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Nicolas-Dauphin de Beauvais

Nicolas-Dauphin de Beauvais (vers 1687 - 1763) est un graveur, éditeur et marchand d'art français.

Nicolas-Dauphin de Beauvais

Biographie

Beauvais est dit né à Paris vers 1687, les sources bibliographiques modernes s'inspirant de la notice du Watelet (1792[1]) ; le bibliographe Charles Weiss le fait naître en 1678[2]. Ailleurs, il est supposé le fils de Girard Beauvais, éventailliste en 1698 du côté du quartier Saint-Michel.

Il est l'élève de Jean Audran[3].

Vers 1720, il est à Londres pour graver en société avec Nicolas Dorigny et Claude Dubosc les Cartons de Raphaël[4], mais cette opération se solde par un échec commercial ; Beauvais s'en retourne vite à Paris, mais reste en contact avec Dorigny pour interpréter une suite de dessins représentant les grands hommes d'Angleterre, vers 1736-1737[5].

En 1729, il produit une interprétation de Benedetto Luti, Sainte Magdelaine pénitente, pour le Cabinet de Crozat.

Il devient le collaborateur de Gaspard Duchange dont il épousa la fille. De cette union, naissent deux fils, Charles-Nicolas-Dauphin de Beauvais (1730-1785), graveur, et Jacques-Philippe Beauvais, sculpteur. Duchange avait ouvert boutique rue Saint-Jacques, éditant et vendant des estampes. Il est possible que son beau-fils hérita de cette boutique et forma son fils et que celui-ci l'aida dans son travail, et qu'il développa le commerce de son père. On signale un important graveur-imprimeur-libraire appelé Beauvais installé dans cette même rue à l'enseigne de Saint-Nicolas[6]. L'éditeur y produit des vues d'optique à partir de 1750.

Beauvais meurt Ă  Paris le [7].

Il était graveur du roi et membre de l'Académie de Saint-Luc. Il grava exclusivement d'après les grands maîtres.

Autres Ĺ“uvres

Galerie royale de Dresde : Madone de saint George (1753), gravure de Beauvais, dessin de Hutin, d'après Le Corrège.

Beraldi et Portalis signalent[8] :

  • École de cavalerie de François Robichon de La GuĂ©rinière (1733), Portrait du marquis de La FertĂ©.
  • Fables de La Fontaine, suite de six pièces d'après Oudry (pour la fable La jeune veuve, on cite Ă  son burin la collaboration de l'aquafortiste Martin Marvie), 1755.
  • Participe Ă  la Grande Galerie de Versailles et les deux Salons qui l’accompagnent, peints par Charles Le Brun premier peintre de Louis XIV dessinĂ©s par Jean-Baptiste MassĂ© Peintre et Conseiller de l’AcadĂ©mie Royale de Peinture et de Sculpture et gravĂ©s sous ses yeux par les meilleurs maĂ®tres du tems (1723-1753).
  • Le Sacre de Louis XV, cinq pièces.
  • Publications d'estampes inspirĂ©es du Corrège dans le catalogue pĂ©riodique de la Galerie de Dresde (Ă  partir de 1753).
  • Suite de planches d'hommes costumĂ©s.

Notes et références

  1. Claude Henri Watelet et Pierre Charles LĂ©vesque, Dictionnaire des arts de peinture, sculpture et gravure, Tome II, Paris, Fuchs, 1792, p. 592.
  2. Charles Weiss, Biographie Universelle, Ou, Dictionnaire Historique, Tome I (A-C), Paris, Claye, 1841, p. 299.
  3. Inventaire du département des Arts graphiques, musée du Louvre.
  4. (en) « Du Bosc (Claude) » par Lionel Henry Cust, In: Leslie Stephen, Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, tome XVI — article sur Wikisource.
  5. Louis Dussieux, Les artistes français à l'étranger, Paris, Didron, 1852, pp. 61-62 — sur Gallica.
  6. Notice no 01550013657, base Joconde, ministère français de la Culture.
  7. Paris, État civil reconstitué, vue 24/51.
  8. H. Beraldi et R. Portalis (1880), 1, p. 134-135.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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