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Répartition géographique de la population en France

La répartition géographique de la population en France présente de grandes disparités qui, à leur maximum, sont dans un rapport de 1 à 40 pour ce qui est des densités par département.

Carte des densités par communes.

Répartition par région

Carte des densités par département.

Tableau présentant une répartition de la population française par région, en (recensement) et (estimation), suivi de l'accroissement annuel de ces régions entre 1999 et 2007.

Région Population
au 01/01/2007 (millier d'habitants)
Population
au 01/01/2009 (millier d'habitants)
Population au 01/01/2014 (millier d'habitants)[1] Accroissement
(en milliers) du 01/2007 au 01/2014 [1]
Accroissement
entre 1999 et 2007[2]
(en pourcentage)
Alsace 1 827 1 847 1 868 41 +0,66 %
Aquitaine 3 151 3 200 3 335 184 +1,01 %
Auvergne 1 339 1 343 1 359 20 +0,29 %
Basse-Normandie 1 461 1 467 1 478 17 +0,34 %
Bourgogne 1 634 1 637 1 639 5 +0,18 %
Bretagne 3 120 3 163 3 273 153 +0,89 %
Centre 2 527 2 544 2 578 51 +0,44 %
Champagne-Ardenne 1 339 1 336 1 338 -1 -0,03 %
Corse 299 307 323 24 +1,76 %
Franche-Comté 1 159 1 168 1 179 20 +0,46 %
Haute-Normandie 1 817 1 822 1 852 35 +0,25 %
Île-de-France 11 599 11 746 12 005 406 +0,72 %
Languedoc-Roussillon 2 561 2 616 2 758 197 +1,38 %
Limousin 737 741 734 -3 +0,45 %
Lorraine 2 340 2 342 2 346 6 +0,16 %
Midi-Pyrénées 2 811 2 865 2 967 156 +1,22 %
Nord-Pas-de-Calais 4 022 4 022 4 058 36 +0,08 %
Pays de la Loire 3 483 3 538 3 690 207 +0,98 %
Picardie 1 900 1 906 1 927 27 +0,28 %
Poitou-Charentes 1 740 1 759 1 796 56 +0,74 %
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 864 4 940 4 965 101 +0,96 %
Rhône-Alpes 6 066 6 160 6 449 383 +0,90 %
France métropolitaine 61 796 62 469 63 920 2124 +0,68 %
Guadeloupe 401 404 404 3 +0,45 %
Guyane 213 229 250 37 +3,87 %
Martinique 398 402 381 -17 +0,52 %
Réunion 794 817 845 51 +1,48 %
France entière 63 601 64 321 65 801 2 200 +0,70 %

Source : Insee, Recensements de population, estimations de population[3].

Analyses et commentaires

  • La Guyane est la région connaissant la croissance démographique la plus rapide avec plus de quatre enfants par femme. Cette croissance est notamment liée à la forte immigration dans la région, en provenance du Brésil et du Suriname et d'autres pays d'Amérique latine. L'impossibilité de garder les kilomètres de forêts formant la frontière de la région et la relative bienveillance des Guyanais face à ces immigrés expliquent en partie la force de ce courant migratoire, la pauvreté du territoire (région la plus pauvre de France) soutient aussi cet accroissement naturel.
  • Les régions connaissant le plus faible accroissement (Nord-Pas-de-Calais, Champagne-Ardenne) sont des régions anciennement industrialisées frappées d'un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Avec la région Picardie, ce sont aussi des terres d'émigration vers les régions plus ensoleillées comme le Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, l'Aquitaine et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
  • La densité de population de la France est de 94 hab./km². La partie européenne (métropole) de la France rassemble elle 112 hab./km², ce qui est relativement peu par rapport aux autres pays européens.

Répartition par villes et agglomérations

Carte des principales agglomérations en France.

Les 50 principales aires urbaines françaises (en 2011)

Les informations sont fournies par l'Insee[4].

  1. Paris : 11 765 221
  2. Lyon : 2 182 482
  3. Marseille : 1 721 031
  4. Toulouse : 1 250 251
  5. Bordeaux : 1 196 122
  6. Lille : 1 182 127
  7. Nice : 1 003 947
  8. Nantes : 884 275
  9. Strasbourg : 763 739
  10. Rennes : 679 866
  11. Grenoble : 675 122
  12. Rouen : 655 013
  13. Toulon : 606 987
  14. Montpellier : 561 326
  15. Douai-Lens : 542 946
  16. Avignon : 515 123
  17. Saint-Étienne : 508 549
  18. Tours : 480 378
  19. Clermont-Ferrand : 467 178
  20. Nancy : 434 565
  21. Orléans : 421 047
  22. Caen : 401 208
  23. Angers : 400 428
  24. Metz : 389 529
  25. Dijon : 375 841
  26. Valenciennes : 367 998
  27. Béthune : 367 924
  28. Le Mans : 343 175
  29. Reims : 315 480
  30. Brest : 314 239
  31. Perpignan : 305 546
  32. Amiens : 293 646
  33. Le Havre : 291 057
  34. Genève-Annemasse[5] : 284 525
  35. Bayonne[5] : 283 571
  36. Limoges : 282 876
  37. Mulhouse : 282 714
  38. Dunkerque : 257 887
  39. Nîmes : 256 205
  40. Poitiers : 254 051
  41. Besançon : 245 178
  42. Pau : 240 898
  43. Annecy : 219 470
  44. Chambéry : 216 528
  45. Lorient : 214 066
  46. Saint-Nazaire : 211 675
  47. La Rochelle : 205 822
  48. Troyes : 188 320
  49. Valence : 173 973
  50. Montbéliard : 161 868

Autres critères de répartition

Sur le territoire métropolitain, l'altitude moyenne de la population est de 148 m, et l'altitude médiane de 93 m (50 % de la population habite sous cette altitude). Seules 268 000 personnes résident au-dessus de 1 000 m d'altitude. La tranche de 5 m la plus peuplée est celle comprise entre 30 m et 35 m, avec environ 2 600 000 habitants. Les Hautes-Alpes sont le département dont la population est la plus élevée (950 m en moyenne, médiane de 862 m). À l'opposé, la Charente-Maritime détient la plus basse altitude moyenne de population (23 m)[6].

Projections de l'Insee 2005-2030 pour la France métropolitaine

En 2006, l'Insee a établi de nouvelles prévisions de population à l'horizon 2030, incluant la nouvelle donne démographique française, apparue en ce début de XXIe siècle. Les prévisions précédentes établies sur base du recensement 1999 et des données de l'époque étaient déjà largement dépassées et ne prévoyaient qu'une population totale de 64 millions pour la métropole et 59 983 000 habitants pour , alors que la population relevée à cette date se montait déjà à 60 702 000 personnes, soit 719 000 de plus que prévu sur une période de six ans. Ceci était dû, d'une part à la hausse importante de fécondité depuis l'année 2000, et d'autre part au solde migratoire bien plus important que précédemment depuis 1998-99, et basé avant tout sur des mouvements non maîtrisables tels que l'importance de l'immigration familiale en hausse vraisemblablement structurelle.

Les nouvelles prévisions envisagent plusieurs hypothèses donnant lieu à différents scénarios, dont le plus probable est appelé scénario central et se base sur les hypothèses suivantes[7]:

  • Fécondité moyenne de 1,9 enfant par femme (au lieu de 1,8)
  • Solde migratoire annuel de 100 000 personnes (et non plus 50 000)
  • Enfin longévité moyenne atteignant progressivement 86,4 ans (au lieu de 87,7 retenus en 2000)

Ce scénario prévoit, pour l'année 2030, 67 000 000 d'habitants en métropole répartis comme suit par région[8] :

Région Population
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2030
Accroissement
2005-2030
Pourcentage
2005-2030
Languedoc-Roussillon 2 497 000 3 301 000 804 000 32,2
Midi-Pyrénées 2 735 000 3 327 000 592 000 21,8
Provence-Alpes-Côte d'Azur 4 751 000 5 611 000 860 000 18,3
Rhône-Alpes 5 958 000 6 943 000 985 000 16,8
Pays de la Loire 3 401 000 3 949 000 548 000 16,6
Aquitaine 3 080 000 3 563 000 483 000 16,0
Alsace 1 806 000 2 065 000 259 000 14,4
Bretagne 3 062 000 3 471 000 409 000 14,1
Corse 277 000 313 000 36 000 13,8
Poitou-Charentes 1 705 000 1 868 000 163 000 9,8
Île-de-France 11 399 000 12 409 000 1 010 000 9,2
Centre 2 497 000 2 652 000 155 000 6,5
Franche-Comté 1 142 000 1 189 000 47 000 4,0
Picardie 1 881 000 1 930 000 49 000 2,8
Haute-Normandie 1 806 000 1 852 000 46 000 2,6
Basse-Normandie 1 446 000 1 480 000 34 000 2,5
Limousin 724 000 738 000 14 000 2,0
Nord-Pas-de-Calais 4 032 000 4 063 000 31 000 0,7
Auvergne 1 331 000 1 329 000 -2 000 –0,1
Bourgogne 1 623 000 1 618 000 -5 000 –0,5
Lorraine 2 334 000 2 272 000 -62 000 –2,6
Champagne-Ardenne 1 338 000 1 261 000 -77 000 –5,5
France métropolitaine 60 825 000 67 204 000 6 379 000 10,7
Région Population
au 01-01-2005
Population
au 01-01-2030
Accroissement
2005-2030
Pourcentage
2005-2030

En valeur absolue, les quatre régions se partageant la part du lion sont l'Île-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Languedoc-Roussillon, la population française se concentrant toujours davantage en région parisienne et dans ce qu'on appelle le "Grand Sud-Est"[9], comprenant les trois dernières régions citées.

L'accroissement serait également notable dans le Grand Ouest (Bretagne et Pays de la Loire), ainsi que dans le Sud-Ouest aquitain (Midi-Pyrénées et Aquitaine) et dans la petite mais dynamique Alsace.

L'ensemble des neuf régions citées s'attribuent un accroissement de 5 950 000 personnes sur 6 379 000, ne laissant aux treize autres régions qu'un accroissement de 429 000 personnes (moins de 7 % du total).

Notes et références

Lien externe

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