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Politique religieuse de la république populaire de Chine

Entre 1949 et 1978, la politique religieuse en république populaire de Chine est faite de va-et-vient entre l'acceptation méfiante assortie de restrictions et la franche répression. La relative libéralisation qui se poursuit depuis la fin des années 1970 est en partie soutenue du cÎté des autorités par la prise de conscience de l'utilité des religions sur les plans économique et diplomatique . Tous les observateurs ne sont cependant pas d'accord sur le fait qu'il y ait un véritable assouplissement du gouvernement chinois vis-à-vis des pratiques religieuses.

Historique

L'Ă©vangĂ©liste chinois Watchman Nee, arrĂȘtĂ© en 1952, est dĂ©cĂ©dĂ© en 1972 dans un camp de travail.

Lors de son avĂšnement, la rĂ©publique populaire de Chine avait dĂ©clarĂ© qu’elle garantirait la libertĂ© de pratique religieuse de ses citoyens, malgrĂ© l’athĂ©isme communiste. La rĂ©alitĂ© semble diffĂ©rente. Les missionnaires Ă©trangers (5 000 environ) furent expulsĂ©s dĂšs les premiĂšres annĂ©es du rĂ©gime communiste[1]. Les Ă©glises sont fermĂ©es et la majoritĂ© des prĂȘtres chinois sont emprisonnĂ©s[2]. Ainsi Watchman Nee est arrĂȘtĂ© en 1952 et dĂ©cĂšde dans un camp de travail lors de la rĂ©volution culturelle en 1972[3]. De mĂȘme les prĂȘtres taoĂŻstes sont poursuivis et doivent se cacher. Certains sont aussi internĂ©s dans des camps de travail[4].

Jusqu’en 1957, les restrictions restĂšrent modĂ©rĂ©es, mais la pratique religieuse fut souvent entravĂ©e par la dĂ©nonciation du comportement jugĂ© rĂ©actionnaire des chefs religieux, assortie Ă©ventuellement d’arrestations, ainsi que la rĂ©quisition des lieux de culte pour des usages d’intĂ©rĂȘt public. Les activitĂ©s religieuses furent strictement limitĂ©es aux lieux de culte, ce qui entraĂźna la fermeture des Ă©coles confessionnelles.

Les croyants furent appelés par le gouvernement à former des associations, pour les cinq religions reconnues :

Ces associations Ă©taient destinĂ©es Ă  promouvoir une forme de religion compatible avec les idĂ©aux du Parti communiste chinois (PCC), et devaient rester indĂ©pendantes des organismes religieux Ă©trangers ou transnationaux (ce qu’exprime le nom de la premiĂšre fondĂ©e) : autonomie de l’administration, du contrĂŽle idĂ©ologique, du financement. Cette exigence posa des problĂšmes doctrinaux importants aux catholiques, qui mirent six ans Ă  emboĂźter le pas aux protestants..

Les historiens interprĂštent la campagne des Cent Fleurs destinĂ©e Ă  encourager une certaine libertĂ© de pensĂ©e (« Que cent fleurs s’épanouissent, que cent Ă©coles rivalisent ») comme un moyen pour le rĂ©gime de mieux identifier ceux qu'elle allait bientĂŽt sĂ©vĂšrement rĂ©primer.

La Révolution culturelle de 1966 marqua le début d'une période noire pour les religions en Chine et les cinq mille ans de culture chinoise : destructions de lieux de culte, arrestation ou déportation de nombreux croyants et membres des clergés, assassinat, mépris des valeurs culturelles traditionnelles et destructions systématiques de celle-ci[5].

L’entrĂ©e de la RĂ©publique populaire Ă  l’ONU entraĂźna une baisse des persĂ©cutions et une relative ouverture. On accorda ainsi des autorisations exceptionnelles de services religieux .

En 1978, la libertĂ© de croyance est inscrite dans la Constitution (art. 36) [6], mais n'est appliquĂ©e qu'aux organisations religieuses officielles. Toutefois, cette pĂ©riode d'ouverture Ă©conomique apporte un climat plus dĂ©tendu sur la question des religions. Des reprĂ©sentants des religions furent invitĂ©s Ă  la CCPPC de cette mĂȘme annĂ©e. Les membres de groupes religieux arrĂȘtĂ©s au moment de la RĂ©volution culturelle furent libĂ©rĂ©s. Cinq religions furent reconnues et dĂ©clarĂ©es officielles : le bouddhisme, le taoĂŻsme, l'islam, le protestantisme et le catholicisme. L’AcadĂ©mie chinoise des sciences sociales ouvrit pour chacune une section d’enseignement et de recherche. Cette acadĂ©mie est toujours responsable de la supervision des recherches entreprises en Chine populaire sur les religions, et publie de nombreux articles Ă  ce sujet. Mais il s'agit uniquement des "religions officielles" reconnues par le PCC et contrĂŽlĂ©es par celui-ci. Toute forme de libertĂ© de culte est exclue en dehors de ces termes.

Durant les annĂ©es 1980, des Ă©tablissements de formation de clergĂ© furent ouverts et les Ă©changes religieux internationaux reprirent. Le hadj individuel redevint lĂ©gal en 1981. Les pĂšlerinages catholiques Ă  l’étranger recommencĂšrent en 2004, mais seulement sous le contrĂŽle Ă©troit du PCC.

La libĂ©ralisation religieuse reste trĂšs relative[7]. Les pratiques sont toujours encadrĂ©es par les associations patriotiques, et Ă  un plus haut niveau par les organisations de Front uni du parti communiste chinois, en particulier la ConfĂ©rence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) ainsi que le Bureau des Affaires religieuses. Et tout culte existant en dehors du contrĂŽle du PCC est dĂ©clarĂ© illĂ©gal. Dans les zones oĂč le gouvernement central dĂ©tient rĂ©ellement le contrĂŽle, les jours et heures d’ouverture des lieux de culte doivent faire l’objet d’une autorisation expresse et sont limitĂ©s (les 1er et 15 de chaque mois lunaire pour les temples bouddhistes, heures de musĂ©e avec fermeture hebdomadaire pour le Baiyunguan, le grand temple taoĂŻste de PĂ©kin, etc.). Parfois l'accĂšs public est restreint. Ainsi, le temple taoĂŻste Longhushan est ouvert (Ă  certains moments) exclusivement aux fidĂšles de TaĂŻwan, Hong Kong, Macao, Singapour .

Il ne fait guĂšre de doute que la libĂ©ralisation religieuse est liĂ©e au dĂ©sir d’accroĂźtre le tourisme et les investissements, et de fournir une voie diplomatique parallĂšle avec certaines rĂ©gions comme TaĂŻwan, avec qui la RPC encourage tous les types d’interactions culturelles.

Les statistiques de 1997 reproduites à l’initiative du Bureau d'information du Conseil d'État dans China Daily donnent les informations suivantes :

  • bouddhisme : 13 000 temples dont 1600 pali - 200 000 religieux dont 12 000 lamas (hommes et femmes)
  • taoĂŻsme : 1 500 temples - 25 000 prĂȘtres et religieuses
  • islam : 30 000 mosquĂ©es - 18 millions de pratiquants - 40 000 imams
  • catholicisme : 4 600 Ă©glises et lieux de rĂ©unions - 4 millions de pratiquants - 4 000 membres du clergĂ©
  • protestantisme : 12 000 temples 25 000 lieux de rĂ©union - 10 millions de pratiquants - 18 000 membres du clergĂ©
  • Toutes religions confondues, on compte 74 Ă©tablissements de formation du clergĂ©.

En juillet 1999, une période violente que certains comparent avec celle de la Révolution culturelle[8] commence avec la persécution des pratiquants de Falun Gong[9].

En avril 2001, le PCC lance la campagne "Frapper Fort" qui vise le renforcement de la persécution des groupes religieux non officiels. (bouddhistes tibétains, catholiques reconnaissant le pape, protestants, musulmans - ouïghours principalement - et les pratiquants de Falun gong)[10].

Les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques entre les dĂ©mocraties occidentales et la Chine ont conduit Ă  un certain mutisme des premiĂšres au sujet de ce que certains qualifient de violation des droits de l'homme Ă  grande Ă©chelle .

Attitude de la république populaire de Chine vis-à-vis des différentes religions

TaoĂŻsme et religion populaire

Les ennuis du taoĂŻsme avec les autoritĂ©s commencĂšrent bien avant l'avĂšnement de la rĂ©publique populaire de Chine. À partir des Ming, son image s’est graduellement dĂ©gradĂ©e auprĂšs des intellectuels et hauts fonctionnaires du fait de son lien avec la religion populaire. Le fait que les Ă©coles taoĂŻstes furent de tout temps des structures idĂ©ales pour le dĂ©veloppement des mouvements d'opposition ne joua pas non plus en sa faveur. Liang Qichao (1873-1929), avocat du renouveau social de la Chine, Ă©crivit mĂȘme qu'il Ă©tait « humiliant » d'avoir Ă  inclure le taoĂŻsme dans l'histoire religieuse chinoise, « car le pays n'en a jamais tirĂ© aucun avantage » .

Au XXe siÚcle, le "mouvement du 4 mai" (1919) déclencha une accentuation de la répression. En 1920 une loi, bien que peu appliquée, interdit les temples dédiés aux divinités des éléments et des phénomÚnes naturels, ainsi que l'usage des talismans et autres protections magiques. Seuls les temples dédiés à des personnages illustres et exemplaires furent autorisés .

Les moines du mont Wudang recueillirent la troisiĂšme armĂ©e rouge et beaucoup de taoĂŻstes firent preuve de patriotisme pendant l’invasion japonaise, mais ils ne furent pas Ă©pargnĂ©s par les communistes. Le monastĂšre principal de l’école Zhengyi sur le mont Longhu au Jiangxi fut incendiĂ© en 1948, et son patriarche se rĂ©fugia Ă  TaĂŻwan en 1950. La politique gĂ©nĂ©rale vis-Ă -vis des religions s’appliqua Ă  partir de 1949 au taoĂŻsme et Ă  la religion populaire : pas d’interdiction totale, mais interdiction des ordinations et rĂ©pression de toutes les activitĂ©s qualifiĂ©es de superstitieuses (talismans, divinations
) et anti-marxistes (Ă©coles hiĂ©rarchisĂ©es, temples et fĂȘtes de clan
), rĂ©quisition de lieux de culte. Certaines sectes furent dĂ©clarĂ©es illĂ©gales et passĂšrent dans la clandestinitĂ©. Parfois tentĂ©s de recourir Ă  des voies illĂ©gales pour recueillir des fonds, certains de leurs membres se virent associĂ©s Ă  des scandales, ce qui n'arrangea rien. Durant la RĂ©volution culturelle, l'association taoĂŻste fut dissoute, tous les moines et nonnes furent renvoyĂ©s et souvent affectĂ©s au travail manuel. Non seulement les lieux de culte, mais les habitations furent fouillĂ©es pour en extirper tout ce qui Ă©tait religieux ; des tablettes ancestrales furent utilisĂ©es comme ardoises dans les Ă©coles.

C’est en 1979 sous Deng Xiao-ping que reprit une certaine activitĂ© taoĂŻste. L'association fut reconstituĂ©e en 1980. Le Baiyun Guan (monastĂšre des Nuages blancs) de PĂ©kin, temple principal de l’école Quanzhen, rouvrit dĂšs 1984, mais autant comme lieu touristique que religieux. En trois ans, 21 temples de cette Ă©cole furent rouverts. Les temples, moines ou maĂźtres taoĂŻstes doivent obtenir une autorisation formelle, nĂ©cessaire Ă©galement pour les cĂ©rĂ©monies publiques. Le premier centre de formation thĂ©ologique ouvrit en 1984 au Baiyun Guan de PĂ©kin, et les ordinations Quanzhen reprirent en 1989. En plus mauvais termes avec le gouvernement communiste, Zhenyi dut attendre 1992 pour voir les siennes reconnues et son monastĂšre principal (Longhu) s’ouvrir, tout d’abord aux chinois d’outre-mer des rĂ©gions comme TaĂŻwan oĂč cette Ă©cole est mieux implantĂ©e. C'est Ă©galement de Taiwan qu'Ă©tait venue en 1992 au temple de Louguantai, prĂšs de Xi'an, une dĂ©lĂ©gation de 160 taoĂŻstes, premiĂšre rencontre entre les clergĂ©s des "deux Chine" et entre Quanzhen et Zhengyi. En 1994, on comptait environ 450 grands temples et monastĂšres rouverts et restaurĂ©s, en partie avec des fonds donnĂ©s par les taoĂŻstes d’outre-mer. Les moins grands fonctionnent il est vrai souvent plus comme des lieux touristiques oĂč les moines ou nonnes accueillent les visiteurs que comme des centres d’étude et de pratique religieuse.

Vers la fin des annĂ©es 1980 furent aussi officiellement autorisĂ©es les grandes cĂ©rĂ©monies de village ou de clan, Ă  condition d’obtenir un permis et de ne pas accepter d’observateurs Ă©trangers sans autorisation expresse (une liste de rĂšgles prĂ©cises fut publiĂ©e en 1992). L’attitude du gouvernement vis-Ă -vis de ces cĂ©lĂ©brations et des grandes fĂȘtes traditionnelles est ambiguĂ«. La politique est d’en promouvoir l’aspect d’expression ethnique et d’exaltation culturelle tout en s’efforçant d’en attĂ©nuer l’aspect religieux. Les cadres du parti sont encouragĂ©s Ă  y assister pour maintenir de bonnes relations avec la population.

La pratique de la religion populaire a repris, en particulier dans les zones rurales, mĂȘme et surtout les pratiques « superstitieuses » et les associations de clans (structures autant sociales que religieuses) groupĂ©es autour d’une salle de culte ou d’un temple ancestral. Le gouvernement n’a pas encore pris de mesures trop restrictives, misant sur des campagnes Ă©ducatives et l’allongement de la scolaritĂ© pour rĂ©aliser son idĂ©al d’athĂ©isme dans les milieux populaires.

Les cĂ©rĂ©monies et fĂȘtes ont Ă©galement pour les autoritĂ©s une valeur touristique et diplomatique (relations avec les territoires spĂ©ciaux de Hong Kong, Macao et TaĂŻwan, et les Chinois d’outre-mer).

Islam

Le nombre de musulmans en RPC est estimĂ© Ă  plus de 50 millions (la grande majoritĂ© sunnite de rite hanĂ©fite), . L'islam est une des cinq religions reconnues par la RPC. Il est gĂ©rĂ© par l'Association islamique de Chine, une association Ă©tatique. L'État communiste a d'abord luttĂ© contre toutes les religions pendant les annĂ©es 1950, puis les a interdites pendant la RĂ©volution culturelle (1966-1976) avant de graduellement laisser plus de libertĂ© avec l'arrivĂ©e de Deng Xiaoping au pouvoir[11].

Une grande partie de la population musulmane de Chine est située au Xinjiang (Ouïghours, Kazakhs, Kirghizes, Tatars, Dongxiang, 
). Ces musulmans ne sont pas Hans mais d'origine turque. La région bénéficie d'un statut d'autonomie depuis 1955. L'envoi de Hans dans cette région par le pouvoir central a engendré un ressentiment parmi les populations musulmanes du Xinjiang.

Conscient de l'importance stratégique (frontiÚre avec la Russie, pétrole et gaz, image vis-à-vis des pays à majorité musulmane, site nucléaire) du Xinjiang, le gouvernement chinois laisse une plus grande liberté à la pratique de l'islam (éducation religieuse encadrée, pÚlerinage à La Mecque, construction de mosquées, etc) tant que cela passe par l'AIC mais intervient lourdement quand cette pratique est couplée avec les revendications identitaires ou indépendantistes de Ouïghours ou avec des mouvements islamistes armés.

Dans son rapport pour 2008, l'organisation amĂ©ricaine Human Rights Watch critique le contrĂŽle de l'État sur la pratique religieuse et politique des OugĂŻhours, elle dĂ©nonce aussi l'utilisation d'Ă©vĂ©nements isolĂ©s pour assimiler les critiques formulĂ©es par certains OuĂŻghours Ă  des mouvements terroristes ou sĂ©paratistes[12]. Le dĂ©partement d'État des États-Unis a aussi critiquĂ© la repression contre la pratique religieuse au Xinjiang[13]. La campagne Frapper fort contre l’extrĂ©misme violent a commencĂ© en 2014. En 2018, le nombre des dĂ©tenus musulmans dans les camps de rĂ©Ă©ducation du Xinjiang est estimĂ© Ă  un million par Amnesty International[14] et par l'Organisation des Nations unies[15].

Une autre partie des musulmans de RPC sont les Huis, des Hans islamisés. Les Huis sont implantés sur tout le territoire de la RPC et principalement dans le Nord-Ouest du pays, mais aussi sur la cÎte[16], dans le Henan et le Yunnan[17]). Historiquement, les Huis se sont battus pour le gouvernement communiste et ce dernier leur a offert certains avantages : création d'une région autonome en 1958[16].

Christianisme

Les Ă©glises chrĂ©tiennes en rĂ©publique populaire de Chine sont divisĂ©es entre les Églises officielles reconnues sous la direction du Parti communiste chinois et les membres des Églises du silence clandestines qui refusent la tutelle communiste.

Selon l'ONG internationale chrĂ©tienne Portes Ouvertes, destinĂ©e au soutien des chrĂ©tiens, il existe deux raisons principales aux « persĂ©cutions Â» en rĂ©publique populaire de Chine. D'une part la peur d'une Église trop puissante avec l'Ă©mergence d'un leader charismatique. Et d'autre part, l'intrusion dans la sphĂšre politique des Églises qui viendraient concurrencer le Parti communiste chinois[18].

La population chrétienne dans la région autonome du Tibet est des plus réduite. Certains rapports font état de pressions sociales subies par les personnes qui se convertissent au christianisme[19].

Catholicisme

Le fonctionnement de l'Église catholique, Ă  la structure trĂšs centralisĂ©e, s'accommode mal avec le cadre imposĂ© par les autoritĂ©s chinoises. Ainsi, c'est le pape qui est supposĂ© nommer les Ă©vĂȘques Ă  travers le monde, alors que PĂ©kin refuse toute forme d'ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans l'Église officielle, et tient Ă  les voir choisis « dĂ©mocratiquement Â» par l'Association patriotique des catholiques.

En 1950, le nonce apostolique Antonio Riberi est expulsĂ© par les autoritĂ©s communistes et se rĂ©fugie Ă  TaĂŻwan. Le Vatican reconnait alors officiellement TaĂŻwan au dĂ©triment de PĂ©kin. L'Église chinoise reconnue par le Vatican est donc officiellement celle de TaĂŻwan. En 1957, douze Ă©vĂȘques nommĂ©s par le rĂ©gime communiste sont excommuniĂ©s. Les autoritĂ©s chinoises crĂ©ent alors l' « Ă©glise patriotique de Chine Â», dirigĂ©e par l'« Association patriotique des catholiques de Chine Â». Jia Qinglin, chargĂ© des affaires religieuses, indique : « Le travail religieux doit permettre de rassembler les croyants afin qu'ils participent Ă  la construction du socialisme aux caractĂ©ristiques chinoises »[20].

Mais le Vatican et l'Église officielle mise en place par la Chine n'ont pas coupĂ© les ponts pour autant. Les questions de fond ne sont pas rĂ©glĂ©es, mais des accords sont rĂ©guliĂšrement trouvĂ©s, comme le choix d'Ă©vĂȘques d'un commun accord; libre ensuite Ă  chacun de considĂ©rer d'oĂč lui vient son autoritĂ©[21].

Des organismes internationaux tels Amnesty International et Human Rights Watch, ou encore les Missions Ă©trangĂšres dĂ©noncent les cas de tortures que les autoritĂ©s infligent aux « Églises non officielles ». En effet, les catholiques reconnaissant l'autoritĂ© du pape et refusant l'Église officielle sont persĂ©cutĂ©s et taxĂ©s de « sectes hĂ©rĂ©tiques » , de la mĂȘme façon que la totalitĂ© des cultes qui ne sont pas reconnus par le Parti communiste chinois.

Protestantisme

Les protestants sont Ă©galement « persĂ©cutĂ©s Â» et obligĂ©s de se cacher pour se rĂ©unir et pratiquer leur religion[22]. Les protestants chinois ne peuvent pas prĂȘcher certaines de leurs croyances contraires aux idĂ©aux socialistes comme «  l'eschatologie, les miracles, le pĂ©chĂ© originel et le jugement dernier »[23].

L'église Shouwang, une des plus importantes de Pékin, ne peut pas tenir des offices dans des locaux et doit réunir ses fidÚles à l'extérieur[24] - [25].

Yu Jie[note 1], un des penseurs de l'Ă©glise protestante chinoise, demande la sĂ©paration entre « la religion et la politique Â»[26].

bouddhisme

Les deux principaux courants bouddhistes en Chine sont le vajrayāna (sous ses formes tibĂ©taines), pratiquĂ© principalement sur le plateau du Tibet et en Mongolie-IntĂ©rieure et le mahāyāna (principalement Ă©cole Chan), pratiquĂ© dans la majeure partie du reste de la Chine. Elles ont Ă©tĂ© interdites et pourchassĂ©es pendant la RĂ©volution culturelle (1966 — 1969), elles sont de nouveau autorisĂ©es depuis les annĂ©es 1980.

Vajrayāna

Bien que certains temples et monastÚres aient été reconstruits aprÚs la révolution culturelle, les bouddhistes tibétains sont soumis à des restrictions par le gouvernement de la RPC[27]. Il a été rapporté que des moines et des nonnes bouddhistes ont été torturés et tués par les militaires chinois, selon des associations de défense des droits de l'homme. Il y avait plus de 6000 monastÚres au Tibet, et la plupart ont été saccagés et détruits par les communistes chinois, principalement durant la révolution culturelle[28].

Les bouddhistes tibétains connaissent une persécution importante : aprÚs l'intervention de l'armée chinoise au Tibet, les exilés tibétains et leurs sympathisants font état de cas de viols systématiques de nonnes et de moines, de la destruction de la totalité des temples et des objets de culte et écritures[29].

En 1995, Gendhun Choekyi Nyima, dĂ©signĂ© 11e rĂ©incarnation du panchen-lama par le 14e dalaĂŻ-lama le disparaissait trois jours plus tard, enlevĂ© et retenu prisonnier par le gouvernement chinois. Il n'a jamais Ă©tĂ© revu depuis. Selon Amnesty International, il a Ă©tĂ© enlevĂ© par les autoritĂ©s chinoises le [30], il a disparu depuis cette date [31], et se trouve toujours en dĂ©tention selon Human Rights Watch [32]. Le , les officiels chinois et tibĂ©tains du Parti communiste Ă©taient prĂ©sents quand un autre enfant, Gyancain Norbu, fut nommĂ© Ă  sa place, la presse Ă©trangĂšre Ă©crivit « Crime ridicule, mais crime quand mĂȘme, que de mĂ©langer aussi grossiĂšrement politique et religion »[33].

À la veille de l'an 2000, Orgyen Trinley Dorje, reconnu comme 17e Karmapa, et alors ĂągĂ© de 14 ans, s'enfuit du Tibet oĂč il ne peut poursuivre ses Ă©tudes religieuses convenablement[34].

Selon Danielle Bleitrach, « la religion lamaĂŻste est autorisĂ©e Ă  condition de ne pas ĂȘtre un foyer d'opposition politique Â». Elle affirme que « les religieux tibĂ©tains [ont] la volontĂ© [...] de continuer Ă  contrĂŽler santĂ© et Ă©ducation selon les mĂ©thodes traditionnelles, avec des enseignements majeurs comme la religion, et l’astrologie, ce que refuse PĂ©kin Â». Elle voit dans cette opposition, « toutes proportions gardĂ©es, [...] une bataille pour la laĂŻcitĂ© Â»[35].

Selon l'essayiste Elisabeth Martens, écrivant en 2009, une loi chinoise interdit aux monastÚres tibétains d'accepter les enfants de moins de 16 ans[36].

Menace de disparition du monastĂšre de Kirti ?

Tsering Woeser affirme que le monastĂšre de Kirti est menacĂ© de disparition. Le , aprĂšs l'immolation d'un moine, 1 000 policiers ont encerclĂ© les lieux. Les 2 500 moines du monastĂšre devaient ĂȘtre soumis Ă  une Ă©ducation patriotique. Les moines qui refusent de se soumettre Ă  celle-ci disparaissent[37]. Selon le journaliste Peter Lee, le gouvernement a implantĂ© dans le monastĂšre de Kirti un « comitĂ© de gestion dĂ©mocratique » dĂ©pendant du bureau des affaires religieuses, afin d'y affirmer la suprĂ©matie du gouvernement sur l'establishment religieux tibĂ©tain bouddhiste, rompre les liens entre le monastĂšre et son rinpochĂ© en exil Ă  Dharamsala et contrĂŽler les rapports entre le monastĂšre et ses trente succursales monastiques dans la rĂ©gion[38].

Il semblerait que les effectifs du monastĂšre soient passĂ©s de 2 500 Ă  un millier en . Le journaliste Arnaud de La Grange estime pour sa part le nombre des moines restant Ă  600, nombre d'entre eux Ă©tant envoyĂ©s en « rĂ©Ă©ducation patriotique »[39]. La porte parole de l'ONG Free Tibet confirme que les autoritĂ©s chinoises imposent « un programme de rĂ©Ă©ducation patriotique » aux religieux. Ces derniers doivent alors « prĂȘter serment d'allĂ©geance Ă  la rĂ©publique populaire de Chine et renier le dalaĂŻ-lama »[40].

Surveillance policiĂšre des monastĂšres Ă  Lhassa

AprĂšs l'immolation de TibĂ©tains depuis mars 2011 et l'ouverte de feu en janvier 2012 lors de manifestations pro-tibĂ©taine dans la prĂ©fecture autonome tibĂ©taine de GarzĂȘ faisant au moins trois morts[41], Qi Zhala, le chef du Parti communiste de Lhassa a dĂ©cidĂ© d'un renforcement de la surveillance policiĂšre des monastĂšres. Qi Zhala a dĂ©clarĂ© : « Nous devons frapper fort toutes les activitĂ©s sĂ©paratistes, destructrices et criminelles de la clique du dalaĂŻ »[42].

Interdiction d'activité religieuse aux étudiants de Lhassa depuis 2018

En 2020, une directive envoyĂ©e par l'Ă©cole Ă©lĂ©mentaire Lhasa Chengguan Haicheng interdit les activitĂ©s religieuses aux Ă©tudiants tibĂ©tains de Lhassa pendant leurs vacances scolaires. Leurs parents sont sommĂ©s d'interdire Ă  leurs enfants de participer Ă  de telles activitĂ©s, a dĂ©clarĂ© l'association Campagne internationale pour le Tibet. Selon cette directive, datĂ©e du , les Ă©lĂšves ne peuvent ni participer Ă  une activitĂ© religieuse, ni ĂȘtre emmenĂ©s dans des endroits lointains. De telles restrictions ont Ă©galement Ă©tĂ© imposĂ©es lors des prĂ©cĂ©dentes vacances d'Ă©tĂ© et d'hiver de 2018 et 2019[43].

Mouvement Falun Gong

Visage de Gao Rongrong, pratiquante du Falun Gong, défigurée aprÚs avoir été torturée par la police chinoise en 2004. Elle est morte en détention en 2005[44]

Le Falun Gong est apparu au moment de l'ouverture Ă©conomique chinoise en 1992.

Cette pratique de Qi Gong basĂ©e sur cinq exercices sur les principes de « VĂ©ritĂ©, Compassion et TolĂ©rance Â» s'est dĂ©veloppĂ©e dans un climat qui s'Ă©tait alors dĂ©tendu vis-Ă -vis des Ă©coles de Qi Gong. À la suite d'une enquĂȘte du PCC qui rĂ©vĂ©lait que 100 millions de Chinois pratiquaient le Falun Gong en 1999, six ans seulement aprĂšs la prĂ©sentation de la pratique au public, Falun Gong est qualifiĂ© de « secte hĂ©rĂ©tique Â» par les autoritĂ©s de la RPC[45]. L'État-parti chinois va dĂšs lors se servir de cet argument pour justifier sa campagne de rĂ©pression du Falun Gong en Chine continentale (ce n'est pas le cas Ă  Hong Kong), ce qui se traduit par des arrestations et l'emprisonnement des membres, des actes de torture[46], ainsi que leur soumission Ă  un programme de « rĂ©Ă©ducation par le travail ». Des controverses portent sur l'ampleur, la nature et les motifs rĂ©els de cette rĂ©pression, la plupart des informations sur la question provenant soit du gouvernement chinois soit du mouvement lui-mĂȘme. Des allĂ©gations de prĂ©lĂšvements d'organes sur des pratiquants du Falun Gong en Chine font l'objet de dĂ©mentis de la part des autoritĂ©s chinoises.

En , le gouverneur de Hong Kong dĂ©clare que le Falun Gong Ă©tait un « mouvement qui avait plus ou moins les caractĂ©ristiques d'un culte diabolique Â». En rĂ©action, Joseph Zen, Ă©vĂȘque de Hong Kong, considĂšre la qualification de « culte diabolique Â» comme trĂšs prĂ©occupante, « non seulement pour le Mouvement lui-mĂȘme, mais pour nous tous Â». Selon lui, l'Église catholique chinoise non officielle pourrait ĂȘtre cataloguĂ©e comme culte diabolique elle aussi[47].

Notes et références

Notes

  1. Yu Jie s'est exilĂ© aux États-Unis en janvier 2012, ayant reçu des menaces si son projet d'ouvrage sur Liu Xiaobo Ă©tait publiĂ© et considĂ©rant ne pas pouvoir pratiquer librement sa religion.

Références

  1. Jean Charbonnier, La rĂ©publique populaire et le rejet des missionnaires Missions Ă©trangĂšres de Paris, « Tous les missionnaires Ă©trangers sont censĂ©s ĂȘtre des suppĂŽts de l’impĂ©rialisme. Ils vont donc ĂȘtre arrĂȘtĂ©s, jugĂ©s, maltraitĂ©s et finalement expulsĂ©s de Chine dans les deux ou trois premiĂšres annĂ©es du nouveau rĂ©gime. »
  2. Lettre de BenoĂźt XVI aux catholiques chinois du 27 mai 2007 Vatican, 2007, « La communautĂ© catholique a souffert une premiĂšre persĂ©cution dans les annĂ©es 50, qui vit l’expulsion des ÉvĂȘques et des missionnaires Ă©trangers, l’emprisonnement de presque tous les ecclĂ©siastiques chinois et des responsables des divers mouvements laĂŻcs, la fermeture des Ă©glises et l’isolement des fidĂšles. »
  3. Biographie de Watchman Nee Édition Courant de Vie, 2010
  4. Vincent Goossaert, Le taoïsme est la formulation lettrée de la religion populaire chinoise 2 janvier 2013
  5. Astrid Fossier, Le dialogue inter-religieux en Chine IrĂ©nĂ©es.net, janvier 2004« Mais c’est pendant la RĂ©volution culturelle, pĂ©riode la plus destructrice de la Chine contemporaine, que le summum des persĂ©cutions contre toute forme de croyance et de pratiques religieuses fut atteint. »
  6. (en) China slams U.S. for "interference", site China Tibet Online, October 28, 2009 ; « The 36th article of China's Constitution stipulates that Chinese citizens enjoy religious freedom ».
  7. Massimo Introvigne, "La liberté religieuse en Chine : bilan de situation". Bitter Winter, 4 décembre 2018.
  8. « La répression du Falun Gong, une seconde « révolution culturelle » en Chine » [archive du ], MRAP, 7 avril 2005) (consulté le )
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  16. Françoise Aubin, L'islam un levier politique ? dans Chine, peuple et civilisation, sous la direction de Pierre Gentelle, La Découverte, 2004.
  17. Élisabeth AllĂšs, article « Hui », dans Dictionnaire de la Chine contemporaine, sous la direction de Thierry Sanjuan, Armand Colin, 2006.
  18. Bien que la persĂ©cution ne soit plus aussi forte qu’auparavant, la place de l’Église dans le pays est trĂšs ambiguĂ«. Portes Ouvertes,
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  21. Le monde, 27/06/2006, “Ping-pong entre PĂ©kin et le Vatican”
  22. Ursula Gauthier, Chine, de Mao Ă  JĂ©sus : la vague protestante 2011, « De plus en plus nombreux, les protestants font peur au rĂ©gime. Ils sont mĂ©decins, avocats, professeurs, parfois membres du Parti. Ils comptent dans leurs rangs de nombreux dĂ©fenseurs des droits de l'homme. Chaque semaine, la police chinoise arrĂȘte par dizaines les fidĂšles de Shouwang, la plus emblĂ©matique des « Ă©glises indĂ©pendantes ». Mais pour leur foi, ils sont prĂȘts au martyre. »
  23. Chine:Pour tous les croyants, la persécution est la rÚgle La Vie.fr, 26 juin 2012
  24. Les chrĂ©tiens de l'Église Shouwang privĂ©s de culte Ă  PĂąques Le Monde, 25 avril 2011, « La Shouwang, qui signifie en chinois "monter la garde", est l'une des plus importantes "Eglises Ă  domicile" du pays, non sanctionnĂ©e par la branche officielle de l'Eglise protestante chinoise. Les croyants ont dĂ» dĂ©mĂ©nager Ă  vingt reprises leur lieu de culte informel sous la pression des autoritĂ©s. RĂ©cemment, ils ont eu l'interdiction de s'installer dans des bureaux dont ils avaient fait l'acquisition. »
  25. Des dizaines de chrĂ©tiens de l’Église de Shouwang ont passĂ© les fĂȘtes de PĂąques en prison Église d'Asie, 26 avril 2011
  26. Ursula Gauthier, op. cit., « Nous sommes pour une séparation nette entre la religion et la politique, mais sans renoncer à la force du lien avec Dieu. Comment vivre pleinement sa foi au sein de sa famille, dans sa profession, et dans la société ? Calvin a beaucoup réfléchi à ces questions, et c'est lui qui nous guide aujourd'hui »
  27. (en) Human rights abuses up as Olympics approach Asia News - August 7, 2007
  28. Tibetan monks: A controlled life. BBC News. March 20, 2008.
  29. Kim Yeshi, Tibet, histoire d’une tragĂ©die, Éditions La MartiniĂšre, (ISBN 9782732437002).
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  33. Sofia Stril-Rever, DalaĂŻ Lama, Appel au monde, Seuil, 2011, (ISBN 9782021026757), p. 242-243
  34. Bertrand Odelys, Dharamsala, Chroniques tibĂ©taines, prĂ©face du dalaĂŻ-lama, Albin Michel, 2003, (ISBN 2226142592 et 9782226142597), p. 332 : « GeychĂ©-la (Tenzin Geyche Tethong) me confirme la dĂ©claration du Karmapa Ă  son arrivĂ©e Ă  Chonor house, Ă  cĂŽtĂ© de la rĂ©sidence du DalaĂŻ-Lama, le 5 janvier, [...] : « Oui, les Chinois me traitent bien, je mange bien au Tibet. Mais de lĂ -bas, je ne peux rien faire pour aider le Dharma, ou aider la cause tibĂ©taine ; c'est pour cela que j'ai quitter le Tibet. C'est aussi parce que je n'ai pas l'occasion, sous les Chinois, de poursuivre mes Ă©tudes religieuses convenablement. Â» »
  35. Danielle Bleitrach, La partie qui se joue au Tibet, changement de société, 19 mars 2008.
  36. Elisabeth Martens, Les enfants-moines du Tibet, sur le site Reflets de la Chine, 29 mai 2009 : « Ce qui a aussi contribuĂ© Ă  baisser fortement la proportion de lamas, c’est une loi chinoise qui interdit aux monastĂšres tibĂ©tains d’accepter des enfants de moins de 16 ans. [...] Si cette loi semble suivie dans les « grands monastĂšres » (ceux de Lhassa, de XigazĂ©, de Qamdo, de ZhongDian, etc. qui sont la vitrine du bouddhisme au Tibet), il est clair que ce n’est pas le cas pour des monastĂšres plus petits et plus reculĂ©s ».
  37. Le MonastÚre Kirti menacé de destruction, Tsering Woeser, 16 janvier 2012
  38. Peter Lee, Will Aba be the CCP's Waterloo, Asia Times Online, November 11, 2011, p. 1 of 2 : « The Chinese government has also inserted a "Democratic Management Committee" (DMC) answering the government's Bureau of religious affairs [...] into Kirti, in ordre to assert government supremacy over the Tibetan Buddhist religious establishment, disrupt the relationship between the monastery and its exiled Rinpoché in Dharamsala, and control the once-influential monastery links to about 30 satellite monasteries in the region. »
  39. Pékin face aux immolations de moines tibétains , Arnaud de La Grange, Le Figaro, octobre 2011
  40. Quand l'immolation devient le seul moyen de se faire entendre, Marie-Yemta Moussanang, Le Monde des Religions, novembre 2011.
  41. Courrier InternationalTibet:des manifestants tuĂ©s par les forces de l’ordre
  42. « La Chine renforce sa surveillance des monastÚres au Tibet », Le Point, AFP, 31 janvier 2012
  43. Choekyi Lhamo, Tibetan students barred from Religious activities during school break in Lhasa, Phayul.com, 9 janvier 2020
  44. Gao Rongrong Amnesty International, juin 2005
  45. La Chine interdit la secte hérétique du Falungong - sur le site le l'ambassade de Chine en Suisse
  46. « Une dĂ©tenue victime de torture »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?) Amnesty International, avril 2010, « Des dizaines de milliers de pratiquants du Fa Lun Gong ont Ă©tĂ© arbitrairement arrĂȘtĂ©s Chine depuis que ce mouvement spirituel a Ă©tĂ© interdit au motif qu'il reprĂ©sentait une « menace pour la stabilitĂ© sociale et politique ». Certains ont Ă©tĂ© placĂ©s dans des hĂŽpitaux psychiatriques ou des centres de « rĂ©Ă©ducation par le travail » – une forme de dĂ©tention administrative appliquĂ©e sans inculpation, ni jugement, ni contrĂŽle d'une autoritĂ© judiciaire – ou condamnĂ©s Ă  de longues peines de rĂ©clusion. La torture et les autres formes de mauvais traitements sont frĂ©quentes, quel que soit le type de dĂ©tention, bien que la Chine ait ratifiĂ© la Convention des Nations unies contre la torture en 1988. Par ailleurs, des informations Ă©manant du Fa Lun Gong font Ă©tat de dĂ©cĂšs en dĂ©tention, souvent Ă  la suite d'actes de torture, dans diverses structures gĂ©rĂ©es par l'État telles que les prisons, les camps de « rĂ©Ă©ducation par le travail » et les centres de dĂ©tention de la police. »
  47. Chine: Ce qui se passe pour Falung Gong pourrait aussi menacer l'Église....« Sur la situation de l'Eglise Catholique en Chine continentale, Mgr Zen Ze-kiun rappelle : "Aucune forme de rĂ©sistance ou de protestation, mĂȘme pacifique, n'est permise en Chine. Parce que le Falun Gong a choisi de protester publiquement, il est dĂ©clarĂ© mauvais. L'Eglise Catholique clandestine a Ă©vitĂ© probablement ce traitement, parce que sa protestation a Ă©tĂ© limitĂ©e, et en raison du prestige international de l'Eglise Catholique. Mais ce qui s'est passĂ© pour Falun Gong pourrait s'Ă©tendre Ă  l'Eglise", avertit Mgr Zen Ze-kiun. Si le Falun Gong est accusĂ© de crĂ©er des dĂ©sordres Ă  Hongkong, en raison seulement de sa protestation pacifique, alors, cette Ă©tiquette peut facilement s'appliquer aussi Ă  la Commission Justice et Paix, au diocĂšse, et Ă  de nombreux autres organismes chrĂ©tiens". »

Voir aussi

Bibliographie

  • The Religious Question in Modern China, de Goossaert, V., Palmer, D.A. Chicago/London, University of Chicago Press, 2011, 464 pp..

Articles connexes

Liens externes

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