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Pacific Vapeur Club

Le Pacific Vapeur Club est une association régie par la loi de 1901 composée de passionnés de la traction vapeur et du chemin de fer d'autrefois. Elle est basée à Sotteville-lès-Rouen.

Pacific Vapeur Club
Histoire
Fondation
Cadre
Surnom
PVC
Type
Forme juridique
Domaine d'activité
Gestion des sites et monuments historiques et des attractions touristiques similaires
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Henri Williaume
Président
Frédéric Polbos
Vice-président
Victor Pognon
Site web

Origine de l'association

En , le Pacific Vapeur Club est crĂ©Ă© par des anciens de la SNCF mais aussi par des passionnĂ©s dont le mĂ©tier est Ă©tranger au monde du chemin de fer, avec pour objectif de remettre la Pacific 231 G 558 en Ă©tat de marche. Le la locomotive est classĂ©e en tant que mobilier parmi les Monuments historiques avec son tender 22 C 367 Logo monument historique ClassĂ© MH (1984)[1].

Avec l'autorisation de l'Amicale des Chefs de Traction du réseau de l'Ouest, propriétaire, sa restauration commence en 1984. Huit mille heures de travail seront nécessaires.

Le principe du bénévolat est le mode de fonctionnement exclusif du Pacific Vapeur Club. Aussi bien en ce qui concerne la gestion de l'association, l'organisation des sorties que les missions de conservation, d'entretien ou de conduite de l'ensemble du matériel.

Activités de l'association

Le Pacific Vapeur Club propose chaque annĂ©e un certain nombre de trains avec son propre matĂ©riel, dont la capacitĂ© de la rame voyageurs est de 448 places assises, au dĂ©part de Sotteville-lès-Rouen, ainsi que depuis d'autres gares selon la formule « Une journĂ©e Train RĂ©tro Â». Sur demande, elle planifie Ă©galement des trains spĂ©ciaux pour d'autres associations, des entreprises, des comitĂ©s d'entreprise, des collectivitĂ©s, etc.

L'activitĂ© de l'association consiste surtout Ă  restaurer et entretenir son matĂ©riel roulant dans son atelier de Sotteville-lès-Rouen, mais Ă©galement Ă  participer aux travaux effectuĂ©s dans des ateliers spĂ©cialisĂ©s, lorsque le matĂ©riel nĂ©cessite de lourdes interventions. Ainsi, lors des travaux permettant d'obtenir tous les quinze ans le renouvellement de l'agrĂ©ment la locomotive par la SNCF, en 2002-2003 les Ă©quipes du Pacific Vapeur Club ont effectuĂ© vingt-deux sĂ©jours d'une semaine aux ateliers CFTA de Gray, totalisant 2 400 heures de travail[2], induisant ainsi une Ă©conomie considĂ©rable pour l'association. Sur la mĂŞme pĂ©riode, plus d'une douzaine de membres de l'association ont Ă©tĂ© prĂ©sents chaque mardi pour assurer l'entretien du reste de la rame, afin d'accueillir les futurs voyageurs dans les meilleures conditions possibles.

Historique de la Pacific 231 G 558

Sur l'ensemble des machines Ă  vapeur de la SNCF prĂ©servĂ©es, on dĂ©nombre neuf machines de type « Pacific Â». Ce sont des locomotives dont la configuration d'essieux correspond Ă  2-3-1, soit deux essieux porteurs Ă  l'avant, trois essieux moteurs et un essieu porteur Ă  l'arrière.

Parmi ces prestigieuses machines de vitesse qui assurèrent des années 1910 à 1960 la traction des trains express et rapides, la 231 G 558 est l'une des deux Pacific SNCF actuellement en état de marche, avec la 231 K 8 du MFPN[3].

Construite en 1922 à Nantes par la société Batignolles-Châtillon, elle fait partie d'une série de 283 unités numérotées sur le réseau de l'État : 231 501 à 783.

En 1936, pour faire face aux problèmes de traction que causait l'arrivée de voitures à voyageurs entièrement métalliques, plus lourdes, le réseau de l'État modifie trente-et-une de ses Pacific notamment au niveau de la distribution. Ces machines sont alors munies d'une distribution à soupapes sur les cylindres Haute Pression (HP) et Basse Pression (BP), selon les principes appliqués aux locomotives de la Compagnie du PO par André Chapelon et mis en œuvre par la société Lenz-Dabeg. Elles sont alors répertoriées sous le type D.D (Double Dabeg) qui deviendra le type G à la création de la SNCF le .

Affectée à différents dépôts (Thouars, Caen, Le Havre et Nantes-Blottereau), elle assure depuis ses résidences successives des services de vitesse sur les lignes de Paris-Bordeaux par Chartres Thouars et Saintes, Paris-Cherbourg, Paris-Le Havre, et enfin Nantes-Le Croisic où elle tracte son dernier train le avant d'être garée à Angers. Rallumée en 1969, elle est acheminée à Dieppe où elle sert pendant quelques mois de chaudière fixe pour le réchauffage du fioul lourd des cars-ferries.

La SNCF tente en vain de la vendre en 1971. À l'initiative d'un chef de traction du dépôt de Sotteville-lès-Rouen, elle rejoint cet établissement en 1972 et après de longues tractations, elle est cédée au Franc symbolique à l'Amicale des Chefs de Traction du Réseau de l'Ouest de la SNCF le . Elle est ensuite présentée froide dans différentes manifestations.

Utilisation de la 231 G 558

Le retour de la Pacific

La chaudière de la 231 G 558 est « retimbrĂ©e » par l'APAVE Normandie le et la locomotive obtient l'agrĂ©ment de la SNCF le . Le premier allumage a lieu le avec une montĂ©e en pression progressive de la chaudière, et essais des diffĂ©rents appareils auxiliaires, s'ensuivirent quelques Ă©volutions sur une voie du dĂ©pĂ´t de Sotteville. Les 11 et suivants, la 231 G 558 fit ses premières sorties en ligne en remorquant une BB 63000 jusqu'Ă  Elbeuf, puis enfin le , son premier train d'essais composĂ© d'une rame de 30 wagons couverts soit 360 tonnes, entre Sotteville et Serquigny. Le dimanche , elle assure son train inaugural sur le trajet Sotteville - Serquigny - Paris-Saint-Lazare[4].

Trains spéciaux

La 231 G 558 passe Ă  Conches-en-Ouche le 26 octobre 1986, avec un train Paris - Serquigny - Rouen et retour sur Paris.

L'essentiel des circulations sont organisés sur les régions Ouest et Nord de la SNCF.

Parmi les très nombreux trains spĂ©ciaux que la 231 G 558 a assurĂ© depuis sa restauration en 1986, certains prĂ©sentèrent une particularitĂ© comme le tour de Paris du avec emprunt de la ligne de Petite Ceinture organisĂ© pour le compte de l'association « Fer Plus Â», ou le train Sotteville - Mantes - Grande ceinture Nord - Noisy - Longueville - Provins aller et retour du , avec le retournement de la Pacific et de son tender sĂ©parĂ©ment sur le pont tournant de 17 m du dĂ©pĂ´t de l'AJECTA Ă  Longueville[5].

L'organisation des trajets de certains trains spéciaux peut être particulièrement complexe, comme l'illustrent les itinéraires empruntés lors du week-end de la Pentecôte 2001. Le vendredi 1er juin, la 231 G 558 quitte la gare du Havre avec un train de touristes anglais pour Granville, le le voyage se poursuit sur Orléans via Argentan, Le Mans et Saint-Pierre-des-Corps. Puis le , c'est en double traction avec la 141 R 840 que ce train ralliera Juvisy via Pithiviers. La 231 G 558 stationnera alors au dépôt de Villeneuve-Saint-Georges, pour assurer le lendemain un train à destination du Tréport, avant de rejoindre enfin Sotteville le [2].

Un des plus longs parcours sera effectué du au , à l'occasion d'un train spécial aller de Paris-Est à Strasbourg et retour de Mulhouse à Paris-Est, organisé à la demande d'amateurs anglais[6].

La 231 G 558 a également assuré les saisons estivales 2006 et 2007 du train touristique La Vapeur du Trieux entre Paimpol et Pontrieux.

La machine fut immobilisĂ©e Ă  la fin de 2009 Ă  la suite d'une avarie survenue sur l'une des fusĂ©es du premier essieu moteur (boĂ®te chaude). Après une rĂ©vision complète de la locomotive qui aura durĂ© cinq annĂ©es dans l'atelier du Pacific Vapeur Club de Sotteville, avec notamment le « retimbrage Â» la chaudière effectuĂ©e en 2011, la 231 G 558 fut enfin remise en chauffe le , devant l'atelier du Pacific Vapeur Club oĂą elle fit quelques Ă©volutions[7]. Mais il faudra attendre le mois de pour voir Ă  nouveau la 231 G 558 tracter des trains spĂ©ciaux sur le rĂ©seau SNCF[8].

Depuis fin octobre 2020, la chaudière étant à chute de timbre, la 231 G 558 est à nouveau arrêtée. Les travaux de révision débutèrent immédiatement, pour un retour en service de la machine espéré à la fin de l'année 2022[9].

Le matériel de l'association

Locomotive Ă  vapeur Pacific 231 G 558

La 231 G 558 arrive en gare de Dieppe-Maritime le 14 septembre 1986.
  • Poids en ordre de marche : 104 tonnes ;
  • Longueur : 13,66 m ;
  • Vitesse en service Ă  la SNCF : 130 km/h ;
  • Vitesse : actuellement limitĂ©e Ă  100 km/h ;
  • Consommation de charbon : 1,5 Ă  2 tonnes au 100 km ;
  • Consommation d'eau : 10 Ă  15 m3 au 100 km ;
  • Puissance utile : 2500 CV.

Tender 22 C 367 accouplé à la Pacific :

  • Poids en ordre de marche : 60 tonnes ;
  • Longueur : 8,82 m ;
  • CapacitĂ© en charbon : 12 tonnes ;
  • CapacitĂ© en eau : 22 m3.

Locomotive Ă  vapeur 030 TU 13

La 030 TU 13 en gare de Senones en 1971.

Locomotive précédemment garée au dépôt-musée de Pont-Érambourg, puis acquise par le PVC et transférée à Sotteville-lès-Rouen en [10]. À restaurer.

  • Poids en ordre de marche : 45,6 tonnes ;
  • Longueur : 9,15 m ;
  • Diamètre des roues : 1,37 m ;
  • Diamètre des cylindres : 0,42 m
  • Vitesse en service Ă  la SNCF : 50 km/h ;
  • CapacitĂ© en charbon de la hotte : 1,2 tonnes ;
  • CapacitĂ© en eau des soutes : 4,5 m3 ;
  • Frein Ă  air comprimĂ©e ;
  • Puissance utile : 450 ch.

Locomotive Diesel BB 63832

  • En 2011, l'association a fait l'acquisition de la locomotive Diesel BB 63832 qui assurera quelques trains spĂ©ciaux durant la pĂ©riode d'immobilisation de la Pacific.
La BB 63832 avec les voitures du PVC en gare d'Albert le 21 septembre 2013.

Matériel remorqué

Le Pacific Vapeur Club possède également un certain nombre de véhicules historiques, afin de constituer une rame homogène avec la 231 G 558.

La « collection » de vĂ©hicules commencĂ©e en 1984 comporte maintenant :

Notes et références

  1. Notice no PM76001891, base Palissy, ministère français de la Culture
  2. « 30e ANNIVERSAIRE DU PACIFIC VAPEUR CLUB », sur pacificvapeurclub.free.fr (consulté le )
  3. Olivier Bachet, Le patrimoine de la SNCF et des chemins de fer français, v 1, Flohic, 1999 p. 438 extrait en ligne (consulté le 2 octobre 2010).
  4. Saga antirouille, par Jean DENIS, La Vie du Rail no 2053, 17 juillet 1986.
  5. Vapeur SNCF 98 une année record ! par Jean Louis POGGI, Revue Voies Ferrées n°111, janvier-février 1999, éditée par Presses et Éditions Ferroviaires.
  6. The Alsace Lorraine Express, sur martynbane.co.uk. Consulté le 23 septembre 2014.
  7. Sotteville-lès-Rouen : retrouvez la Pacific 231 à l'occasion des Journées du patrimoine, sur france3-regions.francetvinfo.fr. Consulté le 20 septembre 2014.
  8. « Avant ses deux trajets Sotteville-Dieppe, la locomotive Pacific tracte six voitures du mythique Orient-Express », sur paris-normandie.fr (consulté le )
  9. « La Pacific en révision : le point. », sur pvcasso.fr (consulté le )
  10. « Une 030TU arrive au PVC ! », sur pvcasso.fr (consulté le )
  11. Notice no PM76003144, base Palissy, ministère français de la Culture
  12. Notice no PM76003146, base Palissy, ministère français de la Culture
  13. Notice no PM76003147, base Palissy, ministère français de la Culture
  14. Notice no PM76003145, base Palissy, ministère français de la Culture
  15. « La voiture « saucisson » », sur pvcasso.fr (consulté le )
  16. Notice no PM76002143, base Palissy, ministère français de la Culture

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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