurs dolĂ©ances dans les cahiers du mĂȘme nom. A Radinghem, ce sont les fermiers aisĂ©s qui occupent le devant de la scĂšne. Ils rĂ©clament la suppression des privilĂšges de noblesse, c’est Ă  dire l’exemption d’impĂŽts. La population agricole rĂ©clame la possibilitĂ© d’accĂ©der Ă  plus de propriĂ©tĂ©, alors que la production ouvriĂšre (il existe des ateliers de production textile) rĂ©clame la libertĂ© du commerce, contre le monopole de la ville de Lille.

    Les dĂ©lĂ©guĂ©s radinghemois vont donc se rassembler Ă  Lille afin de rĂ©diger un cahier commun pour toute la rĂ©gion ; malheureusement les souhaits des citadins ne sont pas les mĂȘmes que ceux des campagnards, il est donc dĂ©cidĂ© de nommer deux dĂ©lĂ©guĂ©s reprĂ©sentant la ville et deux autres reprĂ©sentant les intĂ©rĂȘts campagnards.

    Ces quatre personnes vont se trouver Ă  Paris pour les diffĂ©rents Ă©vĂšnements que nous connaissons, la proclamation de l’AssemblĂ©e Nationale, le serment du jeu de paume, la prise de la Bastille
 C’est alors que l’ assemblĂ©e va prendre les premiĂšres mesures rĂ©volutionnaires. La crĂ©ation d’un clergĂ© d’État, qui va rompre les liens entre l’église et le Vatican, les prĂȘtres deviennent donc fonctionnaires payĂ©s et nommĂ©s par l’État. Le prĂȘtre de la commune va prĂȘter serment aprĂšs un moment de rĂ©flexion le . Ensuite, vient la nationalisation des biens du clergĂ©, Ă  Radinghem, cela reprĂ©sente 68 hectares, soit un dixiĂšme de la surface du village. Cette loi a un effet pervers, car les biens de la fabrique, qui Ă©taient destinĂ©s aux pauvres sont aussi vendus, ceux-ci n’ont donc plus de subsistance assurĂ©e. Enfin, les biens des Ă©migrĂ©s seront vendus. Ce sont des nobles qui ont fui le pays par peur d’ĂȘtre exĂ©cutĂ©s. Les terres des Ă©migrĂ©s reprĂ©sentent 50 hectares, mais ceci ne reprĂ©sente pas la totalitĂ© des biens des nobles puisque le seigneur de Radinghem (Alexis de Flandres) se sentit en sĂ©curitĂ© et ne s’enfuit jamais Ă  l’étranger, ses biens ne lui furent donc pas confisquĂ©s. Cependant, s’il reste le principal propriĂ©taire foncier du village, il a perdu ses droits fĂ©odaux. Les fermiers qui cultivent ses terres ne vont plus le reconnaĂźtre comme seigneur mais comme rentier.

    Comme il n’y a plus d’autoritĂ© seigneuriale, les habitants de Radinghem, comme ceux de tous les villages français Ă©lisent des municipalitĂ©s avec Ă  leur tĂȘte un maire. Le premier maire fut Jacques Joseph Houssain, fermier Ă  Radinghem, qui prit ses fonctions en . La commune a mis en place sa propre garde nationale. Chaque village possĂ©dait sa propre garde, qui Ă©tait chargĂ©e de surveiller les faits et gestes des citoyens. La garde Ă©tait organisĂ©e en 4 compagnies de 10 hommes (soit 40 gardes nationaux).

    La Grande guerre (« les 20 000 de Radinghem-en Weppes »)

    Voulant fuir l’invasion de l’armĂ©e allemande, la population lilloise avait reçu l’ordre de rallier Gravelines par Laventie. Le , les habitants de Lille, Roubaix et Tourcoing se rassemblent sur la Grand-Place puis se mettent en route sur la route de BĂ©thune. La population traverse les communes de Loos, Haudourdin et Erquinghem-le-Sec.

    A Erquinghem, les rĂ©fugiĂ©s croisent des contingents de l’armĂ©e de la RĂ©publique. Ces militaires, qui sont dĂ©jĂ  en retard, doivent porter secours Ă  leurs camarades sur la ligne de front.

    ArrivĂ©s Ă  Radinghem, les Lillois commencent Ă  s’apercevoir du piĂšge qui se referme sur eux.

    Des cavaliers qu’ils prennent tout d’abord pour des Ă©claireurs se rĂ©vĂšlent en fait ĂȘtre l’avant garde de l’armĂ©e impĂ©riale allemande.

    DĂšs la prise de conscience de l’encerclement, la dĂ©bandade est terrible. Le village, dĂ©jĂ  Ă©vacuĂ© de ses habitants se remplit d’un coup. Toutes les maisons deviennent des cachettes, mais le gros de l’armĂ©e allemande arrivĂ© sur place, se rend compte que le village a servi de refuge. Ceux-ci ne tardent pas Ă  dĂ©couvrir les civils cachĂ©s. Ceux-ci sont alors regroupĂ©s et orientĂ©s vers Fournes.

    Au total, 20 000 personnes sont faites prisonniÚres à Radinghem, Le Maisnil et Englos. Ils seront ensuite envoyés en Allemagne en train à bestiaux pour travailler dans les camps de prisonniers.

    Politique et administration

    Maire en 1807 : Sion[28].

    Maire en 1881 : CĂ©sar Lernould[29].

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    mars 2008 André Wacrenier
    En cours LoĂŻc Wolfcarius DVD
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[31].

    En 2020, la commune comptait 1 398 habitants[Note 8], en augmentation de 2,95 % par rapport Ă  2014 (Nord : +0,16 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2061 2121 2101 1691 1711 2541 3641 2801 251
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 1811 1701 1381 1381 1241 1441 1491 1121 024
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    966844839395465456468463504
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    5075486437561 0331 0801 1831 2031 343
    2015 2020 - - - - - - -
    1 3681 398-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  32,1 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 28,6 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 22,5 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 689 hommes pour 714 femmes, soit un taux de 50,89 % de femmes, légÚrement inférieur au taux départemental (51,77 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[34]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,3
    90 ou +
    0,8
    5,1
    75-89 ans
    5,9
    22,1
    60-74 ans
    22,8
    22,3
    45-59 ans
    20,4
    17,5
    30-44 ans
    18,6
    13,7
    15-29 ans
    12,8
    19,1
    0-14 ans
    18,7
    Pyramide des ùges du département du Nord en 2018 en pourcentage[35]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,5
    90 ou +
    1,3
    5,1
    75-89 ans
    8,1
    14,3
    60-74 ans
    15,6
    19,2
    45-59 ans
    18,6
    19,6
    30-44 ans
    18,7
    20,7
    15-29 ans
    19,1
    20,7
    0-14 ans
    18,5
    Radinghem-en-Weppes dans son canton et son arrondissement.

    Lieux et monuments

    Radinghem-en-Weppes possÚde plusieurs points de vue sur les monts des Flandres. La dénivellation au niveau de l'église permet d'avoir des points de vue sur le Mont Noir, Mont Cassel, en Belgique Mont Rouge, les églises des villages et le beffroi d'ArmentiÚres.

    Église

    On sait relativement peu de choses sur l’ancienne Ă©glise de Radinghem-en-Weppes ; probablement la premiĂšre que le village eut connu, elle fut dĂ©truite lors de l’ouragan qui frappa la rĂ©gion le .

    On peut donc supposer que cette Ă©glise apparemment de type roman devait se rapprocher de celle d’Englos, datĂ©e du XIIe siĂšcle, ce qui correspond Ă  la premiĂšre mention de Radinghem en 1168.

    Cette Ă©glise fut donc dĂ©truite le durant la tempĂȘte qui toucha le village. Le curĂ© Quentin, alors pasteur du village, Ă©crivit donc plusieurs fois Ă  l’évĂȘque de Cambrai (dont dĂ©pendait Radinghem, l’évĂȘchĂ© de Lille ayant Ă©tĂ© crĂ©Ă© plus tard). C’est de cette correspondance que l’on tient les informations concernant le clocher.

    Celle-ci nous instruit des difficultĂ©s rencontrĂ©es par le curĂ© Quentin Ă  rassembler les 60 mille francs nĂ©cessaires Ă  la construction du nouvel Ă©difice, de la fragilitĂ© mentale de la population Ă  la suite de la tempĂȘte qui fut particuliĂšrement violente. Quoi qu’il en soit, le , le conseil municipal dĂ©cida la destruction des ruines, ainsi que la construction d’une nouvelle Ă©glise. Ce fut le projet de l’architecte Lestienne qui fut retenu pour un coĂ»t total de 65 000 francs.

    MalgrĂ© les difficultĂ©s rencontrĂ©es pour rĂ©unir cette somme, l’édifice fut terminĂ© et bĂ©ni en 1879.

    PrĂšs de quarante ans plus tard, le sort devait dĂ©cider de la destruction de cette nouvelle Ă©glise et de la disparition de la majoritĂ© de son mobilier. AprĂšs la Grande Guerre, on ne retrouva du village qu’un amas de ruines.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[4].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. Glossaire – PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
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    11. « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
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    27. Paul Denis du PĂ©age, « Recueil de gĂ©nĂ©alogies lilloises - tome I », Recueil de la sociĂ©tĂ© d'Ă©tudes de la province de Cambrai, vol. 12,‎ 1906-1909, p.411-412 (lire en ligne).
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    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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