Boulevard Chave

Il relie la place Jean-Jaurès (dite « La Plaine ») à la gare de Marseille-Blancarde. Ce boulevard est emprunté par le tramway T1 (autrefois par le n^o 68).

Elle honore André Chave, homme d'affaires marseillais spécialisé dans l'immobilier.

Le boulevard Chave est construit à partir de 1852 est construite par André Chave et par les architectes Barrel et Martin une prison à l'emplacement de l'actuel n^o 191. Elle était entourée par un mur d’enceinte de 105 mètres de côté avec façade au midi sur le boulevard Chave, et, au centre, une chapelle[1].

En 1903, l'acteur Fernandel naît au n^o 72.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la prison est utilisée pour contrôler les étrangers et les juifs. Le chef du réseau Combat, Jean Gemähling, s'en échappe en 1943.

• Au n^o 1, bâtiment qui fait l'angle avec la Plaine, se trouve un immeuble construit par l'architecte Gaudensi Allar (1841-1904), frère aîné du sculpteur André-Joseph Allar (1845-1926), Grand Prix de Rome de sculpture en 1869, et où fut placé par Nicolas Henri Chave un buste en marbre en mémoire de son père en 1889 ;
• Au n° 17 a été construit par André Chave le théâtre Chave en 1840, devenu cinéma Chave en 1913[2], détruit en 1968[3]. C'est sur cette scène que le Pétomane (de son vrai nom, André Pujol) a commencé à se produire[4] en 1887[5]. La tragédienne Rachel Félix s'y est également produite[6] ;
• Au n^o 51 a habité l'ingénieur et membre de l'Académie de Marseille Philippe Matheron[7] ;
• Au n^o 72 se dresse l'immeuble où est né l’acteur Fernandel. Un buste sculpté le représente avec un chapeau et son large sourire, et est dressé à l’angle du boulevard Eugène-Pierre ;
• Au n° 166 s'est trouvé le Mondain, une salle de 504 places ouverte en 1915 qui fut music-hall, salle de spectacle et de cinéma. Il ferme au début des années 1960[8] ;
• Au n^o 191, à l’angle de la rue George, se trouvait entre 1852 et 1958 la prison Chave. Elle a été remplacée par une école primaire. Le dirigeant soviétique Nikita Khrouchtchev s'y est rendu le 28 mars 1960[9] ;
• Au n^o 193 se trouve l'école maternelle, dont la construction est achevée à la fin des années 1950. Nikita Khrouchtchev l'inaugure[10] ;
• Au n^o 227 a habité Édouard Balladur dans sa jeunesse[11] ;
• Au n^o 312 bis a habité Jean-Pierre Péroncel-Hugoz dans sa jeunesse.

• André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
• Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).