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Neuville-sur-Margival

Neuville-sur-Margival est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Neuville-sur-Margival
Neuville-sur-Margival
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Soissons
Intercommunalité Communauté de communes du Val de l'Aisne
Maire
Mandat
Laurent Leclercq
2020-2026
Code postal 02880
Code commune 02551
Démographie
Population
municipale
110 hab. (2020 en diminution de 12 % par rapport à 2014)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 27′ 12″ nord, 3° 24′ 04″ est
Altitude 170 m
Min. 73 m
Max. 161 m
Superficie 3,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Soissons
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Fère-en-Tardenois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Neuville-sur-Margival
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Neuville-sur-Margival
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Neuville-sur-Margival

    Géographie

    Entrée de Neuville-sur-Margival.

    Village situé au nord-est de Soissons, en bordure du plateau rive droite du vallon de la Jocienne, affluent de l'Aisne.

    La commune est desservie par la gare de Margival[1], où circulent par des trains TER Hauts-de-France, omnibus, qui effectuent des missions entre les gares de Crépy-en-Valois et de Laon, sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière).

    Localisation

    Rose des vents Vauxaillon Rose des vents
    Terny-Sorny N
    O Neuville-sur-Margival E
    S
    Margival Laffaux

    Urbanisme

    Typologie

    Neuville-sur-Margival est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,3 %), forêts (26,8 %), prairies (19,9 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le village est cité pour la première fois sous l'appellation latine de Novilla-de-super-Margival en 1289. L'orthographe du nom variera encore Nueville, Novavilla-super-Margival, Novavilla-super-Margivallen, Neufville-sur-Margival en 1617 pour s'arrêter à l'orthographe actuelle Neuville-sur-Margival au XVIIIe siècle sur la carte de Cassini [9].

    Histoire

    Carte de Cassini

    Carte de Cassini du secteur vers 1750.

    La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Neuville-sur-Margival est une paroisse située à l"écart des chemins de communication.
    Au sud, est représentée une chapelle aujourd’hui disparue.

    Première Guerre mondiale

    Le village est occupé par l'armée allemande dès le , qui utilise la zone comme base arrière, notamment au moment de la bataille de Crouy en . Après le retrait allemand sur la ligne Hindenburg, les Français reprennent possession de Neuville le et les ruines du village se trouvent pendant plusieurs mois à proximité du front et des combats de Vauxaillon ou du Moulin de Laffaux, servant de base de départ à ceux-ci. Neuville, réoccupée le , est définitivement libérée le [10].

    • .Récit de la destruction de Neuville-sur-Margival en mars 1917.
      .Récit de la destruction de Neuville-sur-Margival en mars 1917.
    • Carte du village dévasté en 1918.
      Carte du village dévasté en 1918.

    Le village était construit sur en réseau de creutes, cavernes creusées au fil des temps pour se protéger des invasions, pour en extraire le pierre.
    Avant d’abandonner le village en mars 1917, les Allemands ont dynamité ces creutes ce qui a entraîné la destruction de toutes les habitations.
    La carte des régions dévastées montre que Neuville-sur-Margival a été complètement détruit. Des bois qui poussaient au sud, rien ne subsiste après la guerre.
    Le village qui comptait 135 habitants en 1911 a perdu plus de la moitié de sa population en 1921.

    Le village est considéré comme détruit à la fin de la guerre[11] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [12].

    Seconde Guerre mondiale

    En 1942, 22 000 hommes, prisonniers de guerre ou de droit commun, requis du service du travail obligatoire (STO), construisent à Margival, Laffaux et Neuville-sur-Margival le Wolfsschlucht II (ou W2), ou « ravin du loup », l'un des vingt quartiers généraux du Führer (Führerhauptquartiere ou FHQ), qu'Adolf Hitler a fait construire à travers l'Allemagne et l'Europe occupée. Ce quartier général, décidé dès 1940, était destiné à servir lors de l'invasion programmée de la Grande-Bretagne[13] - [14] - [15]. Sa localisation bénéficiait du voisinage de la voie ferrée Soissons-Laon, à proximité immédiate d'un tunnel de 600 mètres (afin de pouvoir éventuellement abriter le Führersonderzug).

    Dès , le terrain devient une zone militaire allemande sous haute protection et les habitants de Margival et de Neuville-sur-Margival sont évacués suivis de la population des villages environnants le mois suivant. Les 16 et , Hitler, accompagné de Jodl et de son état-major, se rend pour la première fois au Wolfsschlucht II dans le but de faire un point avec les maréchaux Von Rundstedt et Rommel sur l'évolution du front de Normandie[16].

    Ce camp a été utilisé, après-guerre, par des installations de l'OTAN, l’Otan, puis est devenu un centre d’entraînement commando de l'armée française. Désaffecté, le camp de 110 ha a été vendu aux communes concernées, et Aisne Club 44 — ainsi qu'une autre association — participe aux travaux de défrichage, de sécurisation et de mise en valeur de l’ancien camp[17].

    L'église au fil du temps

    • Dessin de l'ancienne église en 1872 par Amédée Piette.
      Dessin de l'ancienne église en 1872 par Amédée Piette.
    • Carte postale de l'ancienne église avant la guerre 14 (cliché A Gauttereau).
      Carte postale de l'ancienne église avant la guerre 14 (cliché A Gauttereau).
    • Ruines de l'église en 1918 (photo de l'armée)
      Ruines de l'église en 1918 (photo de l'armée)
    • L'église actuelle.
      L'église actuelle.

    Politique et administration

    Panorama du village avant la guerre.

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la cinquième circonscription de l'Aisne.

    Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Vailly-sur-Aisne[18]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais rattachée au canton de Fère-en-Tardenois.

    Intercommunalité

    La commune est membre de la communauté de communes du Val de l'Aisne (CCVA), créée fin 1994.

    Politique locale

    À la suite de la démission du maire André Caer en , ainsi que de la démission de deux autres conseillers municipaux, des élections municipales partielles sont organisées le [19], qui aboutissent le à l'élection d'un nouveau maire, Laurent Leclercq, et de deux maires-adjoints[20].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 janvier 2018 André Caer Retraité
    Démissionnaire
    mars 2018[20] En cours
    (au 13 juillet 2020)
    Laurent Leclercq Réélu pour le mandat 2020-2026

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[23].

    En 2020, la commune comptait 110 habitants[Note 3], en diminution de 12 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    159180182164189192187170168
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    156170174159141165160148139
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    146137135641089799103135
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    779083775891108110127
    2017 2020 - - - - - - -
    117110-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Laurent.
    • L'ancienne mairie-école.
    • Une plaque monument aux morts sur l'ancienne mairie, une plaque monument aux morts sur la nouvelle mairie.
    • Un calvaire mémorial des fins de guerres, commémorant la libération de 1918 et celle de 1944.
    • Une partie du Wolfsschlucht II, vaste complexe de bunkers allemands de la Seconde Guerre mondiale et l'un des quartiers-généraux de Hitler se trouve sur la commune.
    • Église Saint-Laurent.
      Église Saint-Laurent.
    • Ancienne mairie-école.
      Ancienne mairie-école.
    • Plaque sur l'ancienne mairie.
      Plaque sur l'ancienne mairie.
    • Plaque sur la nouvelle mairie.
      Plaque sur la nouvelle mairie.
    • Calvaire mémorial des fins de guerres.
      Calvaire mémorial des fins de guerres.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Site SNCF TER Hauts-de-France, Informations pratiques sur les gares : Halte ferroviaire de Margival lire (consulté le ).
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le )
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes », sur Gallica, (consulté le ).
    10. Gil Alcaix, « N comme Neuville-sur-Margival », Dictionnaire du Chemin des Dames, (consulté le ).
    11. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
    12. Journal officiel du 28 octobre 1920, p. 16685.
    13. Antony Beevor (trad. Jean-François Sené, Raymond Clarinard et Isabelle Taudière), D-Day et la bataille de Normandie, éd. Calman-Lévy, Paris, 2009, 636 p. (ISBN 978-2-7021-4016-1), p. 246-248.
    14. « Camp fortifié dit Wolfschlucht 2 ou W 2 à Neuville-sur-Margival », 10/7/2018 monumentum - carte des monuments historiques français (consulté le ).
    15. « Camp fortifié dit " Wolfschlucht 2 " ou " W 2 " », notice no PA02000083, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Franck Viltart et Vincent Dupont, « La Seconde Guerre mondiale et le Chemin des Dames », Histoire du Chemin des Dames, sur https://www.chemindesdames.fr (consulté le ).
    17. Pierre Hallade, « Margival : le chalet d’Hitler mais pas que… : Le camp de Margival, né au cours de la Seconde Guerre mondiale, revit grâce aux passionnés d’Aisne Club 44. Un lieu chargé d’histoire qui pourrait devenir un centre mémoriel », L'Aisne nouvelle,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. « Élections de trois conseillers ce dimanche à Neuville-sur-Margival dans le Soissonnais : Six candidats se présentent pour trois sièges vacants au sein du conseil municipal. C’est la démission du maire qui a déclenché ces élections », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    20. « Aisne: un nouveau maire à Neuville-sur-Margival », L'Union,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    21. « Les maires de Neuville-sur-Margival », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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