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Nae Ionescu

Nae Ionescu[1] (Brăila, 1890 ― Băneasa, prĂšs de Bucarest, 1940), de son nom complet Nicolae C. Ionescu, Ă©tait un philosophe, logicien, mathĂ©maticien, professeur d’universitĂ© et journaliste roumain. Il enseigna la logique formelle et la philosophie Ă  l’universitĂ© de Bucarest et eut pour disciples Mircea Eliade, Mircea Vulcănescu, Constantin Noica, Mihail Sebastian, Emil Cioran et EugĂšne Ionesco. Il passe pour ĂȘtre le fondateur de l’existentialisme roumain, appelĂ© trăirism, mouvement philosophique caractĂ©risĂ© par son attachement Ă  l'orthodoxie, son irrationalisme, son mysticisme, son messianisme . Vers la fin de sa carriĂšre, dans les annĂ©es prĂ©cĂ©dant la Seconde Guerre mondiale, il inspira le parti Garde de Fer et en adopta l’antisĂ©mitisme.

Nae Ionescu
Description de l'image Nae Ionescu.jpg.
Nom de naissance Nicolae C. Ionescu
Naissance
Brăila (Roumanie)
DĂ©cĂšs
Băneasa, prÚs de Bucarest
Nationalité Drapeau de la Roumanie roumaine
Pays de résidence Roumanie
Religion orthodoxe
DiplĂŽme
licence en lettres
Profession
enseignant universitaire
Activité principale
Autres activités
journaliste, directeur de la revue d’idĂ©es CuvĂąntul ; fondateur de l’école de pensĂ©e dite trăirisme
Formation
licence en lettres (université de Bucarest) ; philosophie à Göttingen et Munich (avec doctorat)
Conjoint
Margarete Helene Fotino (Ă  partir de 1915)
Descendants
deux fils, Roger et Razvan

Biographie

NĂ© Ă  Brăila, en MuntĂ©nie, dans le sud-est de la Roumanie, Ionescu fit des Ă©tudes de lettres Ă  l’universitĂ© de Bucarest jusqu’en 1912. Son diplĂŽme obtenu, il fut nommĂ© professeur de lycĂ©e au collĂšge national Matei-Basarab Ă  Bucarest. En , accompagnĂ© de sa femme Margarete Helene Fotino, qu’il avait Ă©pousĂ©e en , il se rendit en Allemagne en vue d’y complĂ©ter sa formation Ă  l’universitĂ© de Göttingen. L’entrĂ©e en guerre de la Roumanie aux cĂŽtĂ©s de l’Entente en lui valut d’ĂȘtre internĂ© comme prisonnier (de luxe)[2] au chĂąteau de Celle, en Basse-Saxe, oĂč sa femme donnera naissance Ă  son premier fils Roger dĂ©but 1917 ; son deuxiĂšme fils, Răzvan, viendra au monde en . Il soutint en 1919 Ă  l’universitĂ© de Munich une thĂšse de doctorat en philosophie, intitulĂ©e Die Logistik als Versuch einer neuen BegrĂŒndung der Mathematik (soit : « la Logique formelle comme tentative de refondation des mathĂ©matiques »). En tant que disciple d’Edmund Husserl, il mit l’« attitude naturelle Â» au centre de sa pensĂ©e. Il contribua par ailleurs Ă  la diffusion de la philosophie de Nietzsche en Roumanie[3].

De retour dans son pays, et Ă  l’issue d’une nouvelle affectation comme enseignant supplĂ©ant, Ionescu fut nommĂ© assistant auprĂšs de Constantin Rădulescu-Motru au dĂ©partement de logique et thĂ©orie de la connaissance de l’universitĂ© de Bucarest.

Son Ɠuvre eut une profonde influence sur toute une gĂ©nĂ©ration de penseurs roumains, d’abord par ses Ă©tudes dans le champ de la religion comparĂ©e, de la philosophie et de la mystique, ensuite par l’idĂ©alisation d’une Roumanie ressourcĂ©e et rassemblĂ©e autour de valeurs endogĂšnes issues des traditions paysannes, du mysticisme, du travail et de la famille traditionnelle : on retrouve cette position chez le philosophe Constantin Rădulescu-Motru et chez le polĂ©miste Nichifor Crainic, qui voyaient dans la corruption, le dĂ©sordre et les Ă©goĂŻsmes la marque d’influences Ă©trangĂšres, jadis ottomanes donc orientales, et Ă  l’époque moderne occidentales[4] ; la version française de ce mouvement de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle est incarnĂ©e, entre autres, par Gustave Thibon. Plus tard Nae Ionescu prit des positions de plus en plus nationalistes et d’extrĂȘme droite, tombant dans l’antihumanisme et l’antisĂ©mitisme.

Membres de la « Garde de fer » fasciste abattus en septembre 1939 par la gendarmerie sous la dictature carliste : la banderole proclame « ainsi finissent les assassins traßtres à leur pays », les fascistes étant considérés comme des « agents de l'Allemagne », tout comme les communistes étaient traités en « agents de l'URSS ».

Parmi les personnalitĂ©s qu’il influença figurent Constantin Noica, Mircea Eliade, Emil Cioran, HaĂŻk et Jeni Acterian (ro), Mihail Sebastian, Mircea Vulcănescu et Petre Țuțea. L’école de pensĂ©e existentialiste et en partie mystique dont Nae Ionescu fut l’initiateur prit le nom de trăirisme (du roumain trăire = expĂ©rience, vĂ©cu). Jusqu’en 1938, Ionescu et son groupe maintinrent vis-Ă -vis de la « Garde de fer » fasciste une attitude rĂ©ticente, car Ionescu Ă©tait l’éditeur du trĂšs influent journal CuvĂąntul (litt. le Mot), publication national-orthodoxe qui parut de 1929 Ă  1933, dans laquelle parut une profusion d’articles de thĂ©ologie, littĂ©rature, Ă©conomie et politique, tant de Ionescu lui-mĂȘme que de ses disciples. Or ce journal soutenait le roi Carol II, ennemi de la « Garde de Fer Â» qui vivait en exil et se proposait de rentrer au pays « faire le mĂ©nage Â» par les mĂ©thodes autoritaires alors en vogue dans toute l’Europe centrale comme en Union soviĂ©tique.

Mais, une fois instaurĂ©e la dictature anti-Garde de Fer de Carol II, Ionescu et ses disciples finirent par tourner le dos Ă  son rĂ©gime carliste, d’une part en raison de la corruption et des mƓurs dissolues de Carol, d’autre part parce que la doctrine trăiriste recoupait sur certains points l’idĂ©ologie des Gardes de fer, et enfin parce que l’antisĂ©mitisme montant alors dans toute l’Europe accusait les Juifs d’ĂȘtre vecteurs Ă  la fois du « capitalisme corrupteur Â» (or la Roumanie subissait les effets de la Grande DĂ©pression), et du « communisme criminogĂšne Â» (or ayant une frontiĂšre directe avec l’URSS stalinienne, la Roumanie ne cessait d’accueillir des rĂ©fugiĂ©s qui dĂ©crivaient les atrocitĂ©s de la « terreur rouge Â»)[5]. Ce furent des facteurs dĂ©cisifs dans le basculement de Ionescu : Mihail Sebastian, Ă©crivain lui-mĂȘme juif roumain dĂ©crit dans son Journal la pĂ©riode oĂč Ionescu abandonna ses idĂ©es antĂ©rieures, et s’attacha Ă  discerner et exposer ses motifs, parmi lesquels les menaces de mort des « gardes de fer » n’étaient pas des moindres. Une partie de ses nombreux adeptes suivirent son exemple.

À la fin de la dĂ©cennie 1930, Ionescu fut entraĂźnĂ© dans une polĂ©mique avec Rădulescu-Motru, dont il avait Ă©tĂ© auparavant l’assistant, et qui se mit Ă  critiquer son basculement en faveur de la Garde de fer, l’accusant d’avoir trahi les principes qu’il exprimait auparavant dans CuvĂąntul. Dans une lettre ouverte de 1938 adressĂ©e Ă  Mircea Eliade, Rădulescu-Motru accusa en outre Ionescu de pratiques contraires Ă  l’esprit universitaire, comme p.ex. l’utilisation du cours de logique pour faire la promotion d’« une espĂšce de mysticisme dilettante »[6].

L’incident avec Mihail Sebastian

En 1934, alors que Sebastian et Ionescu Ă©taient encore en bons termes, ce dernier consentit Ă  rĂ©diger la prĂ©face du livre de Sebastian De două mii de ani... (« Depuis deux mille ans... »). Sebastian, qui « aimait et admirait Ionescu »[7], fut indignĂ© par cet avant-propos d’Ionescu, car il contenait plusieurs passages ouvertement antisĂ©mites. Mircea Eliade se remĂ©morera cet incident dans son autobiographie :

« Judah souffre parce qu’il doit souffrir », avait Ă©crit Nae. Et il expliquait pourquoi : les juifs avaient refusĂ© de reconnaĂźtre JĂ©sus Christ comme leur Messie. Cette souffrance dans l’histoire reflĂ©tait en un certain sens la destinĂ©e du peuple hĂ©breu qui, prĂ©cisĂ©ment parce qu’il avait rejetĂ© le christianisme, ne pouvait ĂȘtre sauvĂ©. Extra Ecclesiam nulla salus[8]. »

Eliade notera que cet incident donna lieu Ă  un profond revirement dans l’évolution intellectuelle d’Ionescu, qui peu avant 1940 laissa entendre Ă  Eliade, qui Ă©tait alors son Ă©tudiant, qu’il avait Ă©tĂ© tentĂ© de « renoncer tant au journalisme qu’à la politique et de [se] dĂ©vouer entiĂšrement aux Ă©tudes hĂ©braĂŻques »[8]. Sebastian, quoique mortifiĂ© par l’incident, rĂ©solut de garder la prĂ©face d’Ionescu dans son livre.

DerniÚres années et postérité

Nae Ioescu, aprÚs sa « trahison » de 1938 en faveur de la Garde de Fer, est représenté en diable, entouré de disciples admiratifs, dans la fresque du Jugement dernier figurant sur la façade de la cathédrale patriarcale de Bucarest.

Alors qu’une quasi-guerre civile mettait aux prises le rĂ©gime carliste et la Garde de fer, Nae Ionescu et ses disciples furent arrĂȘtĂ©s et dĂ©tenus sans jugement dans un camp improvisĂ© Ă  Miercurea-Ciuc, en Transylvanie. Ionescu fut plusieurs fois emprisonnĂ© par la suite et dut Ă  partir de 1939 vivre en rĂ©sidence surveillĂ©e. Cette expĂ©rience affaiblit sa santĂ© fragile, et Ionescu s’éteignit peu aprĂšs dans sa villa de Băneasa (prĂšs de Bucarest), pendant que la pianiste Cella Delavrancea, sa derniĂšre compagne, se tenait Ă  son chevet. Certaines sources proches indiquent qu’il aurait Ă©tĂ© en rĂ©alitĂ© assassinĂ© par empoisonnement en rĂ©torsion de son ralliement Ă  la Garde de fer[9], mais aucune preuve n’est venue confirmer ces rumeurs de meurtre politique[10].

MĂȘme si Ionescu n’adhĂ©ra pas formellement Ă  la Garde de fer, il influença une partie de l’élite bucarestoise non-juive dans un sens nationaliste, conservateur, mystique et antisĂ©mite, qu’il articula au traditionnel rejet chrĂ©tien du judaĂŻsme et au tout aussi traditionnel rejet orthodoxe de l’Occident. Aux yeux d’Ionescu et de ses adeptes, christianisme et roumanisme d’un cĂŽtĂ©, judaĂŻsme et occidentalisme de l’autre, s’excluaient mutuellement[11]. RĂ©trospectivement, Ionescu et sa gĂ©nĂ©ration sont tenus pour responsables d’avoir prĂ©parĂ© la voie Ă  la Shoah en Roumanie[12] et d’avoir fait passer l’ensemble du peuple roumain, Ă  commencer par son Ă©lite, pour un bloc antisĂ©mite aux yeux de l’étranger[13], mais peut-ĂȘtre est-ce leur prĂȘter bien plus d’influence qu’ils n’en eurent, car en Roumanie comme ailleurs, la Shoah est d’abord due Ă  l’opportunisme et la rapacitĂ© d’une partie des gens ordinaires, civils et militaires profitant de la guerre et de l’effondrement du droit pour piller et s’enrichir aux dĂ©pens des victimes[14].

En effet, l’Ɠuvre de Ionescu, peu connue hors de l’intelligentzia bucarestoise, ne comporte guĂšre d’ouvrages d’envergure : proscrite dans la Roumanie communiste, redĂ©couverte aprĂšs la chute de la dictature en 1989, elle est aussitĂŽt tombĂ©e dans l’oubli en raison tant de son inconsistance philosophique et logique, que de l'absence de toute rĂ©ponse aux prĂ©occupations de la Roumanie comme la reconstruction Ă©conomique, la renaissance de la sociĂ©tĂ© civile et l'intĂ©gration europĂ©enne[15].

Selon Laura Pavel, Ionescu, controversĂ© mentor de la gĂ©nĂ©ration de 1927, dont la fameuse « spontanĂ©itĂ© » dans la conduite de ses cours n’était en rĂ©alitĂ© qu’une habile mise en scĂšne, exerçait, par son intelligence et par son charisme, une vĂ©ritable fascination sectaire sur ses jeunes adeptes. Un portrait de Nae Ionescu, oĂč il est dĂ©peint comme un personnage mĂ©phistophĂ©lique, tourmentĂ© par l’angoisse et par les apories existentielles, sera brossĂ© par l’un de ses disciples, Mircea Eliade, d’abord dans une Ɠuvre de fiction, le roman Gaudeamus, puis dans ses MĂ©moires. Nae Ionescu servira encore de modĂšle pour quelques personnages littĂ©raires, tels que la figure de Ghiță Blindaru dans De două mii de ani, de Mihail Sebastian, et de Logicien dans RhinocĂ©ros, d’EugĂšne Ionesco. Il reste emblĂ©matique d’une gĂ©nĂ©ration d’intellectuels certes trĂšs cultivĂ©e, mais qui avait profitĂ© de la renaissance culturelle roumaine sans en partager les valeurs morales, et qui, voyant le vent politique tourner dans une direction ouvertement criminogĂšne, se rallia sans scrupule Ă  la vague totalitaire qui submergeait alors l’Europe ; il ne vĂ©cut pas assez longtemps pour se trouver moralement complice de la Shoah ou du communisme stalinien, mais il fait partie des cĂ©lĂ©britĂ©s qui ont contribuĂ© Ă  les rendre « acceptables Â»[16] - [17].

Notes et références

  1. Prononciation nahĂ© yonescou, avec l’accent tonique sur la premiĂšre syllabe pour le prĂ©nom et sur la deuxiĂšme syllabe pour le patronyme (API : /ˈna.e joˈnesku/).
  2. Les prisonniers roumains ordinaires Ă©taient dĂ©tenus, mais Ă  peine nourris une fois par jour de soupe claire, dans des camps situĂ©s dans l'Ouest de l'Empire allemand, notamment en Alsace oĂč ceux qui survĂ©curent le doivent Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de la population alsacienne : voir Les Roumains en France 1916-1918, dĂ©pliant, coll. « Les chemins de la mĂ©moire », dĂ©lĂ©gation Ă  la mĂ©moire et Ă  l'information historique, SecrĂ©tariat d'État aux anciens combattants, MinistĂšre de la DĂ©fense, Ă©d. Desbouis GrĂ©sil 1998
  3. Simion Dănilă, Die Rezeption Friedrich Nietzsches in RumÀnien, dans Nietzsche Studien, vol. 34, Berlin, New York, 2005 (ISBN 3-11-018262-9), S. 217-245.
  4. Voir Claude Karnoouh, L'invention du peuple, chronique de la Roumanie, ArcantÚre 1990 ; 2-e édition corrigée et augmentée d'une postface, L'Harmattan 2008
  5. Anthony Babel, La Bessarabie, Ă©d. FĂ©lix Alcan, GenĂšve et Paris, 1932 ; Anatol Petrencu, Les dĂ©portations staliniennes, Journal de Chișinău no 294 du 2 juillet 2004 ; voir aussi les articles Passeport Nansen et Holodomor.
  6. Mircea Handoca, Corespondentã Mircea Eliade – Constantin Rãdulescu-Motru.
  7. Mircea Eliade, Mircea Eliade, 1990, p. 283.
  8. Mircea Eliade, 1990, p. 285.
  9. (es)Sebastian y el mentor diabĂłlico, par Ignacio Vidal-Folch, article du quotidien El PaĂ­s du 7 novembre 2009.
  10. Hannelore MĂŒller, Der frĂŒhe Mircea Eliade, Ă©d. LIT Verlag Berlin-Munster-Vienne-Zurich-Londres 2004, p. 104.
  11. Ionescu, Prefață, dans Mihail Sebastian, De două mii de ani, Nationala-Ciornei, Bucarest 1934, p. XXVIII.
  12. Notamment par Leon Volovici, dans son ouvrage Nationalist Ideology and Antisemitism : the case of Romanian Intellectuals in the 1930s, Pergamon Press, Oxford 1991, (ISBN 0-08-041024-3) (dont le titre aurait été plus conforme aux faits s'il avait comporté l'expression some intellectuals).
  13. Le titre de Marc Semo « L'Horreur est roumaine » dans LibĂ©ration du 26 fĂ©vrier 2009 pour commenter la sortie de la traduction française du rĂ©cit de Matatias Carp sur la Shoah en Roumanie sur , est exemplaire de ce phĂ©nomĂšne. Ce rĂ©cit en lui-mĂȘme, par un tĂ©moin contemporain des faits, rĂ©digĂ© en roumain et hĂ©breu et publiĂ© en Roumanie et en IsraĂ«l, est sobre et se garde de tout amalgame globalisant. Mais les commentaires ultĂ©rieurs, notamment ceux de l'Ă©dition française, visent Ă  dĂ©montrer que la Shoah en Roumanie rĂ©sulterait moins du contexte historique que d'un antisĂ©mitisme profond du peuple roumain lui-mĂȘme.
  14. Marius Mircu, Ce qui est arrivĂ© aux juifs de Roumanie, Glob, Bat Yam et Papyrus, Holon 1996, et le Rapport de la Commission internationale sur l’holocauste en Roumanie, soumis au prĂ©sident Ion Iliescu Ă  Bucarest le 11 novembre 2004.
  15. La thĂšse de l’antisĂ©mitisme profond du peuple roumain (en fait le rapprochement des textes antisĂ©mites en langue roumaine avec les crimes commis par ce pays dans les annĂ©es 1930-1940, que l'on pourrait aussi bien appliquer Ă  d'autres nations europĂ©ennes, dont la Belgique rexiste ou la France de Vichy) est largement rĂ©futĂ©e dans les urnes, car depuis 1990 que la Roumanie est dĂ©mocratique, le candidat socialiste ex-communiste Ion Iliescu et ses successeurs l'ont trĂšs largement emportĂ© (de 85 % et 65 % des voix) aussi bien face Ă  la droite libĂ©rale (qui n'a emportĂ© les prĂ©sidentielles que 2 fois en un quart de siĂšcle) que surtout face aux nationalistes roumains (et il en fut de mĂȘme au Parlement) : voir l'article politique en Roumanie.
  16. Laura Pavel, (ro) Ficțiune și teatralitate, Ed. Limes, Cluj 2003, (ISBN 973-7907-59-0) et (ro) T(z)ara noastră : stereotipii și prejudecăți, Institutul Cultural RomĂąn, Bucarest 2006.
  17. Alexandra Laignel-Lavastine, Cioran, Eliade, Ionesco : l'oubli du fascisme, PUF, coll. Perspectives critiques, Paris 2002 (ISBN 2130517838).

Voir aussi

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