Marval
Marval (Marvau en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Marval | |||||
![]() Le bourg de Marval avec l'église. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Haute-Vienne | ||||
Arrondissement | Rochechouart | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Ouest Limousin | ||||
Maire Mandat |
Pierre Hachin 2020-2026 |
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Code postal | 87440 | ||||
Code commune | 87092 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Marvalais, Marvalaises | ||||
Population municipale |
495 hab. (2020 ![]() |
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Densité | 13 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 37′ 42″ nord, 0° 47′ 56″ est | ||||
Altitude | Min. 245 m Max. 476 m |
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Superficie | 38,50 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Rochechouart | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Vienne
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.
Ses habitants s'appellent les Marvalais et les Marvalaises[1].
Géographie
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Le territoire communal est traversé par la rivière le Trieux, affluent de la Tardoire qui rejoint la Charente.
La commune de Marval a une superficie de 38,5 km2. La grande ville la plus proche est Limoges, qui est située à 43 km au nord-est.
Communes limitrophes
Marval est limitrophe de six autres communes, dont deux dans le département de la Dordogne. Au nord-ouest, son territoire est distant de 200 mètres de celui de Champniers-et-Reilhac, également en Dordogne.
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Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Champagnac la R », sur la commune de Champagnac-la-Rivière, mise en service en 1977[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 190,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Limoges-Bellegarde », sur la commune de Limoges, mise en service en 1973 et à 43 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,4 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,8 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Marval est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,5 %), zones agricoles hétérogènes (22 %), prairies (16 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %), eaux continentales[Note 7] (0,7 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Villages, hameaux et lieux-dits
La population est très dispersée et répartie dans un certain nombre de hameaux comme l'Age, la Chautrandie, le Courtieux, l'Épinassie, Laborie, Labrousse, Larmat, le Mazelier, Milhaguet, la Nadalie, le Puy Chevalier, la Souchère, la Varlanchie, la Vilotte.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Marval est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Risques naturels
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Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[24]. 11,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8] - [25].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Marval est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
Histoire
Des vestiges d'un oppidum attestent que la commune est habitée depuis au moins l'époque gallo-romaine. Autrefois, Marval et Milhaguet étaient deux communes distinctes. Après la Révolution française, en 1793, les communes de Milhaguet et de Boubon fusionnent. Puis en 1803, Milhaguet est rattachée à La Chapelle-Montbrandeix pour redevenir indépendante en 1843. Finalement, en 1973, Milhaguet fusionne avec Marval[27].
Toponymie
Sur la planète Mars, en , l'une des cibles d'analyses poussées effectuées sur un affleurement rocheux par l'astromobile Curiosity de la NASA, est baptisée d'après la commune[28].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2020, la commune comptait 495 habitants[Note 9], en diminution de 11,13 % par rapport à 2014 (Haute-Vienne : −1,08 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint Amand de Marval se compose d'une travée sous clocher couverte d'une coupole sur pendentifs et d'un chevet du XIIe siècle, avec une nef et un portail du XIIIe siècle. Les chapiteaux de calcaire de l'intérieur du chevet sont ornés de végétaux à feuilles grasses, de deux anges et d'hommes adossés pris dans des rinceaux, datables du milieu du XIIe siècle et comparables aux productions de l'Angoumois voisin. Des modillons ornés de visages humains et animaliers soutiennent la corniche de l'abside. Le clocher a été recouvert d'un bardage de plaquettes de châtaignier dans les années 1980. L'église est inscrite aux monuments historiques depuis 1926[34].
- L'église de l'Assomption de la Très-Sainte-Vierge de Milhaguet est inscrite aux monuments historiques depuis 1926[35].
- Le château de Marval, dans le bourg inscrit aux monuments historiques depuis 1988[36]..
- Le domaine de Ballerand.
- Le boisseau des dîmes, un rocher creusé par l'érosion.
- L'église de Marval.
- Portail de l'église de Marval.
- Coupole et cul-de-four de l'église de Marval.
- Le château de Marval.
- Le lavoir à Marval.
- L'église de Milhaguet.
- Portail de l'église de Milhaguet.
- Le boisseau des dîmes.
ZNIEFF
La commune présente quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1.
- Forêt et zone humide de Boubon qui se trouve à l'intérieur de la ZNIEFF Vallée de la Tardoire (du moulin de Cros a Peyrassoulat)[37].
- L'étang de Vieulac au nord du village de la Nadalie[38].
- Étang de Ballerand et cours d'eau amont du Bandiat. Le Bandiat et le Gamoret abritent des moules perlières[39].
- Les landes et prairies humides du Theillaud et des Tuileries. La lande des Tuileries se trouve le long de la route des Trois Cerisiers et les zones humides du Theillaud le long du Bandiat. On y trouve, entre autres drosera intermedia et le crapaud calamite[40].
Une ZNIEFF de type 2
Sentier de grande randonnée
Le GR 4 qui va de Royan à Grasse traverse l'est de la commune. Il est commun avec le GR 654, chemin de Saint-Jacques (voie de Vézelay).
Personnalités liées à la commune
- Jean Gourinchas, dit Burgou
Héraldique
![]() |
Blason | Mi-parti, au 1er d'azur au chevron d'or chargé d'un chevronnel d'argent lui-même chargé de six mouchetures d'hermine de sable, au 2d de gueules à la croix de Toulouse d'or. |
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Détails |
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
- au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Nom des habitants », sur www.habitants.fr (consulté le ).
- Carte IGN sur Géoportail
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Champagnac la R - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Marval et Champagnac-la-Rivière », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Champagnac la R - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Marval et Limoges », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Limoges-Bellegarde - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- « Les risques près de chez moi - commune de Marval », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
- « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
- « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
- Site officiel de Marval
- (en) Michelle Minitti, Sols 3049-3050: Marval-ous, NASA Science, Mars Exploration Program, , consulté le .
- « Les maires de la commune » (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église Saint Amand, Marval », notice no PA00100388, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église de Milhaguet », notice no PA00100389, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de Marval », notice no PA00100387, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ZNIEFF 740000066 Forêt et zone humide de Boubon, INPN.
- ZNIEFF 740120149 étang de Vieulac, INPN.
- ZNIEFF 740002769 Etang de Ballerand et cours d'eau amont, INPN.
- ZNIEFF 740120140 Landes et prairies humides du Theillaud et des Tuileries, INPN.
- ZNIEFF 740000072 Vallée de la Tardoire (du moulin de Cros à Peyrassoulat), INPN.