Priscilla Telmon

Priscilla Telmon, née Morcrette Du Serre Telmon, est la fille de l'écrivain Michel Morcrette et de la peintre Marie-Pascale Du Serre Telmon[2]. Après avoir été brièvement mannequin[3] l'année où elle passe son baccalauréat, elle suit des cours d’ethnomédecine[1]. Elle s'adonne également à l'escalade de monuments parisiens avec Alain Robert, l'« homme araignée »[4]. Entamant une carrière de photographe et de journaliste indépendante, elle se consacre, à compter de 1997, à des expéditions, des voyages au long cours, des missions humanitaires et des actions de protection de l'environnement[5].

Elle a effectué plusieurs voyages, traversées (à pied, à cheval), essentiellement en Asie centrale et en Haute-Asie[6].

En 1997, elle traverse clandestinement le Dolpo en compagnie de l'écrivain voyageur Sylvain Tesson et du voyageur Alexandre Poussin[6].

En 1998, elle gravit le Kilimandjaro en Tanzanie et traverse, à pied et à cheval, le massif de l’Atlas[6]. La même année, son père se remarie avec Catherine Reverzy[7].

À 23 ans[5], elle entreprend la traversée de l’Asie centrale à cheval avec l'écrivain Sylvain Tesson, depuis Alma Ata au Kazakhstan jusqu'à la mer d’Aral en Ouzbékistan. Ce périple débouche sur sa collaboration à deux ouvrages, La Chevauchée des steppes en 2001[8] et Carnets de Steppes : à cheval à travers l'Asie centrale en 2002.

À 27 ans[9], sa traversée à pied et en solitaire de l'Himalaya sur les traces d’Alexandra David-Néel la conduit à traverser le Viêt Nam, le Yunnan, le Tibet, le Sikkim et l'Inde. Elle laisse éclater sa joie à chaque col franchi et sa rage à chacune de ses arrestations[10]. Ayant visité le palais du Potala, elle indique que la citadelle est « vide, morte, silencieuse »[11]. Ce périple de six mois a pour aboutissement la réalisation du documentaire Voyage au Tibet interdit[12], qui lui vaut le prix spécial du Sénat en tant que sportive[13].

En 2005, elle effectue une traversée spéléologique du gouffre de la Pierre-Saint-Martin[6].

Elle participe comme photographe à l'exploration de l'épave de Cirebon en mer de Java en 2006[6].

En 2010, elle publie l’album photographique Himalayas, sur les pas d’Alexandra David-Néel[14].

En 2011, au Népal, elle saute en parachute au-dessus de l'Everest, à près de 10 000 m[15].

À partir de 1998, elle participe à diverses émissions radiophoniques ou télévisées sur Fréquence protestante, Paris Première, la chaîne Gulli), la chaîne Voyage, et sur Arte en 2012.

Concernée par la situation au Tibet[16], à l'occasion du passage de la flamme olympique à Paris en 2008, elle grimpe à la cathédrale Notre-Dame lors de l'opération qui vit le déploiement, au-dessus de la rosace, de la banderole aux anneaux olympiques en forme de menottes de RSF[17]. Le 29 août 2008, en compagnie de Véronique Jannot, elle saute en parachute avec le drapeau du Tibet au-dessus du mont Saint-Michel[18].

Elle est grand reporter[19] - [20] pour divers magazines et agences de presse et donne de nombreuses conférences sur l’Asie centrale et l’Himalaya.

Elle est également membre fondateur de l'Association Chantal Mauduit Namasté pour l’amélioration des conditions de vie des enfants népalais et de l'association Réseau Cétacés pour la protection des mammifères marins[6].

En décembre 2010, dans le cadre de l'exposition « Dans le blanc des yeux » sur les cultures de l’Himalaya au musée du quai Branly, elle conçoit et organise une semaine de concerts et de spectacles, intitulée Une semaine en Himalaya. Y sont projetés des extraits de son film Voyage interdit au Tibet, et elle-même participe à différentes conférences[21]. En 2011, elle organise l’exposition « Himalayas, sur les pas d'Alexandra David-Néel » au cinéma MK2 Bibliothèque[22].

• 2001 : La Chevauchée des steppes. 3 000 km à cheval à travers l'Asie centrale, en collaboration avec Sylvain Tesson, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09370-4), 235 p. Réédité en 2013 aux éditions Pocket, (ISBN 2266229729), 310 p.
• 2002 : Carnets de steppes : à cheval à travers l'Asie centrale, en collaboration avec Sylvain Tesson, Album Glénat, (ISBN 2-7234-3966-6), 160 p. Réédité en 2017 aux éditions Pocket, (ISBN 9782266280556), 186 p.
• 2009 : Voyage au Tibet interdit, DVD MK2 (ASIN: B001AIRWL6), 74 min
• 2010 : Himalayas, sur les pas d’Alexandra David-Néel, Album Actes Sud, préface d'André Velter et Marie-Madeleine Peyronnet, (ISBN 2742793410), 210 p[14].

• 2001 : La Chevauchée des steppes (52 min) avec Sylvain Tesson, Addis production[23]
• 2005 : Le Sens de la marche (3 x 52 min au pays basque, en Corse et en Bretagne) avec Yves Paccalet, Gedeon programmes
• 2005 : À travers la pierre de Luc-Henri Fage (52 min) Media Vidéo
• 2005 - 2006 : Voyage au Tibet interdit (60 et 75 min), Bonne Pioche Productions
• 2007-2008-2009-2010 : Les chemins du possible, collection documentaire sur les initiatives de développement durable (dans la série Les Nouveaux Explorateurs de Canal+), Bonne Pioche Productions
  • Le Savoir vert du Nord (Scandinavie)
  • Pour une terre équitable (Burkina Faso, Mali)
  • Les Gardiens de l'eau (Inde du Nord)
  • Le Secret des plantes (Pérou)
  • L'Appel de la forêt (Canada)
  • Le Bonheur au sommet (Bhoutan)
  • Tokyo, laboratoire d'avenir (Japon)
  • L'Île de la biodiversité (Madagascar)
• 2012 : Le Grenat Guadeloupe, série de quinze films à la rencontre de personnalités créoles, Bonne Pioche productions
• 2013 : Maestra Justina (26 min) (Pérou), coll. « Petites Planètes »
• 2014 à 2017 : Híbridos, Les Esprits du Brésil (80 x 52 min)[24], coll. « Petites Planètes »
• 2017 : Ashram, sur l'ashram d'Alice Coltrane (33 min - Los Angeles, États-Unis), Luaka Bop productions
• 2018 : Híbridos, Les Esprits du Brésil, long métrage au cinéma [25], coll. « Petites Planètes »