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Place Jean-Jaurès (Marseille)

La place Jean-Jaurès, parfois plus connue sous le nom de la Plaine, est une des plus grandes places de Marseille.

Place Jean-Jaurès
Image illustrative de l’article Place Jean-Jaurès (Marseille)
Place Jean-Jaurès
« La Plaine »
Situation
CoordonnĂ©es 43° 17′ 42″ nord, 5° 23′ 11″ est
Arrondissement 1er, 5e et 6e
Quartier Thiers
Le Camas
Notre-Dame-du-Mont
Morphologie
Type Place
Longueur 224,5 m
Largeur 106,5 m
Superficie 24 670 m2
Transport
Métro Ligne 2 du métro de Marseille Notre-Dame du Mont
Tramway Ligne 1 du tramway de Marseille Eugène Pierre
Bus Ligne 74 Place Jean Jaurès
Histoire
Anciens noms Place Saint Michel
Plaine Saint Michel
Plaine Saint Michel ou Ancien Champ de Mars
Plaine de Saint Michel
GĂ©olocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Place Jean-Jaurès

GĂ©ographie

La place Jean Jaurès est la plus grande place publique de Marseille. Elle dĂ©pend de trois quartiers administratifs : Thiers, Le Camas et Notre-Dame-du-Mont, situĂ©s dans trois arrondissements : les 1er, 5e et 6e arrondissements. Elle est gĂ©nĂ©ralement dĂ©signĂ©e sous le nom de La Plaine, qui rĂ©fère Ă  la fois la place et ses proches alentours[1]. Il ne s'agit pas d'une plaine au sens gĂ©ographique du terme mais d'un plateau, le Plateau Saint-Michel, francisation du provençal Lo Plan Sant Miquèu[2]. Ainsi les Marseillais ont-ils coutume de dire qu'ils « montent Ă  la Plaine »[3]. La surface de la place est lĂ©gèrement bombĂ© en son centre, et elle est d'une altitude plus basse Ă  son angle sud-est (45 m) par rapport Ă  celui du sud-ouest (46 m) et Ă  ceux du nord-est et du nord-ouest (49 m)[4].

La place Jean Jaurès est desservie par la ligne de bus 74 de la RTM et se situe à proximité de la station Notre-Dame-du-Mont - Cours Julien sur la ligne 2 du métro et de l'arrêt Eugène-Pierre sur la ligne 1 du tramway (qui passe sous la place pour rejoindre le terminus de la ligne à la Gare de Noailles).

Toponymie

Ce vaste plateau hors de la ville se nomme d’abord Podium Sancti Michaelis en latin, et Plan Sant Miquèu en provençal. Le terme de plan est encore utilisé au début du XVIIIe siècle, transformé ensuite en plaine de Saint Michel ou plaine Saint Michel. Le nom de Saint-Michel provient de celui d’une ancienne chapelle démolie lors de la construction du couvent des Minimes. Le plateau est aussi nommé Campus Martius ou Champ-de-Mars probablement en souvenir des tournois qu’y ont pratiqué les Croisés en attente d’embarquement vers le Moyen-Orient. Les cartes de la première moité du XIXe siècle font encore cohabiter les deux appellations : « Place Saint-Michel ancien Champ-de-Mars ».
La place publique qui commence à être aménagée dans cette même période conserve d’abord ce même nom. Elle prend ensuite le nom place Jean-Jaurès, par délibération du conseil municipal du , en l’honneur de l'homme politique français Jean Jaurès (1859-1914) assassiné cinq ans plus tôt au début de la Première Guerre mondiale. Elle redevient place Saint-Michel le 13 janvier 1941 sous le régime de Vichy, avant de retrouver le nom de Jean Jaurès le peu après la Libération de Marseille[5] - [6] - [7].

Histoire

Sous l'Ancien régime

Au XIIIe siècle, la plaine de Saint-Michel n'est pas encore urbanisée, il s'y trouve le camp des croisés qui embarquent à Marseille à destination de la terre sainte[8]. Malgré un certain éloignement du centre-ville de l'époque, elle sert à diverses manifestations comme l'accueil des monarques avant leur réception à l’hôtel de ville.

Ainsi le roi Robert Ier de Naples, comte de Provence, accompagné de sa femme Sancia de Majorque, y est accueilli le par les notables de la ville avant de pénétrer dans la ville pour se recueillir devant les reliques de son frère Saint Louis d'Anjou[9].

De même que François Ier à son retour triomphant après la bataille de Marignan, accompagné de la reine Claude, reçu par un cortège composé des consuls, du viguier Louis de Vento et de l’évêque Claude de Seyssel[10].

Le c’est le roi Charles IX qui est accueilli avec sa mère Catherine de Médicis, son frère le duc d’Anjou et son cousin Henri de Bourbon, futur Henri IV[11].

Enfin, le le roi Louis XIII y est reçu par le premier consul Boniface de Cabannes[12].

Au XVIIIe siècle

Marseille s'urbanise rapidement au XVIIIe siècle. Au début de celui-ci, la place se situe à la limite de la ville urbanisée, encore entourée de champs et de quelques domaines et propriétés. Des immeubles commencent ensuite à border la place sur ses bords sud et ouest, faisant naître le quartier. La place s'ordonne au milieu d'édifices typiquement provençaux, dont de nombreux « trois fenêtres marseillais »[13] ; elle est sociologiquement essentiellement bourgeoise.

En 1770, la Plaine accueille la toute première corrida qui a lieu en France[14].

Au XIXe siècle

La construction en 1843 du clocher de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde permet d'installer un bourdon qui fut commandĂ© Ă  un fondeur lyonnais GĂ©dĂ©on Morel ; l'Ă©norme cloche de 8 234 kg est transportĂ©e par chariot le long du RhĂ´ne puis exposĂ©e Ă  la place Jean-Jaurès pour y ĂŞtre bĂ©nie le par Mgr Eugène de Mazenod et baptisĂ©e « Marie JosĂ©phine » avant d'ĂŞtre transportĂ©e au sommet de la colline Notre-dame-de-la-Garde[15].

Durant la révolution de 1848, le vaudois Franz Mayor de Montricher, ingénieur du canal de Marseille et de l'aqueduc de Roquefavour, organise des ateliers communaux pour les chômeurs, lesquels s'occupent notamment d'achever les travaux de la corniche et d'aménager la place Saint-Michel[16].

Le , le conseil municipal dĂ©libère d'Ă©tablir sur la place une fontaine avec un grand jet d'eau, ainsi que des grands bassins Ă  eau. Ces trois bassins concentriques de 20 mètres de diamètre sont installĂ©s au centre de la place ; plus de 103 jets s'en Ă©chappent[17].

À partir de 1860 la place accueille la foire de Saint-Lazare qui se tenait auparavant aux Allées, partie haute de la Canebière[18]. Cette foire se maintiendra avec plus ou moins de succès jusqu'aux années 1960 avec auto-tamponneuses et grande roue[19].

La Plaine est au centre du mouvement de contestation de la Commune en 1871. Entre le et le , des militants marseillais se rassemblent sur la place pour apporter leur soutien aux révolutionnaires dans la capitale. L'année précédente, en août, des militants avaient déjà tenté une insurrection à Marseille, et les chefs du groupe avaient été envoyés au cachot du Fort Saint-Jean, dont parmi eux Gaston Crémieux[20].

 Le monument Capazza sur la place Jean Jaurès
Monument Capazza

En 1883, le sous-sol de la place est percĂ© d'un tunnel de 700 mètres de long pour donner passage au premier tramway (un train Ă  vapeur), encore empruntĂ© aujourd'hui par l'actuel tramway de Marseille. Le tunnel avait Ă©tĂ© construit pour permettre de relier le cimetière Saint-Pierre au MarchĂ© des Capucins situĂ© près de la Canebière[21], en passant par le boulevard Chave.

Le , Louis Capazza et Alphonse Fondère partent de cette place en ballon et arrivent en Corse. Un monument inauguré le par les aviateurs Dieudonné Costes et Maurice Bellonte et situé à l’angle de la rue Sibié et sculpté par Louis Botinelly rappelle cet événement[22].

À partir de 1892 s'y déroule le plus grand marché de la ville qui est encore en activité aujourd'hui[23].

Au XXe siècle

Les lignes 12 (vers les Camoins), 40 (vers Aubagne) et 68 (jusqu'à Saint-Pierre) de l'ancien tramway passent sous la place et desservent la station Eugène-Pierre. Seule la ligne 68 survivra jusqu'en 2004 aux fermetures des lignes de l'ancien réseau ayant lieues dans la seconde moitié du XXe siècle, dans logique de la politique municipale du "tout voiture"

Jusqu'en 1936 on y trouve les bassins construits en 1852, où les enfants peuvent y faire un tour en barque[24]. L'écrivain Jean Giono dans son roman Noé parle ainsi de la place :

« C'est une vaste place encadrée de chaque côté par deux allées d'arbres. Au printemps il y a dessus une foire. Du temps de ma jeunesse, il y avait au centre de cette place un bassin dans lequel évoluait un bateau à rames à forme de petit paquebot et pouvant contenir une dizaine d'enfants. Un feignant costumé en matelot faisait faire pour deux sous trois fois le tour du bassin, lentement, avec de longues pauses. Cela s'appelait le tour du monde. Chaque fois que je descendais à Marseille avec mon père, il me payait ça. Je montais dans la barque et j'étais navré de le quitter, car il restait à terre. Il restait à terre et il faisait lentement le tour du bassin en même temps que moi, car il était navré de me quitter. Mais, dès que nous arrivions à Marseille, lui et moi il me disait : Viens, Jean, je vais te payer le tour du monde[25] ».

Par la suite cette retenue d'eau est comblée, car l'eau s'infiltrait dans la terre et gouttait sur le tramway en dessous[23].

Il est possible entre les années 1930 à 1983 de faire un tour en carriole tractée par un âne[26] autour du marché. Il y avait aussi un théâtre Guignol qui faisait la joie des enfants. Dans les années 1930, un square avec bacs de sable pour les enfants est construit au centre de la place (square dénommé ultérieurement Yves Montand).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime de Vichy, la place est débaptisée place Saint-Michel, le message politique de Jean Jaurès étant en opposition avec la doctrine du régime, avant d'être rebaptisée place Jean-Jaurès à la fin de la Seconde Guerre mondiale[27].

À une date inconnue, la Plaine est creusée pour accueillir dans son sous-sol un parc de stationnement souterrain[23].

Le maire Gaston Defferre y inaugure le premier feu de signalisation tricolore de la ville en 1953[28].

Projet

La place fait l'objet d'une rĂ©novation intĂ©grale Ă  partir de 2019, dans le cadre du plan « Ambition Centre-Ville » par la sociĂ©tĂ© d'amĂ©nagement Soleam. Cette rĂ©novation augmente la surface d'espace verts, agrandit les chaussĂ©es et les zones piĂ©tonnes, rĂ©duit les voies et les places de parking, qui sont transfĂ©rĂ©es dans le parking du sous-sol. Deux aires de jeux, d'environ 660 m2, deux arrĂŞts de bus, et 186 arbres sont amĂ©nagĂ©s[29]. Les travaux prĂ©voyaient l'amĂ©nagement d'une piste cyclable, mais celle-ci n'a finalement pas Ă©tĂ© construite[30]. L'investissement est estimĂ© Ă  11,5 millions d'euros hors taxes par la Soleam[31], mais le coĂ»t rĂ©el du chantier serait de 18 millions d'euros[32].

Oppositions au projet
 Des opposants à la rénovation de la place Jean-Jaurès de Marseille manifestent pacifiquement devant un groupe de CRS, pendant qu'un muret de béton est installé.
Opposants au chantier manifestant pacifiquement devant des CRS

Une partie de la population locale manifeste contre ce projet, reprochant Ă  la SOLEAM de ne pas avoir assez concertĂ© les usagers de la place[33], et soutiennent que le coĂ»t du chantier s'Ă©lèverait Ă  20 millions d'euros [34]. Beaucoup affirment Ă©galement que le projet serait un plan de gentrification[35]. Les manifestants, dont certains se rassemblent au sein de l'AssemblĂ©e de la Plaine, organisent de nombreux Ă©vènements en protestation[36] et sont rejoins par certains "zadistes" venus de Notre-Dame-des-Landes avec lesquels ils installent des grandes tables de pic-nique et des structures de bois sur la place[37] - [38], amĂ©nagements finalement retirĂ©s pour le dĂ©but du chantier. Lorsque celui-ci commence, la protestation est toujours vive et certains manifestants s'en prennent aux ouvriers chargĂ©s de mener Ă  bien le chantier. Très vite, le simple muret de bĂ©ton dĂ©limitant le chantier s'avère insuffisant, puisque de nombreuses personnes opposĂ©es au chantier occupent rĂ©gulièrement la zone pour empĂŞcher celui-ci de commencer[39]. La SOLEAM fait alors installer un mur de bĂ©ton de 2,5 mètres de haut, aussitĂ´t dĂ©noncĂ© comme le "mur de la honte", ou comparĂ© par les opposants au mur de Berlin. Le coĂ»t d'amĂ©nagement du mur est de 390 000 euros[40].

 Au premier plan, le mur de 2,5 mètres de hauteur s'étend sur toute a longueur de la photo. On y voit un certain nombre de graffitis, l'un d'entre-eux dénonce le coût de construction du mur, soit 390 000 €. Un autre affirme "CHANTIER SOLEAM QUARTIER EN DANGER" avec une petite tête de mort, vestiges visibles de la contestation du chantier qui commence sur la place. Au second plan, un engin de chantier désolidarise le revêtement de pavés qui tapissait jusqu'alors le sol de la place, révélant un sol terreux. À l'arrière plan, on distingue la partie opposée du mur de l'autre côté de la place.
Un engin de chantier désolidarise les anciens pavés qui tapissaient le sol.

Un mois après le début du chantier et quelques jours après l'installation du mur, deux immeubles s'effondrent à la rue d'Aubagne. Des manifestations s'organisent contre l'habitat indigne et l'inaction, voir pour certains la responsabilité, de la ville et du maire Jean-Claude Gaudin. À la colère des opposants au chantier vient se rajouter la colère liée à la catastrophe, et lors des manifestations pour les victimes, de nombreux slogans contre le chantier sont scandés. Parmi eux, beaucoup y voient le symbole d'une municipalité qui rénove certains de ses quartiers tout en en laissant d'autres s'effondrer.

Suite à la construction du mur autour de la place, certains manifestants parviennent encore à escalader le mur, voir à en détériorer certaines parties, mais peu à peu, la protestation se fait plus faible, jusqu'à ce que s'arrêtent complètement les actions, sur la place, des opposants au chantier.

ArrĂŞt du chantier pendant le covid

Le chantier est mis à l'arrêt le 17 mars 2020, à cause du premier confinement lié à la pandémie de Covid-19[41]. Durant cette période, des habitants diffusent chaque soir de la musique à travers la place, après les applaudissements du quartiers envers le personnel des hôpitaux, évènements ayant quelques rares fois rassemblés des petits groupes de personnes pacifiquement dispersées par la police. Cette diffusion quotidienne de musiques dure jusqu’à la veille du déconfinement, où la musique Jump de Van Halen est diffusée, simultanément depuis deux côtés opposés de la place, pour fêter le retour à la liberté.

Le chantier reprend le 30 avril 2020, peu avant fin du confinement[41].

RĂ©ouverture de la place
 Au lendemain de la réouverture de la place au public, les usagers, observent, reprennent possession de l'espace public. Le cœur centrale de la place ainsi que le parc pour enfants ne sont pas encore rouverts.
Au lendemain de la réouverture, les riverains redécouvrent leur place.

Prévue pour décembre 2019, la livraison de la place a finalement lieu un an et demi plus tard, le 6 mai 2021[42]. Dans les semaines qui suivent sa réouverture, à l'heure ou la nuit tombe et où les lumières de la place s'allument, nombreux sont ceux qui applaudissent le spectacle et la réappropriation de cet espace urbain par ses riverains. Ces applaudissements rituels ont lieu tous les soirs, puis prennent fin avec l'été.

La rénovation de la place a permis un fort développement de la surface des terrasses de cafés, et la place a vue sa fréquentation augmenter, en faisant un haut lieu du centre-ville de Marseille, non loin du Cours Julien, classé dans "le top 10 des quartiers les plus cools du monde" selon un journal britannique[43]. Cette nouvelle attractivité et fréquentation qui dépasse de loin les limites du quartier, entraîne parfois des nuisances avec les habitants de la place, situation dénoncée par le Collectif des Riverains de la Plaine[44].

Le Carnaval

Une fois par an, la place accueille le Carnaval indépendant de la Plaine alternatif et autogéré, il se termine traditionnellement avec la mise au feu du caramantran, selon la tradition provençale[45] - [46]. En une dizaine d'années, sa fréquentation a fortement augmenté, passant de quelques centaines à ces débuts, à une dizaine de milliers suite à la livraison de la place rénovée et au nouveau rayonnement de la place[47]. Bien que le carnaval existe depuis au moins le début des années 2000, le projet de rénovation de la SOLEAM n'a pas prévu de surface dédiée au brûlage du caramantran. Le revêtement de la place est donc systématiquement détérioré par la chaleur, puis remplacé par la ville, jusqu'au prochain carnaval[48].

Autres évènements et généralités
Une partie du cortège d'une manifestation sauvage se termine à la Plaine et des poubelles sont incendiées pendant qu'un groupe de personnes observe la scène. Les CRS ne tarderont pas à intervenir en usant de grenades lacrymogènes pour disperser les personnes sur la place et laisser les pompiers éteindre le foyer. Cela se fera sous les chants des manifestants, donc certains jettent des objets comme des bouteilles en direction des CRS.
Une partie du cortège d'une manifestation sauvage se termine à la Plaine et des poubelles sont incendiées.

Le 11 janvier 2018 à 23h15, une fusillade a lieu sur la place. La piste du règlement de comptes est vite retenue par Xavier Tarabeux alors procureur de la République de Marseille. Il s'agit du premier règlement de comptes de l'année dans la ville. Un véhicule transportant deux personnes armées de kalachnikov a pris en fuite une voiture et ses deux passagers et ont tiré plusieurs coups en leur direction. Une vingtaine de douilles ont ensuite été retrouvées sur place. Le conducteur du véhicule visé est mort sur le coup, mais son passager aurait survécu[49] - [50] - [51]. Des fleurs ont ensuite été régulièrement accrochées près du lieu de la fusillade, jusqu'au début de la rénovation de la place où le lampadaire qui accueillait les dernières fleurs déposées ait été retiré[52].

Dans le contexte du mouvement social contre le projet de réforme des retraites en France de 2023, certaines manifestations sauvages organisées dans la ville se terminent sur la place. Des poubelles sont brûlées, ce qui fait exploser à deux endroits les dalles de pierres qui tapissent le sol. Des groupes de CRS sont mobilisés à plusieurs reprises sur la place où beaucoup de personnes présentes se mettent à chanter des chants et slogans à l'encontre de la police.

* * *

De nombreux concerts, projections publiques de films, rassemblements privés, meetings[53], et autres événements festifs sont organisés toute l'année sur la place, mais tout particulièrement lors de la saison estivale. Des fontaines et diverses infrastructures de projection d'eau prévues dans le projet de rénovation y ont d’ailleurs été installées pour la saison chaude, mais ne sont quasiment jamais mises en marche.

Panneau informant de l'interdiction de circuler à certains véhicules sur la place Jean-Jaurès. Il indique :  « Circulation interdite. Traversée interdite aux véhicules et deux-roues motorisés. Art. R 412-7 2 du Code de la route / R110-02 du Code de la route / R311-1 du Code de la route réprimé par Art. R412-7 3 du Code de la route - 135 euros Site placé sous vidéo verbalisation ». En bas au centre se trouve le logo de la ville de Marseille ainsi que ses armoiries.
Panneau

Bien que la rénovation ait permis la piétonisation de la quasi totalité de la place, des scooters ou des motards la traversent régulièrement pour rejoindre plus facilement les rues qui ne sont plus directement accessibles du fait de la suppression de l'ancienne route circulaire.

Des vélorutions ayant comme point de départ la place Jean-Jaurès y sont régulièrement organisées.

La Plaine et ses alentours attire davantage de "néo-marseillais" qu'ailleurs dans la ville, une population plus diplômée et plus aisée que la moyenne[54].

Les marchés de la Plaine

 Le marché des forains fait partie de l'identité de la place - Des gens font leurs courses, marchent, discutent, observent des habits. La scène se déroule entre plusieurs stands de vêtements et de fripes. On aperçoit un stand de fruits et de légumes à l'arrière plan.
Jour de marché sur la place
Réouverture du marché

La place Jean Jaurès accueille plusieurs marchés : l’emblématique et historique marché forain a lieu les mardis, jeudis et samedis matin ; le marché aux fleurs se tient le mercredi matin ; s’y ajoute depuis un marché paysan réservé à des producteurs locaux, le vendredi après-midi[55].

À partir de la place accueille une extension du Marché central, le marché de gros de fruits et légumes établi sur le cours Julien depuis , réservée aux producteurs du terroir marseillais. Sur la Plaine se succèdent alors deux marchés : le marché de gros de minuit à huit heure, puis un marché de détail. Le Marché central, avec ses entrepôts et ses mûrisseries de bananes établies entre le cours et la place, est transféré en au MIN des Arnavaux, laissant un grand vide dans un quartier jusqu’alors animé tout au long de la nuit[56] - [57].

Le marché du matin attire depuis une clientèle venant de tout Marseille, issue de toutes les couches de la population, jusqu’à dix-mille personnes par matinée[58]. Il s’y vend de tout, de l’alimentaire, des tissus, des vêtements de marque, souvent issus de déstockages ou de saisies douanières, de la fripe, de la vaisselle, des articles de droguerie et de quincaillerie[59]. Vers la fin des années 1990, il semble que la fréquentation et le chiffre d’affaires du marché baissent et que l’offre se réduise[60]. Les produits chinois bas de gamme et bon marché prennent de plus en plus de place sur les étals. Cependant, la singularité du marché tant culturelle qu’économique persistent, décrite dans une tribune du quotidien national Libération en alors qu’un projet de requalification de la place Jean Jaurès[29]laisse craindre la perte de sa «fonction sociale unique» et l’exclusion d'une part des forains[61]:

« Alors que d’aucuns dans le pays s’inquiètent d’une trop grande ségrégation et d’un manque de cohésion, le marché de la Plaine illustre de façon flagrante la capacité de Marseille à créer d’étonnants voisinages - de population comme de biens - qui constituent l’un des patrimoines culturels de cette ville de flux. Un «marché magique» disent certains, qui pourrait être aussi l’un des derniers du genre, dans un centre-ville, en France. »

Les informations et rumeurs qui circulent concernant notamment la réduction du nombre d'emplacements après rénovation ou encore l'intention prêtée à la Ville de faire « monter en gamme » un marché accusé d’attirer «des populations qu’on ne veut plus voir en ville»[62] - [63] génèrent beaucoup d’inquiétude parmi les forains. Ils manifestent à plusieurs reprises, bloquant la circulation dans le centre-ville au volant de leurs utilitaires[64] - [65] - [66]. Ils refusent aussi leur dispersion provisoire durant le chantier sur huit marchés de Marseille. Finalement délocalisés sur ceux de la place de la Joliette et de l’avenue du Prado ils font leur retour à la Plaine le , un an après la livraison du chantier et trois ans et sept mois d'absence. Au nombre de trois-cents avant les travaux, ils sont finalement deux-cent-vingt-trois à s'y réinstaller suite à leur mobilisation, au lieu des cent-quatre-vingt prévus[67] - [68].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Galerie

Anciens aménagements

  • Le jardin d'enfants, date inconnue.
    Le jardin d'enfants, date inconnue.
  • Le jardin.
    Le jardin.

L'ancienne place avant la rénovation de 2018-2021

  • L'entrĂ©e principale du parc pour enfants.
    L'entrée principale du parc pour enfants.
  • Le parc pour enfants.
    Le parc pour enfants.
  • L'ancien square avec son sol de caoutchouc anti-chute et ses jeux avec vue sur la butĂ©e et la statue d'Yves Montand. L'accès Ă  la butĂ©e Ă©tait interdit et empĂŞchĂ© par une barrière, visible sur la photo. Aujourd'hui, si c'est toujours le cas, un chemin a Ă©tĂ© creusĂ© dans la butĂ©e, permettant de rejoindre l'autre cĂ´tĂ© de la place en passant entre les quatre nĂ©fliers.
    L'ancien square et ses jeux avec vue sur la butée et la statue d'Yves Montand
  • Ici se trouve dĂ©sormais les gradins de bois menant au nouveau parc pour enfants. La plupart des arbres de cette zone ont Ă©tĂ© abattus.
    Ici se trouve désormais les gradins de bois menant au nouveau parc pour enfants.
  • Cette fontaine Wallace a finalement Ă©tĂ© conservĂ©e, repeinte et installĂ©e dans la partie nord de la place : (43.29578, 5.38697) / (43°17'44.8"N 5°23'13.1"E)
    Cette fontaine Wallace a finalement été conservée, repeinte et installée ailleurs sur la nouvelle place[73]
  • Il fallait dĂ©limiter par des barrières les terrasses pour se crĂ©er un espace entre les voitures garĂ©es.
    Il fallait délimiter par des barrières les terrasses pour se créer un espace entre les voitures garées.
  • Ici se trouve dĂ©sormais la route traversant la place dans sa longueur. Les enfants avaient l'habitude de courir, de jouer au foot et de faire des tours de vĂ©lo sur cette partie de la place, mais cela se faisait entre les voitures qui venaient se garer.
    Ici se trouve désormais la route traversant la place dans sa longueur.
  • La place faite de bitume Ă©tait principalement occupĂ©e comme parking, et ses irrĂ©gularitĂ©s traduisait son abandon.
    La place faite de bitume était principalement occupée comme parking.
  • Au croisement de la place Jean-Jaurès et de la rue Saint-Pierre, une route Ă  double voie entourait les quatre cĂ´tĂ©s de la Plaine, laissant peu de place au trottoir et aux terrasses des commerces.
    Peu de place était accordée aux terrasses des bars et cafés de la Plaine.
  • L'ancienne route qui entourait la place vue du bar de la Plaine. Aujourd'hui, la route permet toujours de relier la rue des Trois-Mages Ă  la rue Saint-Pierre, mais ne permet plus de tourner sur la partie Est de la Plaine. Il s'y trouve dĂ©sormais les terrasses de diffĂ©rents bars.
    L'ancienne route qui entourait la place vue du bar de la Plaine.
  • Une partie du parking sud.
    Une partie du parking sud.
  • Avec un sol irrĂ©gulier et des infrastructures d'Ă©coulements des eaux dĂ©fectueuses, de grandes et profondes flaques de plusieurs dizaines de centimètres pouvaient se former les jours de pluie.
    L'écoulement des eaux de pluie de l'ancienne place était défectueux.

La place pendant la rénovation de 2018-2021

  • Le muret du parc pour enfant dĂ©moli - le premier jour des travaux.
    Le muret du parc pour enfant démoli - le premier jour des travaux.
  • Au premier plan, entre la route et le trottoir, se trouvent des dalles de bĂ©ton d'un peu moins d'un mètre environ dĂ©limitant le pĂ©rimètre du chantier qui seront bientĂ´t remplacĂ©es par un mur de 2,5 mètres de hauteur pour Ă©viter que les opposants au chantier ne bloquent celui-ci. L'on voit aussi un arbre peint par les opposants d'une ceinture blanche et rouge pour montrer qu'il sera abattu. Au second plan, l'on aperçoit une pile d'arbre coupĂ©s. Ă€ l'arrière plan Ă  gauche, on peut distinguer une partie d'un groupe de manifestants venu protester contre le dĂ©but du chantier. TĂ©moins de la scène, des gens sont assis Ă  une table de chantier, d'autres marchent sur la place.
    L'abattage de certains arbres concentre la colère des manifestants.
  • Des CRS ont lancĂ© des grenades lacrymogènes pour disperser des opposants au projet de rĂ©novation de la place.
    Nuage de gazs lacrymogènes durant une manifestation contre le chantier.
  • Lors d'une manifestation contre la rĂ©novation de la place, des CRS viennent disperser les manifestants et avancent en ligne sur la route devant le mur rĂ©cemment construit par la solĂ©am pour peremttre le bon dĂ©roumement du chantier.
    CRS patrouillant pour disperser les opposants.
  • Construction de la voie traversante.
    Construction de la voie traversante.
  • Visites des places en luttes pour la reconnaissance des communs de Marseilles (Yves Otis)
    Gens sur la partie ouverte au publique de la place.
  • L'entrĂ©e du chantier avec un panneau prĂ©sentant le projet. Vue sur le croisement de la rue des Trois-Mages et de la rue Saint-Michel.
    L'entrée du chantier avec un panneau présentant le projet.
  • La route en construction.
    La route en construction.

La nouvelle place

  • La promenade est.
    La promenade est.
  • Au lendemain de la rĂ©ouverture de la place au public, les usagers reprennent possession de l'espace public. Le cĹ“ur centrale de la place n'est pas encore rouvert.
    Au lendemain de la réouverture, les habitant·es redécouvrent leur place.
  • Le coucher de soleil vu depuis le croisement avec la rue Curiol.
    Le coucher de soleil vu depuis le croisement avec la rue Curiol.
  • Le paysage urbain se reflète dans les flaques avec le nouveau revĂŞtement de la place.
    Le paysage urbain se reflète dans les flaques avec le nouveau revêtement de la place.
  • La Plaine de nuit avec pluie.
    La Plaine de nuit avec pluie.
  • Vue sur les jeux pour enfants depuis l'entrĂ©e du parc.
    Vue sur les jeux pour enfants depuis l'entrée du parc.
  • Le parc pour enfant vu depuis les estrades de bois Ă  l'ombre.
    Le parc pour enfant vu depuis les estrades de bois Ă  l'ombre.
  • Les Ă®lots de vĂ©gĂ©tations installĂ©s durant la rĂ©novation de la place apportent de douces odeurs de campagne au cĹ“ur de la ville
    Îlots de végétations installés durant la rénovation.
  • Vue panoramique d'une partie de la place Jean-Jaurès depuis le haut des jeux du parc pour enfants au cĹ“ur de la place. Des gens s'amusent, d'autres passent en marchant, un pigeon me regarde du haut de son perchoir.
    Vue panoramique prise du haut du parc.

Mention dans des Ĺ“uvres

Littérature

Courts/Longs métrages

Musiques

Bibliographie

  • Augustin Fabre, Les rues de Marseille, vol. 5, Marseille, E. Camoin, , 505 p., 23,5 Ă— 15 cm, « Place Saint Michel », p. 238-264 ;
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Articles connexes

Références

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