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Master and Commander : De l'autre côté du monde

Master and Commander : De l'autre côté du monde ou Maître à bord : De l'autre côté du monde au Québec (Master and Commander: The Far Side of the World) est un film américain réalisé par Peter Weir et sorti en 2003. Il s'inspire des tomes Maître à bord, La Surprise, Fortune de guerre, De l'autre côté du monde et La Lettre de marque tirés de la série de 21 romans historiques et maritimes Les Aubreyades du romancier britannique Patrick O'Brian publiée dès 1964.

Master and Commander :
De l'autre côté du monde
Description de l'image Master-and-commander-the-far-side-of-the-world-51ef155fe1762.png.
Titre québécois Maître à bord : De l'autre côté du monde
Titre original Master and Commander: The Far Side of the World
Réalisation Peter Weir
Scénario Peter Weir
John Collee
Musique Iva Davies
Christopher Gordon
Richard Tognetti
Acteurs principaux
Sociétés de production 20th Century Fox
Miramax Films
Universal Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Action, aventure, historique, drame, guerre
Durée 138 minutes
Sortie 2003

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Le film a rencontré à sa sortie un franc succès auprès de la critique. Nommé dans dix catégories à la 76e cérémonie des Oscars, il a remporté ceux de la meilleure photographie et du meilleur montage de son. Il ne rencontre cependant pas un immense succès commercial.

Synopsis

Une réplique du HMS Surprise

1805, durant les guerres napoléoniennes, le HMS Surprise, vaisseau de la Royal Navy, commandé par le capitaine Jack Aubrey dit Jack la Chance , se lance à la poursuite du vaisseau français Acheron à travers l'océan Pacifique, affrontant notamment le cap Horn. Se déroule alors un véritable jeu de chasse entre les deux navires ennemis, qui doivent par ailleurs affronter une mer capricieuse. Durant ce périple, ils croisent au large des îles Galápagos, dont la faune et la flore vont beaucoup intéresser le chirurgien Stephen Maturin, naturaliste passionné et précurseur de Charles Darwin. Le film dépeint également le monde marin et les hiérarchies régnant au sein d'un navire de guerre. Le capitaine Jack occupe ainsi le rôle de seul maître à bord, entouré de ses matelots et soldats qu'il commande. Seul Stephen, ami de longue date du capitaine semble être placé sur le même piédestal que Jack. C'est d'ailleurs le seul qui tient tête au capitaine lorsqu'il s'agit de remettre en question son rôle en tant que capitaine et le système militaire naval dans son ensemble. Ceci donne lieu à des discussions parfois vives entre deux bons amis, ou entre un capitaine et son médecin lorsque les avis divergent, notamment lorsque le matelot Joseph Nagle se fait fouetter sur le pont du navire devant l'équipage entier, pour mauvais comportement.

C'est en se rendant de l'autre côté d'une île accostée pour capturer des cormorans aptères, alors inconnus en Angleterre, que Stephen surprend l’Acheron. Il rentre au pas de course au HMS Surprise pour informer le capitaine. Jack décide de maquiller son vaisseau en baleinier : nouvelle peinture, déguisement des marins, changement de drapeau… Tout est fait pour laisser approcher l’Acheron. Les Français mordent à l'hameçon, et l’Acheron est abordé. Après un rapide combat, les Anglais prennent le contrôle du bateau. Jack trouve le capitaine à l'infirmerie, mort. Le médecin du bord, le docteur de Vigny remet à Jack l'épée du capitaine, selon la volonté de celui-ci. Une partie de l'équipage anglais est laissée sur l’Acheron, pour le conduire à Valparaiso.

Plus tard, alors qu'il discute avec Stephen, Jack apprend que le docteur de Vigny était mort plusieurs mois avant l'affrontement qui vient d'avoir lieu. Il suppose alors que le capitaine français est encore en vie, s'étant fait passer pour le médecin du bord, et que les Français peuvent avoir repris le contrôle du navire. Il décide de faire route une fois de plus vers l’Acheron, avec l'objectif de « l'escorter jusqu'à Valparaiso ».

Fiche technique

Distribution

Production

Genèse et développement

Le cardan sur lequel le navire était monté
Réplique du navire aux Baja Studios

Le scénario est inspiré de plusieurs romans de la série Les Aubreyades du romancier britannique Patrick O'Brian publiée dès 1964.

Peter Weir rend hommage à l'auteur Patrick O'Brian, décédé en 2000, et à son œuvre : « Il est un écrivain de premier ordre. Adapter sa prose magnifique fut notre premier défi. Lorsque vous portez un livre à l'écran, les mots s'envolent par la fenêtre, et il faut les remplacer par des images. Le grand challenge fut donc de raconter visuellement cette histoire tout en rendant justice à la langue de l'auteur[4]. »

Distribution des rôles

Russell Crowe voulait depuis des années travailler avec Peter Weir. Il a accepté rapidement le rôle, malgré quelques réserves sur le scénario. L'acteur demandera quelques réécritures à Akiva Goldsman[5]. La relation de travail entre lui et Peter Weir fut très tendue. Dans une interview, l'acteur américain, Ethan Hawke, déclara que Russel Crowe faisait partie des acteurs qui avaient « brisé » Peter Weir au point d'impacter sa carrière de réalisateur[6].

Ralph Fiennes a été envisagé pour le rôle de Stephen Maturin[5].

Le réalisateur Peter Weir voulait recruter des acteurs avec « des visages qui ressemblaient à ceux d'antan, (...) des gens qui n'ont pas ces sourires de magazines sans âme ou ces expressions cyniques et désabusées ». Il a donc choisi 130 acteurs venant des quatre coins de la planète parmi 7000 candidats pour constituer l'équipage du HMS Surprise[4].

Tournage

Le tournage a lieu de juin à novembre 2002[7]. Il s'est principalement déroulé sur le voilier HMS Rose, une réplique de frégate du XVIIIe siècle, lancée en 1970 et rebaptisée HMS Surprise lors de son acquisition au musée maritime de San Diego après le tournage du film. Les prises de vues ont également lieux aux Baja Studios (en), dans le même bassin utilisé pour Titanic (1997), à Rosarito au Mexique[5].

Les seules scènes tournées sur la terre ferme l'ont été sur les îles Galápagos Équateur, que l'on peut voir dans le film. C'est d'ailleurs la première fois qu'un film est tourné dans cette région du monde[4].

Bande originale

La musique originale est composée par Iva Davies, Christopher Gordon et Richard Tognetti. On retrouve également des compositions de Luigi Boccherini, Arcangelo Corelli et Jean-Sébastien Bach.

Liste des morceaux
No TitreCompositeurs Durée
1. The Far Side of the WorldChristopher Gordon 9:17
2. Into the FogChristopher Gordon 2:11
3. Concerto pour violon nº3 - Rondo & AllegroWolfgang Amadeus Mozart 1:18
4. The Cuckold Comes out of the AmeryTraditionnel 3:26
5. Smoke n'oakumChristopher Gordon 5:25
6. Fantaisie sur un thème de Thomas TallisRalph Vaughan Williams 5:10
7. Concerto grosso n°8, op. 6 - AdagioArcangelo Corelli 1:55
8. The DoldrumsChristopher Gordon 2:45
9. Suite pour Violoncelle n°1 en sol majeur - PréludeJohann Sebastian Bach 2:28
10. The GalapagosChristopher Gordon 1:38
11. Folk MedleyTraditionnel 5:10
12. The PhasmidChristopher Gordon 2:34
13. The BattleChristopher Gordon 5:04
14. Quintette op. 30 n°6 (La Musica notturna delle strade di Madrid)Luigi Boccherini 9:21
15. Full CircleChristopher Gordon 1:34

Accueil

Accueil critique

Le film a été très bien accueilli par la presse. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 85% d'opinions favorables pour 218 critiques et une note moyenne de 7,610. Le consensus du site : « Le charme brutal de Russell Crowe est mis à profit dans cette adaptation magistrale du roman de Patrick O'Brian[8] ». Sur Metacritic, le film obtient une moyenne de 81 sur 100 basée sur 42 critiques, indiquant « Une acclamation universelle »[9]. Roger Ebert a donné au film 4 étoiles sur 4, disant que « il réalise l'épopée sans perdre de vue l'humain »[10].

En France, le film est bien reçu, avec une note moyenne de 4,2 sur 5 selon le site Allociné, recensant les critiques de la presse. Le critique Jean-Luc Douin pour Le Monde en fait l'éloge : « Si, au-delà du brio avec lequel il orchestre son film d'époque, ses combats flibustiers, Peter Weir signe un film d'auteur en même temps qu'un film spectaculaire, c'est aussi parce que l'on retrouve dans Master and Commander d'autres thèmes-clés : la recherche de l'épanouissement personnel et les rapports maître-élève [...], et surtout l'immersion d'un personnage dans un monde clos, autarcique, souvent régressif »[11]. Les Inrockuptibles regrettent le manque d'action en dehors des scènes de combat[11].

Box-office

Malgré des critiques positives, le film ne rencontre pas le succès. Il récolte plus de 211 millions de dollars pour un budget de 150 millions[1]. Il est malgré tout rentable[12]. Le manque de succès commercial anéantira l'idée d'une franchise de plusieurs films[5].

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau du Canada Canada
93 927 920 $[1] [13] 26[13]
Drapeau de la France France 975 766 entrées[12] -
Monde Total mondial 211 622 535 $[1] - -

Distinctions

Comparaison entre le film et les livres

Le film combine des éléments tirés de différents romans de Patrick O'Brian, tirée de l'histoire vraie du marin Thomas Cochrane. L'intrigue principale est tirée de De l’autre côté du monde, rapportant un épisode de la guerre anglo-américaine de 1812. Toutefois, dans la version cinématographique, l'action prend place en 1805, soit lors des guerres napoléoniennes, au lieu de 1812, à la demande semble-t-il des producteurs, afin de ne pas dépeindre des Américains dans la position de méchants devant un public américain[14]. En conséquence, le vaisseau français l’Acheron, fictif, remplace la frégate américaine USS Norfolk du roman éponyme[4].

Notes et références

  1. (en) « Master and Commander: the Far Side of the World », sur Box Office Mojo (consulté le )
  2. (en) Dates de sortie sur l’Internet Movie Database
  3. (en) Parents Guide sur l’Internet Movie Database
  4. Secrets de tournage - Allociné
  5. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  6. Olivier Pallaruelo, « Le réalisateur du Truman Show n'est pas prêt de [sic] revenir au cinéma (et ça fait vraiment de la peine) », Allociné, (consulté le )
  7. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  8. (en) « Master and Commander: The Far Side of the World », sur Rotten Tomatoes (consulté le )
  9. « Master and Commander: The Far Side of the World », sur Metacritic (consulté le )
  10. (en) Roger Ebert, « Master and Commander: The Far Side of the World Movie Review (2003) | Roger Ebert », sur www.rogerebert.com (consulté le )
  11. « Critiques presse », sur Allociné (consulté le )
  12. « Master and Commander : De l'autre côté du monde », sur JP's box-office (consulté le )
  13. (en) « Master and Commander: the Far Side of the World - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
  14. Cathy Schultz, The British Navy Sails again in "Master and Commander", Joliet Herald News, 18 avril 2004.

Liens externes

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