Nouvel An chinois
Le Nouvel An chinois, Nouvel An du calendrier chinois ou Nouvel An lunaire (chinois simplifiĂ© : ććæ°ćčŽ ; chinois traditionnel : èŸČææ°ćčŽ ; pinyin : ) ou « passage de lâannĂ©e » (èżćčŽ / éćčŽ, ) est le premier jour du premier mois du calendrier chinois. La fĂȘte du printemps (æ„è / æ„çŻ, ) marque le dĂ©but des festivitĂ©s qui se dĂ©roulent sur quinze jours et qui sâachĂšvent avec la fĂȘte des lanternes (ć ćź”è / ć ćź”çŻ, ).
Nouvel An chinois | |
Lion chinois. | |
Nom officiel | Nouvel An du calendrier chinois |
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Autre(s) nom(s) | Nouvel An lunaire |
ObservĂ© par | les Chinois et dâautres pays dâAsie, mais de diffĂ©rentes façons |
Type | Célébration nationale et locale |
Signification | chasser les mauvaises influences et souhaiter un nouvel an béni. |
Commence | Le premier jour dâune nouvelle lune tombe toujours entre le 21 janvier et le 19 fĂ©vrier du calendrier grĂ©gorien |
Finit | quinze jours plus tard |
Date 2022 | 1 février |
Date 2023 | 22 janvier |
Date 2024 | 10 février |
CĂ©lĂ©brations | repas, mahjong, distribution dâĂ©trennes contenues dans des enveloppes rouges, allumage de pĂ©tards |
Le calendrier chinois Ă©tant un calendrier luni-solaire, la date du Nouvel An chinois dans le calendrier grĂ©gorien varie d'une annĂ©e sur l'autre, mais tombe toujours entre le et le , lors de la deuxiĂšme nouvelle lune depuis le solstice d'hiver quand le soleil se trouve dans le signe du Verseau. Câest, comme tous les commencements de mois lunaires chinois, le premier jour d'une nouvelle lune. Par convention, l'alignement astronomique qui signale la nouvelle lune est dĂ©terminĂ© Ă lâobservatoire de la Montagne Pourpre Ă Nankin.
Pratiques et appellations
Le Nouvel An est cĂ©lĂ©brĂ© officiellement en Chine continentale (sept jours de congĂ©s) et Ă TaĂŻwan (au moins cinq jours), Ă Hong Kong et Macao (trois jours), ainsi que dans certains pays asiatiques oĂč lâinfluence de la culture chinoise est importante, ou ceux dont la population comprend une forte minoritĂ© de Chinois ethniques : Singapour et Malaisie (deux jours), Philippines (trois jours), Brunei et IndonĂ©sie (un jour), ThaĂŻlande, ViĂȘt Nam (fĂȘte du TĂȘt, trois jours, avec un jour de dĂ©calage avec la Chine tous les 22 ou 23 ans pour compenser le dĂ©calage horaire entre PĂ©kin et HanoĂŻ), CorĂ©e (fĂȘte de Seollal, corĂ©en : ì€ë , trois jours).
Les congĂ©s du Nouvel An, qui peuvent ĂȘtre prolongĂ©s par un week-end ou un pont, sont une pĂ©riode de migration intense, appelĂ©e Chunyun ("transports de printemps"), car nombreux sont ceux qui sâefforcent de rejoindre leur famille, depuis lâĂ©tranger parfois : embouteillages sur les routes et encombrements dans les gares et les aĂ©roports sont la rĂšgle.
Il est observĂ© individuellement partout dans le monde par les membres de la diaspora chinoise, et parfois Ă©galement par les Japonais (vieux premier mois æ§æŁæ (kyĆ«shĆgatsu)), les Hmong, les Mongols, les TibĂ©tains, les NĂ©palais et les Bhoutanais.
Ă Singapour, Stephanie Nolte montre comment entre 1965 et 1985, le gouvernement a donnĂ© une plus grande force Ă la fĂȘte de NoĂ«l, en « l'industrialisant », et en limitant les festivitĂ©s de la fĂȘte traditionnelle, de façon Ă distancier les pratiques culturelles de celles de la RĂ©publique Populaire de Chine[1].
Célébrations traditionnelles
Généralités
Les cĂ©lĂ©brations, coutumes et tabous de la fĂȘte de printemps varient dans les dĂ©tails selon les rĂ©gions ou les Ă©poques. La pratique gĂ©nĂ©rale veut qu'on s'efforce de repartir sur un nouveau pied aprĂšs s'ĂȘtre dĂ©barrassĂ© des mauvaises influences de lâan passĂ©, accompagnĂ© de signes de bon augure. On a recours Ă des objets ou aliments prĂ©sentant une homophonie avec un mot de sens auspicieux.
Le « passage de lâannĂ©e » (èżćčŽ / éćčŽ, ) sâeffectue dans la nuit du dernier jour du douziĂšme mois. Le mot signifiant annĂ©e est considĂ©rĂ© comme Ă©tant Ă lâorigine le nom d'un monstre, Nian, qui venait autrefois rĂŽder autour des villages une nuit par an, obligeant les habitants Ă se calfeutrer et Ă veiller jusquâĂ son dĂ©part au petit matin. Les cĂ©lĂ©brations principales comportent un rĂ©veillon (ćčŽć€é„ / ćčŽć€éŁŻ, ) comprenant des plats aux noms auspicieux, suivi dâune nuit de veille (ćźćČ / ćźæČ) gage de longĂ©vitĂ©, que certains occupent Ă jouer au mahjong, la distribution dâĂ©trennes (ććČé± / ćŁæČéą, ) contenues dans des enveloppes rouges (hĂłngbÄo), lâallumage de pĂ©tards Ă mĂšches pour chasser les mauvaises influences.
Préparations
La semaine prĂ©cĂ©dant le Nouvel An, traditionnellement le 23 ou le 24 du 12e mois, a lieu le « petit Nouvel An » (èżć°ćčŽ / éć°ćčŽ, ), une cĂ©rĂ©monie d'adieu au Dieu du Foyer (ç¶çç· / ç¶ççș, ) dont lâeffigie est collĂ©e dans la cuisine. D'aprĂšs les croyances, il doit faire un long voyage pour rapporter, comme chaque annĂ©e, les bonnes et mauvaises actions de la famille Ă l'Empereur de jade. Pour obtenir sa clĂ©mence, on dĂ©pose des aliments (plutĂŽt collants, comme des bonbons) devant son image en espĂ©rant l'empĂȘcher de dire du mal ; certains collent directement une sucrerie sur la bouche de son portrait. Celui-ci est brĂ»lĂ©, et le GĂ©nie sâenvole avec la fumĂ©e. Un nouveau portrait sera affichĂ© quelques jours plus tard, signalant son retour.
Le grand nettoyage de la maison est fait. Le dernier jour, on affiche un peu partout des souhaits Ă©crits sur papier rouge, symbole de chance. Il sâagit de caractĂšres auspicieux comme fĂș (çŠ) bonheur, ou chĆ«n (æ„) printemps, souvent collĂ©s Ă lâenvers car renverser (ć, ) est homophone d'arriver ( ć° dĂ o). Un fu renversĂ© signifie donc : « Le bonheur est arrivĂ©. ». Traditionnellement, de chaque cĂŽtĂ© des montants de la porte dâentrĂ©e, on colle une bande de papier rouge sur laquelle est Ă©crit un vers ; les deux vers se rĂ©pondent et constituent une inscription parallĂšle (ćŻčè / ć°èŻ, ) ; elles Ă©taient autrefois toujours Ă©crites Ă la main, de prĂ©fĂ©rence par des personnes aux dons littĂ©raires et calligraphiques. Bien sĂ»r, les dĂ©corations et inscriptions de lâan passĂ© ont Ă©tĂ© tout dâabord retirĂ©es.
Des provisions sont faites, prĂ©paration importante autrefois, car tous les commerces fermaient pendant les congĂ©s. Elles comprennent beaucoup de choses Ă grignoter en famille : graines de pastĂšque, fruits secs, bonbons, etc. Faire les courses en vue du Nouvel An se dit ććčŽèŽ§ / 蟊ćčŽèČš). On faisait aussi lâachat de vĂȘtements neufs, particuliĂšrement pour les enfants. C'Ă©tait auparavant une occasion bienvenue de renouveler sa garde-robe, mais avec le dĂ©veloppement de lâindustrie du prĂȘt-Ă -porter, cette coutume a un peu perdu de sa valeur.
(RĂ©veillon
Le repas du Nouvel An a souvent lieu au domicile des aßnés de la famille. Dans les régions au mode de vie traditionnel, du fait de la coutume patriarcale, il s'agit de la famille paternelle.
Ă l'heure du rĂ©veillon, le dĂźner ne peut commencer que lorsque toute la famille est prĂ©sente (des places vides sont rĂ©servĂ©es aux membres ne pouvant pas assister au repas). Il est gĂ©nĂ©ralement copieux et comporte souvent des plats symboliques pour assurer la santĂ©, les Ă©tudes, etc. Ainsi le poisson (é yĂș), homophone de surplus (éŠ yĂș), doit ĂȘtre prĂ©sent Ă chaque repas de Nouvel An pour garantir quâil y aura du surplus tous les ans (ćčŽćčŽæéŠ / ćčŽćčŽæé€, ) et quâon ne manquera jamais de rien ; certains prennent mĂȘme soin de ne pas le finir, afin de rendre plus complĂštement son sens symbolique. Dans le nord de la Chine, on sert en principe un plat de raviolis ïŒé„șć / é€ć, ) car leur forme Ă©voque celle des yuĂĄnbÇo (ć ćź / ć 毶), lingots anciens. A Canton et ShanghaĂŻ, le canard aux huit trĂ©sors est servi. Le dessert traditionnel est le niĂĄngÄo (ćčŽçł), « gĂąteau de l'An » ; gÄo, gĂąteau, est homophone de haut, et en manger constitue un gage de croissance dans tous les domaines souhaitĂ©s.
Des enveloppes rouges (Ă©trennes) contenant de lâargent sont offertes. Traditionnellement, elles Ă©taient distribuĂ©es par les aĂźnĂ©s aux enfants et aux jeunes non mariĂ©s, et avaient surtout la valeur symbolique de porter chance durant toute la nouvelle annĂ©e. Lors des distributions solennelles par les aĂźnĂ©s, la personne qui va recevoir lâenveloppe leur adresse un vĆu ou « parole auspicieuse » (chinois : ć焄話 ; pinyin : ) ; le plus courant est « fĂ©licitations, et faites fortune » (æććèŽą / æćçŒèČĄ, ). Beaucoup dâenveloppes rouges contiennent une somme modeste, en nombre pair de billets, mais, il arrive que ce soit le moyen par lequel une personne professionnellement active remet Ă ses parents ĂągĂ©s ou Ă ses enfants toute une annĂ©e dâargent de poche. Toutefois, dans une distribution massive des enveloppes rouges(par ex. les temples, les institutions publiques...etc), il contient souvent dâune piĂšce de monnaie ronde avec la valeur « 1 »(par ex. 1 âŹ), pour symbolise « la rĂ©pĂ©tition a recommencer par le dĂ©but » (chinois : äžć ćŸ©ć§ ; pinyin : ). Lors des visites Ă la famille et aux amis, dans les jours qui suivent, il est coutume dâoffrir une enveloppe aux enfants des visiteurs ou des visitĂ©s ; beaucoup ont donc soin de sâapprovisionner en petites coupures neuves avant la pĂ©riode de la fĂȘte.
Les enfants Ă©taient autorisĂ©s ce soir-lĂ Ă faire Ă©clater des pĂ©tards ou Ă faire brĂ»ler des feux de bengale, en attendant la chaĂźne de pĂ©tards que chaque foyer se devait dâallumer Ă lâarrivĂ©e du premier jour de lâannĂ©e (minuit au XXIe siĂšcle, mais autrefois on changeait de jour Ă 11 h du soir). NĂ©anmoins, Ă cause des accidents de plus en plus frĂ©quents dus Ă la concentration urbaine, beaucoup de pays ont interdit les pĂ©tards privĂ©s. Des modĂšles Ă©lectriques lumineux et sonorisĂ©s sont proposĂ©s sous le nom de « pĂ©tards Ă©lectriques » (ç”éçź / é»éçź, ), avec un succĂšs variable.
Une coutume ancienne veut quâon aille se coucher le plus tard possible ce soir-lĂ , car ce serait un gage de longĂ©vitĂ© ; cela sâappelle « monter la garde de lâannĂ©e » (ćźćČ / ćźæČ, ). Une tĂ©lĂ©vision aide largement Ă remplir cet objectif, mais un jeu (mahjong par exemple) est aussi souvent choisi, dâautant que, pour certains, il est bon de tenter sa chance pendant la nuit du Nouvel An. Dans certaines rĂ©gions, les jeux dâargent habituellement interdits, Ă©taient exceptionnellement autorisĂ©s pendant la fĂȘte de printemps.
Premier jour de lâannĂ©e
Si les rĂšglements locaux le permettent, une chaĂźne de pĂ©tards est allumĂ©e dĂšs onze heures ou minuit. Le matin, aprĂšs un court repos, beaucoup se rendent au temple local, puis sur les tombes ancestrales sâils habitent Ă proximitĂ©. On considĂšre que plus la visite au temple est prĂ©coce, plus on aura de chance dans lâannĂ©e. Il arrive donc que les fidĂšles se massent devant les grands temples avant lâouverture des portes pour ĂȘtre le premier Ă planter sa baguette dâencens dans le brĂ»le-parfum. Dans certaines villes, un temple ouvre Ă minuit, premiĂšre heure du premier jour. Certains prennent ce jour au moins un repas vĂ©gĂ©tarien. Les familles qui en avaient les moyens commandaient une danse de lion ou de dragon (qui reprĂ©sente Noblesse, Bravoure et Chance). Dans certaines citĂ©s hors de Chine comme Paris, la diaspora chinoise organise une parade ; la tradition a dĂ©butĂ© Ă San Francisco dans la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle.
La premiĂšre journĂ©e Ă©tait thĂ©oriquement consacrĂ©e aux visites, en commençant par les personnes les plus importantes (parents aĂźnĂ©s, supĂ©rieurs hiĂ©rarchiques) ; cette activitĂ© s'appelle « saluer lâannĂ©e » (æćčŽ, ) ; de nos jours le tĂ©lĂ©phone est largement utilisĂ©. Les familles en deuil sont traditionnellement exemptĂ©es de visites pendant une durĂ©e variable.
Le jour du Nouvel An, on doit thĂ©oriquement porter des vĂȘtements neufs, et beaucoup aiment que du rouge, couleur auspicieuse, y apparaisse. On ne fait pas de mĂ©nage, et si l'on doit absolument balayer des dĂ©tritus tombĂ©s Ă terre, il ne faut pas les dĂ©poser Ă l'extĂ©rieur du domicile car cela symboliserait une perte. Certains estiment qu'il est mauvais de faire une grande toilette ce jour-lĂ .
Jours suivants
Le deuxiĂšme jour est traditionnellement celui oĂč les femmes mariĂ©es rendent visite Ă leur famille avec enfants et mari.
Dans certaines rĂ©gions, les visites Ă©taient dĂ©conseillĂ©es durant le troisiĂšme jour car elles Ă©taient censĂ©es facilement donner lieu Ă des altercations (蔀ćŁ, , « bouche rouge »).
Le cinquiĂšme jour est en gĂ©nĂ©ral celui oĂč les commerces rouvrent. Ă Hong Kong câest lâanniversaire du Dieu de la richesse. Des pĂ©tards sont allumĂ©s, et parfois des danses de lions commandĂ©es.
Le septiĂšme jour Ă©tait pour certains celui oĂč tout le monde changeait dâĂąge, les dates de naissances exactes Ă©tant autrefois tenues secrĂštes. D'autres, nĂ©anmoins, estiment que lâĂąge change le premier jour de la nouvelle annĂ©e.
Le huitiĂšme ou neuviĂšme jour â selon les rĂ©gions â est lâanniversaire du dieu du Ciel (ć€©ć Ź, ) assimilĂ© Ă lâEmpereur de jade. Une cĂ©rĂ©monie se dĂ©roule chez soi ou au temple tard le soir, au dĂ©but de la nouvelle journĂ©e.
Le quinze du premier mois est la derniĂšre journĂ©e de la fĂȘte du printemps, marquĂ©e par la fĂȘte des lanternes.
VĆux de Nouvel An
Le vĆu traditionnel, particuliĂšrement dans le nord de la Chine, est « Bon passage de lâannĂ©e » (èżćčŽć„œ / éćčŽć„œ, ). Il est souvent remplacĂ© par « Bonne annĂ©e », utilisable Ă©galement le premier janvier, dĂ©but officiel de l'annĂ©e (æ°ćčŽćż«äč / æ°ćčŽćż«æš, , cantonais Jyutping : sanÂč nin⎠faaiÂł lokâ¶, peÌh-Će-jÄ« : Sin-nĂź khĂČai-loÌk). Le « FĂ©licitations, et faites fortune » mentionnĂ© plus haut peut ĂȘtre aussi utilisĂ©, mais tend Ă ĂȘtre plus particuliĂšrement liĂ© aux distributions dâenveloppes rouges.
Année chinoise et date du Nouvel An
Généralités
Une annĂ©e classique compte 12 mois lunaires et dure 354 ou 355 jours, soit environ 11 jours de moins qu'une annĂ©e solaire. Pour que le calendrier reste luni-solaire, il faut compenser cette diffĂ©rence en adjoignant un treiziĂšme mois lunaire Ă certaines annĂ©es dites embolismiques (comme, 2006, par exemple oĂč le septiĂšme mois lunaire est doublĂ©). L'adjonction du mois supplĂ©mentaire se fait selon la rĂšgle des jalons mĂ©dians : la course de la Terre autour du Soleil est divisĂ©e en douze et les dĂ©limitations, dont les dates astronomiques sont fixĂ©es, sont appelĂ©es jalons mĂ©dians. Le mois lunaire qui ne comporte pas de jalon mĂ©dian devient un mois intercalaire, sauf s'il se trouve Ă moins de 20 mois d'un prĂ©cĂ©dent mois supplĂ©mentaire. Le mois supplĂ©mentaire est le double du mois prĂ©cĂ©dent et porte le mĂȘme numĂ©ro d'ordre, prĂ©cĂ©dĂ© du caractĂšre rĂčn (é° / é). Astrologiquement, il a les mĂȘmes caractĂ©ristiques que son double. Certains astrologues, nĂ©anmoins, rattachent la premiĂšre moitiĂ© au mois prĂ©cĂ©dent et la seconde au mois suivant. Le solstice d'hiver tombe toujours durant le mois lunaire numĂ©rotĂ© 11 (NB: si jamais un mois intercalaire a Ă©tĂ© ajoutĂ© avant lui, il garde son numĂ©ro 11 mĂȘme s'il devient techniquement le 12e mois de l'annĂ©e lunaire, puisque l'Ă©ventuel mois intercalaire ne modifie pas la numĂ©rotation). Le Nouvel An est donc, presque toujours, la deuxiĂšme nouvelle lune aprĂšs le solstice dâhiver[1] mais ce n'est pas une rĂšgle absolue.
Le calendrier chinois actuel est Ă peu de chose prĂšs celui qui fut instaurĂ© en -104 par lâempereur Wudi de la dynastie Han. Dâautres calendriers existĂšrent auparavant, faisant dĂ©buter lâannĂ©e Ă des dates diffĂ©rentes.
Chaque annĂ©e chinoise est associĂ©e Ă un des douze signes du zodiaque chinois, associĂ©s aux 12 rameaux terrestres du cycle sexagĂ©simal, qui se succĂšdent dans un ordre cyclique : rat, bĆuf (ou buffle), tigre, lapin (ou liĂšvre, mais chat pour les Vietnamiens), dragon, serpent, cheval, chĂšvre, singe, coq, chien, cochon. Chaque annĂ©e est Ă©galement associĂ©e Ă un des cinq Ă©lĂ©ments : mĂ©tal, eau, bois, feu, terre.
1. La PĂąque juive Ă©tant la premiĂšre pleine lune aprĂšs l'Ă©quinoxe de printemps, il y a six ou dix semaines du Nouvel An chinois Ă Pessa'h, selon qu'il y ait trois ou quatre nouvelles lunes en hiver.
Date du Nouvel An chinois
AnnĂ©e | Date | Signe de lâannĂ©e (branche terrestre) | ĂlĂ©ment |
---|---|---|---|
2000 | 5 fĂ©vrier | dragon (éŸ) | MĂ©tal (é) |
2001 | 24 janvier | serpent (è) | MĂ©tal (é) |
2002 | 12 fĂ©vrier | cheval (銏) | Eau (æ°Ž) |
2003 | 1 fĂ©vrier | mouton/chĂšvre (çŸ) | Eau (æ°Ž) |
2004 | 22 janvier | singe (çŽ) | Bois (æš) |
2005 | 9 fĂ©vrier | coq (é) | Bois (æš) |
2006 | 29 janvier | chien (ç) | Feu (ç«) |
2007 | 18 fĂ©vrier | cochon (çȘ) | Feu (ç«) |
2008 | 7 fĂ©vrier | rat (éŒ ) | Terre (ć) |
2009 | 26 janvier | bĆuf/buffle (ç) | Terre (ć) |
2010 | 14 fĂ©vrier | tigre (è) | MĂ©tal (é) |
2011 | 3 fĂ©vrier | lapin/liĂšvre[2] (ć ) | MĂ©tal (é) |
2012 | 23 janvier | dragon (éŸ) | Eau (æ°Ž) |
2013 | 10 fĂ©vrier | serpent (è) | Eau (æ°Ž) |
2014 | 31 janvier | cheval (銏) | Bois (æš) |
2015 | 19 fĂ©vrier | mouton/chĂšvre (çŸ) | Bois (æš) |
2016 | 8 fĂ©vrier | singe (çŽ) | Feu (ç«) |
2017 | 28 janvier | coq (é) | Feu (ç«) |
2018 | 16 fĂ©vrier | chien (ç) | Terre (ć) |
2019 | 5 fĂ©vrier | cochon (çȘ) | Terre (ć) |
2020 | 25 janvier | rat (éŒ ) | MĂ©tal (é) |
2021 | 12 fĂ©vrier | bĆuf/buffle (ç) | MĂ©tal (é) |
2022 | 1 fĂ©vrier | tigre (è) | Eau (æ°Ž) |
2023 | 22 janvier | lapin/liĂšvre (ć ) | Eau (æ°Ž) |
2024 | 10 fĂ©vrier | dragon (éŸ) | Bois (æš) |
2025 | 29 janvier | serpent (è) | Bois (æš) |
2026 | 17 fĂ©vrier | cheval (銏) | Feu (ç«) |
2027 | 6 fĂ©vrier | mouton/chĂšvre (çŸ) | Feu (ç«) |
2028 | 26 janvier | singe (çŽ) | Terre (ć) |
2029 | 13 fĂ©vrier | coq (é) | Terre (ć) |
2030 | 3 fĂ©vrier | chien (ç) | MĂ©tal (é) |
2031 | 23 janvier | cochon (çȘ) | MĂ©tal (é) |
La fĂȘte du Nouvel An chinois Ă Paris
FĂȘte du printemps ou fĂȘte du Nouvel An Chinois Ă Paris *
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Encens dans la rue pendant le Nouvel An chinois 2015 Ă Paris. | ||
Domaine | Pratiques rituelles | |
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Lieu d'inventaire | Paris France |
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* Descriptif officiel MinistĂšre de la Culture (France) | ||
La fĂȘte du Nouvel An chinois Ă Paris (ou fĂȘte du printemps) est une pratique cĂ©lĂ©brĂ©e depuis 1984 et inscrite Ă l'inventaire du patrimoine culturel immatĂ©riel en France[3].
Chaque annĂ©e, plusieurs rassemblements sont organisĂ©s Ă Paris pour fĂȘter le nouvel an chinois. Un grand dĂ©filĂ© dans le quartier asiatique du 13e arrondissement s'inscrit comme l'Ă©vĂšnement le plus important et le plus « ancien » de France en la matiĂšre. Chaque annĂ©e, environ 200 000 personnes[4] assistent au traditionnel dĂ©filĂ©, organisĂ© par de nombreuses associations des communautĂ©s asiatiques. Pendant le dĂ©filĂ©, les danses du dragon, danses des lions, dĂ©filĂ© costumĂ©, danses traditionnelles et danses folkloriques chinoises sont prĂ©sentĂ©s par les grands et les petits.
En plus du défilé, de nombreux évÚnements sur la culture et la gastronomie chinoise ont aussi eu lieu. Le Food Market et Mr Zhao ont organisé un marché gastronomique qui a rassemblé 25 des meilleurs restaurants chinois pour offrir une cuisine chinoise authentique[5].
Des spectacles ont lieu dans les mairies pour présenter la richesse de la culture artistique chinoise.
Un dĂ©filĂ© a Ă©galement eu lieu dans le Marais pendant la fĂȘte du Nouvel an de lâannĂ©e 2019. Le dĂ©filĂ©, avec les danseurs, a traversĂ© la rue du Temple, rue de Bretagne, rue de Turbigo et rue Beaubourg. La mairie du IIIe arrondissement a organisĂ© dâautres activitĂ©s tel quâateliers d'origami, confĂ©rences sur la mĂ©decine chinoise, exposition photo « Un visage de la Chine » de Jean-Christophe GrĂ©lier, etc[4].
Les célébrations de 2020 sont reportées au printemps en raison de la pandémie de covid-19 de 2019-2021[6].
Notes et références
- (de) Claudine Salmon et Stefanie Nolte, « Feiern in Singapur, Industrialisierung und kultureller Wandel. VerĂ€nderungen bei Chinesisch Neujahr und Weihnachten in den Jahren 1965 bis 1985 », Archipel, vol. 40, no 1,â , p. 202-204 (lire en ligne)
- Année du lapin ou année du liÚvre ?
- « FĂȘte du printemps ou fĂȘte du Nouvel An Chinois Ă Paris », sur http://www.culture.gouv.fr (consultĂ© le )
- Elodie Falco, « Nouvel An Chinois 2019 : notre sĂ©lection de sorties Ă Paris », Le Figaro,â (lire en ligne, consultĂ© le )
- « ĂvĂšnements », sur Le Food MarketÂź, (consultĂ© le )
- CĂ©line Carez, « Paris annule son grand dĂ©filĂ© du Nouvel an chinois », Le Parisien,â (lire en ligne, consultĂ© le )
Voir aussi
Bibliographie
- Catherine Capdeville-Zeng, « Göran Aijmer, New Year Celebrations in Central China in Late Imperial Times », LâHomme, 177-178, janvier-, En ligne, mis en ligne le .
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Archives sur le Nouvel An chinois, sur le site de l'INA
- Spectacle de danse du lion et spectacle culturel 2016 Ă Calcutta (Inde), Bong Blogger