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Olivier Seguin

Olivier Jean Baptiste Seguin est un sculpteur, dessinateur et peintre français né le à Montreuil (Pas-de-Calais)[1].

Olivier Seguin
Biographie
Naissance
Nationalité
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Biographie

Olivier Seguin étudie à l'école des Beaux-Arts de Lille de 1943 à 1947[2]. Il séjourne au Maroc de 1952 à 1957 où il participe à des expositions personnelles et collectives, en particulier au Salon d'automne de Casablanca. Il y rencontre l'architecte Jean-François Zevaco, qui l'encourage à créer des œuvres monumentales.

Il revient en France, à Paris, de 1957 à 1959, puis gagne le Mexique où il vivra de 1959 à 1972. C'est là qu'il crée ses premières œuvres monumentales couronnées de plusieurs premiers prix de sculpture. Il épouse à Mexico Martine Deparis, architecte d'intérieur. Il donne aussi des cours en tant que professeur d'éducation visuelle à l'École d'architecture de l'Université de Guadalajara, de 1959 à 1965, puis professeur de sculpture monumentale à l'Académie nationale de San Carlos à Mexico, de 1966 à 1968. En 1969, il se rend aux États-Unis en tant que professeur invité de la Washington University de Saint-Louis Missouri pour l'École d'architecture.

De retour en France, il est Directeur de l'École des Beaux-Arts de Tours de 1972 à 1990[3]. Il y crée en 1983 le premier cursus en région de conservation-restauration d'œuvres sculptées [4].

Son épouse Martine meurt brutalement en 1998 dans leur maison de Cerelles (Indre et Loire)[5]. Profondément ébranlé, il ne peut, pendant plusieurs années, ni peindre ni sculpter.

Depuis les années 2000, Olivier Seguin explore un nouveau champ d'expérimentation artistique rendu possible par les nouvelles technologies. Grâce à des logiciels et un matériel d'impression sophistiqué, il crée des séries d'estampes à partir d'une première œuvre, déclinée en plusieurs exemplaires retravaillés numériquement, avec parfois des ajouts à la main.

Fin 2011, il fait une importante donation de ces estampes à la Bibliothèque municipale de Tours ainsi qu'une donation d'œuvres sculptées, peintes et dessinées au Musée des Beaux-Arts de Tours. Ces donations ont été l'occasion d'une exposition rétrospective de ses œuvres, organisée par les conservateurs du musée, au Château de Tours.

Ĺ’uvre

Sa pĂ©riode mexicaine est celle des premières sculptures monumentales qui l'ont fait reconnaitre hors de nos frontières comme un artiste majeur. « Sa sculpture est essentiellement faite pour accompagner l'espace urbain[6]. Â» Ainsi, en 1960, il crĂ©e les deux formes Ă©lancĂ©es en bĂ©ton, hautes de 15 m., ornant, tel un campanile, l'entrĂ©e du théâtre expĂ©rimental de Guadalajara, (architecte Eric Coufal)[7] ; en 1971, le monument de la Plaza Satelite de Mexico (architecte Juan Sordo Madaleno). Cette Ĺ“uvre est construite au centre d'une place carrĂ©e Ă  deux niveaux de 40 m. de cĂ´tĂ© et couverte d'un dĂ´me. Un faisceau de 18 lames d'acier inoxydable de 16 m. de haut sur une section carrĂ©e de 9 m. part du rez-de-chaussĂ©e, s'Ă©lance sur les deux niveaux et s'ouvre au premier Ă©tage. Conçu pour attirer un Ă©tonnant jeu de lumière, il a Ă©tĂ© scellĂ© alors que les murs s'Ă©levaient, avant que la voĂ»te ne soit posĂ©e et ne lui renvoie la lumière. Aucun repentir n'Ă©tait possible. La composition varie au fur et Ă  mesure des dĂ©placements du promeneur. Les deux escaliers mĂ©caniques placĂ©s sur les cĂ´tĂ©s donnent l'impression de monter et descendre lentement dans la sculpture[8].

Olivier Seguin, sculpture monumentale du Centre commercial Plaza Satelite, Mexico, 1971, partie supérieure, acier inoxydable.

Un autre exemple de ce travail en duo – sculpture/architecture – est « la sculpture-moule, centrĂ©e autour d'une matrice Ă  l'Ă©chelle humaine qui mĂ©nage une circulation intĂ©rieure Â» qu'il rĂ©alise en collaboration avec ses Ă©lèves de l'Ă©cole d'architecture de l'UniversitĂ© de Missouri (États-Unis) sur le campus mĂŞme en 1969[9].

Dans les années 1980, il abandonne les grands formats mais continue à associer des matériaux : pierre, bronze, bois, terre cuite, or, végétaux[10], …

« Actuellement, les sculpteurs se distinguent par la matière plus que par la forme. Seguin travaille la forme : sa sculpture est idĂ©aliste. En ce sens, Seguin est inactuel. Ou en avance ... Si leur espace est imaginaire, les sculptures de Seguin n'existent en somme que dans le temps. La pensĂ©e pĂ©dagogique de l'histoire, la manie de la classification et du catalogue s'efforceraient en vain de les dater, de les estamper dans les formes des annĂ©es soixante auxquelles, sans doute, elles s'apparentent... Selon l'architecte Luis Barragan, les Ĺ“uvres de Seguin auraient pu ĂŞtre rĂ©alisĂ©es il y a cinq mille ans comme elles pourraient exister dans deux millĂ©naires[11]. Â»

En 1972, il renoue avec la France en exposant Ă  la Galerie Saint-Germain un panneau d'aluminium de 160 cm sur 140 cm dĂ©crit ainsi[12]: « Tout, Ă  l'intĂ©rieur de ces panneaux muraux recouverts de feuilles d'aluminium, parle Ă  la fois d'intensitĂ© et de raffinements. Éponges, encres, sables servent Ă  travailler la surface pour l'animer d'autant de passages variĂ©s sur lesquels joue indĂ©finiment la lumière. Ainsi cette lumière qui pĂ©nètre reflète des camaĂŻeux de gris dans la profondeur de l'argent, transforme le mur, en repousse les limites jusqu'Ă  les faire oublier Â».

Seguin rĂ©alise des panneaux grand format de ce type (jusqu'Ă  300 m2) dès le dĂ©but des annĂ©es 1960. En 1973, dans un article : L'Aluminium considĂ©rĂ© comme un moyen original de s'exprimer aujourd'hui par bon nombre de peintres et sculpteurs, une revue d'art[13] dĂ©crit plusieurs Ĺ“uvres d'art dont une de Seguin, Le premier temple, qui, par le jeu de brossages bien calculĂ©s, est une Ĺ“uvre de facture cubiste alors que le panneau est parfaitement uni. « L'aluminium ne sert pas de support mais constitue le tableau proprement dit. Celui-ci n'existe que par les diffĂ©rents polissages manuels ( avec des Ă©ponges et des papiers mĂ©talliques) effectuĂ©s selon diverses orientations qui font varier continuellement les reflets de la lumière qui vient frapper le panneau [... ]. Seguin ajoute des effets discrets de coloration en passant sur certaines parties une lĂ©gère couche d'encre noire (mais jamais de polychromie), ou une recherche de relief Ă  peine marquĂ©e par superposition de plusieurs couches de colle ou de feuilles. Â»

En 1964, alors qu'il est peu connu dans l'hexagone, une revue d'art française prĂ©sente plusieurs photos de ses Ĺ“uvres accompagnĂ©es d'un article[14] : « Le caractère universel de l'Ĺ“uvre d'Olivier Seguin rend difficile une analyse critique visant Ă  en cerner les contours. Les recherches de cet artiste français, devenu l'un des plus grands du Mexique, oĂą il vit, portent sur tous les secteurs des arts plastiques. Seguin a reçu cette annĂ©e le 1er Grand prix de la Biennale de sculpture 1964 Ă  Mexico, mais il s'est Ă©galement distinguĂ© dans l'architecture, la peinture, le dessin, la cĂ©ramique, etc. Le mot « expĂ©rimental Â» est bien le seul qui puisse qualifier une telle dĂ©marche[...]. Il n'y a pas rupture entre les formes crĂ©Ă©es par Olivier Seguin et leur environnement. Elles ne sont pas un Ă©lĂ©ment gratuitement rapportĂ©, elles ne font qu'un avec ce tout qu'est le monde, au Mexique plus qu'ailleurs. Le climat, la lumière, l'affrontement des contrastes entre la plus authentique antiquitĂ© et le modernisme, ont sensibilisĂ© Seguin au maximum du supportable [...]. La diversitĂ© des matĂ©riaux utilisĂ©s par l'artiste conditionne les formes qu'il en tire. Aujourd'hui enfin, quelques grands sculpteurs ont compris que le matĂ©riau unique est une restriction conventionnelle qui limite de façon dessĂ©chante le champ des investigations Â».
Il fait partie des précurseurs d'une pratique devenue courante.

Expositions personnelles

Olivier Seguin, sculpture, Casablanca, Maroc, détail
  • 1954, Dessins, Casablanca, Maroc.
  • 1960, Sculptures, Arquitac, Guadalajara, Mexique.
  • 1961, Sculptures, Galerie Jacobo Glantz, Mexico.
  • 1962 Sculptures, Casa de la cultura jaliscience, Guadalajara, Mexique.
  • 1963, Sculptures Ă  l'Institut cultural mexicano – Norte Americano, Guadalajara.
  • 1965, Dessins Ă  la Casa de la cultura jaliscience, Guadalajara.
  • Sculptures, Galeria de arte mexicano, Mexico.
  • 1966, Sculptures, Casa del Lago, UniversitĂ© de Mexico.
  • Dessins, Institut français d'AmĂ©rique latine, Mexico.
  • 1967, Sculptures, Galeria de Arte Mexicano, Mexico.
  • 1968, Sculptures, Institut français d'AmĂ©rique latine, Mexico.
  • 1972, Panneaux d'aluminium et sculptures, Sculptur's Galerie, Paris.
  • 1973, Panneaux d'aluminium, Galerie Saint-Germain, Paris.
  • 1976, Panneaux d'aluminium, Galerie Internationale, Stockholm, Suède.
  • 1983, Sculptures, MusĂ©e de Tours.
  • 1990, Sculptures, Galerie Moussion, Paris.
  • 1992, Sculptures, Galerie Moussion, Paris.
  • 1992, Dessins, Château de Tours[15].
  • 1995, Observatoires, Château de Tours[16].
  • 1998, Autoportrait, HĂ´tel de Ville, Tours.
  • -, Exposition rĂ©trospective, château de Tours[15].

Expositions collectives

Sculpture, Campus de la Washington University, Saint-Louis Missouri, 1969
  • 1952-1953-1954-1955-1956 Salon d'automne marocain, Casablanca.
  • 1962 Première biennale de sculpture de Mexico.
  • 1964 Deuxième biennale de sculpture de Mexico.
  • 1965 Salon ESSO des jeunes artistes, MusĂ©e d'art moderne Mexico.
  • 1966 Salon "Arte mexicano contemporaneo", MusĂ©e d'Art Moderne, Mexico.
  • 1967 Exposition collective, Galerie Misrachi, Mexico.
  • 1968 "Tendance de l'Art abstrait Ă  Mexico", UniversitĂ© de Mexico[17].
  • 1968 Symposium de sculptures Ă  l'occasion des Jeux Olympiques Mexico 1968, Route de l'amitiĂ©[18], Mexico.
  • 1968 Sculptures au pavillon du Mexique 'Hemisphair", San Antonio, Texas, États-Unis.
  • 1971 Biennale Middelheim, Anvers, Belgique.
  • 1975 Salon international d'art de Toulon, France.
  • 1976 Exposition collective "Galerie Saint-Germain", Caracas, Venezuela.
  • 1983 Deuxième rencontre en VendĂ´mois, Arts plastiques au quotidien.
  • 1984 Sculpture, Couvent des Cordeliers, Châteauroux.
  • 1987 "Beaulieu des Arts", Nantes.
  • 2003 "Olivier Seguin et Gauvin", Chapelle Saint-Jacques, VendĂ´me, (sculptures d'Olivier Seguin et peintures d'Alain Gauvin)[17] - [19].

Exposition collective permanente

2005 Un livre géant pour Rabelais, musée Rabelais, maison de la Devinière, Seuilly, (Geneviève Besse, peintre, Olivier Seguin, sculpteur, Bernard Noël, écrivain)[20]..

Principales Ĺ“uvres monumentales

Olivier Seguin, "Martine", symposium de sculpture, Route de l'amitié, JO Mexico 1968
  • 1960 Sculpture en bĂ©ton, Théâtre expĂ©rimental (architecte Eric Coufal), Guadalajara, Mexique.
  • 1960 Fontaine et jardin de M. et Mme Brun, Guadalajara, Mexique.
  • 1966 Panneau d'aluminium, Magasin Knoll International, Mexico.
  • 1968 "Martine". Sculpture et bĂ©ton, Route de l'AmitiĂ©, Symposium de sculpture, Jeux Olympiques de Mexico.
  • 1969 Sculpture monumentale, Campus de la Washington University, Saint-Louis, Missouri, États-Unis, rĂ©alisĂ©e avec les Ă©lèves de l'Ă©cole d'architecture.
  • 1971 Sculpture monumentale en acier inoxydable, Centre commercial Plaza Satelite (architecte Juan Sordo Madaleno), Mexico.
  • 1972 Panneau d'aluminium, Centre international de confĂ©rences CIGC, (architectes Gaillard et Camenzind), Genève, Suisse.
  • 1974 Sculpture signal en bĂ©ton, Immeuble Cegos (architecte A. et H. Kandjian), Suresnes, France.
  • 1983 Sculpture en granit, Bourges, France[15].

RĂ©compenses

  • 1954-1955 Grand prix du Salon d'automne marocain, Casablanca, Maroc.
  • 1956 Grand prix du Salon d'automne marocain, en collaboration avec l'architecte Jean-François Zevaco, Casablanca.
  • 1964 Premier prix, Prix Chac Mool de la deuxième biennale de sculpture, Mexico[21].
  • 1965 Premier prix de sculpture du salon Esso, MusĂ©e d'art moderne, Mexico[22].

Cette œuvre - "Brote" - se trouve actuellement dans le jardin de l'Université de Miami. Pour la découvrir, ouvrir le lien ci-contre : .

  • 1967 Premier prix de sculpture monumentale urbaine, Troisième biennale de sculpture de Mexico[23] .

Notes et références

  1. « Tables décennales », sur Les archives départementales du Pas-de-Calais (consulté le ), p. 12.
  2. Olivier Seguin, Catalogue d'exposition Tours 1983, p. 3
  3. Voir Un livre géant pour Rabelais, non paginé
  4. Télérama n° 2353 p. 21-22, avec photo d'une œuvre de Seguin : Les Voyageurs
  5. DĂ©dicace dans Olivier Seguin et Gauvin, 2003
  6. L'Œil n° 206-207, p. VII
  7. L'Ĺ’il, 1972, p.VII
  8. L'Architecture d'aujourd'hui, n° 160, p XX : description, schéma et photo ; L'Œil n° 206-207, P. VII
  9. L'Œil n° 206-207, P. VII
  10. Borer 1995, p. 21; 75-76
  11. Borer 1983 p. 26
  12. L'Œil, n° 206-207, p. VII
  13. Connaissance des arts n° 257, p. 86
  14. Aujourd'hui, art et architecture, n°47, p. 24
  15. Éléments biographiques et listes de ses œuvres, expositions et récompenses figurent dans le catalogue de l'exposition du Musée des Beaux-Arts de Tours 1983, p. 3-5. Introduction de Jacques Nicourt, Conservateur des Musées de Tours, p. 7
  16. Voir Télérama n° 2353, fev. 1995, p. 21
  17. Catalogues expositions Musée de Tours 1983 et Vendôme 2003
  18. Œuvre de Seguin reproduite dans L'Art vivant, n°4, septembre-octobre 1969, p. 12
  19. Voir le catalogue en bibliographie
  20. Catalogue de présentation Un livre géant pour Rabelais, musée Rabelais, 2005
  21. Simone Figerio, dans la revue Aujourd'hui, art et architecture, 1964, p. 24
  22. Esso salon of youg artists, 1965. Œuvre Brote et biographie Seguin n° 49. En fin de volume, nom des membres du jury : Alfred H. Barr, Jr., fondateur et directeur de collections du MoMA à New York ; Gustave von Groschwitz, directeur du Musée d'art du Carnegie Institute ; Thomas M. Messer, Directeur de l'Institut d'art contemporain à Boston
  23. Olivier Seguin, catalogue d'exposition 1983, p.4

Voir aussi

Ouvrages

  • Alain Borer, Le rĂŞve de Chac Mool, essai sur Olivier Seguin, SIE du Val de Loire, 1995.
  • Esso Salon of young artists/Salon Esso de artistas jovenes, prĂ©facĂ© par Jose Gomez-Sicre, Pan American Union and Esso, 1965.
  • Olivier Seguin, texte de Marie-JosĂ© Mondzain, Catalogue d'exposition, Ville de Tours, 1998.
  • Olivier Seguin, textes de Jacques Nicourt, VĂ©ronique Moreau, Alain Borer et Xavier Girard, Catalogue d'exposition, MusĂ©e des Beaux-Arts de Tours, 1983.
  • Olivier Seguin, texte de Sylvie Coellier, Catalogue d'exposition, Château de Tours, 1992.
  • Olivier Seguin et Gauvin, Catalogue d'exposition-Chapelle-Saint-Jacques, CommunautĂ© du pays de VendĂ´me, 2003.
  • Geneviève Besse, Olivier Seguin, Bernard NoĂ«l, Un livre gĂ©ant pour Rabelais, Catalogue d'exposition, musĂ©e Rabelais, maison de la Devinière, Conseil gĂ©nĂ©ral d'Indre-et-Loire, 2005.
  • Olivier Seguin, Catalogue d'exposition, Château et MusĂ©e des Beaux-Arts de Tours, 2011-2012.

Articles

  • L'Architecture d'aujourd'hui, Recherche-MatĂ©riaux, no 160, fĂ©vrier-, p. XX.
  • L'Art vivant no 4, septembre-, p. 12.
  • Simone Frigerio, « Olivier Seguin Â», in Aujourd'hui, art et architecture, no 47, , p. 24-25
  • Michelle Dubreucq, « L'Aluminium Â», Connaissance des arts, no 257, , p. 86
  • Sabine Marchand, « Olivier Seguin Â», in L'Ĺ’il, no 206-207, fĂ©vrier-, p. VII.
  • TĂ©lĂ©rama no 2353, Tours, , p. 20-21.

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