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Ouvrage du Hackenberg

L'ouvrage du Hackenberg est une fortification faisant partie de la ligne Maginot, située sur le territoire de la commune de Veckring, dans le département de la Moselle.

Ouvrage du Hackenberg
L'emblème de l'ouvrage : en haut la chapelle du Hackenberg avec une cloche en contrebas, au milieu la devise de la ligne Maginot, en dessous la façade à trois canons d'une des casemates d'artillerie, tout en bas l'indicatif de l'ouvrage.
L'emblème de l'ouvrage : en haut la chapelle du Hackenberg avec une cloche en contrebas, au milieu la devise de la ligne Maginot, en dessous la façade à trois canons d'une des casemates d'artillerie, tout en bas l'indicatif de l'ouvrage.

Type d'ouvrage Gros ouvrage d'artillerie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Boulay
└─ sous-secteur de Hombourg-Budange
Numéro d'ouvrage A 19
Année de construction 1929-1935
RĂ©giment 164e RIF et 153e RAP
Nombre de blocs 19
Type d'entrée(s) Entrée des munitions (EM)
+
Entrée des hommes (EH)
Effectifs 1 000 hommes et 42 officiers
CoordonnĂ©es 49° 20′ 29″ nord, 6° 21′ 56″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Moselle
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un gros ouvrage d'artillerie, composé d'un total de dix-neuf blocs en surface, reliés entre eux par des kilomètres de galeries souterraines. Construit entre 1929 et 1935, il a été épargné par les combats de , avant d'être réutilisé par les Allemands et de servir lors des combats de contre les troupes américaines. Réparé au début de la guerre froide, c'est désormais un musée.

C'est un des plus puissants ouvrages de la ligne Maginot : seul l'ouvrage du Hochwald dans le Nord de l'Alsace lui est comparable.

Description

Situé à cheval sur la crête boisée de la colline du Hackenberg qui culmine à 343 mètres, l'ouvrage du Hackenberg tient à portée de tir de ses canons l'extrémité orientale du secteur fortifié de Thionville, ainsi que toute la moitié occidentale du secteur fortifié de Boulay.

L'ouvrage partage avec l'autre géant de la Ligne Maginot, le Hochwald, la particularité d'être en réalité constitué de deux gros demi ouvrages, ouest et est, reliés par des galeries souterraines et, en surface, par un fossé puis un escarpement antichar défendus par des casemates[1].

Position sur la ligne

Faisant partie du sous-secteur de Hombourg-Budange dans le secteur fortifié de Boulay, l'ouvrage du Hackenberg, portant l'indicatif A 19, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre les casemates d'intervalle du Hummersberg Sud (C 54) au nord-ouest et de Veckring Nord (C 55) au sud-est, à portée de tir des canons des gros ouvrages d'une part de Métrich (A 17) et du Billig (A 18) plus au nord-ouest, d'autre part du Mont-des-Welches (A 21) plus au sud-est[2].

Souterrains

  • La gare de triage, Ă  l'intĂ©rieur de l'ouvrage, du cĂ´tĂ© de l'entrĂ©e des munitions. Cette gare permettait de remplacer la locomotive Diesel venant de l'extĂ©rieur par une locomotive Ă©lectrique de l'ouvrage, afin de rentrer le train de munitions.
    La gare de triage, à l'intérieur de l'ouvrage, du côté de l'entrée des munitions. Cette gare permettait de remplacer la locomotive Diesel venant de l'extérieur par une locomotive électrique de l'ouvrage, afin de rentrer le train de munitions.
  • La galerie principale Ă  hauteur des blocs 8 et 10 : les deux embranchements en arc-de-cercle permettent d'accĂ©der aux magasins Ă  munitions M 2.
    La galerie principale à hauteur des blocs 8 et 10 : les deux embranchements en arc-de-cercle permettent d'accéder aux magasins à munitions M 2.

Comme tous les autres ouvrages de la ligne Maginot, celui du Hackenberg est conçu pour résister à un bombardement d'obus de très gros calibre. Les organes de soutien sont donc aménagés en souterrain, creusés sous plusieurs dizaines de mètres, tandis que les organes de combat, dispersés en surface sous forme de blocs, sont protégés par d'épais cuirassements en acier et des couches de béton armé.

L'ouvrage a en souterrain des magasins Ă  munitions (un M 1 dune capacitĂ© de 34 000 obus d'artillerie[3] et plusieurs M 2), une caserne, une cuisine, des latrines, un poste de secours, des PC, un central tĂ©lĂ©phonique, des stocks d'eau, de gazole et de nourriture, des installations de ventilation et de filtrage de l'air et une usine Ă©lectrique, le tout reliĂ© par des galeries profondĂ©ment enterrĂ©es et Ă©quipĂ©es d'une voie ferrĂ©e Ă©troite. Ces galeries mesurent dix kilomètres, rĂ©partis sur 160 hectares ; elles sont construites au minimum Ă  trente mètres de profondeur pour les protĂ©ger des bombardements. Les deux entrĂ©es sont de plain-pied, tandis que l'accès aux blocs de combat se fait par des puits avec escaliers et monte-charge.

En cas de coupure de l'alimentation Ă©lectrique (nĂ©cessaire pour l'Ă©clairage, la ventilation, les monte-charges, les tourelles, etc.) fournie par le rĂ©seau civil, l'usine disposait de quatre groupes Ă©lectrogènes, les plus gros installĂ©s dans la Ligne Maginot[4], composĂ©s chacun d'un moteur Diesel SGCM GVU 42 (fournissant 350 chevaux Ă  375 tr/min)[n 1] couplĂ© Ă  un alternateur, complĂ©tĂ©s par un petit groupe auxiliaire (un moteur CLM 1 PJ 65, de 8 ch Ă  1 000 tr/min)[n 2] servant Ă  l'Ă©clairage d'urgence de l'usine et au dĂ©marrage pneumatique des gros diesels. Le refroidissement des moteurs se faisait par circulation d'eau.

Blocs

L'ouvrage est composĂ© en surface de dix-sept blocs de combat[5], rĂ©partis en deux ailes (demi ouvrages) de part et d'autre du relief, et de deux blocs d'entrĂ©e. Il est armĂ© d'un total de vingt-cinq canons dont sept canons antichar, 32 mitrailleuses et 59 fusils-mitrailleurs. Ses magasins ont une capacitĂ© de 79 700 obus et 3 519 000 cartouches de 7,50 mm, soit 850 tonnes de munitions[6].

Chaque bloc de combat dispose d'une certaine autonomie, avec ses propres magasins Ă  munitions (le M 3 Ă  cĂ´tĂ© de la chambre de tir et le M 2 en bas du bloc), sa salle de repos, ses PC, ainsi que son système de ventilation et de filtration de l'air. L'ensemble des blocs est ceinturĂ© par un rĂ©seau de fils de fer barbelĂ©s, toute la zone est battue par les fusils mitrailleurs (des MAC 24/29 tirant 140 balles Ă  la minute) installĂ©s dans les diffĂ©rents crĂ©neaux et cloches, se soutenant mutuellement. L'accès Ă  chaque façade est bloquĂ© par un fossĂ© diamant, qui sert aussi Ă  recevoir les dĂ©bris de bĂ©ton lors des bombardements. Le niveau de protection est celui maximal, soit le no 4[n 3] : les dalles et les murs exposĂ©s des blocs font 3,5 mètres d'Ă©paisseur (thĂ©oriquement Ă  l'Ă©preuve de deux coups d'obus de 420 mm), les autres murs, les radiers et les planchers 1,75 mètre[7]. L'intĂ©rieur des dalles et murs exposĂ©s est en plus recouvert de mm de tĂ´le pour protĂ©ger le personnel de la formation de mĂ©nisque (projection de bĂ©ton Ă  l'intĂ©rieur, aussi dangereux qu'un obus).

Aile est

Le bloc 1 se situe en avant de l'aile est : il s'agit d'un bloc d'infanterie, équipé d'une tourelle de mitrailleuses.

Le bloc 2 est un bloc d'artillerie, armĂ© d'une tourelle pour deux canons de 75 mm modèle 1933 et de deux cloches GFM (guetteur fusil-mitrailleur).

Le bloc 3 est armĂ© d'une tourelle pour deux mortiers de 81 mm, ainsi qu'une cloche GFM (servant d'observatoire auxiliaire, sous l'indicatif O 6 et rattachĂ© tactiquement Ă  l'ouvrage du Mont-des-Welches).

Le bloc 4 est une casemate d'infanterie tirant en flanquement vers le sud-est, avec un crĂ©neau mixte pour JM/AC 37 (jumelage de mitrailleuses ou canon antichar de 37 mm), un crĂ©neau pour JM (jumelage de mitrailleuses), le tout surmontĂ©e d'une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM.

Le bloc 5 est une casemate d'artillerie de flanquement vers le sud-est, avec trois crĂ©neaux pour canon de 75 mm modèle 1929, complĂ©tĂ©s au-dessus par deux cloches GFM et une cloche LG (lance-grenades).

Le bloc 6 est un bloc d'artillerie, avec une tourelle pour deux lance-bombes de 135 mm et une cloche GFM.

Aile ouest

Les dessus du bloc 7, comprenant une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM.

Le bloc 7 est une casemate d'infanterie, jumeau du bloc 4 avec un créneau mixte pour JM/AC 37 et un créneau pour JM, le tout surmonté d'une tourelle de mitrailleuses et de deux cloches GFM.

Le bloc 8 est une casemate d'artillerie de flanquement vers l'ouest, correspondant au bloc 5, avec trois crĂ©neaux pour canon de 75 mm modèle 1929 et deux cloches GFM.

Le bloc 9 est un bloc d'artillerie assez original, armĂ© d'une tourelle pour deux lance-bombes de 135 mm et d'un crĂ©neau pour un autre lance-bombe de 135 mm flanquant vers l'ouest. Sa dĂ©fense rapprochĂ©e est assurĂ©e par deux cloches GFM.

Le bloc 10 est un bloc d'artillerie avec une tourelle pour deux mortiers de 81 mm et deux cloches GFM.

Observatoires

Deux blocs observatoires sont situés sur la colline du Hackenberg qui a donné son nom à l'ouvrage, de part et d'autre de la chapelle construite à son sommet.

Le bloc 11 est équipé d'une cloche observatoire « à vue directe et périscopique » (VDP) et d'une cloche GFM.

Le bloc 12 n'a en surface qu'une cloche observatoire à vision périscopique et deux cloches GFM.

Entrées

L'entrée des munitions est un bloc massif aménagé sur le versant sud-ouest de la colline, donnant accès de plain-pied à la galerie principale de l'ouvrage. L'entrée est adapté aux besoins de ravitaillement en munitions de l'ouvrage, avec une voie ferrée entrant dans le souterrain (entrée type A). La façade est défendue par un créneau mixte pour JM/AC 37, des créneaux pour FM, deux cloches GFM au-dessus, un fossé diamant, une grille et une porte blindée.

L'entrée des hommes, de plain-pied également, est défendue par un créneau pour JM/AC 37, une cloche LG (lance-grenades) et deux cloches GFM.

Blocs des fossés

Avec le Hochwald, le Hackenberg est le seul ouvrage de la Ligne avec un profond fossé antichars et un long mur d'escarpement. Ce fossé est défendu par les blocs 21 à 25, qui servent de coffres de fossé.

  • Bloc 21 : situĂ© Ă  l'extrĂ©mitĂ© orientale du fossĂ©, ce bloc d'infanterie est dotĂ© d'un crĂ©neau JM/AC 37, d'un crĂ©neau JM, d'un crĂ©neau pour mortier de 50 mm et d'une cloche GFM
  • Bloc 22 : bloc d'infanterie dans l'angle est du fossĂ© avec d'un crĂ©neau mixte pour JM/AC 37, une cloche JM et une cloche GFM.
  • Bloc 23 : petite casemate cuirassĂ©e avec deux cloches GFM et une cloche LG.
  • Bloc 24 : ce gros bloc d'infanterie dans l'angle occidental du fossĂ© dotĂ© d'un crĂ©neau mixte pour JM/AC 37, d'un crĂ©neau pour JM, d'un crĂ©neau pour mortier de 50 mm et de deux cloches GFM.
  • Bloc 25 : bloc mixte pour la dĂ©fense du fossĂ© antichars avec un crĂ©neau pour un canon de 75 mm modèle R 1932, un crĂ©neau pour JM, un crĂ©neau pour mortier de 50 mm et une cloche GFM[8].
  • Le bloc 24 en 1940.
    Le bloc 24 en 1940.
  • Le bloc 22 en 1993.
    Le bloc 22 en 1993.

Historique

Le bloc 8 du Hackenberg, portant les stigmates des bombardements américains à la Libération en 1944.

Construction et Ă©quipage

La construction de l'ouvrage s'est étalée entre 1929 et 1935. Ouvrage géant, sa construction a coûté un peu plus de deux cents millions de francs de 1938[n 4]. Considéré dans le contexte de l'époque, ce budget est à comparer à l'ensemble des dépenses militaires, toutes armes confondues, réalisées entre 1930 et 1940, qui se sont montées à 250 milliards de francs ; le revenu national annuel étant de 350 milliards de francs. Ainsi, sur la décennie 1930, l'ouvrage du Hackenberg n'a représenté que moins d'un millième du budget total attribué à l'armée française, et environ 1 % du budget de la fortification[9].

1 040 soldats et 43 officiers vivaient Ă  l'intĂ©rieur, appartenant au 153e rĂ©giment d'artillerie de position (153e RAP) et au 164e rĂ©giment d’infanterie de forteresse (164e RIF).

Combats de 1940

EM du Hackenberg durant une visite d'officiers britanniques.

Après l'entrée en guerre de la France, l'ouvrage est considéré comme le symbole de la ligne Maginot et fut visité, entre autres, par le premier ministre britannique Winston Churchill et le roi George VI du Royaume-Uni en [10].

Les forces armées allemandes ayant contourné les secteurs les plus puissants de la ligne Maginot en passant par la Belgique, les troupes d'intervalle doivent battre en retraite vers le sud à partir du , laissant les équipages des ouvrages encerclés. Mais les Allemands ne tentent rien contre l'ouvrage, qui peut soutenir ses voisins : notamment les tirs du bloc 5 sur des objectifs près de Dalstein le (attaques allemandes avortées contre le Michelsberg et le Mont-des-Welches)[11].

Le fort reste sous domination française, après la signature de l'armistice du 22 juin 1940 appliqué à partir du 25, jusqu'à l'évacuation par la majorité de l'équipage, désormais prisonnière de guerre, le (un groupe de 54 hommes restent au service des Allemands pour l'entretien et expliquer le fonctionnement)[12].

Occupation et libération

Durant l'Occupation, les Allemands installent en 1943 une usine dans les installations souterraines, où travaillent des déportés et des prisonniers soviétiques. Ils y provoquent deux explosions et quelques dégâts dans le magasin à munitions M1 et l'entrée des hommes[1]. Les quatre groupes électrogènes sont démontés, probablement pour équiper les bases de sous-marins du Mur de l'Atlantique[4].

En 1944, les troupes allemandes occupent partiellement l'ouvrage, notamment le bloc 8 qui couvre la Moselle avec ses trois canons de 75 mm en casemate. Le , les AmĂ©ricains de la 90th ID sont repoussĂ©s par les tirs du bloc (les canons sont servis par des Ă©lĂ©ments de la 19. Volksgrenadier) ; le bloc est neutralisĂ© le 16 par un canon automoteur de 155 mm qui perce la façade, avant que l'ouvrage ne soit occupĂ© le .

Guerre froide

Après la guerre, les quatre groupes électrogènes sont réinstallés : il s'agit de matériel neuf, identique à celui installé avant la guerre. Ces groupes sont toujours en place[4].

Pendant la guerre froide, il est partiellement remis en état par l'Armée américaine, qui remplace les tubes d'une tourelle de 81 mm, détruits lors d'une mauvaise manœuvre en 1940. Les canons, d'un calibre inconnu aux États-Unis, ont été réalisés sur mesure.

L'ouvrage est entretenu par l'Armée française jusque vers 1970.

Ouverture aux visites

L'ouvrage est confiĂ© en 1975 Ă  l'association AMIFORT-Vecking qui l'ouvre aux visiteurs (40 000 Ă  50 000 par an)[13]. L'ouvrage du Hackenberg est membre du rĂ©seau des Grands Sites de Moselle. De nos jours, le Hackenberg est un des ouvrages de la ligne Maginot les plus visitĂ©s : 35 989 personnes en 2014, 32 040 en 2013 et 31 047 en 2012[14].

Dans un univers souterrain, les installations d'époque sont présentées en état de marche du magasin à munitions à la centrale électrique, en passant par la caserne avec ses cuisines et son infirmerie reconstituées à l'identique. Une sortie sur les dessus de l'ouvrage permet d'observer une tourelle en fonctionnement[15].

  • L'entrĂ©e des munitions, qui sert dĂ©sormais de point de dĂ©part des visites.
    L'entrée des munitions, qui sert désormais de point de départ des visites.
  • Lance-bombes de 135 mm du bloc 9, vue intĂ©rieure.
    Lance-bombes de 135 mm du bloc 9, vue intĂ©rieure.
  • Lance-bombes de 135 mm du bloc 9, vue de l'extĂ©rieur.
    Lance-bombes de 135 mm du bloc 9, vue de l'extĂ©rieur.
  • Galerie principale.
    Galerie principale.
  • Tourelle pour deux lance-bombes de 135 mm en position batterie.
    Tourelle pour deux lance-bombes de 135 mm en position batterie.
  • La mĂŞme tourelle du bloc 9 en position Ă©clipsĂ©e.
    La même tourelle du bloc 9 en position éclipsée.

Cependant, seuls les dessous du demi-ouvrage ouest sont visitables. Le demi-ouvrage est, souffrant d'une poussée des terrains à gypse qui font éclater les radiers et les murs les plus fins, est en trop mauvais état[10] - [n 5].

Notes et références

Notes

  1. La SGCM, SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale de Constructions MĂ©caniques, construisait des moteurs Ă  La Courneuve sous licence MAN. Les moteurs SGCM GVU 42 du Hackenberg ont six cylindres, chacun avec 11 970 cm3 de cylindrĂ©e (un alĂ©sage Ă  285 mm et une course de 420 mm).
  2. Le nom du petit moteur Diesel CLM 1 PJ 65 correspond au fabricant (la Compagnie Lilloise de Moteurs, installĂ©e Ă  Fives-Lille), au nombre de cylindres (un seul fonctionnant en deux temps, mais avec deux pistons en opposition), au modèle (PJ pour « type Peugeot fabriquĂ© sous licence Junkers ») et Ă  son alĂ©sage (65 mm de diamètre, soit 700 cm3 de cylindrĂ©e).
  3. L'épaisseur du béton de tous les blocs d'ouvrage et de toutes les casemates d'intervalle de la ligne est déterminée par l'Instruction du 10 juin 1929, qui fixe quatre niveaux de protection, du no 1 (pour un abri de haute-montagne) au no 4 (pour un ouvrage du Nord-Est).
  4. Ces deux cents millions de francs de 1938 sont Ă©quivalents Ă  550 millions de francs de 1998, soit le prix de deux avions de chasse modernes[9].
  5. Le proche ouvrage de Métrich, le troisième plus gros de la ligne Maginot, souffre du même problème et a été condamné pour ces raisons[16].

Références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Nicolas Dicop (abbĂ©), L'Ouvrage du Hackenberg : au cours de la campagne 1939-1940, au cĹ“ur de la ligne Maginot, Metz, Éditions le Lorrain, , 49 p. (BNF 36267250) (texte d'une confĂ©rence prononcĂ©e Ă  l'AcadĂ©mie nationale de Metz le ).
  • Paul Gamelin, La Ligne Maginot : ouvrages de la rĂ©gion de Thionville : Hackenberg... Immerhof... Zeiterholz..., Nantes, P. Gamelin, , 40 p. (BNF 36266145).
  • Paul Gamelin (photogr. Alain Jean, Paul Gamelin, Michel Truttmann), La Ligne Maginot : Hackenberg, ouvrage A 19, Nantes, P. Gamelin, , 39 p. (BNF 34756958).
  • Alain Hohnadel et Robert Varoqui, Le fort du Hackenberg : Tourisme militaire dans le plus gros ouvrage de la ligne Maginot, Thionville, G. Klopp, , 4e Ă©d., 53 p. (BNF 36186941).
  • Robert C. Varoqui, Ouvrage A 19 Hackenberg : du bĂ©ton et des hommes, Veckring, Amifort-Veckring, , 56 p. (BNF 37172245).
  • Jean-Bernard Wahl, Il Ă©tait une fois la ligne Maginot : Nord, Lorraine, Alsace : historique et guide de la cĂ©lèbre ligne fortifiĂ©e, Colmar, Bentzinger, , 436 p. (ISBN 2-906238-85-6), p. 199.
  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, Paris, Ă©ditions Histoire & collections, coll. « L'EncyclopĂ©die de l'ArmĂ©e française » (no 2) :
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, Histoire et collections, (rĂ©impr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2) ;
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1) ;
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).
  • Robert Lavergne, Journal de guerre du Hackenberg : mes deux annĂ©es passĂ©es dans un ouvrage Maginot : aoĂ»t 1939-aoĂ»t 1941, Louviers, Yser, , 78 p. (ISBN 978-2-84673-087-7).

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