Carnaval indépendant de la Plaine

Le carnaval indépendant de la Plaine, à Marseille, au nom complet "carnaval autogéré de La Plaine, Noailles, et Réformés" (trois quartiers de Marseille) est un évènement annuel qui se déroule en mars. Lancé par des militants associatifs et autonomes en l'an 2 000, il fait partie des carnavals populaires autogérés ayant émergé à la fin du XXème siècle et visant à retrouver l'esprit libertaire et populaire du Carnaval des origines[1].

Organisé de manière autogérée par des militants et collectifs engagés dans la lutte contre la gentrification à Marseille, il se déroule dans le quartier contestataire de La Plaine. Chaque année un thème revendicatif et politique est choisi par les organisateurs, et des chars sont confectionnés de manière bénévole. Les participants viennent en grande partie déguisés, avec des déguisements faits maison, notamment la création de masques en argile ou papier mâché, et prennent part active au défilé. A la fin de la journée, le Caramantran représentant les maux de la société est brûlé sur la place de La Plaine, entraînant parfois des échauffourées avec la police.

Le carnaval est devenu le symbole de la résistance à la gentrification avec la requalification de la place de 2018 à 2021[2], ayant entraîné une forte contestation du projet qui n'avait pas associé les habitants. Face aux actions de sabotage et aux manifestations, la mairie fit installer un mur de barrière fermant la place et rappelant le mur de Berlin[3].

Au fil du temps il est devenu un évènement d'ampleur régionale voire nationale, avec plusieurs milliers de participants venus de toute la France. Les dernières éditions ont accueilli un nombre de participants croissant, avec par exemple 10 000 personnes réunies en 2023[4].

En 2021 le festival fit polémique nationalement en se déroulant malgré les mesures sanitaires en vigueur[5] - [6].

Ce carnaval populaire et engagé marseillais a inspiré la création d'un carnaval sauvage à Bruxelles, à partir de 2012[7].

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