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Mila Parély

Mila Parély (nom de scène d’Olga Colette Peszynski), née le à Paris 9e et morte le à Vichy[1], est une actrice française d'origine polonaise.

Mila Parély
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Nom de naissance Olga Colette Peszynski
Naissance
Paris 9e (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
DĂ©cès (Ă  94 ans)
Vichy (Allier, France)
Profession Actrice
Films notables La Règle du jeu
La Belle et la BĂŞte
Le Plaisir

Biographie

À quatorze ans, Mila Parély débute au cinéma en 1932, dans un court métrage. Puis elle joue au théâtre, branche qu'elle affectionne particulièrement. En 1934, elle se fait remarquer dans le film de Fritz Lang : Liliom avec Charles Boyer. Pendant les années 1930, elle participe à une tournée aux États-Unis comme chanteuse de l'orchestre de Rudy Vallée[2]. Elle y apprend entre autres le chant et la danse. En 1936 de retour en France, elle tourne avec Raimu et Michel Simon dans Les Jumeaux de Brighton de Claude Heymann[3].

On lui confie souvent des rôles de femmes fatales. Elle apparaît dans de nombreux films français (et deux films britanniques). Elle figure notamment dans Remontons les Champs-Élysées de Sacha Guitry (1938), La Règle du jeu de Jean Renoir (1939), Circonstances atténuantes de Jean Boyer (1939), Les Anges du péché de Robert Bresson (1943) et Le Plaisir de Max Ophüls (1952).

En 1941, elle fait la connaissance de Jean Marais durant le tournage du Lit à colonnes[4]. Elle le découvre torse nu, en short, les cheveux magnifiques : « Il était irrésistible, j'en ai eu le souffle coupé ... je suis très vite tombée follement amoureuse de lui.» Ils ont une liaison pendant plus de vingt-quatre mois. Elle n'ignore pas les relations homosexuelles de son partenaire, mais elle l'aime. Elle est la seule femme qu'il ait aimé au point de penser l'épouser et à avoir avec elle un enfant. Cocteau, compagnon de l'acteur, tout en souffrant silencieusement, était d'ailleurs d'accord avec cette union, décrite par Marais dans deux de ses livres, Histoires de ma vie[5] (ses Mémoires) et L'Inconcevable Jean Cocteau[6].

Lorsque Marais part au front pendant la Seconde Guerre mondiale, elle le rejoint à Chateauroux et avant de la quitter, elle embrasse le pare-brise de son camion, y laissant le rouge à lèvres de son baiser, la plus grande fierté de Marais pendant longtemps.

Lors du tournage de La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946), où elle joue Félicie, la sœur de La Belle, sans doute sa plus célèbre prestation, ils ne sont plus ensemble. Mais depuis leur histoire d'amour, ils se téléphoneront chaque semaine.

En 1947, elle se marie avec le pilote automobile professionnel, l'écossais Tasso Mathieson qui la rend heureuse[7]. Mais, en 1949, il est victime d’un grave accident. Son corps est en miette et sa carrière est finie. Il en gardera toujours des séquelles[8]. Elle réduit sa carrière au cinéma pour se consacrer à son mari, jusqu'à sa mort en 1991. Ils n'ont pas d'enfant. Le couple réside entre Londres, Lisbonne et Barcelone et finit par arriver à Vichy. Mila y ouvre une boutique de parfum pour faire face à ses soucis d'argent.

En 1976, elle tient un moment le magasin que Jean Marais a ouvert Ă  Paris au 91 Rue Saint-HonorĂ© Ă  l'enseigne « Jean Marais, potier Â», oĂą il vend ses poteries[9].

À la télévision, elle participe à deux épisodes (en 1954 et 1958) d'une série britannique, The Vise (en).

Mila Parély revient au cinéma dans un dernier film, Comédie d'été de Daniel Vigne (1989), aux côtés de Jean-Claude Brialy, puis dans La Grande Dune, téléfilm de Bernard Stora (1991), son avant-dernière apparition à l'écran (précédant un court métrage en 1997), aux côtés notamment de Danièle Delorme et Bulle Ogier. Elle a plus de quarante films dans sa carrière.

Elle meurt à Vichy, le 14 janvier 2012, à 94 ans. Elle est enterrée au cimetière de Vichy.

Filmographie partielle

Théâtre (sélection)

Notes et références

  1. Mila Parély sur Les gens du cinéma.com
  2. Olivier Barrot et Raymond Chirat, Noir & Blanc, 250 acteurs du cinéma français 1930-1960, Flammarion, 2000
  3. Frédéric Lecomte-Dieu, Marais & Cocteau, L’abécédaire, Éditions Jourdan, collection Les Mythiques, 2013, pages 209-210 (ISBN 978-2-87466-272-0)
  4. Henri-Jean Servat, Jean Marais, l'enfant terrible, Éditions Albin Michel, 1999, page 84 (ISBN 2-226-10924-2)
  5. Jean Marais, Histoires de ma vie, Éditions Albin Michel, 1975 (ISBN 2226001530)
  6. Jean Marais, L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993 (ISBN 978-2-268-01425-8)
  7. Biographie sur Les gens du cinéma.com
  8. Hommage sur L'Aide-mémoire
  9. Télé 7 Jours no 838, semaine du 5 au , pages 52 et 53, article de Georges Hilleret : "Parce qu'il ne joue plus assez, Jean Marais ouvre, à Paris, un magasin de poteries"

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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