Pouillon (Marne)
Pouillon est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est. Le patron est saint Gorgon.
Pouillon | |
L'hôtel de ville. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Monique Roussel 2020-2026 |
Code postal | 51220 |
Code commune | 51444 |
Démographie | |
Gentilé | Pouillonnais |
Population municipale |
505 hab. (2020 ) |
Densité | 182 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 54″ nord, 3° 56′ 55″ est |
Altitude | Min. 111 m Max. 194 m |
Superficie | 2,78 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bourgogne-Fresne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.pouillon.fr |
Géographie
Pouillon est un village de la Marne, situé à 8,6 kilomètres au nord-ouest de Reims[1]. Le village se trouve au sein du massif de Saint Thierry. À l'ouest du Pouillon, s'élève ce massif, partie la plus élevée du territoire, boisée. Le nord et l'est du village sont occupés par le vignoble de Champagne[2].
Urbanisme
Typologie
Pouillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,7 %), cultures permanentes (22,5 %), terres arables (14,1 %), zones urbanisées (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Histoire
En 850, Pouillon, s’appelait Villa Pullionus, avec pour origine une villa d'un propriétaire gallo-romain, puis Pouillonum et enfin Pouillon vers 1460.
Une chapelle fut construite par les habitants à partir de 1659 sous le titre de Notre-Dame-de-Bon-Désir. L'église fut construite certainement en 1741 avec les reliques de saint Gorgon, martyr au IVe siècle. C'est en 1778 que le clocher et les bas-côtés ont été construits. Le clocher se trouvait, dit-on, primitivement sur l'église abbatiale de Saint-Thierry, d'où il aurait été transporté à Pouillon.
Propriété de l'abbaye de Saint-Thierry, le village obtient son indépendance en 1773 après le grand incendie qui l'avait détruit en 1761.
Le chemin de fer de la Banlieue de Reims fut inauguré le . Pouillon était sur la ligne du C.B.R. Reims-Cormicy. La gare a gardé son aspect d’origine. La halte du Parc, qui n’existe plus a été créée à la suite de la demande du maire en pour desservir le lotissement du Parc de Pouillon, alors en cours de construction. Très fréquenté à cette époque, puisque le moyen de transport le plus rapide pour gagner Reims ou venir à la campagne, il perdit de son importance avec l’avènement de l’automobile et des bus de transport en commun. Il fallait en 1900 42 min pour rejoindre la halte des « Promenades » à Reims. Il fut aussi très utile pour le transport de marchandise, bois vins, betteraves, etc. ; en 1919 il existait un embranchement pour desservir la briqueterie située sur la route entre Merfy et Pouillon. La fermeture définitive eut lieu le .
En 1774, on comptait 267 habitants, tous laboureurs-vignerons (21 ha de terre, 23 de vignes). En 1862, 376 habitants, 30 à 40 pressoirs fournissaient des vins expédiés vers le nord, le Thiérache et la Belgique. On comptait également 21 laboureurs, 2 fours à chaux, des carrières et une tuilerie-briqueterie. En 1892, Pouillon comptait 277 hectares dont : vignes 40 ha, terres labourables 140 ha, bois 90 ha, marais 7 ha. En 2009, il y a 466 habitants, 51 ha de vignes, 60 ha de terres, 92 ha de bois.
Décoration française
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 le .
Politique et administration
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la Communauté de communes de la Petite Montagne, est membre, depuis le , de la communauté de communes du Nord Champenois.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [10], cette communauté de communes du Nord Champenois est issue de la fusion, le , de :
Liste des maires
Démographie
Les habitants de la commune sont les Pouillonnais et les Pouillonnaises[16].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 505 habitants[Note 3], en augmentation de 1,61 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
- A Pouillon se trouve un monument aux morts inauguré le .
- Le Fort de Saint-Thierry, dénommé Fort Berbier de Metz, construit de 1877 à 1880, est situé à l'ouest du village. Découvrez le fort de Saint-Thierry en photos sur le site internet www.memoire-et-fortifications.fr le fort de Saint-Thierry
- L’église date du milieu du XVIIe siècle. Le petit clocher baroque (vers 1630-1640) est l’ancien clocher qui se dressait sur le cœur de l’abbatiale de Saint-Thierry (détruite avant la Révolution française). Elle fut épargnée par la Première Guerre mondiale, mais avec quelques blessures importantes, comme cet obus allemand qui frappa l’arrière le . L'église est dédiée à Notre-Dame de la Visitation, et possède des reliques de saint Gorgon (martyr 304 apr. J.-C.). Le reliquaire était jusqu'à peu sorti, lors de la Saint-Gorgon le , dans les rues du village pour une procession.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Pouillon sur le site de l'Institut géographique national
- Le fort de Saint-Thierry sur le site internet www.memoire-et-fortifications.fr Le fort de Saint-Thierry
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Orthodromie entre Pouillon et Reims », sur Lion1906 (consulté le ).
- « Carte IGN de Pouillon » sur Géoportail (consulté le 27 décembre 2013)..
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération Intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes de la Colline, de la Communauté de communes de la Petite Montagne, de la Communauté de communes des Deux Coteaux et de la Communauté de communes du Massif », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter,‎ , p. 18-21 (lire en ligne).
- « Avant la fusion des communautés Les derniers vœux de la Colline », L'Union,‎ (lire en ligne).
- Almanach Matot-Braine de 1879, p225.
- [xls]« Liste des maires au 1er août 2008 », sur site de la préfecture de la Marne (consulté le ).
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- « Bienvenue », sur site de la commune (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Journal de l'abbé Prosper, Alexis Godin
- Le vieux curé, Paul Verlet, Poème à la mémoire du bon curé de Pouillon