Pierre Le Goffic (militaire)

Pierre Le Goffic naît à Perros-Guirec dans les Côtes-du-Nord, en Bretagne, le 2 janvier 1912[1] - [2]. Il est le fils d'un agriculteur[1] ou d'un marin[3].

Il s'engage dans la Marine nationale, choisit d'être fusilier marin et suit à Lorient la formation militaire de sa spécialité[1].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Pierre Le Goffic est instructeur à Lorient lorsque les Allemands y arrivent en mai 1940[1]. Il refuse la défaite, entraîne des élèves avec lui et les emmène vers l'Angleterre dans un canot ; ils accostent un cargo qui leur permet de rejoindre l'Angleterre[1].

En signant son engagement dans les Forces françaises libres, Le Goffic indique vouloir servir dans les fusiliers marins ; cette unité n'existant pas, sa demande est aussitôt transmise à l'amiral Muselier, commandant les Forces navales françaises libres[1]. La création du 1^er bataillon de fusiliers marins (1^er BFM) est effective peu après, et Le Goffic en fait partie[1].

Il embarque avec cette unité pour la bataille de Dakar, qui est un échec, mais participe ensuite à la campagne de ralliement du Gabon à la France libre, qui réussit en novembre 1940[1]. Il part ensuite avec son 1^er BFM pour la Syrie, et combat lors de la campagne de Syrie en juin 1941[1]. Le 1^er BFM devient ensuite une unité de défense anti-aérienne (DCA) pour la 1^re brigade française libre[1].

À la bataille de Bir Hakeim du 27 mai au 11 juin 1942, Le Goffic s'illustre à plusieurs reprises[1]. Le 1^er juin, lors d'une patrouille, il abat deux avions Messerschmitt 110 qui attaquaient sa colonne[1]. Poursuivi et harcelé par les éléments ennemis, il réussit cependant à ramener ses deux pièces d'artillerie dans les lignes[1]. Lors de la sortie nocturne le 11 juin sous le feu ennemi, il parvient à sauver une de ses pièces[1].

Après Bir Hakeim, il combat à la bataille d'El Alamein en octobre 1942 et en mai 1943 à la fin de la Campagne de Tunisie[1].

Il participe ensuite à la campagne d'Italie avec la 1^re division française libre[1]. Débarqué en Italie en avril 1944, il est le chef d'un groupe de chars pendant la bataille du Garigliano en mai 1944[1]. Il s'illustre particulièrement le 17 mai en résistant sur ses véhicules immobilisés, ne les abandonnant que sur ordre[1]. Il est promu officier des équipages de 2^e classe[1].

Il débarque en Provence le 16 août 1944 et participe à la bataille pour la libération de Toulon[1]. Commandant un peloton de chars en soutien de l'escadron[3], Pierre Le Goffic est tué d'une balle au cœur sur son char le 22 août 1944 à La Crau[1] ou à Hyères[2] dans le Var. Il est créé Compagnon de la Libération à titre posthume par le décret du 20 novembre 1944[1].

• Chevalier de la Légion d'honneur.
• Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 20 novembre 1944[4].
• Médaille militaire.
• Croix de guerre 1939-1945, quatre citations.
• Médaille de la Résistance française avec rosette par décret du 16 janvier 1947[5].
• Médaille coloniale.
• Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre.

Une rue porte son nom à Perros-Guirec. Des hommages lui sont régulièrement rendus[3].

La compagnie des fusiliers marins de Cherbourg porte son nom depuis 2020[6].