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NGV Asco

Le NGV Asco est un navire Ă  grande vitesse construit entre 1994 et 1995 par les chantiers navals Leroux et Lotz Naval pour la SNCM. BaptisĂ© d'aprĂšs la riviĂšre corse Asco, il a pour sister-ship le NGV Aliso. Mis en service en sur les lignes entre Nice et la Corse, il a naviguĂ© pour la SNCM jusqu'en . Il a Ă©tĂ© exploitĂ© par la suite par des compagnies grecques, en prenant le nom de Panagia Parou (Î Î±ÎœÎ±ÎłÎŻÎ± Î Î±ÏÎżÏ) puis de Red Sea II avant de retrouver son premier nom grec. InutilisĂ© depuis 2012, le navire fera finalement naufrage le dans le port d'AlgĂ©siras aprĂšs avoir Ă©tĂ© drossĂ© contre le quai lors d'une tempĂȘte. RenflouĂ©, il est par la suite vendu Ă  la dĂ©molition en .

NGV Asco
illustration de NGV Asco
Le NGV Asco Ă  Ajaccio en 1998 (en arriĂšre plan, le Norway).

Autres noms NGV Asco (1996-2005)
Panagia Parou (2005-2007)
Red Sea II (2007-2010)
Panagia Parou (2010-2018)
Type Navire Ă  grande vitesse
Histoire
Chantier naval Leroux et Lotz Naval, Saint-Malo, France (#622)
Commandé
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut CoulĂ© dans le port d’AlgĂ©siras le
DĂ©moli Ă  Aliağa en 2018
Équipage
Équipage 4 officiers et 11 membres
Caractéristiques techniques
Longueur 102 m
MaĂźtre-bau 15,40 m
Tirant d'eau 4,30 m
Port en lourd 363 tpl
Tonnage 4 934 UMS
Propulsion 4 moteurs MTU 20V1163 TB73L
Puissance 24 000 kW
Vitesse 37 nƓuds
Caractéristiques commerciales
Pont 6
Capacité 576 passagers
150 véhicules
CarriĂšre
Armateur SNCM (1996-2005)
C-Link Ferries (2005-2007)
NEL Lines (2007)
Waves Shipping (2007-2018)
Affréteur AK Ventouris (2005-2007)
Namma Lines (2006)
NEL Lines (2007-2012)
European Seaways (2010)
Inter Lines (2012-2018)
Pavillon France (1996-2005)
GrĂšce (2005-2007)
Malte (2007-2018)
Port d'attache Calvi (1996-2005)
Le Pirée (2005-2007)
La Valette (2007-2018)
Indicatif (FKWK) (1996-2005)
IMO 9108049

Histoire

Origines

Comme d’autres armateurs, la SNCM souhaite dĂšs 1990 doter sa flotte d’un navire Ă  grande vitesse. Dans l’optique de dĂ©velopper son fonds de commerce, elle le destinerait au marchĂ© italien en pleine expansion et Ă  sa nouvelle ligne Bastia - Livourne exploitĂ©e par sa filiale Corsica Marittima. Mais considĂ©rant que toutes les conditions ne sont pas remplies sur le plan technique et commercial, la compagnie retire le projet courant 1992. Mais l’idĂ©e demeure et l’Office des transports corses se prononce en ce sens, favorable Ă  une expĂ©rience entre Nice et la Haute-Corse. Il multiplie les contacts avec les chantiers de construction. La SNCM souhaite cependant s’engager en louant un navire pour deux ans avec une option d’achat. Elle prĂ©fĂšre Ă©galement laisser aux chantiers le soin du dĂ©veloppement de ces navires et d’en rĂ©aliser les essais, plutĂŽt que d’en financer l’étude. Elle est Ă©galement en contact avec la compagnie publique italienne Tirrenia qui exploite un navire de type Aquastrada, le Guizzo.

Par le passĂ©, relier la Corse par des navires rapides avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©voquĂ© ; la distance et les conditions mĂ©tĂ©orologiques de la MĂ©diterranĂ©e avaient eu raison des diffĂ©rents projets. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, la Compagnie gĂ©nĂ©rale transatlantique envisagea des engins Ă  ailes portantes. Une Ă©tude faite en NorvĂšge dissuada cependant la compagnie de s’engager dans cette voie. La CGTM se pencha Ă©galement sur la question d’une liaison entre Nice et la Corse Ă  l’horizon 1977. Le projet resta sans suite car trop onĂ©reux, l’État laissant le financement Ă  la seule charge de la compagnie. EncouragĂ©e par les conclusions du rapport Longeaux prĂ©conisant l’utilisation des aĂ©roglisseurs, la SNCM, Ă  ses dĂ©buts aborda Ă©galement le sujet. Elle renonça aussi en raison du coĂ»t. Le dĂ©but des annĂ©es 1990 marque l’avĂšnement des navires Ă  grande vitesse en raison des progrĂšs accomplis dans le domaine de l’architecture navale, des matĂ©riaux de construction et des dispositifs de propulsion qui autorisent une exploitation Ă  des coĂ»ts plus compĂ©titifs. Les navires de ce type sont dĂ©sormais capables de transporter des vĂ©hicules, condition indispensable sur le trafic de la Corse afin de concurrencer l’aĂ©rien.

Le , l’OTC adopte Ă  la quasi-unanimitĂ© le principe de l’expĂ©rimentation d’un navire Ă  grande vitesse et se prononce en faveur d’un catamaran construit par le chantier norvĂ©gien Kvaerner Fejellstrand. Dans le cadre d’une convention particuliĂšre, le navire serait louĂ© Ă  charge Ă©gale entre la SNCM et l’OTC, testĂ© sur la Balagne pendant deux ans et achetĂ© si l’expĂ©rience s’avĂ©rait concluante. Mais cette dĂ©cision de l’OTC engendre une rĂ©action des chantiers français. Ils estiment ne pas avoir pu dĂ©fendre leurs chances, faute de temps pour rĂ©pondre au cahier des charges. Leur contestation est soutenue par la Chambre syndicale des constructeurs de navires et les ministĂšres de l’Industrie et des Transports. Ce dernier demande Ă  l’OTC de reconsidĂ©rer le dossier en Ă©tudiant notamment les propositions des chantiers Leroux et Lotz de Saint-Malo. L’Office suspend alors sa dĂ©cision, diffĂšre la signature du contrat de location-vente avec les chantiers norvĂ©giens. Il est demandĂ© aux chantiers malouins d’affiner leur projet, en attendant les rĂ©sultats du comportement Ă  la mer de leur navire, le Corsaire 6000.

Le projet des chantiers Leroux et Lotz offre de nombreux avantages, le constructeur a en effet acquis une expĂ©rience dans les navires rapides en alliage lĂ©ger pour de courtes liaisons dont l’aboutissement est le Corsaire 6000, pouvant transporter Ă  32 nƓuds 450 passagers et 40 voitures entre Saint-Malo et les Ăźles anglo-normandes. MalgrĂ© des difficultĂ©s dues Ă  des dĂ©fauts de jeunesse, les chantiers bretons ont su tirer nombre d’enseignements. Forts de cela, ils peuvent donc proposer une unitĂ©, le Corsaire 11000, de capacitĂ© plus importante et rĂ©pondant aux besoins de la SNCM. À la suite d’une Ă©tude pour un catamaran «perce-vagues» demandĂ©e quelques annĂ©es plus tĂŽt par la SNCM, il avait Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© qu’un navire monocoque avait une meilleure tenue de la mer pour la MĂ©diterranĂ©e. De plus, le monocoque n’exige pas de passerelle d’accĂšs, difficile Ă  rĂ©aliser en raison de la taille rĂ©duite des ports frĂ©quentĂ©s et de l’impossibilitĂ© de spĂ©cialiser les quais selon les types de navires. Enfin, le projet Corsaire 1100 offre par rapport au projet norvĂ©gien une capacitĂ© en vĂ©hicules supĂ©rieure, une vitesse supĂ©rieure de deux nƓuds pour une consommation voisine, et propose une plus grande surface d’amĂ©nagement.

Le contrat de construction du premier navire rapide au service de la continuitĂ© territoriale est signĂ© le . La compagnie s’engage Ă  affrĂ©ter le navire durant une pĂ©riode de deux ans avec une option d’achat. L’ùre de la grande vitesse est lancĂ©e et mĂȘme confirmĂ©e le par la signature d’une deuxiĂšme unitĂ©, acquise sous forme de crĂ©dit-bail. C'est Ă©galement dans ce contexte que la compagnie bastiaise Corsica Ferries commandera des navires aux caractĂ©ristiques similaires, dont l'un est destinĂ© Ă  inaugurer une ligne au dĂ©part du continent français, concurrençant de ce fait directement les futurs NGV de la SNCM.

Construction

Le contrat de construction entre la SNCM et les chantiers Leroux et Lotz Naval est signĂ© le . Le premier bloc du futur NGV Asco est mis sur cale le , le navire Ă©tant construit sur les plans du Corsaire 11000 ; il est mis Ă  l’eau le et laisse la place Ă  la construction du premier tronçon du NGV Aliso.

La mise en service de tels navires exige au prĂ©alable une formation des Ă©quipages particuliĂšre pour la sĂ©curitĂ© et les aspects techniques. CĂŽtĂ© sĂ©curitĂ©, bien qu’il n’y ait pas d’innovation particuliĂšre par rapport au reste de la flotte, des amĂ©nagements ont Ă©tĂ© apportĂ©s. Ainsi, chaque membre d’équipage a suivi le stage «SĂ©curitĂ© Sauvetage» adaptĂ© aux navires Ă  grande vitesse, avec notamment les exercices sur toboggan. Un autre stage concernant cette fois l’incendie Ă  bord, est Ă©galement instaurĂ©, en partenariat avec les Marins pompiers de Marseille. CĂŽtĂ© technique, une formation moteur MTU est suivie Ă  Friedrichshafen, en Allemagne, ces machines n’existant pas sur les autres navires de la flotte. Enfin, une autre formation, destinĂ©e Ă  familiariser les utilisateurs aux hydrojets KaMeWa, les a emmenĂ©s Ă  Kristinehamn en SuĂšde. Des consignes de sĂ©curitĂ© adaptĂ©es sont mises au point. Ces mesures font l’objet d’exercices en conditions rĂ©elles. En effet, la structure de ces bateaux Ă©tant essentiellement en aluminium, les risques d’incendie sont accrus. C’est pourquoi, les Ă©lĂ©ments mĂ©talliques sont entiĂšrement isolĂ©s par de la laine de verre. De plus, il est strictement interdit de fumer Ă  bord et tout est conçu en matiĂšres ignifugĂ©es.

Les essais Ă  la mer ont lieu au dĂ©but du mois de ; le navire atteint la vitesse record, pour l’époque, de 41 nƓuds. La livraison du navire, qui aurait dĂ» intervenir en 1995, s'est vue retardĂ©e de plusieurs mois Ă  cause de modifications Ă  apporter Ă  la porte d'Ă©trave Ă  la suite d'une modification de la rĂ©glementation consĂ©cutive au naufrage du car-ferry Estonia en mer Baltique en .

Service

Le , le NGV Asco est bĂ©ni par le chanoine Pinelli, archiprĂȘtre de Calvi, et baptisĂ© au pied de la citadelle de Calvi, son port d’attache, sa marraine Ă©tant madame Isabelle Pasquini, femme de Pierre Pasquini secrĂ©taire d’État aux anciens combattants et maire de L'Île-Rousse. À l’issue de cette cĂ©rĂ©monie plus de trois cents personnes prennent place Ă  bord pour une rapide dĂ©monstration d’une heure dans les parages du golfe de la Revellata. Le navire dĂ©montre pour l’occasion ses excellentes qualitĂ©s nautiques, effectuant notamment un virage serrĂ© Ă  grande vitesse sans accuser la moindre gĂźte. Le , le NGV Asco est prĂ©sentĂ© aux instances niçoises en mĂȘme temps qu’est inaugurĂ© le quai Riboty amĂ©nagĂ© spĂ©cialement pour accueillir le navire. Pour l’occasion, trois cents personnes sont invitĂ©es pour une sortie en mer qui les mĂšnera jusqu’aux Ăźles de LĂ©rins. Le premier voyage commercial a lieu le , au dĂ©part de Nice Ă  8h30 et Ă  destination de Bastia.

Pour la saison estivale 1997, le navire et son sister-ship sont affrĂ©tĂ©s par la filiale Corsica Marittima et effectuent une fois par semaine le trajet Bastia - Livourne - Bastia, et relient Ă©galement Portoferraio sur l'Ăźle d'Elbe. L'expĂ©rience est renouvelĂ©e pour les saisons 1998 et 1999 avec, cette fois-ci un aller-retour supplĂ©mentaire sur GĂȘnes.

Le , le NGV Asco, financĂ© par crĂ©dit-bail, devient propriĂ©tĂ© de la SNCM Ă  l’issue d’une pĂ©riode de location de 23 mois au terme de laquelle la compagnie bĂ©nĂ©ficiait d’une option d’achat. Le , le NGV Asco participe Ă  un exercice de sĂ©curitĂ© et de sauvetage en mer avec la Marine nationale, sous le nom de SECNAV 98. Il consiste en la simulation d’une avarie majeure et l’évacuation des passagers, simulĂ©s par 98 militaires.

À la suite de deux collisions avec des cĂ©tacĂ©s en 1998 et 1999, une commission d’études ainsi qu’une collaboration entre la SNCM et les chantiers Alsthom vont ĂȘtre instaurĂ©es afin de prĂ©venir ces accidents. C’est ainsi que des systĂšmes amplificateurs de lumiĂšre seront installĂ©s sur les deux NGV, Ă  l’instar du NGV Liamone, dotĂ© de ce dispositif dĂšs sa construction. Les rĂ©sultats de la commission d’étude sur la protection des cĂ©tacĂ©s amĂšneront Ă  la mise en place, dĂšs 2000, de projecteurs proches de l’infrarouge pour les traversĂ©es de nuit. Ils ne gĂȘnent pas la vision nocturne de la passerelle tout en permettant de mieux voir les cĂ©tacĂ©s.

Pour la saison 2000, Le NGV Asco dessert quasi-exclusivement les ports de Calvi et de L’Île-Rousse.

À compter du et jusqu’au , le navire est affrĂ©tĂ© par Corsica Marittima et affectĂ© Ă  la ligne Livourne - Bastia, Ă  raison de 2 Ă  3 fois par jour. L’équipage est logĂ© la nuit Ă  Livourne.

Du au , le NGV Asco inaugure le nouveau service de la SNCM entre l'Espagne et l'AlgĂ©rie. L’ENMTV est partenaire de cette opĂ©ration, qui est un franc succĂšs. A compter du , il retourne sur les lignes Nice - Corse en compagnie du NGV Liamone.

Le , le navire fait l’objet de l’exercice SECNAV 2002, Ă  4 milles de Nice, durant lequel est simulĂ© un violent incendie Ă  bord. 147 Ă©lĂšves du Centre d'instruction naval de Saint-Mandrier jouent le rĂŽle des passagers, contraints de sauter dans les embarcations de sauvetage. Le bilan est d’une vingtaine de blessĂ©s, la plupart intoxiquĂ©s par la fumĂ©e, et de deux victimes. L’évacuation des passagers s’est faite grĂące aux vedettes des douanes, de la Gendarmerie, des affaires maritimes et de la SNSM et du remorqueur GrĂšbe. Trois bĂątiments venus en appoint de Monaco et d’Italie ont Ă©galement portĂ© leur concours, de mĂȘme qu’un Super Frelon et un Lynx de la Marine nationale. Le NGV Asco est par la suite remorquĂ© jusqu’au port de Nice par le MĂ©rou.

AprĂšs avoir de nouveau naviguĂ© entre l'Espagne et l'AlgĂ©rie pendant la saison 2003, le NGV Asco est redĂ©ployĂ© sur les lignes Nice - Corse pour la saison 2004 Ă  la suite de la vente du NGV Aliso. ExploitĂ© quasi exclusivement sur la Balagne, le navire arbore Ă©galement la nouvelle livrĂ©e SNCM. Le , le NGV Asco effectue son dernier voyage commercial pour le compte de la SNCM ; il quitte Bastia Ă  14h30 pour Nice. Le lendemain il fait route pour Marseille oĂč il arrive Ă  11h30. Il est dĂ©sarmĂ© en attente d’ĂȘtre vendu.

Vendu à C-Link Ferries, qui avait fait, un an plus tÎt, l'acquisition de son jumeau, le navire devient le Panagia Parou. Il quitte Marseille le vendredi à destination du port du Pirée en GrÚce. Le navire est alors exploité sous les couleurs de AK Ventouris entre Le Pirée et les Cyclades.

En , dans le cadre d'un affrĂštement par la compagnie Namma Lines, le navire navigue en Mer Rouge.

En , le Panagia Parou est vendu à NEL Lines et frété à une société maltaise qui le rebaptise Red Sea II.

En 2010, il prend de nouveau le nom de Panagia Parou. Durant l’étĂ© 2010, il est affrĂ©tĂ© par European Seaways et navigue entre l'Italie et l'Albanie.

En 2012, affrĂ©tĂ© par la compagnie marocaine Inter Lines, comme son sister-ship, il assure la ligne Tanger Med - AlgĂ©siras. Le l'armateur n'a pas les moyens de financer l'arrĂȘt technique du Panagia Parou, il est alors dĂ©sarmĂ© Ă  AlgĂ©siras. Les autoritĂ©s espagnoles vident par la suite ses rĂ©servoirs du carburant et Ă©liminent toute trace d'huile dans la salle des machines. En , le navire est dĂ©clarĂ© comme Ă©tant abandonnĂ©.

Le , alors que le Panagia Parou est toujours désarmé, un fort coup de vent sévissant dans le port d'Algésiras drosse le navire contre le quai. Le choc ouvre une brÚche dans la coque et l'eau envahit rapidement le navire qui commence à s'enfoncer par l'arriÚre. TrÚs vite, les autorités mettent en place des dispositifs anti-pollution autour du Panagia Parou qui chavire lentement sur bùbord. Le , le navire s'échoue au fond du port, ne laissant apparaßtre que son flanc tribord[1]. Le navire est par la suite renfloué le , les opérations étant assurées par la société Ardentia Marine[2]. Le , l'épave est mise en vente[3].

Devant l'Ă©tendue des dĂ©gĂąts causĂ©s par sa submersion, l'Ă©pave du Panagia Parou est finalement vendue Ă  la dĂ©molition. Le , la carcasse rouillĂ©e quitte AlgĂ©siras en remorque du World Tug 1 afin d'ĂȘtre Ă©chouĂ© sur les plages du chantier de dĂ©molition turc d'Aliağa[4].

Installations

Le Panagia Parou proposait à ses passagers un bar buffet situé sur le pont 4. En raison de ses dimensions restreintes et à la courte durée de ses traversées, le navire ne possédait pas de cabines, les passagers étaient installés dans trois salons fauteuils, deux sur le pont 4 pouvant accueillir 248 et 184 personnes et un au pont 5 prévu pour 68 personnes. Deux terrasses étaient à la disposition des passagers sur les ponts 4 et 5.

Caractéristiques

Le Panagia Parou mesurait 102 mĂštres de long pour 15,40 mĂštres de large, son tirant d'eau Ă©tait de 4,30 mĂštres. Sa jauge brute Ă©tait de 4 934 UMS. Le navire pouvait embarquer 576 passagers et possĂ©dait un garage pouvant contenir 150 vĂ©hicules rĂ©partis sur 2 niveaux et accessible par deux portes-rampes arriĂšres de 7,74 mĂštres de long et 4,30 mĂštres de large chacune et une porte rampe avant de 11,50 mĂštres de long et 3,20 mĂštres de large. Il Ă©tait entiĂšrement climatisĂ©. Il possĂ©dait 4 moteurs diesel rapides MTU type 20V1163TB73L, 20 cylindres en V, entraĂźnant chacun un propulseur Ă  jet d’eau KaMeWa type 112 par l’intermĂ©diaire d’un rĂ©ducteur Maag. Les deux propulseurs latĂ©raux Ă©taient orientables. La puissance totale Ă©tait de 24 000 kW, pour une vitesse de 37 nƓuds Ă  90 % de la puissance. Durant l’hiver 1996/1997, les moteurs verront leur puissance mise Ă  niveau de celle de ceux du NGV Aliso, et passer ainsi de 6000 kW Ă  6 500 kW chacun. Il Ă©tait en outre dotĂ© de deux propulseurs d’étrave Brunvoll de 250 kW chacun, d'un systĂšme de stabilisation maritime Dynamics (2 ailerons latĂ©raux, 2 volets arriĂšre, un T-Foil avant) et disposait du systĂšme BATOS de suivi en temps rĂ©el des conditions mĂ©tĂ©orologiques Pour l'Ă©vacuation des passagers, quatre issues de secours existaient Ă©galement Ă  bord, elles se dĂ©clenchaient automatiquement ou manuellement et permettaient l’évacuation des passagers grĂące Ă  des toboggans gonflables, le tout complĂ©tĂ© de deux embarcations semi-rigides.

Lignes desservies

À sa mise en service, le NGV Asco Ă©tait positionnĂ©, du printemps Ă  l'automne, sur les lignes de la Corse au dĂ©part de Nice vers Bastia, Ajaccio, L'Île-Rousse et Calvi. À partir de 1997, le navire sera rĂ©guliĂšrement affrĂ©tĂ© par Corsica Marittima, filiale de la SNCM et effectuera la ligne Bastia - Livourne une ou plusieurs fois par semaine jusqu'en 2001. En 2002, le NGV Asco est placĂ© entre l'Espagne et l'AlgĂ©rie sur la ligne AlmerĂ­a - Ghazaouet puis sur AlmerĂ­a - Oran en 2003. MalgrĂ© leur succĂšs, ces lignes sont fermĂ©es l'annĂ©e suivante et le NGV Asco termine sa carriĂšre Ă  la SNCM entre Nice, L'Île-Rousse et Calvi.

Vendu en 2005 Ă  l'armateur grec C-Link Ferries, le navire, renommĂ© Panagia Parou, navigue sous les couleurs de la compagnie AK Ventouris vers les Ăźles de Paros et Naxos depuis Le PirĂ©e ou Lavrio. À partir de , la ligne est Ă©tendue Ă  AmorgĂłs. AprĂšs avoir naviguĂ© en Mer Rouge dans le cadre d'un affrĂštement, le Panagia Parou est rachetĂ© par la compagnie NEL Lines mais conserve son exploitation sous le nom de Red Sea II. DĂ©sarmĂ© en 2009, il est affrĂ©tĂ© en 2010 par la compagnie European Seaways qui le fait naviguer entre l'Italie et l'Albanie sur la ligne Bari - DurrĂ«s, de nouveau sous le nom de Panagia Parou. Rendu Ă  NEL Lines, le navire est placĂ© sur la ligne HĂ©raklion - Santorin de septembre Ă  . D'avril Ă  , il est affectĂ© Ă  une nouvelle desserte entre Ágios KonstantĂ­nos, Skiathos, SkĂłpelos et Alonissos. Enfin, pendant la saison 2012, le Panagia Parou est affrĂ©tĂ© par la compagnie marocaine Inter Lines qui le fait naviguer entre Tanger Med au Maroc et AlgĂ©siras en Espagne. Devant initialement ĂȘtre reconduite, la ligne est finalement interrompue, et le navire dĂ©sarmĂ©. Depuis 2012 et aprĂšs son naufrage accidentel en , le Panagia Parou reste immobilisĂ© Ă  AlgĂ©siras jusqu'Ă  la fin du mois de oĂč il prend la direction du chantier de dĂ©molition d'Aliağa.

Notes et références

  1. I. LUCCIONI, « La triste fin du NGV Asco Ă  Algeciras », Corse-Matin,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  2. (en) « Ferry That Sank And Abandoned By Owner; Floating Again (VIDEO) », sur Maritime Herald, (consultĂ© le ).
  3. (es) « El Estrecho Digital / Diario del sector portuario y marítimo », sur El Estrecho Digital (consulté le ).
  4. (es) « El buque “Panagia Parou” sale de Algeciras para desguace », sur Puente de Mando – Juan Carlos Diaz (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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