Mirvaux
Mirvaux est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Mirvaux | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Amiens | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire Nord Picardie | ||||
Maire Mandat |
Camille Corsyn 2020-2026 |
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Code postal | 80260 | ||||
Code commune | 80550 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mirvalois | ||||
Population municipale |
127 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 55 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 00′ 12″ nord, 2° 23′ 45″ est | ||||
Altitude | Min. 77 m Max. 132 m |
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Superficie | 2,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Corbie | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Localisation
Le village est situé à une quinzaine de kilomètres au nord-est d'Amiens, il est accessible par la route départementale 11 (RD 11).
Communes limitrophes
Rubempré | ||||
Pierregot | N | Beaucourt-sur-l'Hallue | ||
O Mirvaux E | ||||
S | ||||
Molliens-au-Bois | Montigny-sur-l'Hallue |
Urbanisme
Typologie
Mirvaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,9 %), zones agricoles hétérogènes (13,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Le lieu est désigné Mirowaut dans un texte de 1184[9], puis sous les formes Mirvalt (1203) ; Mirouaut (1301) ; Mirovaut (1301) ; Mirrevault (1390) ; Mirevvaut (1390) ; Mirvaulx (1547) ; Miruault (1579) ; Mirvault (1610) ; Mirvastu (1621) ; Mirwa (1657) ; Mirevault (1728) ; Mireveault (1757) ; Mirvant (1753) ; Millegaut (1761) ; Mireveaut (1764) ; Mirvaux (1764) ; Mirevaux (1826-27)[10].
De l'ancien occitan mirar « regarder », avec le terme germanique wald « bois »[11], désignait un « domaine situé prés d'un bois ».
Histoire
Mirvaux a été le siège d'une seigneurie appartenant à l'évêque d'Amiens, et comprenant un manoir avec moulin et four banaux.
Des fabricants de grès exercent dans le village au Moyen Âge et ont produit matériaux pour le soubassement de la cathédrale d'Amiens au XIIIe siècle.
Le village subit des destructions de guerre au XVIIe siècle : incendie en 1636, lors de la guerre de Trente Ans, pillage en 1650, pendant la Fronde. Les muches (souterrains-refuges), redécouverts à la fin du XIXe siècle par le curé de Mirvaux, témoignent de cette histoire tumultueuse.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Villers-Bocage[12]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, elle est désormais intégrée au canton de Corbie.
Intercommunalité
La commune était membre de la communauté de communes Bocage Hallue créée le .
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, les Bernavillois, du Doullennais et de Bocage Hallue fusionnent pour former le la communauté de communes du Territoire Nord Picardie.
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2020, la commune comptait 127 habitants[Note 3], en diminution de 15,33 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église placée sous le vocable de saint Martin, se dresse dans la partie sud du village, au pied d'une colline dont le bas était jadis occupé par le cimetière ainsi qu'en témoignent les bases de croix funéraires.
- Les arcades en arc brisé, aujourd'hui murées, qui forment la façade septentrionale de la nef sont la partie la plus ancienne de l'église (XVIe siècle)[19]. Elles témoignent de la présence d'un ancien collatéral.
- Le chœur et le portail occidental paraissent avoir été reconstruits au XVIIIe siècle (travaux d'agrandissement signalés en 1733). Le mur pignon à l'ouest fait un large emploi du grès (remploi de matériaux du collatéral détruit ?).
- La sacristie en brique qui flanque l'abside du côté sud est une adjonction réalisée en 1888. Elle a remplacé un bâtiment que le desservant avait fait construire à ses frais. Auparavant, il n'existait pas de sacristie : les ornements du culte étaient conservés dans les maisons voisines[20] - [21].
- L'église comprend notamment des fonts baptismaux du XIIe siècle[22] - [23], un autel et son tabernacle en bois sculpté peint du XVIIIe siècle[24] ainsi qu'une chaire en chêne taillé et gravé du XVIIIe ou du XIXe siècle[25] et un grand Christ en Croix en bois taillé, peint, polychrome du XIXe siècle[26].
- On peut noter de nombreux autres objets cultuels et décorations, dont une Vierge à l'Enfant au livre, en pierre polychrome du XVe siècle[27] et deux Vierge à l'enfant, l'une en bois peint polychrome du XIXe siècle[28] et l'autre en craie peinte polychrome du XVe siècle[29], une statue en bois polychrome du XIXe siècle de saint Nicolas de Bari[30] eu une de sainte Catherine d'Alexandrie[31] faisant face à celle de saint-Martin, en bois du XVIIIe siècle[32], un ciboire en argent ciselé de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle[33], et un tableau d'autel peint par l'abbé Roger, curé de Frettemolle au XIXe siècle, représentant la Charité de saint Martin[34].
- La mairie-école, construite sur les plans de l'architecte Charles Billoré par l'entrepreneur Gente, de Vignacourt, a été réceptionnée en 1884. Elle a été réalisée en briques et pierre blanche, avec un corps central de trois travées souligné par la présence d'une horloge, d'un épi de faîtage, et d'un étage carré. Deux ailes en rez-de-chaussée présentant un toit à longs pans, avec des pignons découverts en pas de moineau encadrent le corps central. Il s'agit d'un équipement municipal soigné représentatif des mairies-écoles élevées dans les années 1880 dans les petites communes rurales[35].
- Le cimetière, transféré à son emplacement actuel en 1860, est dominé par la chapelle funéraire édifiée par le chanoine Valembert, et par une croix en ferronnerie érigée dans la partie orientale, sur une base en grès[36].
- Mirvaux se signale notamment par la prédominance des constructions en torchis datant du XIXe siècle. On peut notamment remarquer :
- ancienne ferme, 10 rue de la Chaussée et 2 rue de Bruges, comprenant deux logis traditionnels édifiés en torchis sur solin de brique, du XIXe siècle, et désormais convertis en dépendances[37] ;
- ancienne ferme, 2 rue de l'Église, comprenant deux logis : l'un, en torchis, date du XIXe siècle et occupe la position en fond de cour traditionnelle, et l'autre a été édifié en brique le long de la rue de l’Église, en 1913[38] ;
- ancien café et ferme, 9 rue de Festonval, en torchis et en briques, du XIXe siècle[39].
- L'église Saint-Martin.
- Vue du clocher.
- Monument aux morts.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Mirvaux sur le site de l'Institut géographique national
- « Dossier complet : Commune de Mirvaux (80550) », Recensement général de la population de 2014, INSEE, (consulté le ).
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Présentation de la commune de Mirvaux », notice no IA80000267, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 57 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Paul Lebel, Appellatifs forestiers dans le nord de la France, t. 46, coll. « Revue des Études Anciennes », , p. 140.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Les maires de Mirvaux », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
- Benoît Delespierre, « Le maire de Mirvaux démissionne avec fracas ! : « Lassée des insultes » et après un budget refusé par le conseil, Jocelyne Souart claque la porte de la mairie », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Lassée des insultes et menaces régulièrement subies de la part de certains élus, j’ai démissionné la semaine dernière de mes fonctions électives, laissant une situation financière dont je suis fière ». Elle n’y va pas par quatre chemins, Jocelyne Souart, maire depuis 2001 de Mirvaux, un village de 150 âmes situé à une vingtaine de kilomètres d’Amiens ».
- « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Oswald Macqueron, « Aquarelle : Église de Mirvaux, 8 juin 1877 », Documents numérisés, fonds Macqueron, Bibliothèque municipale d'Abbeville (consulté le ).
- Itinéraires du Patrimoine N° 181. Direction régionale des Affaires culturelles de Picardie, Amiens
- « L'église paroissiale Saint-Martin », notice no IA80000178, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les fonts baptismaux », notice no PM80000906, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Fonts baptismaux (cuve baptismale à infusion) », notice no IM80000253, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Autel, tabernacle et gradin d'autel (maître-autel) », notice no IM80000261, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Chaire à prêcher », notice no IM80000266, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Croix : Christ en croix », notice no IM80000262, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue : Vierge à l'Enfant au livre », notice no PM80000907, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statuette : Vierge à l'Enfant, 2 », notice no IM80000260, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue (petite nature) : Vierge à l'Enfant, 1 », notice no IM80000259, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue (petite nature) : Saint Nicolas de Bari », notice no IM80000256, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Sainte Catherine d'Alexandrie », notice no IM80000263, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Statue (petite nature) : Saint Martin de Tours », notice no IM80000257, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Ciboire », notice no IM80000268, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Tableau : La Charité de saint Martin », notice no IM80000258, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « La mairie-école », notice no IA80000219, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le cimetière », notice no IA80000222, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA80000220, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no référence, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Café et ferme », notice no IA80000189, base Mérimée, ministère français de la Culture.