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Pierregot

Pierregot est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Pierregot
Pierregot
Chapelle Notre-Dame-O-Pie, entourée de tombes anciennes et nouvelles.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
LoĂŻc Dupont
2020-2026
Code postal 80260
Code commune 80624
DĂ©mographie
Population
municipale
285 hab. (2020 en augmentation de 4,01 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 116 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 00â€Č 09″ nord, 2° 22â€Č 49″ est
Altitude Min. 95 m
Max. 134 m
Superficie 2,46 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Corbie
LĂ©gislatives QuatriĂšme circonscription
Localisation
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Pierregot
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Pierregot

    GĂ©ographie

    Localisation

    Cartographies de la commune
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    Avec les communes environnantes
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    1 : carte dynamique ; 2 : carte OpenStreetMap ; 3 : carte topographique ; 4 : avec les communes environnantes

    Ce village picard est situé à une dizaine de kilomÚtres au nord-est d'Amiens.

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 23 (Doullens - Beauquesne - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Pierregot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă  1990 (100 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (84,2 %), zones urbanisĂ©es (10,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (5,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom de Pierregot apparaĂźt dans les textes au XIIIe siĂšcle, sous la forme Pierregort (1262)[9].

    Le nom de la commune est PiĂšrgou en picard[10].

    Histoire

    Origines

    L’époque nĂ©olithique

    Au printemps de l’annĂ©e 1974, un agriculteur travaillant son champ trouve une belle hache polie. Ce jour-lĂ , Bernard Cuvelier ne se doute pas qu’il vient de dĂ©couvrir la trace la plus ancienne de vie humaine Ă  Pierregot. La hache polie trouvĂ©e date du NĂ©olithique, pĂ©riode oĂč des agriculteurs venus du Danube s’installent dans la rĂ©gion. Ces hommes organisĂ©s socialement, pratiquant l’élevage et la cĂ©ramique se sĂ©dentarisent. Ils commencent Ă  dĂ©fricher les forĂȘts, cultivent la terre et s’adonnent au commerce.

    Le village se serait formĂ©, Ă  la suite du dĂ©frichement par des danubiens, au milieu de la forĂȘt de Vicogne qui couvrait la rĂ©gion situĂ©e au nord d’Amiens. Cette hypothĂšse parait vraisemblable puisque le vidame de Picquigny parle, dans un document datĂ© de 1300, d’une pierre levĂ©e au milieu de cette forĂȘt, pierre qui pourrait ĂȘtre le mĂ©galithe en question.

    Les regroupements humains constituent une autre particularitĂ© du NĂ©olithique : les hommes vivent en village et construisent des enceintes fortifiĂ©es. Des traces d’enceinte transparaissent encore dans le paysage de Pierregot et sur les documents cadastraux[11].

    Les Gaulois

    Au dĂ©but du premier millĂ©naire avant notre Ăšre, les Celtes envahissent la Picardie. Ils s’installent dans des cadres dĂ©jĂ  en place et les nombreux objets gaulois trouvĂ©s laissent Ă  penser qu’ils ne nĂ©gligent pas le site de Pierregot.

    En 1842, Monsieur Fournier, agent voyer, trouve un vase en terre cuite noir. La mĂȘme annĂ©e, des statuettes et d’autres vases en terre cuite sont dĂ©couverts. L’annĂ©e suivante, Monsieur Lartigue, chirurgien, trouve le buste d’une statuette en pierre. En 1856, plus de six cents piĂšces gauloises en Ă©lectrum au type du cheval sont dĂ©couvertes. Ces piĂšces, comme neuves, laissent supposer qu’il y avait lĂ  un atelier de frappe de monnaies. En 1891, Messieurs de Boutray et de Guyencourt (de la SociĂ©tĂ© des Antiquaires de Picardie) font deux excursions Ă  Pierregot dans le but d’examiner un ancien cimetiĂšre. Un groupe de six Ă  sept tombes est mis au jour et diffĂ©rents objets sont trouvĂ©s : bracelets et fragments de verre blanc[11].

    Les Romains

    Sous la direction de Jules CĂ©sar, les lĂ©gions romaines arrivent dans la rĂ©gion, alors appelĂ©e Gaule Belgique, en 57 avant JĂ©sus Christ. La voie reliant Samarobriva (Amiens) Ă  Nemetocenna (Arras) est construite. Elle passe par Pierregot oĂč est dĂ©couvert en 1842 un ponceau romain en grĂšs et un certain nombre de restes de la voie. En 1988, Roger Jouy, architecte demeurant dans la commune, dĂ©couvre en dĂ©molissant un mur ancien, un socle de borne milliaire romaine. Au sommet de ce socle, on peut toujours voir l’emplacement circulaire de la borne d’origine. Celle-ci Ă©tait distante de Samarobriva de neuf milles romains par la voie antique (environ 13 km 300).

    C’est ainsi qu’à Pierregot, la route s’inflĂ©chit en un arc de cercle toujours visible au niveau de l’église. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, Roger Agache repĂšre lors d’une observation aĂ©rienne « une structure sub-ovalaire marquĂ©e dans le paysage par des limites agraires et des haies ». La structure repĂ©rĂ©e correspond certainement Ă  une enceinte fortifiĂ©e de l’époque nĂ©olithique ayant laissĂ© sa place Ă  une agglomĂ©ration gauloise contournĂ©e par la voie romaine. L’archĂ©ologue signale Ă©galement l’existence d’une aire d’habitats Ă  l’époque gallo-romaine au lieu-dit « La plaine des moulins ».

    Sous l’occupation romaine, Samarobriva prend son essor et la rĂ©gion connaissant la paix n’exige pas de moyens militaires importants. Avec le dĂ©but des troubles du IIIe siĂšcle, la dĂ©fense de Samarobriva nĂ©cessite l’implantation de stations militaires placĂ©es sur les principaux itinĂ©raires la reliant aux grandes citĂ©s. Un camp de ce type, apte Ă  contenir une Ă  deux cohortes, est repĂ©rĂ© Ă  Pierregot grĂące Ă  l’archĂ©ologie aĂ©rienne[11]..

    Les invasions

    MalgrĂ© la crĂ©ation de ces camps militaires, la seconde moitiĂ© du IIIe siĂšcle est marquĂ©e par de nombreuses incursions des peuples germaniques, en particulier des Goths. Au siĂšcle suivant, on assiste Ă  une invasion des Alamans en 352, rejoints par les Francs en 355. Ils ravagent le nord de la Gaule pendant cinq ans. Pirates saxons et barbares se succĂšdent malgrĂ© la mise en place de nombreuses garnisons au IVe siĂšcle. Au dĂ©but du Ve siĂšcle, toutes les provinces de la Gaule sont dĂ©vastĂ©es. Les invasions marquent notre rĂ©gion Ă  tel point que l’on attribue aux envahisseurs des monuments dont l’origine est antĂ©rieure.

    Les origines de Pierregot sont Ă  l’image de l’histoire de la Picardie, lieu de passage ou de vie et terre d’invasions. Enrichi par une occupation humaine ancienne, le sol picard nous Ă©claire sur le passĂ© en nous livrant sans cesse de nouveaux vestiges[11].

    Le village Ă©tait un centre important d'extraction du grĂšs au XIIIe siĂšcle[9].

    Passé industriel

    L’agriculture a trĂšs longtemps fait vivre la population rurale, mais n’a pas toujours reprĂ©sentĂ© l’activitĂ© essentielle des villageois. À Pierregot, la transformation de matiĂšres premiĂšres en produits fabriquĂ©s -l’industrie- a constituĂ© le mode de subsistance principal des habitants jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle.

    Des gĂ©nĂ©rations entiĂšres ont vĂ©cu non seulement du travail du fer ou de la cordonnerie mais aussi et surtout de l’exploitation du grĂšs, de la meunerie et de l’industrie textile. Nous nous intĂ©resserons donc plus particuliĂšrement Ă  ces trois industries[12]

    La gresserie

    L’industrie du grĂšs est trĂšs ancienne Ă  Pierregot qui fut un centre gressier important dĂšs le XIIe siĂšcle. LiĂ©e d’abord Ă  la construction de fortifications ou de bĂątiments religieux en dur, la gresserie s’est ensuite dĂ©veloppĂ©e pour le pavage des rues des grandes citĂ©s. Les archives des villes et villages nous permettent de connaĂźtre l’origine et la destination des grĂšs extraits entre les XIIe siĂšcle et XXe siĂšcles.

    En 1185, Philippe d’Alsace commence l’édification de l’enceinte fortifiĂ©e d’Amiens. Cinq ans plus tard, le nouveau roi Philippe Auguste garantit Ă  la ville d’Amiens son union perpĂ©tuelle Ă  la couronne de France et continue la construction de l’enceinte qui portera son nom. Celle-ci va nĂ©cessiter de grandes quantitĂ©s de grĂšs pour sa muraille : Pierregot sera l’un des principaux fournisseurs.

    Lors de la construction de la cathĂ©drale d’Amiens, des grĂšs originaires du village sont utilisĂ©s pour les soubassements. Ceci est confirmĂ© par les historiens Georges Durand et AlbĂ©ric de Calonne.

    Au XIVe siĂšcle, l’enceinte de la ville d’Amiens s’ouvre sur l’extĂ©rieur par trois portes dont celle de la grande route du nord : la porte Montrescu. Cet ouvrage nĂ©cessite, en 1390, l’achat de grĂšs Ă  Pierre Le Gressier et Jean Bliaut demeurant Ă  Pierregot.

    Au XVe siĂšcle, la ville de Doullens s’approvisionne Ă©galement dans le village pour ses fortifications. Elle achĂšte des grĂšs Ă  Pierregot en 1408 et 1409.

    À Amiens, le pavage du boulevard de la porte Montrescu en 1527, celui de la porte des Rabussons en 1571 et la construction du bastion de Longueville en 1573 sont rĂ©alisĂ©s avec des grĂšs de la commune.

    Au XVIIIe siĂšcle, six bornes sont posĂ©es Ă  cĂŽtĂ© des deux portes de l’HĂŽtel de Ville d’Amiens. Ces bornes sont fournies par Nicolas Caron, gressier Ă  Pierregot, en 1724. Pour la Halle au blĂ© d’Amiens, d’autres grĂšs seront achetĂ©s en 1784.

    L’industrie du grĂšs a connu son plein essor entre les XIIe et XVIe siĂšcles pour observer un ralentissement durant les trois siĂšcles suivants et agoniser au dĂ©but du XXe siĂšcle. Les gressiers des Pierregot ont durant cette pĂ©riode, non seulement fourni des grĂšs pour le pavage et la construction d’édifices publics mais Ă©galement pour bon nombre de constructions privĂ©es dont nous ne pourrions faire l’inventaire[12].

    La meunerie

    Pierregot fut longtemps un pays de moulins. Si ceux-ci ont disparu aujourd’hui, les lieux-dits cadastraux et la tour en grĂšs du moulin Arrachart constituent les traces de ce passĂ© florissant.

    En Picardie, les moulins Ă  vent apparaissent Ă  la fin du XIIe siĂšcle. Dans un premier temps, ils sont la propriĂ©tĂ© des seigneurs locaux. Chaque paysan doit utiliser le moulin banal pour moudre son grain moyennant une redevance. En 1390, les archives de Pierregot font Ă©tat d’amendes Ă  payer par les paysans ne respectant pas cette obligation. Le moulin devient alors un moyen d’oppression supplĂ©mentaire.

    Puis la meunerie se libĂ©ralise et les moulins Ă  vent fleurissent autour du village. Moulins construits en dur ou moulins en bois se cĂŽtoient en nombre dans la plaine environnant Pierregot. Chaque meunier capte de façon ingĂ©nieuse le vent pour faire fonctionner son outil de travail. En ce qui concerne le moulin Arrachart, seules la tĂȘte, la toiture et les ailes sont mobiles et tournent sur la jante grĂące Ă  des galets. La tĂȘte obĂ©it aux dĂ©placements d’une longue perche oblique appelĂ©e « queue ». En bougeant cette queue, le meunier capte le vent de mer, de Lorraine, d’Écosse ou du nord.

    Le lieu-dit « Plaine des moulins » Ă©voque toujours la grande pĂ©riode de la meunerie Ă  Pierregot. La crĂ©ation des minoteries Ă  vapeur sonne le glas des moulins Ă  vent qui restent sans ouvrage. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, seul un moulin fonctionne encore sur le terroir de la commune : celui-ci s’arrĂȘtera en 1932.

    Le moulin Arrachart, dont la tour est encore dressĂ©e fiĂšrement devant Notre Dame O Pie, ne transforme plus le blĂ© en farine mais demeure le vestige d’une pĂ©riode faste, aujourd’hui rĂ©volue[12]..

    L’industrie textile

    La forte expansion Ă©conomique du XVIIIe siĂšcle s’est accompagnĂ©e d’une montĂ©e en puissance de l’industrie textile française. Les mĂ©tiers Ă  tisser des grandes villes sont en grande partie approvisionnĂ©s par les filĂ©s fabriquĂ©s dans les villages alentour.

    À Pierregot, un important cheptel ovin fournit aux XVIIe et XVIIIe la matiĂšre premiĂšre Ă  de nombreux fileurs de laine. Leur production s’écoule, en grande partie, sur le marchĂ© au fil qui se tient trois fois par semaine Ă  Amiens.

    Outre les fileurs, les tisserands sont trĂšs nombreux Ă  Pierregot. Ceux-ci d’abord appelĂ©s « sayeteurs » ou « saieteurs » prennent le nom de « tisseurs » Ă  partir de 1846. Ils travaillent la laine, le chanvre et le lin. AprĂšs 1850, on tisse plus frĂ©quemment le jute et le velours.

    La production textile rurale est bien souvent associĂ©e Ă  une activitĂ© agricole : un petit lopin de terre est cultivĂ© par le pĂšre pendant que femme et enfants filent ou tissent dĂšs l’ñge de douze ans. En 1851, la population de Pierregot atteint 652 habitants et la fabrication Ă  domicile est Ă  son apogĂ©e. On y dĂ©nombre plus de cent mĂ©tiers Ă  tisser, ce qui restitue bien le niveau du potentiel industriel du village Ă  l’époque.

    À la fin du XIXe siĂšcle, une concentration de l’industrie textile s’opĂšre : les petits artisans se regroupent dans les grands ateliers amiĂ©nois et privent les tisseurs ruraux de leurs dĂ©bouchĂ©s traditionnels. Ces derniers partent travailler en ville et Pierregot se dĂ©peuple parallĂšlement au dĂ©clin de son industrie textile.

    AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, les mĂ©tiers Ă  tisser encore en activitĂ© ne produisent plus les grandes piĂšces de toile d’autrefois. L’artisanat textile Ă  domicile, moribond, s’éteint dĂ©finitivement Ă  la fin des annĂ©es 1920-1930.

    La Picardie est une rĂ©gion agricole mais les Picards ont vĂ©cu pendant plusieurs siĂšcles de l’industrie et de l’artisanat de production Ă  domicile. Avec la rĂ©volution industrielle du XIXe siĂšcle la production rurale dĂ©cline dans tous les domaines au profit des entreprises urbaines de taille importante. Pierregot n’échappe pas Ă  la rĂšgle et les petits producteurs quittent le village pour se faire embaucher Ă  Amiens. Des familles entiĂšres quittent la commune oĂč seule la population agricole se maintient quelque temps. En ce nouveau millĂ©naire, les paysans se font rares et il devient difficile d’imaginer l’intense activitĂ© qui a rĂ©gnĂ© au village pendant plusieurs siĂšcles[12]..

    Pierregot Ă©tait au Moyen Âge le siĂšge d'une seigneurie appartenant Ă  l'Ă©vĂȘque d'Amiens, qui fit Ă©lever le moulin Arrachard, moulin Ă  vent dont la tour est toujours visible, entre Pierregot et RubemprĂ©[9].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatriÚme circonscription de la Somme.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Villers-Bocage[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune intÚgre le canton de Corbie.

    Intercommunalité

    La commune faisait partie de la communauté de communes Bocage Hallue, créée fin 1999.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfÚte de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du Département.

    Ce projet prĂ©voiyait la « fusion des communautĂ©s de communes du Bernavillois, du Doullennais et de Bocage Hallue », le nouvel ensemble de 34 661 habitants regroupant 70 communes[14]. À la suite de l'avis favorable du Doullennais, du Bernavillois, de l'avis dĂ©favorable de Bocage-Hallue (dont une partie des communes souhaitait rejoindre la communautĂ© d'agglomĂ©ration Amiens MĂ©tropole[15]), puis de l'avis favorable de la commission dĂ©partementale de coopĂ©ration intercommunale en mars 2016[16].

    C'est ainsi que l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du crĂ©ant la communautĂ© de communes du Territoire Nord Picardie a pris effet le [17], dont la commune est dĂ©sormais membre..

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[18]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 Jacques Guilloy PSU
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 1981 mars 2008 GĂ©rard Philippe
    mars 2008[19] 2014 Daniel Sauvet
    2014[20] En cours
    (au 24 juillet 2020)
    Loïc Dupont Professeur des universités
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026[21]

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[23].

    En 2020, la commune comptait 285 habitants[Note 3], en augmentation de 4,01 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    340483378485566625614661652
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    635582519428392359367342311
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    279285262224213182188174173
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    153179180211250243248250260
    2018 2020 - - - - - - -
    282285-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee Ă  partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Traditions

    • Les cafĂ©s d'autrefois[25]

    Si, en passant par Pierregot, vous cherchez un dĂ©bit de boissons pour vous dĂ©saltĂ©rer, ne perdez pas votre temps, le dernier a fermĂ© ses portes il y a une trentaine d’annĂ©es. Pourtant, le village comptait encore six cafĂ©s aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. Ils Ă©taient autant de lieux de rencontre et d’animation Ă  une Ă©poque oĂč les moyens de circulation Ă©taient peu dĂ©veloppĂ©s. Toutes les occasions Ă©taient bonnes pour s’y rendre et les hommes y consommaient bon nombre d’alcools. Mais le cafetier des annĂ©es 1900 ne roule pas sur l’or et se voit obligĂ© d’exercer une autre profession pour joindre les deux bouts et nourrir sa famille : Ă  Pierregot, il peut tirer des revenus complĂ©mentaires en Ă©tant Ă©picier, artisan ou cultivateur.

    Les cafés au quotidien

    FrĂ©quentĂ©s par les habitants et les gens de passage, les cafĂ©s ont une clientĂšle masculine. En dehors des fĂȘtes et des mariages, les femmes ne vont pas dans les dĂ©bits de boissons. Elles s’y rendent quelquefois pour rĂ©cupĂ©rer un mari Ă©mĂ©chĂ© et le traĂźner jusqu’à la maison. Au dĂ©but du siĂšcle, les hommes boivent beaucoup et il y a de nombreux « habituĂ©s ». On se souvient d’un alcoolique notoire qui faisait la tournĂ©e des bistrots et tombait ivre mort au cafĂ© de la place. Arthur Duval, le propriĂ©taire, se fĂącha et lui interdĂźt l’entrĂ©e de son Ă©tablissement.

    Les cafĂ©s de Pierregot Ă©taient tous situĂ©s sur la rue principale traversant la commune. Ils Ă©taient ouverts toute la journĂ©e et la lĂ©gislation de l’époque n’imposait pas d’heure de fermeture fixe. Dans la journĂ©e, les cafĂ©s de la montagne et de la jeunesse avaient une clientĂšle plus importante que les autres en raison de la proximitĂ© de la forge de Monsieur Carton. Pendant que le marĂ©chal ferrait les chevaux ou rĂ©parait une machine agricole abĂźmĂ©e, les clients attendaient dans ces cafĂ©s voisins.

    L’étĂ©, certains cafetiers sortaient des chaises sur les trottoirs et les gens venaient boire en mangeant leur casse-croĂ»te (pain, lard, oignons... ). On offrait facilement un coup Ă  boire afin de remercier un collĂšgue pour un service rendu ou simplement pour discuter en buvant une biĂšre fraĂźche.

    En fin de journée, on se retrouvait fréquemment au café pour se détendre quand le travail était terminé.

    Parfois, les clients pouvaient miser quelques sous au jeu de hasard proposĂ© par une « tirloteuse » qui passait de cafĂ© en cafĂ©. Il s’agissait de deviner la carte qu’on allait tirer. Cette femme remettait de petits lots aux joueurs chanceux qui « tirlotaient » de nouveau.

    Les dimanches et fĂȘtes

    Les cafĂ©s connaissaient une affluence importante les dimanches et jours de fĂȘte. AprĂšs la messe dominicale, les paroissiens se rĂ©partissaient dans les diffĂ©rents Ă©tablissements pour prendre un verre. AprĂšs le repas familial Ă  la maison, les hommes retournaient au cafĂ© pour jouer aux cartes. Au cafĂ© de la place, un billard français Ă©tait Ă  la disposition de la clientĂšle au premier Ă©tage : c’était le seul du village. En fin de journĂ©e, l’alcool aidant, on poussait la chansonnette et on reprenait en chƓur « les montagnards ».

    Le 14 juillet se déroulait le grand concours de manille de Pierregot et les cafés fermaient plus tard que de coutume.

    Les jours de mariage, la tradition Ă©tait que la noce se rende dans tous les cafĂ©s. Les mariĂ©s dĂ©cidaient prĂ©alablement de ce qu’ils allaient boire (sirop, biĂšre ou cafĂ©) et les cafetiers devaient ĂȘtre capables d’abreuver tout le monde. Aucun cafĂ© n’était Ă©vitĂ© pour ne pas faire de jaloux et tout le monde s’amusait jusqu’aux alentours de vingt heures, l’heure du repas de mariage.

    Les boissons

    Dans les cafés de Pierregot, il était possible de déguster différents alcools (cognac, rhum, eau de vie), de la biÚre ou du café pour se réchauffer. Durant la guerre 14-18, les soldats avaient pu apprécier le vin qui leur était servi à volonté pour les faire tenir et patienter dans les tranchées. De retour au village, ils ont tout naturellement continué à en boire.

    Les clients des cafés pouvaient également demander un certain nombre de mélanges :

            - du « tchot pot » : cafĂ© chaud sucrĂ© additionnĂ© d’eau de vie,

            - « del bistouille » : cafĂ© chaud sucrĂ© mĂ©langĂ© Ă  du rhum ou du cognac,

            - du cafĂ© tricolore : cafĂ© allongĂ© de kirsch, de cognac et de rhum blanc,

            - du mĂȘlĂ©-cass : eau de vie mĂȘlĂ©e de cassis.

    Le choix des boissons est souvent liĂ© au coĂ»t. Ainsi les ouvriers de ferme prĂ©fĂ©raient une grosse goutte (eau de vie de cidre bon marchĂ©) ou un « tchot pot » deux fois moins cher que la « bistouille ». Les paysans avaient quelquefois une fiole d’eau de vie et rallongeaient le cafĂ© du dĂ©bit de boissons pour obtenir un « tchot pot » Ă  moindre coĂ»t.

    La vie des cafetiers

    Les propriĂ©taires de dĂ©bits de boissons ont toujours une autre activitĂ©. Monsieur Bellanger qui tient le cafĂ© du commerce tient Ă©galement une Ă©picerie, Monsieur Duval du cafĂ© de la place est cultivateur. Le tenancier du cafĂ© de la jeunesse exerce aussi la profession de charcutier. Au cafĂ© de la mairie, on peut trouver, jusqu’en 1970, une cabine tĂ©lĂ©phonique, du tabac, des journaux, de l’épicerie, de la mercerie, enfin de tout ! En cessant son activitĂ©, Lucette a privĂ© la population d’un apport prĂ©cieux.

    Raymonde Duval, la doyenne de Pierregot ĂągĂ©e de quatre-vingt-quatorze ans, se souvenait en 1998 du cafĂ© de la place tenu par son pĂšre au dĂ©but du siĂšcle et exprimait avec nostalgie la vie des cafetiers d’autrefois : « Je ne sais pas comment ils arrivaient Ă  gagner deux sous, pourtant ils s’en sortaient, c’était une vie agrĂ©able ». « Tout a changĂ© quand les gens ont eu des vĂ©los (entre les deux guerres), ça n’a plus Ă©tĂ© la mĂȘme vie » prĂ©cise-t-elle.

    En effet, Ă  partir de cette Ă©poque, on sort plus facilement du village. Ce phĂ©nomĂšne constitue le dĂ©but du dĂ©clin des dĂ©bits de boissons Ă  Pierregot. Ceci se confirmera avec l’apparition des automobiles aprĂšs la Seconde Guerre mondiale.

    CafĂ© du commerce, cafĂ© de la place, cafĂ© de la mairie, cafĂ© Daveluy, cafĂ© de la jeunesse ou cafĂ© de la montagne, tous ces noms de dĂ©bits de boissons Ă©voquent pour les anciens de Pierregot le souvenir d’une convivialitĂ© quelque peu disparue. Ils trouvaient, dans ces lieux de rassemblement, d’échange et de dĂ©tente, un peu de rĂ©confort aprĂšs de dures journĂ©es de travail[26].

    • Distractions et vie associative[27]

    Actuellement, les loisirs occupent une place importante dans notre vie alors que les gĂ©nĂ©rations passĂ©es travaillaient beaucoup et s'accordaient peu de distractions. À Pierregot comme ailleurs, les fĂȘtes religieuses ou familiales constituaient de rares moments de dĂ©tente pour les villageois. À la fin du XIXe siĂšcle, la situation Ă©volue et progressivement des animations sont proposĂ©es Ă  la population. Au dĂ©but du XXe siĂšcle, bien qu'ils soient des lieux de vie trĂšs conviviaux, les cafĂ©s ferment les uns aprĂšs les autres pour diverses raisons. Des associations vont ĂȘtre crĂ©Ă©es pour offrir aux PĂ©tragotiens les divertissements quels attendent.

    Des distractions Ă  la culture

    Les habitants de Pierregot ont longtemps vĂ©cu une vie de dur labeur laissant peu de temps aux amusements. Cependant ils respectent le jour du Seigneur et profitent des diffĂ©rentes fĂȘtes pour se dĂ©tendre. Le soir, ils vont “ chez l'un, chez l'autre ” boire un coup et discuter au coin du feu. Les hommes vont souvent au cafĂ© et pratiquent la chasse dont le droit est acquis depuis la RĂ©volution. La fin des moissons et la fĂȘte de Pierregot donnent lieu Ă  des rĂ©jouissances. Le 14 juillet est souvent l'occasion d'une fĂȘte patriotique. Les habitants de la commune ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des rĂ©publicains purs et durs mais ils ne sont pas contre les distractions. Ainsi l’inauguration de l'Ă©cole, de la salle de la mairie et l'installation d'un buste de la RĂ©publique occasionnent une grande fĂȘte le dimanche Ă  laquelle sont prĂ©sentes de nombreuses personnalitĂ©s. L'arrivĂ©e des instituteurs dans tous les villages aprĂšs les lois de Jules Ferry bouscule quelque peu les habitudes. Outre l'enseignement qu'il prodigue aux enfants de six Ă  treize ans, l'instituteur va se mettre au service de toute la population. En 1897, Monsieur Blangier, maĂźtre d'Ă©cole Ă  Pierregot, fait une confĂ©rence sur la RĂ©volution française. Un auditoire important applaudit le rĂ©cit captivant de " ch'maristĂ©r ".

    Peu Ă  peu se dĂ©veloppe le besoin de se distraire autrement. Des activitĂ©s culturelles sont proposĂ©es grĂące au dĂ©vouement de l'instituteur. Ainsi, en avril 1900, l'association de la jeunesse prĂ©sente un spectacle de quatre heures au cours duquel est interprĂ©tĂ© “ L'avare ” de MoliĂšre. En fĂ©vrier 1901, l'association amicale des anciens Ă©lĂšves de l'Ă©cole de Pierregot organise une soirĂ©e rĂ©crĂ©ative Ă  la salle de la mairie. Le public s'amuse en Ă©coutant rĂ©cits et chansonnettes et en dĂ©couvrant saynĂštes et piĂšces du rĂ©pertoire classique.

    Au fil du temps, les PĂ©tragotiens prennent goĂ»t aux divertissements culturels et les associations proposent rĂ©guliĂšrement des spectacles qui connaissent un certain succĂšs. En ce qui concerne la pratique du sport, il n'en va pas de mĂȘme : il n'y a pas Ă  Pierregot de tradition sportive, pas d'Ă©quipe de football ou de ballon au poing, mĂȘme si un dicton picard de la fin du XIXe siĂšcle fait rĂ©fĂ©rence aux joueurs de balle de la commune : “ Ch’est un jueux d’balle d’pierregot, I met neuf tout d’go ”.

    Les premiĂšres associations

    La salle des fĂȘtes, construite aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, va permettre de programmer des matinĂ©es rĂ©crĂ©atives dans un local adaptĂ© : Pierregot est alors un des rares villages des alentours Ă  bĂ©nĂ©ficier d'une infrastructure de ce type. L'existence de ce lieu va faciliter et sans doute encourager la naissance d'associations dans la commune.

    Le 15 janvier 1948, Daniel Duval, agriculteur, dĂ©clare Ă  la prĂ©fecture de la Somme “ L'Association des chasseurs de Pierregot ”. Il devient ainsi le prĂ©sident fondateur de la premiĂšre association “ loi 1901 ” du village.

    Le 10 mars de la mĂȘme annĂ©e, Monsieur Duhamel, l'instituteur fonde “ L'Amicale des anciens Ă©lĂšves ”. Cette association a pour objet la poursuite de l'Ɠuvre Ă©ducative de l'Ă©cole laĂŻque. Elle fonctionne, malgrĂ© quelques vicissitudes, fidĂšle Ă  sa vocation initiale pendant vingt-cinq ans.

    En 1965, le besoin d'occuper les enfants pendant les grandes vacances entraĂźne la crĂ©ation d'une troisiĂšme structure : “ L'Association familiale rurale de Pierregot-Mirvaux ”. Marcel Thuillier, Ă©lu prĂ©sident, rĂ©unit autour de lui de nombreux parents souhaitant la mise en place d'un centre aĂ©rĂ© pour leur progĂ©niture. Des kermesses sont organisĂ©es en fin de centres au cours desquelles les enfants prĂ©sentent de sympathiques spectacles aux familles.

    Le 23 septembre 1972, de nombreuses personnes intĂ©ressĂ©es par la sauvegarde de la chapelle de Pierregot se rĂ©unissent pour constituer une nouvelle association : “ Les amis de Notre Dame 0 Pie ”. Avec LĂ©once Vilbert, le prĂ©sident, les membres qui s'attachent Ă  restaurer et Ă  entretenir la chapelle dans un but tant touristique que spirituel. Ils Ɠuvrent afin d'obtenir le classement de l'Ă©difice aux monuments historiques, font amĂ©nager le site et envisagent la formation de jeunes aux travaux de restauration. Moins d'un an plus tard, la chapelle est inscrite Ă  l'inventaire des monuments historiques et la remise en Ă©tat du bĂątiment s'effectue grĂące au travail acharnĂ© des “ amis de Notre Dame 0 Pie ”.

    En 1973, le nouveau conseil d'administration de l'Amicale des anciens Ă©lĂšves modifie ses statuts pour proposer des activitĂ©s plus rĂ©crĂ©atives (voyages, bals, concours de cartes, rallyes...) s'Ă©cartant ainsi de son objet premier. Cela redonne un peu de vie Ă  la commune qui ne possĂšde pas de comitĂ© des fĂȘtes. Les jeunes se mobilisent afin de mener Ă  bien les nouveaux projets.

    La Maison pour tous

    Les différentes associations créées à Pierregot depuis 1948 offrent une certaine animation aux habitants du village qui résistent à l'attrait de la ville toute proche et à ses distractions. Cependant une nouvelle génération avide de changements exprime d'autres besoins au lendemain des élections municipales de 1977. Une trentaine de jeunes de Pierregot et de Mirvaux se rassemblent à la mairie pour revendiquer de nouvelles activités.

    Ils dĂ©cident de rĂ©aliser un reportage vidĂ©o sur la commune et de monter une exposition pour le 14 juillet 1978. Alain Wadbled qui chapeaute l'opĂ©ration, veut aller plus loin et fonde le 3 novembre 1978 “ La Maison pour tous de Pierregot ”, cinquiĂšme association d'un village qui comporte Ă  l'Ă©poque Ă  peine deux cents habitants. AffiliĂ©e Ă  la fĂ©dĂ©ration rĂ©gionale des maisons des jeunes et de la culture, la Maison pour tous bĂ©nĂ©ficie de la collaboration d'un conseiller d'animation de la direction dĂ©partementale de la jeunesse et des sports. TrĂšs rapidement une bibliothĂšque est installĂ©e Ă  la mairie, des films sont projetĂ©s Ă  la salle des fĂȘtes et des activitĂ©s sportives sont proposĂ©es de façon structurĂ©e pour la premiĂšre fois dans le village. Une Ă©quipe de tennis de table participe aux tournois " jeunesse et sports ", une Ă©quipe de volley-ball est engagĂ©e dans un championnat, des concours de boules sont organisĂ©s et un club de gymnastique est ouvert Ă  la population fĂ©minine. Les habitants peuvent Ă©galement pratiquer la natation, le tir Ă  la carabine et le cyclotourisme. Des spectacles (concerts de rock, thĂ©Ăątre), des bals folkloriques se dĂ©roulent dans la salle des fĂȘtes devenue vĂ©tuste : trĂšs rapidement il faut la rĂ©nover et l'agrandir. La municipalitĂ© s'en charge et une Maison du temps libre est inaugurĂ©e le 7 novembre 1981 par Jacques Guilloy, maire de la commune, en prĂ©sence de Jacques Fleury, dĂ©putĂ©, et Charles-Edmond Lenglet, sĂ©nateur, ainsi que d'autres personnalitĂ©s.

    La Maison pour tous de Pierregot, premiÚre association de ce genre dans un petit village relÚve les défis qu'elle a lancés. Malgré l'absence d'animateur salarié et disposant de peu de moyens, elle parvient à dynamiser la commune. En collaboration avec des associations extérieures, elle réalise des actions d'envergure. En 1980, six cent cinquante personnes assistent à une représentation du cirque Reno qui revient trois ans plus tard à Pierregot. L'association participe aux jeux intervillages du secteur et en assure l'organisation en 1988. Le travail en partenariat et l'ouverture sur l'extérieur permettent à la Maison pour tous de Pierregot d'atteindre complÚtement les buts fixés par ses fondateurs.

    TouchĂ©s par l'exode rural qui caractĂ©rise notre siĂšcle, les villages laissent trop souvent une impression de “ citĂ©s dortoirs ”. Les cafĂ©s, les commerces et les Ă©coles disparaissent et avec eux un certain type de vie. Les municipalitĂ©s tentent d'aider les associations fondĂ©es pour animer et apporter quelques distractions aux habitants. Avec cinq structures, Pierregot a longtemps survĂ©cu grĂące Ă  ce mouvement associatif qui a rassemblĂ© et mobilisĂ© la population durant de nombreuses annĂ©es[28].

    Lieux et monuments

    • Les muches. Pierregot hĂ©berge un rĂ©seau de muches, environ 80 chambres implantĂ©es de chaque cĂŽtĂ© de couloirs taillĂ©s dans la craie, Ă  10 mĂštres de profondeur. Le BRGM a Ă©tabli une cartographie de ces caches qui rappellent leur existence par des Ă©boulements comme en 2012, 2014 et 2021[29].
    • La croix Dezaleux[30]

    Pendant prĂšs de trois siĂšcles, le voyageur utilisant l’ancienne voie romaine reliant Amiens Ă  Arras pouvait admirer, en arrivant Ă  Pierregot par le sud, une petite croix de grĂšs assez Ă©lĂ©gante. Cette croix portant la date de 1694, plantĂ©e Ă  mĂȘme le sol, n’avait rien Ă  voir avec les nombreux calvaires que l’on trouve au bord des routes et semblait symboliser l’existence mĂȘme du village : la pierre et la religion ayant toujours Ă©tĂ© intimement liĂ©es Ă  son histoire. En effet, selon toute vraisemblance, la raison de l’implantation  humaine Ă  Pierregot serait associĂ©e Ă  l’existence d’un lieu consacrĂ© au culte : une pierre druidique dans la forĂȘt qui a probablement donnĂ© son nom Ă  la commune. Beaucoup plus tard, au dĂ©but de l’époque dite romane, l’industrie du grĂšs s’y est dĂ©veloppĂ©e avec l’apparition des premiers monuments religieux aux soubassements en pierres de grĂšs. Le passage prĂ©sumĂ© de Saint Martin, la dĂ©couverte d’une statue miraculeuse de la Vierge Ă  la fin du Moyen Âge, la construction d’une abbaye et le pĂšlerinage dit de la Rachane sont autant d’élĂ©ments qui ajoutĂ©s aux prĂ©cĂ©dents, mettent en avant l’importance de la pierre et de la religion Ă  Pierregot. Tel un emblĂšme la croix «d’zaleux» se dressait Ă  l’entrĂ©e de la commune et faisait partie intĂ©grante du paysage jusqu’au jour de sa disparition. Au dĂ©but des annĂ©es 1970, ce qui symbolisait un village et son histoire Ă©tait volĂ© par quelque amateur de vielles pierres peu scrupuleux. Peu de temps avant le larcin, la croix Ă©tait tombĂ©e. Le maire de l’époque, Jean Debeauvais la fit redresser par le garde champĂȘtre. Ce petit Ă©vĂ©nement fit l’objet d’un article dans la presse locale et quelques jours plus tard la tricentenaire avait disparu. Bien qu’aucune piste n’ait permis de la retrouver, elle suscite toujours l’intĂ©rĂȘt. DiffĂ©rentes hypothĂšses quant Ă  sa dĂ©nomination exacte et Ă  son origine sont envisageables.

    La croix des alleux

    Sous l’ancien rĂ©gime, il existait des terres allodiales, Ă©galement appelĂ©es alleux, qui avaient la particularitĂ© d’ĂȘtre libres de toute subordination. Ces biens constituĂ©s de parcelles de terre souvent exiguĂ«s et non soumises au rĂ©gime fĂ©odal, Ă©taient trĂšs rĂ©pandues dans le nord de la France. La croix volĂ©e se trouvait Ă  la limite de deux terroirs (Molliens-aux-Bois et Pierregot). Elle Ă©tait plantĂ©e lĂ  telle une borne dĂ©limitant deux propriĂ©tĂ©s qui auraient pu ĂȘtre des alleux, d’oĂč notre hypothĂšse. Mais un inventaire effectuĂ© en 1674 prĂ©cise que la limite de deux fiefs avait Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  l’endroit prĂ©cis oĂč vingt ans plus tard notre croix fut plantĂ©e. Celle ci n’a donc pu ĂȘtre dĂ©nommĂ©e « croix des alleux » puisqu’elle se trouvait au milieu de terres soumises au rĂ©gime fĂ©odal : le fief d’Aubigny et le fief Ratron.

    La croix de Saleux

    D’aprĂšs une lĂ©gende du village encore vivace aujourd’hui, cette croix aurait Ă©tĂ© plantĂ©e Ă  cet endroit pour commĂ©morer la mort d’un noble. Le neveu d’un seigneur de Saleux s’en Ă©tait allĂ© en pays lointain pendant une longue pĂ©riode. Ne le voyant revenir, son oncle le fit rechercher plusieurs fois en vain et le crut mort. Sans autre hĂ©ritier, il donna une partie de ses biens aux moines de l’abbaye de Corbie, ne gardant que le nĂ©cessaire pour finir sa vie correctement. Mais un jour, le neveu bien vivant revint et apprit que l’hĂ©ritage convoitĂ© n’existait plus. Furieux, il assassina son oncle en lui plantant un poignard dans la poitrine.

    La croix de grĂšs aurait Ă©tĂ© Ă©levĂ©e Ă  l’endroit du meurtre en 1694.

    Outre cette lĂ©gende, l’achat du fief Ratron (citĂ© prĂ©cĂ©demment) par un autre seigneur de Saleux, Jean-Henri Le Caron, aurait pu constituer un bon motif pour appeler la croix « croix de Saleux », mais cette acquisition ne fut rĂ©alisĂ©e qu’en 1725, soit trente et un ans plus tard.

    La croix Dezaleux

    En 1910, dans un ouvrage intitulĂ© « Histoire du grĂšs et de la gresserie en Picardie », Ernest HĂ©ren avait tentĂ© de dĂ©montrer que telle Ă©tait la vĂ©ritable dĂ©nomination. En rĂ©alitĂ©, si la croix a pu ĂȘtre plantĂ©e pour commĂ©morer un Ă©vĂ©nement tragique, le nom qu’elle porte n’aurait rien Ă  voir avec ledit Ă©vĂ©nement. Elle devrait davantage son appellation au prĂȘtre Louis Dezaleux qui fit le dĂ©nombrement du fief d’Aubigny, Ă  la demande du duc de Chaulnes, le 21 juin 1674. Il fixa la limite de ce fief Ă  l’endroit prĂ©cis oĂč la croix fut plantĂ©e vingt ans aprĂšs : il est donc vraisemblable que celle ci fut appelĂ©e « croix Dezaleux » en rĂ©fĂ©rence Ă  ce prĂȘtre.

    Les traditions orales des villages assignent souvent aux monuments une origine mystĂ©rieuse. De multiples lĂ©gendes, rarement plausibles, constituent nĂ©anmoins un certain type d’informations sur le passĂ©. La croix Dezaleux n’échappe pas Ă  cette rĂšgle. Croix des alleux pour certains, de Saleux pour d’autres, bien des hypothĂšses Ă©taient avancĂ©es. Le nom gardĂ© intact en picard «d’zaleux», qui a permis le rapprochement avec Louis Dezaleux, conforte la thĂšse d’Ernest HĂ©ren, sans remettre en cause certaines lĂ©gendes se rapportant Ă  la croix[31].

    • La mairie-Ă©cole, construite en 1880 sur les plans de l'architecte amiĂ©nois Charles BillorĂ© en remplacement d'une Ă©cole de garçons vĂ©tuste. Le bĂątiment est en brique, couvert par un toit Ă  croupe couronnĂ© de deux Ă©pis de faĂźtage. Son axe central est soulignĂ© par une lucarne Ă  fronton ornĂ© d'un globe[32].
    L'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste.
    • L'Ă©glise paroissiale Saint-Jean-Baptiste : l'Ă©glise paroissiale de Pierregot, construite en craie sur soubassement de grĂšs et comprenant des parties de brique, date du XVIIe siĂšcle. Elle repose sur des fondations plus anciennes. Son plan trĂšs simple, se compose d'une nef rectangulaire et d'une abside Ă  trois pans. D'importants travaux furent entrepris au XIXe siĂšcle, notamment sur le clocher. Le pignon du chƓur fut Ă©galement refait en 1820, et les fenĂȘtres sur les Ă©lĂ©vations nord et sud, furent reprises en 1835[33] - [34].
    • La chapelle Notre-Dame-dite chapelle O-Pie ou Notre-Dame d'Huppy
    Au nord du village, au bord de la route d'Amiens Ă  Pas-en-Artois, surgit une chapelle isolĂ©e entourĂ©e du cimetiĂšre communal. Cet Ă©difice solitaire du XVIe siĂšcle, remaniĂ© au XIXe siĂšcle, construit en craie sur un soubassement de grĂšs, est Ă©rigĂ© sur le lieu oĂč l'on dĂ©couvrit, au XIIIe ou au XIVe siĂšcle, une statue de Notre Dame. Une niche fut construite pour abriter son effigie. Un Ă©difice de plus grande ampleur fut ensuite Ă©levĂ© par le seigneur de Baizieux ; il honorait un vƓu prononcĂ© avant son dĂ©part pour la guerre. Le chevalier aurait fait Ă©riger une abbaye pour desservir la chapelle, mais ces bĂątiments conventuels ont disparu[35] - [36].
    • PresbytĂšre du XVIIIe siĂšcle, restaurĂ©, 28, Grande rue[37].
    • Pierregot a conservĂ© plusieurs maisons du XIXe siĂšcle ou du dĂ©but du XXe siĂšcle, en brique ou en torchis. On peut ainsi noter une grande ferme agricole avec nombreuses dĂ©pendances de la fin du XIXe siĂšcle, 8 rue d'En-Haut[38].
    • Tour de l'ancien moulin Ă  vent dit moulin Arrachard, lieu-dit la Plaine des Moulins, construit en 1769[39].

    Personnalités liées à la commune

    • Samuel Daveluy : maĂźtre brasseur Ă  Rainneville. Fils de François Daveluy, et d'Anthome Chault (Bliault). NĂ© Ă  Pierregot, le 4 mars 1600, baptisĂ© sept jours plus tard. MariĂ© avec HĂ©lĂšne Godefroy, qui lui donna au moins un enfant, Paul Daveluy, auteur de la cĂ©lĂšbre, [cette branche quĂ©bĂ©coise a donnĂ© des Ă©crivains, des hommes de radio, et des musiciens de rĂ©putation mondiale. V. Raymond Daveluy, Paule Daveluy, ou Monsieur Bricole], branche quĂ©bĂ©coise, et ancĂȘtre de Louis-Adolphe Daveluy, fondateur de Daveluyville, dans le comtĂ© d'Artabaska, au QuĂ©bec.
    • Albert Daveluy : employĂ© d'octroi de la ville d'Amiens, nĂ© Ă  Pierregot le 23 septembre 1848 et mort Ă  Mouy, dans l'Oise. Ancien combattant de la guerre franco-allemande de 1870. BlessĂ© Ă  la bataille de Forbach-Spicheren, il fut fait prisonnier Ă  Metz, et s'Ă©vada par la Hollande. ArriĂšre-grand-pĂšre du biographe Jerry de Pierregot[40]
    Il fut rappelé lors de la PremiÚre Guerre mondiale et disparait en 1915 à l'ùge de quarante-quatre ans
    Mort pour la France. Son nom figure sur le monument commémoratif de Poix-de-Picardie.
    • MĂ©loĂ© Colette Daveluy : en 1867, le peintre J. van den Haute, donna les traits de MĂ©loĂ© Colette Ă  la femme portant le bĂ©bĂ©, dans La NativitĂ© de la Vierge, une Ɠuvre picturale exposĂ©e dans le chƓur de l'Ă©glise Saint-Jean-Baptiste de Pierregot.
    • J. van den Haute' : artiste-peintre, auteur de La NativitĂ© de la Vierge, donnĂ© par NapolĂ©on III Ă  l'Ă©glise de Pierregot.
    • Bernard Cuvelier : nĂ© Ă  DeĂ»lĂ©mont (Nord) en 1934, il reprend une exploitation agricole Ă  Pierregot en 1963. Élu conseiller municipal de la commune en 1965, il devient maire-adjoint en 1977. RĂ©Ă©lu successivement Ă  ce poste durant six mandats, il se retire de la vie publique en 2008. NommĂ© chevalier de l'ordre du mĂ©rite agricole en 2008, il reçoit la mĂ©daille d’honneur rĂ©gionale, dĂ©partementale et communale, grade " or "[41], en 2009. Il dĂ©cĂšde Ă  Amiens (Somme) en aoĂ»t 2019[42].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Bertrand Cuvelier. La croix Dezaleux Ă  Pierregot, Histoire et traditions du Pays des Coudriers n°13, novembre 1996
    • Bertrand Cuvelier, « Le passĂ© industriel de Pierregot », Histoire et traditions du Pays des Coudriers, no 15,‎
    • Bertrand Cuvelier, « Les origines de Pierregot », Histoire et traditions du Pays des Coudriers, no 15,‎
    • Bertrand Cuvelier. Les cafĂ©s Ă  Pierregot, Histoire et traditions du Pays des Coudriers n°17, novembre 1998
    • Bertrand Cuvelier. Distractions et vie associative Ă  Pierregot, Histoire et traditions du Pays des Coudriers n°18, mai 1999
    • Association de recherche et d'Ă©tude de la Picardie. La chapelle Notre-Dame Ô Pie de Pierregot, A.R.E.P. 1999, 70 p BNF 37176924.
    • Bertrand Cuvelier, Bernard Duron et Christian Manable, Picardia fidelissima, Picardia independenza, t. 1, Poulainville, Association de recherche et d'Ă©tude de la Picardie, , 100 p. (ISBN 978-2-9513841-0-1 et 2-9513841-0-6, OCLC 470746021).
    • Cuvelier, Bertrand et Bernard Duron, Picardia fidelissima, Picardia independenza, t. 2, Association de recherche et d'Ă©tude de la Picardie, (ISBN 978-2-9513841-1-8 et 2-9513841-1-4, OCLC 470773967, lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de l’Insee (consultĂ© le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    9. « Présentation de la commune de Pierregot », notice no référence, base Palissy, ministÚre français de la Culture.
    10. Ch'Lanchron, liméro doube 117-118, p. 20, Courts jours 2010
    11. Bertrand Cuvelier, Les origines de Pierregot, article mentionné en bibliographie.
    12. Bertrand Cuvelier, Le passé industriel de Pierregot, Article mentionné en Bibliographie
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    14. « Coopération intercommunale : La préfÚte présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    15. BenoĂźt Delespierre, « Bocage-Hallue apporte une belle corbeille avant la fusion », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
    16. BenoĂźt Delespierre, « Pour Bocage-Hallue, ce sera avec Doullens et Bernaville », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne).
    17. ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du 5 dĂ©cembre 2016 portant crĂ©ation de la communautĂ© de communes du Territoire Nord Picardie issue de la fusion des communautĂ©s de communes Bernavillois, du Doullennais et de Bocage Hallue
    18. « Les maires de Pierregot », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    19. « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
    20. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    21. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
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    41. « RECUEIL SPECIAL « DISTINCTIONS HONORIFIQUES » DU 26 MARS 2009 ».
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