PolynĂŽme de Kazhdan-Lusztig
En mathĂ©matiques, plus prĂ©cisĂ©ment en thĂ©orie des reprĂ©sentations, un polynĂŽme de Kazhdan-Lusztig est l'un des Ă©lĂ©ments d'une famille de polynĂŽmes Ă coefficients entiers introduite par David Kazhdan et George Lusztig en 1979. Ils sont indexĂ©s par les couples d'Ă©lĂ©ments (y, w) d'un groupe de Coxeter W, qui peut notamment ĂȘtre le groupe de Weyl d'un groupe de Lie.
Motivation et historique
Au printemps 1978, Kazhdan et Lusztig étudient les représentations de Springer du groupe de Weyl d'un groupe algébrique sur les groupes de cohomologie -adique associés aux classes de conjugaison unipotentes. Ils trouvent une nouvelle construction de ces représentations sur le corps des complexes (Kazhdan et Lusztig 1980a). La représentation admet deux bases naturelles et la matrice de transition entre ces deux bases est essentiellement donnée par les polynÎmes de Kazhdan-Lusztig. La construction réelle par Kazhdan et Lusztig de leurs polynÎmes est plus élémentaire. Kazhdan et Lusztig l'ont utilisé pour construire une base canonique dans l'algÚbre de Hecke du groupe de Coxeter et ses représentations.
Dans leur premier article, Kazhdan et Lusztig mentionnent que leurs polynÎmes étaient liés au défaut de dualité de Poincaré locale pour les variétés de Schubert. Dans Kazhdan & Lusztig (1980b), ils réinterprÚtent cela en termes de la cohomologie d'intersection définie par Mark Goresky et Robert MacPherson, et donnent une autre définition d'une telle base en termes de dimensions de certains groupes de cohomologie d'intersection.
Les deux bases de la représentation de Springer ont rappelé à Kazhdan et Lusztig les deux bases du groupe de Grothendieck de certaines représentations de dimension infinie des algÚbres de Lie semi-simple, données par les modules de Verma et les modules simples. Cette analogie, et les travaux de Jens Carsten Jantzen et Anthony Joseph reliant les idéaux primitifs des algÚbres enveloppantes aux représentations des groupes de Weyl, ont conduit aux conjectures de Kazhdan-Lusztig.
DĂ©finition
Fixons un groupe de Coxeter W ayant pour systÚme générateur S, et notons la longueur d'un élément w (la plus petite longueur d'une expression pour w en tant que produit d'éléments de S). L'algÚbre de Hecke de W a une base d'éléments pour sur l'anneau , avec multiplication définie par
La deuxiĂšme relation quadratique implique que chaque gĂ©nĂ©rateur Ts est inversible dans l'algĂšbre de Hecke, l'inverse Ă©tant Tsâ1 = qâ1Ts + qâ1 â 1 . Ces inverses satisfont Ă la relation (Tsâ1 + 1)(Tsâ1 â qâ1) = 0 (obtenue en multipliant la relation quadratique pour Ts par âTsâ2qâ1), ainsi que la relation de tresse. Il en rĂ©sulte que l'algĂšbre de Hecke a un automorphisme D qui envoie q 1/2 sur q â1/2 et chaque Ts sur Tsâ1. Plus gĂ©nĂ©ralement, on a ; de plus, on voit que D est une involution.
Les polynĂŽmes de KazhdanâLusztig Pyw(q) sont indexĂ©s par une paire d'Ă©lĂ©ments y, w de W, et dĂ©terminĂ©s de maniĂšre unique par les propriĂ©tĂ©s suivantes.
- Ils valent 0 sauf si y †w (dans l'ordre de Bruhat de W), 1 si y = w, et pour y < w leur degrĂ© est au plus (â(w) â â(y) â 1)/2.
- Les éléments
- sont invariants par l'involution D de l'algÚbre de Hecke. Les éléments forment une base de l'algÚbre de Hecke en tant que -module, appelé la base de Kazhdan-Lusztig.
Pour établir l'existence des polynÎmes de Kazhdan-Lusztig, Kazhdan et Lusztig ont donné une procédure récursive simple pour calculer les polynÎmes Pyw(q) en termes de polynÎmes plus élémentaires notés Ryw(q), qui sont définis par
Ces derniers polynĂŽmes peuvent ĂȘtre calculĂ©s en utilisant les relations de rĂ©currence
Les polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig peuvent alors ĂȘtre calculĂ©s de maniĂšre rĂ©cursive en utilisant la relation
en utilisant le fait que les deux termes de gauche sont des polynĂŽmes en q1/2 et qâ1/2 sans termes constants. Ces formules sont fastidieuses Ă utiliser Ă la main pour un rang supĂ©rieur Ă 3 environ mais elles sont bien adaptĂ©es aux ordinateurs, et la seule limite au calcul des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig avec elles est que pour un rang Ă©levĂ©, le nombre de ces polynĂŽmes dĂ©passe la capacitĂ© de stockage des ordinateurs.
Exemples
- Si y †w alors Py,w a un terme constant égal à 1.
- Si y †w et â(w) â â(y) â {0, 1, 2} alors Py,w = 1.
- Si w = w 0 est l'élément le plus long du groupe de Coxeter fini alors Py,w = 1 pour tout y.
- Si W est le groupe de Coxeter de type A1 ou A2 (ou plus généralement n'importe quel groupe de Coxeter de rang au plus 2) alors Py,w vaut 1 si y †w et 0 sinon.
- Si W est le groupe de Coxeter de type A3, avec pour gĂ©nĂ©rateurs S = {a, b, c} oĂč a et c commutent, alors Pb,bacb = 1 + q et Pac,acbca = 1 + q, ce qui donne des exemples de polynĂŽmes non constants.
- Les valeurs simples des polynĂŽmes de Kazhdan â Lusztig pour les groupes de petit rang ne sont pas typiques des groupes de rang Ă©levĂ©. Par exemple, pour la forme scindĂ©e de E8, le polynĂŽme de Lusztig-Vogan le plus compliquĂ© (une variante des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig, voir ci-dessous) est
- Polo (1999) démontre que n'importe quel polynÎme ayant des coefficients entiers naturels et un terme constant égal à 1 est le polynÎme de Kazhdan-Lusztig d'un certain couple d'éléments d'un groupe symétrique convenable.
Conjectures de Kazhdan-Lusztig
Les polynÎmes de Kazhdan-Lusztig apparaissent comme des coefficients de transition entre la base canonique et la base standard de l'algÚbre de Hecke. L'article dans Inventiones contient également deux conjectures équivalentes, connues maintenant sous le nom de conjectures de Kazhdan-Lusztig, qui relient les valeurs de leurs polynÎmes en 1 avec des représentations de groupes de Lie et d'algÚbres de Lie semi-simples complexes, proposant ainsi une solution à un vieux problÚme en théorie des représentations.
Soit W un groupe de Weyl fini. Pour chaque w â W, notons Mw le module de Verma de plus haut poids âw(Ï) â Ï, oĂč Ï est la demi-somme des racines positives (ou vecteur de Weyl), et soit Lw son unique quotient irrĂ©ductible, le module simple de plus haut poids âw(Ï) â Ï. Alors Mw et Lw sont tous deux des modules de poids localement finis sur l'algĂšbre de Lie complexe semi-simple g ayant pour groupe de Weyl W, de sorte qu'ils admettent un caractĂšre algĂ©brique. Notons ch( X ) le caractĂšre d'un g-module X. Les conjectures de Kazhdan-Lusztig dĂ©clarent affirment :
oĂč w0 est l'Ă©lĂ©ment de longueur maximale du groupe de Weyl.
Ces conjectures ont été prouvées indépendamment sur des corps algébriquement clos de caractéristique zéro par Alexander Beilinson et Joseph Bernstein et indépendamment par Jean-Luc Brylinski et Masaki Kashiwara. Les méthodes introduites dans le cours de la preuve ont guidé le développement de la théorie des représentations tout au long des années 1980 et 1990, sous le nom de théorie des représentations géométrique.
Remarques
1. On sait que les deux conjectures sont Ă©quivalentes. De plus, le principe de translation de Borho-Jantzen implique que w(Ï) â Ï peut ĂȘtre remplacĂ© par w(λ + Ï) â Ï pour n'importe quel poids entier dominant λ. Ainsi, les conjectures de Kazhdan-Lusztig dĂ©crivent les multiplicitĂ©s de Jordan-Hölder des modules de Verma dans tout bloc entier rĂ©gulier de catĂ©gorie O de BernsteinâGelfandâGelfand.
2. Une interprĂ©tation similaire de tous les coefficients des polynĂŽmes de KazhdanâLusztig dĂ©coule de la conjecture de Jantzen, qui dit en gros que les coefficients individuels de Py,w sont des multiplicitĂ©s de Ly dans un certain sous-quotient du module de Verma dĂ©terminĂ© par une filtration canonique, la filtration de Jantzen. La conjecture de Jantzen dans le cas entier rĂ©gulier a Ă©tĂ© prouvĂ©e dans un article ultĂ©rieur de Beilinson et Bernstein (1993).
3. David Vogan a montré comme conséquence des conjectures que
et que est trivial si est impair, de sorte que les dimensions de tous ces groupes Ext dans la catĂ©gorie O sont dĂ©terminĂ©es en termes de coefficients de polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig. Ce rĂ©sultat dĂ©montre que tous les coefficients des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig d'un groupe de Weyl fini sont des entiers naturels. Cela dit, la positivitĂ© pour le cas d'un groupe de Weyl fini W Ă©tait dĂ©jĂ connue Ă partir de l'interprĂ©tation des coefficients des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig comme dimensions des groupes de cohomologie d'intersection, indĂ©pendamment des conjectures. Ă l'inverse, la relation entre les polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig et les groupes Ext peut thĂ©oriquement ĂȘtre utilisĂ©e pour prouver les conjectures, bien que cette approche pour les prouver se soit avĂ©rĂ©e plus difficile Ă mettre en Ćuvre.
4. Certains cas particuliers des conjectures de Kazhdan-Lusztig sont faciles à vérifier. Par exemple, M1 est le module de Verma anti-dominant, dont on sait qu'il est simple. Cela signifie que M1 = L1, ce qui établit la deuxiÚme conjecture pour w = 1, puisque la somme se réduit à un seul terme. D'autre part, la premiÚre conjecture pour w = w0 découle de la formule des caractÚres de Weyl et de la formule de caractÚre d'un module de Verma, ainsi que du fait que tous les polynÎmes de Kazhdan-Lusztig sont égaux à 1.
5. Kashiwara (1990) a prouvé une généralisation des conjectures de Kazhdan-Lusztig aux algÚbres de Kac-Moody symétrisables.
Relation avec la cohomologie d'intersection des variétés de Schubert
Par la décomposition de Bruhat l'espace des drapeaux G/B du groupe algébrique G qui a pour groupe de Weyl W est une réunion disjointe d'espaces affines Xw paramétrée par les éléments w de W. Les fermetures de ces espaces Xw sont appelées variétés de Schubert, et Kazhdan et Lusztig, suivant une suggestion de Pierre Deligne, ont montré comment exprimer les polynÎmes de Kazhdan-Lusztig en termes des groupes de cohomologie d'intersection de variétés de Schubert.
Plus prĂ©cisĂ©ment, le polynĂŽme de Kazhdan-Lusztig Py,w(q) est Ă©gal Ă
oĂč chaque terme dans le membre de droite signifie : prendre le complexe IC des faisceaux dont l'hyperhomologie est l'homologie d'intersection de la variĂ©tĂ© de Schubert de w (la fermeture de la cellule Xw), prendre sa cohomologie de degrĂ© 2i, puis prendre la dimension de la fibre de ce faisceau en n'importe quel point de la cellule Xy dont la fermeture est la variĂ©tĂ© de Schubert de y. Les groupes de cohomologie de dimension impaire n'apparaissent pas dans la somme car ils sont tous nuls.
Cela a donné la premiÚre preuve que tous les coefficients des polynÎmes de Kazhdan-Lusztig pour les groupes de Weyl finis sont des entiers naturels.
Généralisation aux groupes réels
Les polynĂŽmes de Lusztig-Vogan (Ă©galement appelĂ©s polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig ou polynĂŽmes de KazhdanâLusztigâVogan) ont Ă©tĂ© introduits dans Lusztig & Vogan (1983). Ils sont analogues aux polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig, mais sont adaptĂ©s aux reprĂ©sentations de groupes de Lie semi-simples rĂ©els et jouent un rĂŽle majeur dans la description conjecturale de leur dual unitaire. Leur dĂ©finition est plus compliquĂ©e, ce qui reflĂšte la complexitĂ© relative des reprĂ©sentations des groupes rĂ©els par rapport aux groupes complexes.
La distinction, dans les cas directement liĂ©s Ă la thĂ©orie des reprĂ©sentations, s'explique au niveau des doubles classes ; ou, en d'autres termes, d'actions sur les analogues des variĂ©tĂ©s de drapeaux complexes G/B oĂč G est un groupe de Lie complexe et B un sous-groupe de Borel. Le cas d'origine (KL) dĂ©crit alors les dĂ©tails de la dĂ©composition
- ,
un thÚme classique de la décomposition de Bruhat, incarné pour le groupe linéaire dans la géométrie des cellules de Schubert dans une grassmannienne. Le cas LV part d'une forme réelle GR de G, d'un sous-groupe compact maximal KR dans ce groupe semi-simple GR, et de la complexification K de KR. Alors, l'objet d'étude pertinent est
- .
En mars 2007, une équipe dirigée par Vogan a annoncé que les polynÎmes de Lusztig-Vogan avaient été calculés pour la forme scindée de E8.
Généralisation à d'autres objets en théorie des représentations
Le deuxiĂšme article de Kazhdan et Lusztig Ă©tablit un cadre gĂ©omĂ©trique pour la dĂ©finition des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig, Ă savoir la gĂ©omĂ©trie des singularitĂ©s des variĂ©tĂ©s de Schubert dans la variĂ©tĂ© des drapeaux. Une grande partie des travaux ultĂ©rieurs de Lusztig consiste Ă explorer des analogues des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig dans le contexte d'autres variĂ©tĂ©s algĂ©briques singuliĂšres naturelles apparaissant dans la thĂ©orie des reprĂ©sentations, en particulier les fermetures d'orbites nilpotentes et les variĂ©tĂ©s de carquois. Il s'est avĂ©rĂ© que la thĂ©orie de la reprĂ©sentation des groupes quantiques, les algĂšbres de Lie modulaires et les algĂšbres de Hecke affines sont toutes Ă©troitement contrĂŽlĂ©es par des analogues appropriĂ©s des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig. Ces analogues admettent une description Ă©lĂ©mentaire, mais leurs propriĂ©tĂ©s plus profondes nĂ©cessaires pour la thĂ©orie des reprĂ©sentations dĂ©coulent de techniques sophistiquĂ©es de gĂ©omĂ©trie algĂ©brique moderne et d'algĂšbre homologique, telles que l'utilisation de la cohomologie d'intersection, les faisceaux pervers et thĂ©orĂšme de dĂ©composition de BeilinsonâBernsteinâDeligne.
On conjecture que les coefficients des polynÎmes de Kazhdan-Lusztig sont les dimensions de certains espaces d'homomorphismes dans la catégorie des bimodules de Soergel. C'est la seule interprétation positive connue de ces coefficients pour des groupes de Coxeter arbitraires.
Théorie combinatoire
Les propriétés combinatoires des polynÎmes de Kazhdan-Lusztig et leurs généralisations font l'objet de recherches actuelles actives. Compte tenu de leur importance dans la théorie des représentations et la géométrie algébrique, des tentatives ont été entreprises pour développer la théorie des polynÎmes de Kazhdan-Lusztig de maniÚre purement combinatoire, en s'appuyant dans une certaine mesure sur la géométrie, mais sans référence à la cohomologie d'intersection et à d'autres techniques avancées. Cela a conduit à des développements passionnants en combinatoire algébrique, tels que le phénomÚne d'évitement de motifs. Certaines références sont données dans le manuel de Björner & Brenti (2005). Une monographie de niveau recherche sur le sujet est Billey & Lakshmibai (2000).
En 2005, on ne connaĂźt aucune interprĂ©tation combinatoire de tous les coefficients des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig (en tant que cardinaux de certains ensembles naturels), mĂȘme dans le cas des groupes symĂ©triques, bien qu'il existe des formules explicites dans de nombreux cas particuliers.
Inégalité
Kobayashi (2013) a démontré que les valeurs des polynÎmes de Kazhdan-Lusztig en pour les groupes de Coxeter cristallographiques satisfont une certaine inégalité stricte. Soit un systÚme de Coxeter cristallographique et soient ses polynÎmes de Kazhdan-Lusztig. Si et , alors il existe une réflexion tel que .
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « KazhdanâLusztig polynomial » (voir la liste des auteurs).
- Alexandre Beilinson et Joseph Bernstein, « Localisation de g-modules », Comptes rendus hebdomadaires des sĂ©ances de l'AcadĂ©mie des sciences, Paris, sĂ©rie I MathĂ©matique, vol. 292, no 1,â , p. 15-18.
- Alexandre Beilinson et Joseph Bernstein, « A proof of the Jantzen conjectures », Advances in Soviet Mathematics, vol. 16, no 1,â , p. 1-50.
- Sara Billey et V. Lakshmibai, Singular loci of Schubert varieties, vol. 182, Boston, MA, BirkhÀuser, coll. « Progress in Mathematics », (ISBN 0-8176-4092-4).
- Anders Björner et Francesco Brenti, Combinatorics of Coxeter Groups, vol. 231, Springer, coll. « Graduate Texts in Mathematics », (ISBN 978-3-540-44238-7), « Ch. 5: KazhdanâLusztig and R-polynomials ».
- Francesco Brenti, « KazhdanâLusztig Polynomials: History, Problems, and Combinatorial Invariance », SĂ©minaire Lotharingien de Combinatoire, Ellwangen, Haus Schönenberg, vol. 49,â , Research article B49b (lire en ligne).
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- Masaki Kashiwara, « The KazhdanâLusztig conjecture for symmetrizable KacMoody algebras », dans The Grothendieck Festschrift, II, vol. 87, Boston, Birkhauser, coll. « Progress in Mathematics », , 407-433 p. (MR 1106905).
- David Kazhdan et George Lusztig, « Representations of Coxeter groups and Hecke algebras », Inventiones Mathematicae, Springer-Verlag, vol. 53, no 2,â , p. 165-184 (ISSN 0020-9910, DOI 10.1007/BF01390031, Bibcode 1979InMat..53..165K, S2CID 120098142).
- David Kazhdan et George Lusztig, « A topological approach to Springer's representations », Advances in Mathematics, vol. 38, no 2,â 1980a, p. 222-228 (DOI 10.1016/0001-8708(80)90005-5 ).
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- Patrick Polo, « Construction of arbitrary KazhdanâLusztig polynomials in symmetric groups », Representation Theory, vol. 3, no 4,â , p. 90-104 (ISSN 1088-4165, DOI 10.1090/S1088-4165-99-00074-6, MR 1698201).
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- Masato Kobayashi, « Inequalities on Bruhat graphs, R- and Kazhdan-Lusztig polynomials », Journal of Combinatorial Theory, Series A, vol. 120, no 2,â , p. 470-482 (DOI 10.1016/j.jcta.2012.10.001 , S2CID 205929043).
Liens externes
- Notes du cours du printemps 2005 sur la théorie de Kazhdan-Lusztig à UC Davis par Monica Vazirani.
- Mark Goreski, « Tables of Kazhdan-Lusztig polynomials », sur Institute for Advanced Study, (consulté le )
- Les programmes GAP pour le calcul des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig.
- Logiciel Coxeter de Fokko du Cloux pour le calcul des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig pour tout groupe de Coxeter.
- Logiciel Atlas pour le calcul des polynĂŽmes de Kazhdan-Lusztig-Vogan.