Penta-di-Casinca
Penta-di-Casinca [pɛnta di kazinka] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Casinca.
Penta-di-Casinca | |
Le village de Penta-di-Casinca | |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Castagniccia-Casinca |
Maire Mandat |
Yannick Castelli 2020-2026 |
Code postal | 20213 |
Code commune | 2B207 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Pentolais |
Population municipale |
3 366 hab. (2020 ) |
Densité | 182 hab./km2 |
Population agglomération |
9 710 hab. (2020) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 42° 28′ 07″ nord, 9° 27′ 37″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 640 m |
Superficie | 18,53 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Penta-di-Casinca (ville-centre) |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Casinca-Fiumalto |
Localisation | |
Liens | |
Site web | pentadicasinca.fr |
GĂ©ographie
Situation
Penta-di-Casinca se situe dans la microrégion de Casinca ou ancienne pieve de Casinca, à une trentaine de kilomètres au sud de Bastia, environ à mi-chemin entre le chef-lieu de la Haute-Corse et Aléria. Le cœur historique du village offre une vue panoramique incomparable sur la Mer Tyrrhénienne. Au sud-ouest, la commune se trouve en limite du parc naturel régional de Corse auquel elle n'a pas adhéré.
La petite ville qui appartient au canton de Vescovato est assez fréquemment dénommée Penta-Folelli sur beaucoup de cartes ou guides touristiques.
- Communes limitrophes
Loreto-di-Casinca | Sorbo-Ocagnano, Castellare-di-Casinca | Mer Tyrrhénienne | ||
Silvareccio Porri |
N | Mer Tyrrhénienne | ||
O Penta-di-Casinca E | ||||
S | ||||
Pruno | Taglio-Isolaccio | Mer Tyrrhénienne |
Urbanisme
Typologie
Penta-di-Casinca est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 9 710 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10] - [11].
Son urbanisation en pleine expansion se concentre sur le hameau de Folelli au croisement stratégique de la route territoriale 10, reliant Bastia au sud de l'île le long de la côte orientale, et de la route permettant l'accès à la région de la Castagniccia.
La commune intègre également, à environ deux kilomètres de ce carrefour, la station balnéaire de San Pellegrino qui offre toutes les commodités avec notamment un hôtel-club réputé et un dynamique club de tennis régional.
L’originalité de cette commune provient de la complémentarité qui s’est établie entre le village et son agglomération nommée « Folelli ».
Sa population dépasse aujourd'hui les 3 000 habitants. Elle augmente considérablement en période estivale compte tenu de la proximité des nombreuses plages de la côte orientale et de la renommée de la Castagniccia également toute proche.
Pour illustrer ce phénomène, la commune compte désormais un hypermarché sur son territoire. On aura donc compris que la position géographique de Penta-Folelli en fait un point stratégique du nord-est de la Corse ce que ne dément pas la forte croissance de sa population depuis la fin des années 1990.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,8 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), zones urbanisées (10,7 %), cultures permanentes (9,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,6 %), prairies (4,8 %), terres arables (3,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2 %), eaux maritimes (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Transports
Hormis le transport scolaire, il n'existe pas de services réguliers de transport de voyageurs et de marchandises à Penta-di-Casinca. Deux entreprises assurent néanmoins à la demande, des excursions touristiques et des voyages organisés. Un taxi se trouve aussi à Folelli.
Le village est distant, par route[14], de :
- 14 km de la gare la plus proche, la gare de Casamozza,
- 19 km de l'aéroport de Bastia Poretta,
- 36 km du port de commerce de Bastia.
Histoire
Penta-di-Casinca, terre d'histoire et de tradition, est l'une des sept communes du canton de Vescovato qui se dénommait un moment donné "pieve de la Casinca". Ce territoire est délimité au nord par la partie terminale du plus long fleuve de l'île, le Golo, à l'ouest par la chaîne montagneuse du Sant'Angelo qui culmine à 1 218 m, au sud par un autre cours d'eau le Fium'Alto, à l'est par la mer Tyrrhénienne.
Temps modernes
À partir du XVIe siècle, tout le littoral de l'île était razzié par les Barbaresques. Afin d'assurer la sécurité des populations, Gênes met en place un dispositif de défense des côtes. De nombreuses tours littorales sont construites, financées par les communautés ou les pievi. C'est ainsi que dans ce secteur oriental de l'île, une tour génoise avait été construite sur l'actuelle commune de Penta-di-Casinca, à San Pellegrino, à près d'un kilomètre au nord de l'embouchure du Fium'Alto, en même temps que d'autres fortifications, aujourd'hui ruinées ou disparues, telle la tour de Punta d'Arco (Borgo) au nord, la Torra Fiorentina[15] (San-Giuliano), la tour d'Alistro, la tour de Bravone ou encore la tour de Diana au sud.
En 1541, Dragut qui avait racheté sa liberté après avoir été capturé à Girolata, avec une flotte importante vint piller et brûler Castellare en Casinca, Monticello en Balagne, Sarla (dans le « Delà des Monts »), ainsi que beaucoup d'autres villages qu'il rencontra sur son passage[16].
Vers 1520, la pieve de Casinca comptait environ 3250 habitants. Elle avait pour lieux habités : lo Vescovato, Loreto, la Venzolascha, Sorbo, Ocagiani, la Penta, lo Catelar, San Jacobo, Porri.
Époque contemporaine
Sous la seconde guerre mondiale, 2 des 4 premiers membres de la mission secrète Pearl Harbour, Toussaint Griffi, et Laurent Preziosi descendaient à la station ferroviaire de Folelli pour se rendre à Taglio-Isolaccio chez les parents de ce dernier et se soustraire ainsi aux investigations policières de l'Ovra. La ligne ferroviaire existait encore à cette époque. Ils avaient pour mission d'assurer la coordination des réseaux de résistance en vue d'un débarquement des troupes françaises implantées en Afrique du Nord libérée depuis le . Ils avaient débarqué la nuit, le dans la baie de Topiti (proche de Piana) par le sous-marin Casabianca, avec Roger de Saule chef de mission, et le radio Pierre Griffi qui sera arrêté, atrocement torturé sans avoir parlé et fusillé le .
La Corse fut le premier département français totalement libérée le . Le kiosque du sous-marin Casabianca est exposé Place St Nicolas à Bastia (angle, côté embarcadère) et une place commémorative est apposée au 35 Bld Paoli pour rappeler où ont eu lieu les premières réunions de coordination de la Résistance.
En 1954, le canton de Vescovato était composé avec les communes de Castellare-di-Casinca, Loreto-di-Casinca, Penta-di-Casinca, Porri, Sorbo-Ocognano, Venzolasca et Vescovato.
En 2010, le canton de Vescovato est transféré de l'arrondissement de Bastia à l'arrondissement de Corte.