Parc animalier d'Auvergne

Le Parc Animalier d'Auvergne joue un rôle actif dans la conservation ex-situ. Il participe actuellement à 48 programmes de reproduction européens (EEP) dont l'objectif est de préserver la meilleure diversité génétique possible pour chaque espèce en voie d'extinction dans leur milieu naturel. Grâce à ces programmes, des populations de secours sont établies, pouvant être réintroduites dans la nature en cas de besoin.

Environ 80 % des espèces présentes dans le parc font partie de l'un de ces programmes de reproduction.

Dans le cadre de sa démarche de conservation ex-situ, le Parc Animalier d'Auvergne participe à un TAG (Taxon Advisory Group). Ce terme désigne le regroupement d'une famille d'animaux faisant partie des programmes de reproduction européens (EEP). Au sein d'un TAG, des membres de parcs zoologiques collaborent avec des experts scientifiques de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) pour définir les statuts de menace des espèces en danger.

Le Parc Animalier d'Auvergne fait partie du TAG des caprinés, qui regroupe certaines espèces telles que le Tahr de l'Himalaya, le Goral, le Chamois et le bouquetin. Pascal Damois, directeur du parc, a occupé la fonction de président du TAG des Caprinés au sein de l'EAZA (Association Européenne des Zoos et Aquariums).

Vari roux au parc.

Play for Nature (anciennement La Passerelle Conservation) est un fonds de dotation créé par le Parc Animalier d'Auvergne en collaboration avec Julien Pierre, ancien international français de rugby. Son objectif principal est de collecter des fonds pour soutenir des programmes de préservation d'espèces menacées. Play for Nature développe ses actions autour de trois axes stratégiques :

1. Biodiv'Monde : Ce volet consiste à apporter un soutien financier aux programmes de conservation in-situ et aux études scientifiques menées sur les quatre continents.
2. Biodiv'Sport : Play for Nature offre un soutien technique et financier à des programmes utilisant le sport comme moyen de sensibilisation à la protection de la biodiversité.
3. Biodiv'Educ : Ce volet vise à promouvoir l'éducation environnementale dans les écoles à travers des ateliers pédagogiques novateurs utilisant des jeux vidéo et des technologies.

Le Parc Animalier d'Auvergne, en collaboration avec le fonds Play for Nature, apporte son soutien à des associations à travers le monde qui œuvrent dans la préservation des espèces et de la biodiversité locales:

• Atongil Conservation, qui se consacre à la protection des forêts et de la biodiversité à Madagascar, notamment du vari roux, une espèce en voie d'extinction présente dans le parc.
• Red Panda Network, qui lutte pour la protection des pandas roux dans leur habitat naturel au Népal depuis 2001.
• Big Life Foundation, qui veille depuis 2010 sur un vaste territoire de 1,6 million d'hectares entre la Tanzanie et le Kenya, protégeant les espèces qui y vivent, telles que les éléphants, les lions et le rhinocéros noir de l'Est.
• CSFI : l'Initiative Corozal pour un Avenir Durable, une ONG basée au Belize qui se bat pour la protection des forêts tropicales de ce pays.
• The Sloth Conservation Foundation (SloCo), une initiative visant à protéger les paresseux dans leur habitat naturel, fondée par la spécialiste en la matière, le Dr Rebecca Cliffe.
• L'association ABC (Articitis Binturong Conservation), la première organisation au monde dédiée à l'étude et à la protection du binturong.
• IPE (Instituto de Pesquisas Ecologicas), un projet de conservation du tapir terrestre dans différentes régions du Brésil.
• Biodiv'Educ, lancé en 2019 par Play for Nature, qui vise à sensibiliser à la protection de la biodiversité dans les écoles, collèges et centres de loisirs en utilisant des outils informatiques et des jeux vidéo.
• Borneo Nature Foundation, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la protection et la recherche dans les grandes forêts équatoriales de plaine, notamment dans le parc national de Sebangau.
• Cheetah Conservation Fund, une institution internationale de recherche dédiée à l'étude et à la protection du guépard dans son habitat naturel.

Guépard du Soudan

Au sein du Parc Animalier d'Auvergne, l'un des principaux rôles est dévolu au service pédagogique qui s'engage dans la sensibilisation des visiteurs à la biodiversité et à la protection de l'environnement. Grâce à des animations, de nombreuses expériences et des stages pendant les vacances, la pédagogie vise à sensibiliser un grand nombre d'enfants et de visiteurs sur les mesures permettant de protéger l'environnement et sur les actions qu'il est possible d'entreprendre à leur échelle.

La sensibilisation au sein d'un parc animalier passe également par l'information sur les différentes espèces qui y résident. C'est pourquoi le service pédagogique a développé des panneaux explicatifs présentant chaque espèce, ses caractéristiques, son statut de conservation, son habitat naturel ainsi que les menaces qui pèsent sur elles. Ces panneaux fournissent aux visiteurs des informations permettant de sensibiliser à la fragilité de ces espèces et à l'importance de leur protection.

Le Parc Animalier d'Auvergne accorde de l'importance à la recherche, qui constitue le troisième pilier des parcs zoologiques. En 2021, l'association Science Nature a été créée dans le but de mener et de financer des études sur les espèces animales, les écosystèmes ainsi que le bien-être des animaux résidant dans le parc. Grâce à cette association, le Parc Animalier d'Auvergne cherche à mieux comprendre les espèces dans leur environnement naturel afin de pouvoir les protéger de manière plus efficace. Dans le cadre de cet objectif visant à améliorer le bien-être animal, l'association Science Nature réalise des études sur le comportement animal, la nutrition et la médecine vétérinaire. À cette fin, le Parc Animalier d'Auvergne recrute plusieurs experts pour mener ces études, notamment :

• L'éthologue : spécialiste de l'éthologie, une discipline scientifique qui étudie le comportement des animaux. Son travail implique une observation minutieuse des comportements des animaux afin de tirer des interprétations précises permettant de mieux comprendre ces comportements.
• La nutritionniste : en collaboration avec le vétérinaire du parc, la nutritionniste analyse, teste et améliore la qualité des rations alimentaires fournies à chaque espèce. Le Parc Animalier d'Auvergne est le premier en France à soutenir une doctorante dans la réalisation d'une thèse portant sur la nutrition animale.

• Le vétérinaire : il participe aux études menées à l'échelle nationale et européenne visant à améliorer les connaissances et les compétences en médecine vétérinaire. Il contribue en apportant des données sur des traitements spécifiques de certaines maladies chez les animaux sauvages, en développant des protocoles d'anesthésie pour réduire les risques, ainsi qu'en effectuant des prélèvements permettant des analyses génétiques visant à mieux comprendre la physiologie des espèces.

Le Parc Animalier d'Auvergne abrite près de 350 animaux sauvages, ce qui soulève la question de la conception d'enclos adaptés pour les accueillir tout en respectant leur bien-être. En tant que parc dédié aux espèces menacées, il accorde de l'attention à la conception de ses enclos afin d'offrir les meilleures conditions de vie possibles à ces espèces, dont la plupart sont en danger d'extinction dans leur habitat naturel.

Dans le but d'assurer le bien-être animal, le Parc Animalier d'Auvergne a mis en place des enclos de mixité favorisant les interactions entre les individus. Deux enclos de mixité sont présents au sein du parc : la plaine sud-américaine où cohabitent les coendous, les tapirs, les capybaras, les saïmiris, les nandous et le tamanoir, et la plaine africaine où se trouvent les gazelles de Mhorr (en danger critique d'extinction), les girafes, les zèbres, les oryx Beïsa et les cobes de Lechwe.

Depuis 2020, le Parc Animalier d'Auvergne, sous la direction de Denis Michaux, directeur zoologique et vétérinaire, participe à des projets d'études scientifiques. Ces projets comprennent la collecte d'échantillons sanguins lors de chaque intervention, afin de les mettre à la disposition de l'EAZA Biobank, une base de données européenne, dans le but d'améliorer les connaissances sur les espèces de la faune sauvage. Le parc répond également à des sondages et à des questionnaires pour contribuer à l'élaboration de directives sur les meilleures pratiques pour chaque espèce présente au Parc Animalier d'Auvergne. Le Parc Animalier d'Auvergne participe également à d'autres projets d'études, tels que :

• Le projet NETSO, mené par l'Institut d'Écologie et des Sciences de l'Environnement de Paris, qui étudie la composition chimique et microbiologique des excrétions.
• Des recherches sur les gibbons, comprenant des études sur l'anatomie de leur épaule réalisées par l'Université de KU Leuven en Belgique, ainsi que des études sur la personnalité de cette espèce menées par l'Université d'Édimbourg.
• Le projet Mosaic, dirigé par le Muséum national d'Histoire Naturelle de Paris et financé par l'association Science Nature du Parc Animalier d'Auvergne. Dans le cadre de cette étude, les visiteurs des parcs zoologiques partenaires se verront proposer de participer volontairement à ce projet afin d'apprendre l'éthologie. Au cours de leur visite, les visiteurs utiliseront une application pour apprendre à interpréter le comportement des animaux en suivant un protocole d'observation. Ils seront ainsi en mesure d'identifier par eux-mêmes les signaux de bien-être et de mal-être des individus. Les informations collectées permettront aux scientifiques d'obtenir des données approfondies, de développer des méthodes d'observation pour mieux comprendre la relation entre les visiteurs et les animaux des parcs animaliers, et surtout de formuler des recommandations pour une meilleure gestion des animaux et du public.

Panthère de l'amour

Le Parc Animalier d'Auvergne a aménagé un vaste enclos de mixité pour accueillir et offrir un environnement adapté à plusieurs espèces africaines. Parmi elles, on trouve les gazelles de Mhorr (espèce en danger critique d'extinction), les girafes (sous-espèces Rothshild, Kordofan et Réticulée), les cobes de Lechwe, les oryx Beïsa et les zèbres de Hartmann.

À proximité de cet espace, le Parc Animalier d'Auvergne a créé un enclos spécialement conçu pour le bien-être des Potamochères roux.

Un autre enclos de mixité a été aménagé au parc, accueillant des espèces africaines telles que les suricates et les porcs-épics, situé à proximité du chalet d'accueil.

Un vaste espace de 2 500 m2 a été dédié aux lions d'Afrique, comprenant un long tunnel traversant avec de nombreuses vitrines et des bulles à 360 degrés permettant d'observer ces félins.

La forêt des lémuriens rassemble trois espèces de lémuriens : les lémurs couronnés, les makis cattas et les varis roux (espèce en danger critique d'extinction). Cet enclos de mixité offre également une immersion aux visiteurs, leur permettant de se promener au plus près de ces espèces.

Une vingtaine de magots, également connus sous le nom de macaques de Barbarie, partagent un vaste enclos en flanc de rocher.

En 2023, le Parc Animalier d'Auvergne accueillera deux nouvelles espèces : les guépards du Soudan et les hippopotames pygmées. Les guépards seront dans un nouvel enclos situé à proximité du chalet d'accueil et en dessous du vaste espace réservé aux magots. Un bâtiment tempéré leur sera également dédié. Quant aux hippopotames pygmées, ils seront hébergés dans un enclos adapté avec un bassin et un bâtiment chauffé comprenant un bassin intérieur.

Tsavo, le mâle lion d'Afrique

Le Parc Animalier d'Auvergne a réservé plusieurs enclos pour accueillir des animaux originaires du continent asiatique. Parmi eux, on trouve plusieurs espaces où différentes espèces cohabitent :

Depuis 2015, un couple de Pandas roux vit avec des cerfs huppés dans un enclos spécialement construit pour eux. Les takins (une espèce faisant partie des programmes de reproduction européens et dont le vétérinaire du Parc Animalier d'Auvergne, Denis MICHAUX, est le coordinateur pour la sous-espèce du takin de Mishmi), les cerf-cochons et les markhors cohabitent également dans un grand espace. Les loutres d'Asie partagent un enclos avec les gibbons à mains blanches. Au sommet du parc, deux enclos de mixité abritent des tahrs de l'Himalaya qui partagent leur espace avec, d'un côté, des cerfs de Thorold et, de l'autre côté, des kulans, également appelés ânes sauvages d'Asie. Dans un environnement adapté à leur bien-être, les gibbons à favoris blancs (en danger critique d'extinction), les siamangs et les Atèles variés (également en danger critique d'extinction), une espèce originaire d'Amérique du Sud, partagent le même enclos.

De nombreux autres animaux d'Asie sont présents au Parc Animalier d'Auvergne :

La grande nouveauté de 2017 est l'agrandissement de l'enclos des panthères des neiges, avec une surface doublée, suite à l'arrivée d'une femelle dans le cadre du programme de reproduction européen de l'espèce. Les cerfs Sika, les tigres d'Asie et les rennes occupent des espaces situés au-dessus de la plaine américaine. Les cerfs Sika se trouvent dans un vaste enclos d'immersion permettant aux visiteurs de s'approcher au plus près de ces cervidés. Parmi les espèces asiatiques, le Parc Animalier d'Auvergne abrite des dholes et des ours du Tibet, qui évoluent dans des espaces reproduisant leurs habitats naturels. En 2022, le parc accueille un couple de panthères de l'Amour (une espèce en danger critique d'extinction), qui est actuellement le félin le plus menacé au monde. À cette occasion, le Parc Animalier d'Auvergne a créé le plus grand enclos d'Europe dédié à cette espèce.

Le Parc Animalier d'Auvergne abrite deux grandes espèces de cervidés européens, le bouquetin et le chamois, dans un vaste enclos d'immersion de 1,5 hectare. Cet espace a été conçu pour recréer les conditions naturelles de la montagne, permettant ainsi à ces animaux de se déplacer dans un environnement qui leur est familier.

Panthère des neiges

Depuis 2017, six espèces différentes partagent une vaste plaine sud-américaine au sein du Parc Animalier d'Auvergne. On peut y observer le capybara, le saïmiri, le nandou de Darwin, le coendou, le tapir du Brésil et le tamanoir.

À côté de la plaine sud-américaine, un enclos est spécialement dédié au pudu du Chili.

Le restaurant du Parc Animalier d'Auvergne, le Lion Doré, possède également son propre enclos de mixité où trois espèces d'Amérique du Sud cohabitent: le tamarin pinché (en danger critique d'extinction), le paresseux à deux doigts (avec un bébé né en 2022) et le tatou à trois bandes. Cet espace est entouré de vitres, permettant aux visiteurs du restaurant d'observer ces magnifiques espèces tout en profitant de leur repas.

À proximité de l'entrée du parc, un autre enclos de mixité abrite des binturongs en compagnie d'écureuils de Prévost. Deux naissances de binturongs ont eu lieu au Parc Animalier d'Auvergne, en 2021 et en 2022.

D'autres espèces telles que les ratons laveurs et les alpagas sont également visibles dans le parc.

Créé en 2021, Objectif Auvergne a pour ambition de proposer une offre touristique attrayante à tous les visiteurs de la région du Puy-de-Dôme. Dans cette optique, plusieurs sites touristiques tels que Le Panoramique des Dômes, l'Aventure Michelin, le Volcan de Lemptégy, la Grotte de la Pierre de Volvic, Royatonic, le Château de Murol et le Parc Animalier d'Auvergne se sont regroupés sous la même bannière d'Objectif Auvergne.

Au mois de juin 2022, la région Auvergne-Rhône-Alpes a mis en place le Plan Tourisme Régional 2022-2028, visant à faire de cette région la première destination européenne en matière de tourisme durable. Dans le cadre de cette mission, la région se concentre sur le développement touristique des sites emblématiques qui jouent un rôle clé dans l'attractivité régionale.

Suite à un appel à candidatures lancé fin 2021, le Parc Animalier d'Auvergne a été sélectionné. Cette reconnaissance témoigne de l'engagement du Parc dans la protection des espèces menacées, la sensibilisation à la biodiversité et l'amélioration du bien-être animal. C'est une preuve concrète de sa contribution aux objectifs du Plan Tourisme Régional et de son rôle en tant qu'acteur majeur du tourisme durable dans la région.

Depuis 2016, le Parc Animalier d'Auvergne s'est engagé à respecter les exigences de la marque d'État Qualité Tourisme, dans le but de garantir la plus grande satisfaction à ses visiteurs. Cette démarche vise à assurer la qualité des services et des prestations offerts par le Parc, en mettant en place des normes et des critères rigoureux. L'obtention de cette marque atteste de l'engagement du Parc Animalier d'Auvergne à fournir une expérience touristique de haute qualité et à offrir un accueil chaleureux, des infrastructures adaptées et des services répondant aux attentes des visiteurs.

Le label "Sécuri-site", mis en place par la préfecture et délivré par le préfet du département, garantit la sécurité des sites touristiques qui y adhèrent. Au Parc Animalier d'Auvergne, ce label certifie la mise en place d'un dispositif de sécurité optimal à l'intérieur du parc ainsi que dans les environs immédiats, en plus d'une collaboration étroite avec les autorités compétentes. Cette initiative vise à assurer la sécurité des visiteurs et à offrir un environnement serein lors de leur expérience au sein du parc.