Meistratzheim
Meistratzheim [maistʁatsaim] est une commune française, située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Meistratzheim | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Sainte-Odile |
Maire Mandat |
Claude Krauss 2020-2026 |
Code postal | 67210 |
Code commune | 67286 |
Démographie | |
Gentilé | Meistratzheimois, Meistratzheimoises [1] |
Population municipale |
1 494 hab. (2020 ) |
Densité | 117 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 26′ 58″ nord, 7° 32′ 38″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 162 m |
Superficie | 12,82 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Obernai |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.meistratzheim.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Géographie
Meistratzheim fait partie du canton d'Obernai et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Le village est situé entre Obernai et Erstein, sur la rivière Ehn.
Cours d'eau
- L'Ehn.
Urbanisme
Typologie
Meistratzheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,5 %), forêts (14,4 %), prairies (13,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,9 %), zones urbanisées (6,3 %), eaux continentales[Note 3] (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le site situé à proximité de la voie celto-romaine reliant Belfort à Seltz par Brumath est occupé dès le Néolithique. Des sépultures mérovingiennes ont été découvertes. Le village appartient dès les premiers temps aux comtes de Nordgau, puis est partagé ensuite entre diverses abbayes : Wissembourg en 742, Schwarzach en 828, puis par échange entre le comte Erchenger de Souabe[9], Andlau en 880, Altdorf en 1097 et Ebersmunster en 1030. Par la suite, le fief est acquis par l'évêché de Strasbourg, puis par la famille Landsberg (de), qui immatricule la seigneurie parmi les terres de la noblesse de basse Alsace et la conserve jusqu'à la Révolution. En juillet 1587, pendant les Guerres de religion, les mercenaires du sieur de Marleroi provoquent quatre incendies à Meistratzheim ; au XVIIe siècle, la commune souffre du passage des troupes impériales suédoises, lorraines, et françaises, qui pillent, incendient et rançonnent ; elle est également touchée par la famine due à la rigueur des hivers et à l'insuffisance des récoltes. Le , la commune a entrepris l'assainissement de 466 hectares de terrains communaux. Ces travaux ont consisté à curer d'anciens fossés, l'ouverture de fossés neufs, des terrassements de nivelage. Les travaux ont commencé en 1858. La Première Guerre mondiale cause la mort de vingt-trois habitants.
Héraldique
|
Les armes de Meistratzheim se blasonnent ainsi : |
---|
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2020, la commune comptait 1 494 habitants[Note 4], en augmentation de 3,11 % par rapport à 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Église Saint-André
La paroisse Saint-André relève au début du chapitre d'Obernai, patronné par la commanderie des chevaliers teutoniques d'Andlau. L'église primitive romane est agrandie à partir de 1720. La nef est allongée et le clocher carré est surélevé d'un toit en pointe. La construction d'une nouvelle église est envisagée dès 1856, mais l'État refuse de la subventionner, jugeant le projet de l'architecte trop somptueux pour une paroisse de 1 200 âmes. Un compromis ayant été trouvé, la première pierre est posée en avril 1913. Interrompus par la guerre, les travaux ne reprennent qu'après 1918. L'évêque vient consacrer l'église en juillet 1922. Après la mise en service d'une nouvelle église paroissiale en 1922, l'ancien édifice est détruit : seuls sont conservés la tour fortifiée et le chœur du XVIIIe siècle, l'ensemble constituant maintenant la chapelle du cimetière. L'église catholique de Meistratzheim, construite de 1913 à 1919, est la plus haute du Bas-Rhin (75 m) hors de Strasbourg.
Chapelle du cimetière
La chapelle Saint-André, qui se trouve à l'intérieur du cimetière, était l'église primitive de Meistratzheim. Elle abrite un tabernacle baroque en bois doré du XVIIIe siècle, seul vestige du mobilier qui se trouvait dans l'église primitive en 1720. Après l'édification de la nouvelle église en 1922, l'ancien édifice est détruit. Le chœur conserve encore, encastré, le tympan du XIIe siècle, qui montre le Christ bénissant entouré de saint Benoît, symbolisé par un serpent, et de sainte Scholastique. La chapelle abrite un tabernacle baroque en bois doré du XVIIIe siècle, seul vestige ancien qui se trouvait dans l'église primitive en 1720.
Église néo-gothique Saint-André (1922). Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Vue de la nef vers la tribune de l'orgue Rinckenbach (1890). Ancienne église Saint-André, actuellement chapelle de cimetière. Ancien bénitier et tympan du XIIe siècle qui montre le Christ bénissant entouré de saint Benoît et de sainte Scholastique dans la chapelle Saint-André.
- Presbytère
- Ancien relais de poste
- Maison de 1776
- École de garçons
- Calvaire (rue Principale)
Mairie (1828)
Le tram
Établissement en 1907 de la voie métrique reliant Erstein à Ottrott en traversant le Bruch de l'Andlau ainsi que les villages de Schaeffersheim, Meistratzheim, Niedernai et la ville d'Obernai. Cette voie a été créée en premier lieu en vue du transport des pierres de Saint-Nabor, car le transport des personnes a été faible. La ligne fut supprimée en 1914, époque à laquelle l'autorité militaire allemande fit enlever les rails pour les besoins de son industrie de guerre.
Personnalités liées à la commune
Xavier Uhlmann, né le à Meistratzheim et décédé le à Farnborough, était le 1er valet de Napoléon III, le valet de chambre du Prince Impérial, le trésorier de l'impératrice Eugénie.
Voir aussi
- Meistratzheim eine Localchronik par J.Foesser 1939
- Communes du Bas-Rhin
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Bas-Rhin », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Erchanger ou Erchangar (830; † 21 janvier 917) était le duc de Souabe de septembre 915 jusqu'à sa mort
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
- [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.