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Michèle Gendreau-Massaloux

Michèle Gendreau-Massaloux, née Massaloux le à Limoges, est une hispaniste et haute fonctionnaire française.

Elle est secrétaire général adjoint de la présidence de la République française de 1985 à 1988 et porte-parole de la présidence de 1986 à 1988. Elle est recteur de l’Académie, chancelier des universités de Paris de 1989 à 1998, recteur de l’Agence Universitaire de la Francophonie de 1999 à 2007 et aujourd’hui vice-présidente chargée des relations institutionnelles du Groupe interacadémique pour le Développement.

Biographie

Enfance et Études

Fille de François Massaloux, pharmacien-chef de l'hôpital de Limoges, et de Marie-Adrienne Delalais, Michèle Massaloux naît à Limoges. Elle effectue ses études secondaires au lycée de jeunes filles de Limoges. Après avoir passé avec mention TB les baccalauréats scientifique et de philosophie, respectivement en 1960 et en 1961, elle étudie en Lettres supérieures (hypokhâgne) au lycée Gay-Lussac de Limoges et en Première supérieure (khâgne) au lycée de Versailles.

Elle est reçue seconde au concours d'entrée à l'École normale supérieure de jeunes filles en 1963, et major à l'agrégation d'espagnol en 1966. Elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris en 1968. Elle soutient en 1970 une thèse de 3e cycle[1], puis en 1975 une thèse d'État en études ibériques sur Francisco de Quevedo[2] - [3].

Carrière d'hispaniste

Michèle Gendreau-Massaloux est nommée assistante à l'Institut d'études hispaniques et latino-américaines de l'Université Paris-Sorbonne en 1967, maître-assistante à l'Université Paris 13 en 1970, puis directrice du Département d'espagnol de l'Université de Limoges, et professeur dans ce département, en 1972. Elle exerce diverses fonctions administratives au sein de cette université dont elle est élue vice-présidente en 1977.

Carrière administrative

Michèle Gendreau-Massaloux est ensuite, en 1981, nommée recteur de l'académie d'Orléans-Tours par Alain Savary, ministre de l'Éducation nationale. Elle le reste jusqu'en 1984, date à laquelle François Mitterrand l'appelle à ses côtés comme conseiller technique pour l'éducation, avant qu'il ne la nomme secrétaire général adjoint de la présidence de la République en 1985 (première femme à accéder à ce poste[4]), puis porte-parole de la présidence en 1986, deux fonctions qu'elle conserve jusqu'en 1988. Elle est membre de la CNIL en remplacement de Catherine Tasca en 1988, membre du Conseil supérieur de la langue française en France en 1989 et recteur de l'Académie de Paris, chancelier des universités de Paris, de 1989 à 1998. Elle est vice-présidente du Conseil supérieur de l’éducation (France) de 1989 à 1998, présidente de l'Association de préfiguration de la Cité de la Musique de 1990 à 1993.

Elle est nommée au Conseil d'État en 1998. Elle est présidente de la Commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l'enfance et à l'adolescence de 1998 à 2000, membre de la Commission des sondages de 1999 à 2000.

Elle est professeur associé à l'Université de Paris-VIII de 1999 à 2009.

Élue en 1999 recteur de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF), Michèle Gendreau-Massaloux limite à deux mandats de quatre ans la durée de cette fonction, et la quitte en 2007.

Elle est membre de la Mission Union pour la Méditerranée de 2008 à 2012, de la Délégation inter-ministérielle à la Méditerranée de 2013 à 2015, où elle est chargée de l' éducation, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche. Elle est ensuite conseillère auprès du Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences (France), vice-présidente du Conseil scientifique pour les relations institutionnelles du Groupement Inter-académique pour le développement (GID).

Elle a présidé le Conseil scientifique de la ComUE Paris-Lumières de 2013 à 2015.

Elle a été membre du Conseil de l'Ordre national de la Légion d'Honneur de 2005 à 2017.

Vie associative

  • Membre du conseil d’administration de l’association universitaire et culturelle franco-italienne Italiques.
  • Membre du conseil d’administration du Collège international de Philosophie.
  • Vice-prĂ©sidente du conseil d’administration de la Maison de l’AmĂ©rique latine.
  • Membre du conseil d’administration du Campus Condorcet.
  • Membre du conseil scientifique d’Erasmus Expertise.
  • Membre du conseil scientifique de l’Institut mĂ©diterranĂ©en de Recherches AvancĂ©es (IMĂ©RA).
  • PrĂ©sidente du conseil scientifique de la Maison des cultures du monde.
  • PrĂ©sidente du conseil d’administration de l’UniversitĂ© euro-mĂ©diterranĂ©enne EMUNI.
  • Membre du Conseil d’administration de l’UniversitĂ© Euromed de Fès (UEMF).
  • Membre de du conseil scientifique de la Fondation Res Publica.
  • Membre de l’Association France-AlgĂ©rie.   

Distinctions

Prix

  • MĂ©daille de la protection judiciaire de la jeunesse

DĂ©corations

Honneurs

Elle a obtenu une multitude de Doctorat honoris causa :

Publications

Michèle Gendreau-Massaloux est l'auteur de nombreuses publications portant, entre autres, sur la littérature espagnole du Siècle d’Or, sur la littérature française contemporaine, sur la diversité des cultures, sur les langues, sur la francophonie et sur la traduction.

Ouvrages

  • HĂ©ritage et CrĂ©ation : recherches sur l’humanisme de Quevedo, Paris, Champion, 1977.
  • Isabelle, de Lupercio Leonardo de Argensola, traduction et notes, dans Théâtre espagnol du xvie siècle, Paris, Gallimard, « Bibliohtèque de la PlĂ©iade », 1983.
  • Baltasar Gracián, La Pointe ou l’art du gĂ©nie, traduction et notes (en collaboration avec Pierre Laurens), Paris, L’Age d’Homme, 1983.
  • Luis de GĂłngora, Fable de Polyphème et GalatĂ©e, traduction, Paris, JosĂ© Corti, 1990.

Principaux articles parus dans des revues

  • « Sur l’image des Basques dans les contes populaires du Siècle d’Or », Les Langues NĂ©o-latines, Hommage Ă  Louis Urrutia, Paris, 1982, p. 75-99.
  • « L’évangile selon JĂ©sus-Christ de JosĂ© Saramago : un roman blasphĂ©matoire ? », L’Atelier du Roman, Paris, ArlĂ©a, 1993, p. 93-98.
  • « La dĂ©liaison », Communications, n° 63, Parcours de Barthes, Paris, Seuil, 1996.
  • « Tabucchi chez Pessoa », Critique, n° 624, mai 1999, p. 406-417.
  • « Philosophie et francophonie », Revue de la SociĂ©tĂ© japonaise de didactique du français, n° 30, 2001-2002, Tokyo, p. 1-14.
  • « François Mitterrand et la francophonie : de la langue française aux sommets politiques, naissance d’une institution », Cahiers François Mitterrand, Paris, octobre 2004.
  • « Les langues : ni anges, ni dĂ©mons », revue Hermès, n° 40, CNRS Ă©ditions, Paris, 2004, p. 275-279.
  • « Deux rĂ©ponses du berger Ă  la bergère : Longus, Ravel », La DiffĂ©rence sexuelle en tous genres, Revue LittĂ©rature n° 142, juin 2006, p. 41- 49.
  • « Traduire, c’est faire vivre une langue », revue Hermès, n°56, Traduction et mondialisation, vol.2, Paris, CNRS Ă©ditions, 2010, p. 157-163.
  • « De terre et d’eau, passe et porte, les pays de la MĂ©diterranĂ©e », Frontières et Philosophie, Travaux et documents n°51, UniversitĂ© Paris 8 Vincennes Saint-Denis, 2011, p. 67-79.
  • « Chantal Thomas. Le roman, chronique des possibilitĂ©s de dĂ©sastre » (Propos recueillis par Michèle Gendreau-Massaloux et Philippe Roger), Critique, 2013/10, n° 797, p. 800-807.
  • « Garder la langue », Modern Language Notes, september 2015, vol. 130, n°4, The Johns Hopkins University Press, 2015, p. 697-707.
  • « Paul Desjardins, les DĂ©cades de Pontigny et Ernesto Buonaiuti », Ernesto Buonaiuti nella cultura del Novecento, revue Modernismo, II, Urbino, 2016, p. 236-253.
  • « Bartelby et Molly : un presque non qui dit plus que NON, un oui qui dit plus d’un NON », The Florence Gould Lectures volume XIV, spring 2017, New York University, p. 72-83.
  • « Les sciences humaines et sociales, Ă  quoi bonnes ? », La Science Ă  l’épreuve de la sociĂ©tĂ©, Revue politique et parlementaire, n°1092, juillet-septembre 2019, p. 107-115.
  • « Esculape par temps de crise sanitaire : une lecture de la Philosophia secreta de Juan PĂ©rez de Moya », Les langues nĂ©o-latines, n° 396, mars 2021, p. 3-18.
  • « Lire avec HĂ©lène Cixous », Histoires de l'Ĺ“il, revue Critique 2021/10, n° 893, p. 833-844.

Principales Ă©tudes parues dans des volumes collectifs

  • « IdĂ©es romaines et vision de l’Europe », Il latino per un’Europa intelligente, Atti del convegno de la Unione latina, Roma, 1990, p. 225-226.
  • « Ignacio de Loyola y la Sorbona », Ignacio de Loyola, Magister artium en ParĂ­s, 1528-1535, San Sebastián, 1991, p. 13-17.
  • « L’Espagne, aujourd’hui et demain », Les Deux Ă©veils de l’Espagne, Presses du C.N.R.S., Paris, 1991, p. 241- 245.
  • « La treizième revient », HĂ©lène Cixous, croisĂ©es d’une Ĺ“uvre, Paris, GalilĂ©e, 2000, p. 141-153.
  • « Plusieurs voix dans une seule voix », La LatinitĂ© en question, IHEAL-UL, Paris, 2004, p. 402-407.
  • « Derrida, d’un trait », Cahier de L’Herne Derrida, Éditions de L’Herne, Paris, 2004, p. 86-88.
  • « Us de Tanna », La DĂ©mocratie Ă  venir. Autour de Jacques Derrida, Paris, GalilĂ©e, p. 147-151.
  • « On ne parle pas, on ne se tait pas : HĂ©lène Cixous, l’enfance de l’art », Genèses GĂ©nĂ©alogies Genre. Autour de l’œuvre d’HĂ©lène Cixous, Mireille Calle-Gruber et Marie Odile Germain (dir.), Paris, GalilĂ©e-Bibliothèque Nationale de France, 2006, p. 25-36.
  • « Portrait d’H.C. en jeune cinĂ©aste », RĂŞver croire penser autour d’HĂ©lène Cixous, Ă©ditions Campagne première, Paris, 2010, p. 182-190.
  • « Qui est l’étranger ? Trois lectures de MĂ©dĂ©e », Quaghebeur, Marc (dir.), Francophonies d’Europe, du Maghreb et du Machrek. LittĂ©ratures & libertĂ©s, coll. « Documents pour l’histoire des Francophonies », Peter Lang/AML, Bruxelles, 2013, p. 219-233.
  • « La pedagogĂ­a de la diversidad », Refrescar el saber, MĂ©xico, El Colegio de Jalisco, 2016, p. 25-35.
  • « Le Donne des langues », Marta Segarra (Ă©d)., HĂ©lène Cixous. Corollaires d'une Ă©criture. Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, « L’imaginaire du Texte », 2019, p. 265-278.
  • Gendreau-Massaloux, Michèle ; LĂ©na, Pierre ; QuĂ©rĂ©, Yves, « Partager la science par l'Ă©ducation. Sharing science through education », in Kado, Jackie ; Achieng, Fatuma ; de Marsily, Ghislain ; Gendreau-Massaloux, Michèle (dir.), Women and Sustainable Development in Africa 2020, Paris, Éditions des archives contemporaines, p. 73-80[9] .
  • « Le français, moteur d’une politique du multilinguisme », Du partage des chefs d’œuvre Ă  la garantie des droits culturels : ruptures et continuitĂ© dans la politique culturelle française, Éditions la passe du vent, 2020, collection « Faire citĂ© », p. 164-171.

Notes et références

Liens externes


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