Taglio-Isolaccio
Taglio-Isolaccio est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Tavagna.
Taglio-Isolaccio | |
Vue générale du village de Taglio. | |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Costa Verde |
Maire Mandat |
Marie Thérèse Mariotti 2020-2026 |
Code postal | 20230 |
Code commune | 2B318 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
581 hab. (2020 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 42° 26′ 09″ nord, 9° 28′ 14″ est |
Altitude | 340 m Min. 0 m Max. 525 m |
Superficie | 11,47 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Penta-di-Casinca (banlieue) |
Aire d'attraction | Bastia (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Casinca-Fiumalto |
Localisation | |
GĂ©ographie
La commune de Tagliu Isulaccia se situe dans la pieve de Tavagna, dans le canton de Fium'Alto d'Ampugnani en Castagniccia (La Chataigneraie).
Elle est composée de deux villages, Tagliu et Isulaccia, qui se font face sur la partie la plus haute. Elle s'étend de la montagne jusqu'à la mer. Un nouveau lotissement se développe depuis la fin des années soixante dans la plaine avec notamment la fromagerie renommée A Filetta (La Fougère) et un très grand centre de vacances (La Résidence des Isles).
Le Parc Galéa, à Tagliu-Isulaccia, ce sont neuf hectares consacrés aux richesses de la Corse, de la Méditerranée mais aussi du monde. Le visiteur retrouve dans de grands pavillons, des expositions scéno-graphiées multimédia sur la vie dans l’île il y a 100 ans, sur l’industrie, la viticulture, l’agriculture, la navigation, la flore sous-marine, mais aussi la tradition polyphonique, la musique. Deux espaces muséaux, climatisés, confortables, d'un total de 1 700 m2 offrent des textes riches et précis, approuvés et parfois rédigés par les universitaires de Corte. L’extérieur est un immense jardin proposant toutes les essences végétales de l'île et du bassin méditerranéen. Si les adultes y trouvent leur compte en deux heures de promenade, les enfants ne s’ennuieront pas puisque des jeux de piste, des ateliers artisans en herbe sont organisés l’été. Un complément culturel idéal, avec une vue panoramique idéale sur la mer Tyrrhénienne.
Urbanisme
Typologie
Taglio-Isolaccio est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[4] et 9 710 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7] - [8].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (71,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,8 %), zones agricoles hétérogènes (25,1 %), zones urbanisées (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,6 %), eaux maritimes (0,1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Politique et administration
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 581 habitants[Note 3], en augmentation de 2,29 % par rapport Ă 2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ruine de maison forte au lieu-dit Conca.
- L'église paroissiale Saint-Michel d'Isulaccia et son célèbre clocher sont situés sur l'emplacement d'une église romane, remaniée. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[18].
- L'église de Tagliu, doté d'un clocher élancé, date du XVIIIe siècle. Elle fut construite sur l'emplacement d'une ancienne chapelle romane déjà et toujours dédiée à San Mamiliano. L'église primitive se trouvait au lieu-dit "U Santu", au-dessus du village. Elle fut confirmée dès 1500 par Alexandre VI dans le patrimoine de Monte Christo. San Mamiliano, saint patron des navigants dans l'archipel toscan, a vécu et est mort en ermite sur l'île de Monte Christo. Sur cette île, actuellement inhabitée et depuis peu constituée en réserve naturelle, s'élevait l'antique monastère, aujourd'hui en ruine, qui prit ensuite le nom de San Mamiliano. Cette puissante abbaye bénédictine possédait en Corse entre le Xe et le XIIIe siècles de vastes propriétés, dont l'église de Tagliu.
- L'Ă©glise San Mamiliano abrite :
- derrière le maître autel, un tableau classé représentant "La Vierge Allaitant" (ce qui est assez rare), entourée de San Mamiliano, de saint Jean-Baptiste et de saint Roch. C'est une huile sur toile du XVIIe siècle de 2 m x 1,60 m, classée en 1970 et dont le dossier de restauration est en cours.
- une statue de la Vierge en bois polychrome de 1,10 m inscrite Ă l'inventaire en 1970,
- ainsi que d'autres œuvres intéressantes : un tableau de la Vierge du Rosaire datant du XVIIIe siècle et un chemin de croix, également du XVIIIe siècle.
Dans la sacristie, on peut voir l'emplacement encore visible par lequel on ensevelissait les morts dans "l'Arca", fosse commune qui servit de sépulture jusqu'en 1880, date de la construction de l'actuel cimetière. Le clocher, qui mesure 131 "palmi" de haut, est plus récent. La première pierre a été posée le sous la direction de l'architecte Giacomo Santo Piana de Casabianca.
Dans le village de Taglio, une maison porte l'inscription " Allogio Dei Poveri" (le logis des pauvres) qui indique qu'elle était à la disposition de ceux que l'on appelaient "I Rimiti" (les SDF actuels) qui se déplaçaient seuls ou en groupes de villages en villages et demandaient l'aumône lors des fêtes patronales (ici le ). Les plus chanceux vendaient du fil et des aiguilles, les autres n'avaient rien d'autre à proposer qu'une image pieuse suspendue à leur cou.
Personnalités liées à la commune
Taglio a une tradition historique de chanteurs réputés dont les natifs :
- Antoine-Baptiste Paoli, dit Paoli Di Tagliu, auteur de plusieurs chansons et sonnets dont le célèbre "U Lamentu Di u Castagnu" (la lamentation d'un chataignier).
- le "Paghjellaiu" Ghjuliu Bernardini, qui a fait partie du groupe Canta U Populu Corsu"
- ses fils Jean-François et Alain Bernardini, les fondateurs du célèbre groupe I Muvrini.
Pascal Sicurani (1869-1915). Capitaine au 68e bataillon de chasseurs alpins pendant la Grande Guerre, il tombe au champ d'honneur le à la tête de la 8e compagnie lors d'une attaque allemande lors de la bataille de l'Hartmannswillerkopf en Alsace. Inhumé dans sa commune natale en 1922.
Isulaccia est la commune d'origine de Laurent Preziosi, né le à Maison Carrée (Algérie) pendant l'affectation professionnelle de son père. Il fut en un des quatre agents secrets de la 1re mission secrète Pearl Harbour (avec de Saule, Toussaint et Pierre Griffi), envoyée en Corse avec l'appui logistique du sous-marin Casabianca (tourelle visible sur la place Saint-Nicolas à Bastia).
Les services français établis à Alger, avec l'aval des autorités anglo-américaines, avaient décidé de coordonner les différents réseaux de résistance en vue de la libération de l'Ile.
Laurent Preziosi est notamment titulaire de la Croix de guerre avec palmes et Ă©toiles, de la MĂ©daille militaire, de la MĂ©daille de la RĂ©sistance, de la Croix de Combattant Volontaire de la RĂ©sistance (CVR), de celles d'Officier de la LĂ©gion d'honneur et d'Officier de l'Ordre national du MĂ©rite.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Penta-di-Casinca », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église paroissiale Saint-Michel », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )