Accueil🇫🇷Chercher

Martin Marvie

Martin Marvie est un dessinateur et graveur d'interprétation à l'eau-forte, français, né en janvier 1713, mort en octobre 1813. Sa signature est orthographiée M. Marvie ou Marvye.

Martin Marvie
Martin Marvie, Description des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence de Louis XV
Naissance
Janvier 1713
Décès
Octobre 1813
Nationalité
Française
Activité
dessinateur, graveur aquafortiste
Mouvement
art rococo

Biographie

La vie de Martin Marvie, hormis qu'il exerça à Paris et qu'il fut centenaire, ne nous est pas connue. On lit dans les archives du Musée national de l'éducation qu'il gravita autour de Charles-Nicolas Cochin[1].

Les sujets qu'il interpréta se rapportent à l'histoire naturelle, à la cartographie et à l'architecture, ce dernier thème contribuant à une apologie du règne de Louis XV (ce que Jacqueline Mangin appelle plus spécifiquement à propos de l'ouvrage La représentation des fêtes données par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi en 1744, auquel Martin Marvie contribua avec Jacques-Philippe Le Bas et Jean-Georges Wille, « la mise en scène du monarque absolu »[2]), de ses fêtes, de ses monuments, de ses succès militaires et de la puissance défensive et offensive que soutinrent les villes fortifiées.

Ĺ’uvre

Artistes interprétés (ordre alphabétique)

Gravures d'après ses propres dessins

Contributions bibliophiliques (ordre chronologique)

  • L'abbĂ© Deidier, Le parfait ingĂ©nieur français, ou la fortification offensive et dĂ©fensive, contenant la construction, l'attaque et la dĂ©fense des places rĂ©gulières et irrĂ©gulières, selon les mĂ©thodes de Monsieur de Vauban et des plus habiles auteurs de l'Europe qui ont Ă©crit sur cette science. Nouvelle Ă©dition corrigĂ©e et augmentĂ©e de la relation du siège de Lille et du siège de Namur, plus de cinquante planches par François Baillieul, Charles-Nicolas Cochin, Guillaume Dheulland, F. Dubercelle, Claude-Olivier Gallimard, SĂ©bastien Leclerc, Martin Marvie, Augustin de Saint-Aubin, Pierre Soubeyran, chez Charles-Antoine Jombert, Paris, 1742.
  • Sous la direction de Jean-Martin Weis, graveur de la ville de Strasbourg, ReprĂ©sentation des fĂŞtes donnĂ©es par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi, Ă  l'arrivĂ©e et pendant le sĂ©jour de Sa MajestĂ© en cette ville, vignette en-tĂŞte et cul-de-lampe par Martin Marvie d'après Jean-Martin Weis, Imprimerie Laurent Aubert, Paris, 1747.
  • MarĂ©chal de PuysĂ©gur, Art de la guerre, par principes et par règles, gravure en taille-douce titrĂ©e Encadrement par Martin Marvie d'après Pierre-Edme Babel, chez Charles-Antoine Jombert, Paris, 1748.
  • LĂ©on MĂ©nard, Histoire civile, ecclĂ©siastique et littĂ©raire de la ville de NĂ®mes, avec des notes et les preuves, suivie de dissertations historiques et critiques sur ses antiquitĂ©s et de diverses observations sur son histoire naturelle, gravures de Charles-Nicolas Cochin, Antoine Humblot, Martin Marvie, Louis-Joseph Le Lorrain et Joan Jacob Dartain, sept volumes, 1750-1758[7].
  • Charles Pinot Duclos, ConsidĂ©rations sur les mĹ“urs de ce siècle, Christophe-Jean-François Ballard et Laurent-François Prault, imprileurs-libraires, 1751.
  • Antoine Danchet, de l'AcadĂ©mie française, Théâtre de Monsieur Danchet (trois volumes), suivi de Ĺ’uvres mĂŞlĂ©es de Monsieur Danchet (un volume), chacun des quatre volumes Ă©tant enrichi d'un frontispice dessinĂ© et gravĂ© par Martin Marvie, chez GrangĂ©, Robuste et Le Loup, Paris, 1751.
  • Charles-Étienne Briseux, TraitĂ© du beau essentiel dans les arts, appliquĂ© particulièrement Ă  l'architecture et dĂ©montrĂ© physiquement et par l'expĂ©rience, pages de titres gravĂ©es par Martin Marvie, chez Charles-Étienne Briseux, Paris, 1752.
  • Jean-Charles du Fresne d'Aubigny, MĂ©moire sur les manuscrits de M. du Cange, Paris, 1752.
  • Fables choisies, mises en vers par Jean de La Fontaine, gravures de Martin Marvie (collaborations des burinistes Nicolas-Dauphin de Beauvais pour La jeune veuve et Michel Aubert pour L'âne et le chien) d'après Jean-Baptiste Oudry, chez Desaint et Saillant, Imprimerie de Charles-Antoine Jombert, 1759[8].
  • Pierre Patte, Monuments Ă©rigĂ©s en France Ă  la gloire de Louis XV, prĂ©cĂ©dĂ©s d'un tableau du progrès des arts et des sciences sous ce règne, ainsi que d'une description des honneurs et des monuments de gloire accordĂ©s aux grands hommes, tant chez les anciens que chez les modernes, et suivis d'un choix des principaux projets qui ont Ă©tĂ© proposĂ©s pour placer la statue de Roi dans les diffĂ©rents quartiers de Paris. Parmi les illustrations, Statue pĂ©destre de Louis XV par Jacques Saly pour la ville de Valenciennes et Statue Ă©questre de Louis XV par EdmĂ© Bouchardon (statue inaugurĂ©e Ă  Valenciennes en 1752 et dĂ©truite en ), dessinĂ©es par Martin Marvie et gravĂ©es en taille-douce par NoĂ«l Le Mire, chez Desaint, chez Saillant, libraires, 1765.

Interprétations de dessins de Martin Marvie

Georg Kaspar Nagler cite le graveur Horéolly qui interpréta un dessin de Martin Marvie en l'estampe Le ballet de la pièce « Le prince de Salerne » de Charles Antoine Véronèse, exécuté au château de Fontainebleau en [9] - [10].

Fables de La Fontaine, galerie

  • L'âne et le chien
    L'âne et le chien
  • La jeune veuve
    La jeune veuve
  • Le jardinier et son seigneur
    Le jardinier et son seigneur
  • La cour du lion
    La cour du lion
  • La matrone d'Éphèse
    La matrone d'Éphèse
  • Le chat, la belette et le petit lapin
    Le chat, la belette et le petit lapin
  • Le chien qui porte Ă  son cou le dĂ®ner de son maĂ®tre
    Le chien qui porte à son cou le dîner de son maître
  • Le pouvoir des fables
    Le pouvoir des fables
  • Les deux coqs
    Les deux coqs

Expositions

Musées et collections publiques

France

  • Bibliothèque de la ville de Besançon, ReprĂ©sentation des fĂŞtes donnĂ©es par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi.
  • MusĂ©e MĂ©dard, Lunel, Théâtre et Ĺ“uvres mĂŞlĂ©es d'Antoine Danchet, quatre volumes ; Histoire civile, ecclĂ©siastique et littĂ©raire de la ville de NĂ®mes de LĂ©on MĂ©nard, sept volumes[7].
  • Bibliothèque Mazarine, Paris, Le parfait ingĂ©nieur français, ou la construction offensive et dĂ©fensive de l'abbĂ© Deidier..
  • Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris, Le parfait ingĂ©nieur français, ou la construction offensive et dĂ©fensive, de l'abbĂ© Deidier..
  • Cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France, Paris, eaux-fortes, dont La jeune veuve[12], Le bouclier d'Achille - Homère, livre XVIII[6].
  • Conservatoire national des arts et mĂ©tiers, Paris, Le parfait ingĂ©nieur français, ou la construction offensive et dĂ©fensive, de l'abbĂ© Deidier..
  • École nationale supĂ©rieure des beaux-arts, Paris, ÉlĂ©vation de la façade principale - Projet de nouvelle salle d'opĂ©ra, d'après Jean-Baptiste Le Boursier[5].
  • Grand Palais, atelier de chalcographie de la RĂ©union des musĂ©es nationaux, Plan de Paris divisĂ© en seize quartiers, d'après Jean Delagrive[4].
  • MusĂ©e Carnavalet, Vue principale de l'illumination de la rue de la Ferronnerie du cĂ´tĂ© de la rue Saint-Denis[13], ÉlĂ©vation gĂ©omĂ©trale de la dĂ©coration du feu d'artifice tirĂ© la veille de la fĂŞte de Saint Louis le [14] ; ÉlĂ©vation de la façade principale - Projet de nouvelle salle d'opĂ©ra, d'après Jean-Baptiste Le Boursier ; Vue perspective de la dĂ©coration Ă©levĂ©e sur la terrasse du château de Versailles, d'après Charles-Nicolas Cochin[15].
  • MusĂ©e du Louvre, Paris, Feu d'artifice de la paix sur la Seine, dessin Ă  la plume[16], DĂ©coration du feu d'artifice tirĂ© Ă  Versailles pour la naissance de Monseigneur le Duc de Bourgogne, , d'après Charles-Nicolas Cochin (dĂ©partement des arts graphiques, fonds Edmond de Rothschild).
  • Bibliothèque nationale de Remiremont, ReprĂ©sentation des fĂŞtes donnĂ©es par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi.
  • MusĂ©e national de l'Ă©ducation, Rouen, La cour du lion, fable CXXXI, 1759, d'après Jean-Baptiste Oudry[1].
Martin Marvie, Représentation de l'arrivée de Sa Majesté Louis XV à Strasbourg le 5 octobre 1744 par la route et la porte de Salerne

Estonie

Pays-Bas

Royaume-Uni

  • British Museum, Londres, ReprĂ©sentation de l'arrivĂ©e de Sa MajestĂ© Louis XV Ă  Strasbourg le par la route et la porte de Salerne[17].
  • Royal Academy, Londres, ReprĂ©sentation des fĂŞtes donnĂ©es par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi.

Suède

États-Unis

Bibliographie

  • François Basan, Dictionnaire des graveurs anciens et modernes depuis l'origine de la gravure, avec une notice des principales estampes qu'ils ont gravĂ©es, chez De Lormel, Saillant, Veuve Durand, Durand et Dessaint, Paris, 1767.
  • Jacques Hatt, « La reprĂ©sentation des fĂŞtes donnĂ©es par la ville de Strasbourg pour la convalescence du Roi en 1744 - Histoire d'un livre », Archives alsaciennes d'histoire de l'art, annĂ©e 2 (1923), pages 140-166.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • MickaĂ«l Bouffard-Vielleux, Le Bon Air et la bonne grâce - Attitudes et gestes de la figure noble dans l'art europĂ©en (1661-1789), UniversitĂ© de MontrĂ©al, 2013.

Références

  1. Musée national de l'éducation, Martin Marvie dans les collections
  2. Jacqueline Mangin, L'entrée royale de Louis XV à Strasbourg - Le livre et les festivités, mémoire de maîtrise d'histoire moderne et d'iconographie, Faculté de lettres et de sciences humaines, département d'histoire, Université de Haute-Alsace, juin 2003
  3. Cooper-Hewitt, Smithsonian Design Museum, Martin Marvie dans les collections
  4. Atelier de chalcographie de la réunion des musées nationaux, Plan de Paris divisé en seize quartiers
  5. École nationale supérieure des beaux-arts, Martin Marvie dans les collections
  6. Bibliothèque nationale de France, "Le bouclier d'Achille" par Martin Marvie dans les collections
  7. Léon Ménard, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire de la ville de Nîmes, l'ouvrage en ligne
  8. Le pictorium agency, Les fables de La Fontaine gravées par Martin Marvie
  9. Georg Kaspar Nagler, Neues allgemeines KĂĽnstler Lexicon, E.A. Fleischmann, Munich, 1838.
  10. Bibliothèque nationale de France, Le ballet du "prince de Salerne" au château de Fontainebleau
  11. « Le Louvre à Québec - Les arts et la vie », inventaire des œuvres exposées, Gazette officielle du Québec, n°13, 26 mars 2008, page 1404.
  12. Bibliothèque nationale de France "La jeune veuve" par Martin Marvie
  13. Musée Carnavalet, "Vue perspective de l'illumination de la rie de la Ferronnerie" par Martin Marvie
  14. Musée Carnavalet, "Élévation géométrale de la décoration du feu d'artifice du 24 août 1741" par Martin Marvie
  15. Musée Carnavalet, Martin Marvie dans les collections
  16. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 9, page 307.
  17. British Museum, Martin Marvie dans les collections
  18. Kathie Coblenz, « Strasbourg's most splendid party », Rare materials cataloger, 14 avril 2015
  19. National Gallery of Art, "Le chat, la belette et le petit lapin" dans les collections
  20. National Gallery of Art, Martin Marvie dans les collections

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.