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Marija Gimbutas

Marija Birutė Gimbutienė, nĂ©e Alseikaitė, gĂ©nĂ©ralement connue sous le nom de Marija Gimbutas, aprĂšs son mariage avec l'architecte Jurgis Gimbutas, nĂ©e le Ă  Vilnius en Lituanie et morte le Ă  Los Angeles, en Californie, aux États-Unis, est une archĂ©ologue et prĂ©historienne amĂ©ricaine d'origine lituanienne.

Marija Gimbutas
Marija Gimbutas à cÎté de la « Pierre no 52 » à Newgrange, dans le comté de Meath (Irlande), en septembre 1989.
Fonction
Professeure
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom dans la langue maternelle
Marija Gimbutienė
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
PĂšre
Danielius Alseika (en)
MĂšre
Veronika Alseikienė (en)
Conjoint
Jurgis Gimbutas (d)
Plaque commémorative

Biographie

Marija Birutė Alseikaitė, fille de Veronika Janulaitytė-Alseikienė et de Danielius Alseika, naĂźt Ă  Vilnius, la capitale lituanienne[1]. Ses parents faisaient partie de l’intelligentsia : sa mĂšre, aprĂšs un doctorat en ophtalmologie Ă  l’universitĂ© de Berlin en 1908, devient la premiĂšre femme mĂ©decin en Lituanie. Son pĂšre, aprĂšs son doctorat en mĂ©decine de l’universitĂ© de Tartu en 1910, travaille en tant que mĂ©decin, folkloriste et patron de presse du journal Vilniaus Ćœodis et de la revue culturelle Vilniaus Ć viesa[2]. Ses parents fondent le premier hĂŽpital lituanien Ă  Vilnius en 1918, par la suite devenu un pĂŽle de rĂ©sistance face Ă  l’occupation polonaise durant la guerre polono-lituanienne. En 1931, les Gimbutas dĂ©mĂ©nagent Ă  Kaunas, sauf son pĂšre, toujours dans la rĂ©sistance, mais qui meurt subitement en 1936.

Études supĂ©rieures

Marija commence ses Ă©tudes universitaires en 1938 Ă  l’universitĂ© Vytautas-Magnus de Kaunas oĂč elle prĂ©pare une licence de sciences du langage Ă  la facultĂ© de philologie. Elle se fait transfĂ©rer en 1939 Ă  l’universitĂ© de Vilnius afin de prĂ©parer sa maĂźtrise en archĂ©ologie sous Jonas Puzinas, avec trois spĂ©cialisations dans les domaines de la linguistique, de l’ethnologie et du folklore[3]. Cette pĂ©riode Ă©tait trĂšs mouvementĂ©e, surtout au cours de l’occupation soviĂ©tique (1940-41), pĂ©riode oĂč Marija intĂšgre la rĂ©sistance et est obligĂ©e de se cacher dans les bois prĂšs de Pazaislis. L’invasion de la Lituanie en 1941 par les Allemands et leur offensive contre les Russes en juin permet Ă  Marija de reprendre ses Ă©tudes.

AprĂšs son mariage avec l’architecte Jurgis Gimbutas (1941) et l’obtention de sa maĂźtrise (), le couple et ses deux filles se rĂ©fugient Ă  Vienne puis Ă  Innsbruck en Autriche lors de la Seconde Guerre mondiale Ă  la suite de la rĂ©-occupation soviĂ©tique de la Lituanie. Elle Ă©tudie la linguistique puis l’archĂ©ologie et les cultures indo-europĂ©ennes Ă  Innsbruck puis Ă  TĂŒbingen, en Allemagne, oĂč elle obtient un doctorat en archĂ©ologie en 1946. Elle poursuit ses travaux de recherche postdoctorale aux instituts d’archĂ©ologie de TĂŒbingen, de Heidelberg et de Munich entre 1946 et 1949.

Archéologue et professeur

ÉmigrĂ©e aux États-Unis, elle est recrutĂ©e par l’universitĂ© Harvard en 1950, oĂč elle est d’abord associĂ©e de recherche spĂ©cialisĂ©e en archĂ©ologie europĂ©enne orientale, puis elle devient, Ă  la naissance de sa troisiĂšme fille, chargĂ©e de recherche (research fellow) attachĂ©e au MusĂ©e Peabody en 1955 et finalement chargĂ©e de cours (lecturer) Ă  la facultĂ© d’anthropologie en 1962.

En 1964, elle est titularisĂ©e Ă  l’UCLA en qualitĂ© de professeure d’archĂ©ologie europĂ©enne, poste qu’elle occupe jusqu’à sa retraite en 1989. Gimbutas lance en 1971 le pĂ©riodique Journal of Indo-European Studies (JIES). À partir de 1974-75, elle appartient au comitĂ© de patronage de Nouvelle École[4]. Afin de promouvoir l’interdisciplinaritĂ© dans les Ă©tudes indo-europĂ©ennes, elle organise deux congrĂšs qui auront lieu en 1979 Ă  Dubrovnik et en 1989 Ă  Dublin, conduisant finalement Ă  la fondation en 1998 de l’Institut de l’archĂ©omythologie. L’universitĂ© Vytautas Magnus dĂ©cerne un doctorat honoris causa Ă  Marija Gimbutas en 1993. Elle meurt quelques mois plus tard, le , Ă  Los Angeles et est inhumĂ©e au cimetiĂšre PetraĆĄiĆ«nai de Kaunas. Elle laisse une Ɠuvre d’une vingtaine de livres et plus de 300 articles, peu connue en dehors des spĂ©cialistes et partiellement traduite en français.

Les manuscrits de Gimbutas sur l’archĂ©ologie, la mythologie, le folklore, l’art et la linguistique, ainsi que ceux de son collĂšgue, le mythologiste Joseph Campbell, sont aujourd'hui conservĂ©s au campus du Pacifica Graduate Institute (en) de Carpinteria, au sud de Santa Barbara (Californie). Les Gimbutas Archives contiennent une collection de 12 000 photos de figurines sacrĂ©es prises par Gimbutas elle-mĂȘme, ainsi que des fiches sur les cultures nĂ©olithiques de l'Europe prĂ©historique[5].

Travaux

En 1939, entre licence et maßtrise, Marija Gimbutas participe au recueil du folklore biélorusse auprÚs de quelques milliers de réfugiés, dont le résultat est au moins 5 000 chansons traditionnelles. Pendant ces années de chercheuse à Harvard, elle se concentre sur la traduction de textes de l'Europe orientale.

Tout au long des annĂ©es 1950 et au dĂ©but des annĂ©es 1960, Gimbutas s'impose comme une spĂ©cialiste de renommĂ©e mondiale de l’ñge du bronze en Europe, l’art premier lituanien et la PrĂ©histoire des Baltes et des Slaves, dont son livre, Bronze Age Cultures of Central and Eastern Europe (1965), donne un rĂ©sumĂ©. Gimbutas rĂ©interprĂšte la prĂ©histoire europĂ©enne Ă  la lumiĂšre de ses connaissances en linguistique, ethnologie et histoire des religions, remettant en question plusieurs idĂ©es reçues relatives aux prĂ©misses de la civilisation europĂ©enne.

Professeure Ă  UCLA, Marija Gimbutas organise ou dirige de 1967 Ă  1980 des fouilles archĂ©ologiques de grande importance sur les sites nĂ©olithiques dans le sud–est de l’Europe mĂ©diterranĂ©enne, notamment Ă  Obre (Bosnie) en 1967-68, Ă  Photolivos (SitagroĂŻ, en GrĂšce) en 1968-69, Ă  Anza (MacĂ©doine) en 1969-71, Ă  Achilleion (Thessalie) en 1973-75 et Ă  Scaloria (Italie) en 1977-80. Elle ordonne de poursuivre les excavations bien au-delĂ  de ce que les estimations d’alors jugeaient compatibles avec l’antiquitĂ© d’un habitat nĂ©olithique ; elle mit au jour un grand nombre d’artefacts profanes et cultuels, dont elle s’attacha toute sa carriĂšre Ă  comprendre l’histoire.

En consĂ©quence, elle rĂ©vĂšle au monde l’existence d’une civilisation prĂ©-indo-europĂ©enne dĂ©nommĂ©e « culture prĂ©historique de la dĂ©esse », ayant existĂ© Ă  partir du PalĂ©olithique et perdurĂ© plus de 25 000 ans. Le langage de la dĂ©esse (titre original : The language of the Goddess, 1989), The Civilization of the Goddess (1991), The Gods and Goddesses of Old Europe, 7000 to 3500 BC (1974) comptent parmi ses Ɠuvres majeures, qui lui valent une renommĂ©e posthume mondiale. Le langage de la dĂ©esse est Ă©galement le titre d’une exposition qui lui fut consacrĂ©e en Allemagne au musĂ©e Frauen Ă  Wiesbaden en .

L’hypothùse kourgane

En 1956, M. Gimbutas publie son hypothĂšse kourgane, fondĂ©e sur le rapprochement de la linguistique comparative et des donnĂ©es archĂ©ologiques recueillies lors des fouilles des tumulus de la culture kourgane d'Asie centrale, et destinĂ©e Ă  lever un certain nombre d'Ă©nigmes relatives aux peuples locuteurs du proto-indo-europĂ©en (PIE), qu'elle propose d'appeler « kourganes » (c'est-Ă -dire le peuple des tumulus des steppes) ; il s'agit de proposer une origine et une route de migration des proto-indo-europĂ©ens vers l’Europe. Cette hypothĂšse, par le rapprochement entre plusieurs disciplines, exerça un impact considĂ©rable sur la science prĂ©historique.

Marija Gimbutas identifie la culture des kourganes Ă  l’habitat originel des Indo-EuropĂ©ens. Cette culture du MĂ©solithique, situĂ©e entre la Volga et les fleuves de l'Oural, se distingue par la domestication prĂ©coce du cheval. La mobilitĂ© ainsi gagnĂ©e aurait crĂ©Ă© des groupes de cavaliers combattants et aurait conduit Ă  des formes de sociĂ©tĂ© dites patriarcales. Entre -4500 et -3000, les Indo-europĂ©ens, ce « peuple de cavaliers », auraient pĂ©nĂ©trĂ© en plusieurs vagues successives dans la rĂ©gion du Dniepr, l’Ouest de l’Ukraine et la Moldavie. Ils auraient transformĂ© la culture de type agricole existante et se seraient Ă©tablis en tant qu’aristocratie dirigeante, imposant leur langue. Cette conquĂȘte de l’Europe par la culture des kourganes serait caractĂ©risĂ©e en archĂ©ologie par la culture de la cĂ©ramique cordĂ©e et par la Culture des vases Ă  entonnoir.

Féminisme et archéologie

De façon inattendue, Gimbutas connut la faveur du grand public grĂące Ă  ses trois derniers livres : Dieux et dĂ©esses de l'Europe prĂ©historique (The Goddesses and Gods of Old Europe, 1974); Le langage de la dĂ©esse (1989, thĂšme d'une exposition au musĂ©e de Wiesbaden), et La Civilisation de la dĂ©esse (The Civilisation of the Goddess, 1991), qui passe en revue ses recherches sur les cultures nĂ©olithiques d’Europe : l'habitat, les structures sociales, l’art, la religion et la nature des savoirs.

Dans La Civilisation de la dĂ©esse, Gimbutas formalise son analyse des diffĂ©rences entre la sociĂ©tĂ© europĂ©enne primitive, selon elle de type matriarcal et articulĂ©e autour du culte d'une dĂ©esse mĂšre (thĂ©orie de la religion matriarcale), et la culture patriarcale (ou « androcratique », pour reprendre l’hellĂ©nisme de l’auteur) de l’ñge du bronze qui finit par la supplanter. Selon son interprĂ©tation, les sociĂ©tĂ©s matriarcales (« gynocentrique », « gylanique » pour reprendre les mots de Gimbutas) Ă©taient pacifiques, rĂ©vĂ©raient les homosexuels et favorisaient la mise en commun des biens. Les tribus patriarcales des kourganes auraient, en migrant vers l’Europe, imposĂ© aux populations matriarcales indigĂšnes un systĂšme hiĂ©rarchique guerrier.

Marija Gimbutas prĂ©fĂšre appeler ce type de culture matriarcale « matrilocale » parce que les fouilles rĂ©vĂšlent des donnĂ©es ne correspondant pas avec ce qu’on appelle gĂ©nĂ©ralement « matriarcat », le tout se rĂ©fĂ©rant Ă  une hypothĂ©tique gynocratie[6]. Elle emploie Ă©galement le terme de matristique.

Critiques

David Anthony, professeur d’anthropologie au Hartwick College (New York), conteste l'hypothĂšse d'une gĂ©nĂ©ralisation du systĂšme matriarcal avant les premiĂšres incursions kourganes ; il indique qu'il y avait dĂ©jĂ  en Europe des mottes et des armes (voire sans doute un armement), longtemps avant l'arrivĂ©e du peuple kourgane[7].

Andrew Fleming, dans un article paru en 1969 et intitulĂ© « The Myth of the Mother Goddess »[8], s'en prend Ă  l'interprĂ©tation du symbolisme ornemental proposĂ© par Gimbutas : les spirales, cercles et points marquĂ©s sur la pierre polie ne seraient pas des symboles d’yeux ; pas plus que les yeux, les visages et les figurines asexuĂ©es ne sont des symboles fĂ©minins ; il rejette l'identification de certaines figurines fĂ©minines Ă  des effigies de dĂ©esse. Les critiques reprochent aussi Ă  Gimbutas d'avoir mis de cĂŽtĂ© la signification des viatiques trouvĂ©s dans les tombes, qui caractĂ©risent un sexisme nĂ©olithique assez familier, et mettent en cause l'analyse exclusive qu'elle fait des figurines fĂ©minines car les fouilles ont aussi rĂ©vĂ©lĂ© quantitĂ© de figurines masculines ou asexuĂ©es sur les mĂȘmes sites. Peter Ucko (en) (1968)[9] va mĂȘme jusqu'Ă  considĂ©rer les prĂ©tendues idoles de fertilitĂ© de Gimbutas comme de simples poupĂ©es et jouets du nĂ©olithique.

Enfin, les tentatives de dĂ©chiffrement de Gimbutas effectuĂ©es sur les idĂ©ogrammes nĂ©olithiques de Vinča, publiĂ©es dans Le Langage de la DĂ©esse, ont suscitĂ© un profond scepticisme dans le monde universitaire.

Mais Joseph Campbell et Ashley Montagu n'hésitent pas à comparer les recherches de Marija Gimbutas à la découverte de la pierre de Rosette et au déchiffrement des hiéroglyphes égyptiens[10] - [7]. Campbell, qui a préfacé la réédition du Langage de la Déesse peu avant sa mort, a exprimé à de nombreuses reprises combien il regrettait de n'avoir pas connu plus tÎt ses études sur les cultures du Néolithique en Europe lorsqu'il écrivit Les masques de Dieu.

Bibliographie

Monographies

  • (de) Die Bestattung in Litauen in der vorgeschichtlichen Zeit, thĂšse de doctorat, TĂŒbingen, H. Laupp, 1946, 250 p.
  • (en) The Prehistory of Eastern Europe. Part I: Mesolithic, Neolithic and Copper Age Cultures in Russia and the Baltic Area, Cambridge (Mass.), Peabody Museum, 1956, 241 p.
  • (en) Ancient Symbolism in Lithuanian Folk Art, Philadelphie, American Folklore Society, 1958, 169 p.
  • (en) The Balts, Londres, Thames and Hudson, , 286 p.
  • (en) Bronze Age Cultures in Central and Eastern Europe, La Haye / Londres, Mouton, 1965, 681 p.
  • (en) The Slavs, Londres, Thames and Hudson, , 240 p.
  • (en) The Gods and Goddesses of Old Europe, 7000 to 3500 BC: Myths, Legends and Cult Images., Londres, Thames and Hudson, , 303 p.
  • (it) Grotta Scaloria : Resoconto sulle ricerche del 1980 relative agli scavi del 1979, Manfredonia, Amministrazione comunale, 1981.
  • (lt) Baltai prieĆĄistoriniais laikais : etnogenezė, materialinė kultĆ«ra ir mitologija, Vilnius, Mokslas, 1985, 192 p.
  • (en) The Language of the Goddess: Unearthing the Hidden Symbols of Western Civilization, prĂ©f. Joseph Campbell, San Francisco, Harper & Row, 1989 ; trad. fr. : Le Langage de la DĂ©esse (prĂ©f. Jean Guilaine), Ă©d. des Femmes, , 415 p.
  • (en) The Civilization of the Goddess : The World of Old Europe, San Francisco, Harper, , 544 p.
  • (de) Die Ethnogenese der europĂ€ischen Indogermanen, Innsbruck, Institut fĂŒr Sprachwissenschaft der UniversitĂ€t Innsbruck, 1992, 313 p.
  • (de) Das Ende Alteuropas : Der Einfall von Steppennomaden aus SĂŒdrussland und die Indogermanisierung Mitteleuropas, Innsbruck, Institut fĂŒr Sprachwissenschaft der UniversitĂ€t Innsbruck, 1994, 135 p.
  • (en) revue et augmentĂ©e par Miriam Robbins Dexter, The Living Goddesses, Berkeley / Los Angeles, University of California Press, 1999, 306 p. [Ɠuvre posthume achevĂ©e par M. R. Dexter]

Directions d’ouvrages

  • (en) Obre, Neolithic Sites in Bosnia, Sarajevo, A. Archaeologic, 1974.
  • (en) Neolithic Macedonia as Reflected by Excavation at Anza, Southeast Yugoslavia, Los Angeles, Institute of Archaeology, University of California, coll. « Monumenta archaeologica » (n° 1), 1976.
  • (en) avec Colin Renfrew et Ernestine S. Elster (dirs.), Excavations at Sitagroi: A Prehistoric Village in Northeast Greece, t. I, Los Angeles, Institute of Archaeology, University of California, coll. « Monumenta archaeologica » (n° 13), 1986.
  • (en) avec Shan Winn et Daniel Shimabuku (dirs.), Achilleion: a Neolithic settlement in Thessaly, Greece, 6400-5600 B.C., Los Angeles, Institute of Archaeology, University of California, coll. « Monumenta archaeologica » (n° 14), 1989.

Articles

  • (en) « On the origin of north Europeans », American Anthropologist, 1952, vol. 54, p. 602–611.
  • (en) « The earliest culture history in the northern part of the European USSR: A review article », Proceedings of the Prehistoric Society, 1954, vol. 20, p. 108–115.
  • (en) « An ancient art of hunters and fishers », Archaeology, 1955, vol. 8, p. 268–277.
  • (en) « The stone age of northeastern Europe », UNESCO Journal of World History, 1956, vol. 3, n° 2, p. 409–453.
  • (en) « Culture Change in Europe at the Start of the Second Millennium B.C. A Contribution to the Indo-European Problem Â», dans Selected Papers of the Fifth International Congress of Anthropological and Ethnological Sciences. Philadelphia, September 1-9, 1956, sous la dir. de A.F.C. Wallace, Philadelphie, University of Philadelphia Press, 1960, p. 540–552.
  • (en) « A survey of the Bronze Age in the southeastern Baltic area », Swiatowit, 1960, vol. 23, p. 389–433.
  • (en) « Notes on the Chronology and Expansion of the Pit-grave Culture Â», dans L’Europe Ă  la fin de l’Age de la pierre, sous la dir. de J. Bohm et S. J. De Laet, Prague, AcadĂ©mie tchĂ©coslovaque des sciences, 1961, p. 193-200.
  • (en) « « Timber-graves Â» in southern Russia, a Pre-Scythian culture », Expedition, 1961, vol. 3, n° 3, p. 14–22.
  • (en) « The Indo-Europeans: Archaeological Problems. Review of Les Indo-EuropĂ©ens by P. Bosch-Gimpera », American Anthropologist, 1963, vol. 65, p. 815–836.
  • (en) « Introduction: The antiquity of the Daina », dans The Green Linden, sous la dir. de A. Landsbergis et C. Mills, New York, Voyages Press, 1964, p. 11–24.
  • (en) « The relative chronology of Neolithic and Chalcolithic cultures in eastern Europe north of the Balkan Peninsula and the Black Sea », dans Chronologies in Old World Archaeology, sous la dir. de R. W. Ehrich, Chicago, University of Chicago Press, 1965, p. 459–502.
  • (en) « The Kurgan culture », dans Actes du viie congrĂšs international des sciences prĂ©historiques, t. I, 1970, p. 483–487.
  • (en) « Proto-Indo-European Culture: The Kurgan Culture during the Fifth, Fourth, and Third Millennia B.C. Â», dans Indo-European and Indo-Europeans. Papers Presented at the Third Indo-European Conference at the University of Pennsylvania, sous la dir. de George Cardona, Henry M. Hoenigswald et Alfred Senn, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1970, p. 155-197.
  • (en) « Excavation at Anza, Macedonia: Further Insight into the civilization of Old Europe, 7000-4000 BC », Archaeology, vol. 25, 1972, p. 112–123.
  • (en) « Neolithic cultures of the Balkan Peninsula », dans Aspects of the Balkans: Continuity and Change, Contributions to the International Balkan Conference UCLA (23-28 October 1969), sous la dir. de H. Birnbaum et S. Vryonis, La Haye et Paris, Mouton, 1972, p. 1–40.
  • (en) « The beginning of the Bronze Age of Europe and the Indo-Europeans: 3500-2500 BC », Journal of Indo-European Studies, 1973, n° 1, p. 163–214.
  • (en) « Old Europe c. 7000–3500 BC: The Earliest European Civilization Before the Infiltration of the Indo-European Peoples Â», Journal of Indo-European Studies, 1973, n° 1, p. 1–21.
  • (en) « Pre-Hellenic and pre-Indo-European goddesses and gods: the Old European pantheon », dans Acta of the 2nd International Colloquium on Aegean Prehistory, AthĂšnes, Ministry of Culture and Sciences, Directorate General of Antiquities, 1973, p. 82–98.
  • (en) « The Classification of Old Europe 7000-3500 BC », dans Actes du viiie congrĂšs international des sciences prĂ©historiques et protohistoriques, t. II : Rapports et co-rapports, Belgrade, ComitĂ© national d'organisation, 1973, p. 235–242.
  • (en) « The Figurines of Old Europe (6500-3500 B.C.) », dans Valcamonica Symposium 1972 : Actes du symposium international sur les religions de la prĂ©histoire, Capo di Ponte, Centro di Studi preistorici, 1974, p. 85–111.
  • (en) « The Mask in Old Europe, 6500-3500 BC », Archaeology, 1974, vol. 27, p. 262–269.
  • (en) « An Archaeologist's View of PIE », Journal of Indo-European Studies, 1974, n° 2, p. 289–307
  • (en) « The First Wave of Eurasian Steppe Pastoralists into Copper Age Europe Â», Journal of Indo-European Studies, 1977, n° 5, p. 277-338.
  • (en) « In the name of your pupils : In the memory of Professor Dr. Jonas Puzinas », Draugas, , p. 6.
  • (en) « The Three Waves of Kurgan People into Old Europe, 4500-2500 BC », Archives suisses d’anthropologie gĂ©nĂ©rale, 1979, vol. 43, n° 2, p. 113-137.
  • (en) « The Transformation of European and Anatolian Culture 4500-2500 BC and Its Legacy, Part I », Journal of Indo-European Studies, 1980, n° 8, p. 1–230.
  • (en) « The Kurgan wave #2 (c.3400-3200 BC) into Europe and the following transformation of culture Â», Journal of Indo-European Studies, 1980, n° 8, p. 273-315.
  • (en) « The Temples of Old Europe », Archaeology, 1980, vol. 33, n° 6, p. 41-50.
  • (en) « Preliminary Report on 1979 excavations at Scaloria Cave near Manfredonia, Italy », Dimension sud. Mensile di Politica e Cultura, vol. 2, n° 5, p. 12–13.
  • (en) « The Transformation of European and Anatolian Culture 4500-2500 BC and Its Legacy, Part III », Journal of Indo-European Studies, 1981, n° 9, p. 1–175.
  • (en) « Old Europe in the Fifth Millennium B.C. The European Situation on the Arrival of Indo-Europeans », dans The Indo-Europeans in the Fourth and Third Millennia BC, sous la dir. d'Edgar C. PolomĂ©, Ann Arbor, Karoma Publishers, 1982, p. 1-60.
  • (en) « Women and Culture in Goddess-oriented Old Europe », dans The Politics of Women’s Spirituality, sous la dir. de Charlene Spretnak, New York, Doubleday, 1982, p. 22-31.
  • (en) « Vulvas, Breasts, and Buttocks of the Goddess Creatress: Commentary on the Origins of Art », dans The Shape of the Past: Studies in Honor of Franklin D. Murphy, sous la dir. Giorgio Buccellati et Charles Speroni, Los Angeles, UCLA Institute of Archaeology, 1982.
  • (en) « Primary and Secondary Homeland of the Indo-Europeans: Comments on Gamkrelidze-Ivanov Articles », Journal of Indo-European Studies, 1985, vol. 13, n° 1-2, p. 185-202.
  • (en) « Kurgan Culture and the Horse », critique de l’article « The ‘Kurgan Culture’, Indo-European origins and the domestication of the horse: a reconsideration » par David W. Anthony (du mĂȘme numĂ©ro, aux p. 291-313), Current Anthropology, 1986, vol. 27, n° 4, p. 305-307.
  • (en) « Remarks on the ethnogenesis of the Indo-Europeans in Europe », dans Ethnogenese europĂ€ischer Völker, sous la dir. de W. Bernhard et A. Kandler-Palsson, Stuttgart – New York, Gustav Fische, 1986, p. 5-19.
  • (en) « The Pre-Christian Religion of Lithuania Â», dans La Cristianizzazione della Lituania, Rome, 1987.
  • (en) « A Review of Archaeology and Language by Colin Renfrew », Current Anthropology, , vol. 29, n° 3, p. 453-456.
  • (en) « Accounting For a Great Change », critique d'Archaeology and Language par C. Renfrew, London Times Literary Supplement (juin 24-30), 1988, p. 714.
  • (en) « The Social Structure of the Old Europe. Part II », Journal of Indo-European Studies, 1990, n° 18, p. 225-284.
  • (en) « The Collision of Two Ideologies », dans When Worlds Collide: Indo-Europeans and Pre-Indo-Europeans, sous la dir. de T.L. Markey et A.C. Greppin, Ann Arbor (MI), Kasoma, 1990, p. 171–8.
  • (en) « Remarks on D. G. Zanotti's « The Kurgan Model of Indo-European Expansion Â» Â», Orpheus: Journal of Indo-Europea, Palaeo-Balkan and Thracian Studies, vol. O, p. 18–23.
  • (en) « The Chronologies of Eastern Europe: Neolithic through Early Bronze Age », dans Chronologies in Old World Archaeology, t. I, sous la dir. de R.W. Ehrich, Chicago / Londres, University of Chicago Press, 1992, p. 395-406.
  • (en) « The Indo-Europeanization of Europe: the intrusion of steppe pastoralists from south Russia and the transformation of Old Europe », Word, 1993, vol. 44, n° 2, p. 205–222.

Recueil d’articles posthume

  • (en) Miriam Robbins Dexter et Karlene Jones-Bley (dir.), The Kurgan culture and the Indo-Europeanization of Europe. Selected articles from 1952 to 1993 by M. Gimbutas, Washington DC, Institute for the Study of Man, coll. « Journal of Indo-European Studies Monograph » (n° 18), 1997.

Études en son honneur

  • (en) Susan Nacev Skomal et Edgar C. PolomĂ© (dirs.), Proto-Indo-European: The Archaeology of a Linguistic Problem. Studies in Honor of Marija Gimbutas, Washington, D.C., Institute for the Study of Man, 1987.
  • (en) Joan Marler, From the Realm of the Ancestors: An Anthology in Honor of Marija Gimbutas, Manchester, CT, Knowledge, Ideas & Trends, Inc. 1997.
  • (en) Miriam Robbins Dexter et Edgar C. PolomĂ© (dirs.), Varia on the Indo-European Past: Papers in Memory of Gimbutas, Marija, Washington, DC, The Institute for the Study of Man, coll. « Journal of Indo-European Studies Monograph » (n° 19), 1997.

Notes et références

  1. Susan Ware et Stacy Lorraine Braukman, Notable American Women : A Biographical Dictionary Completing the Twentieth Century, Cambridge, Massachusetts: Harvard University Press, 2004 (ISBN 0-674-01488-X).
  2. Joan Marler, « Marija Gimbutas : Tribute to a Lithuanian Legend », dans Women in Transition: Voices from Lithuania, sous la dir. de Suzanne LaFont, Albany (NY), State University of New York Press, 1998, p. 114.
  3. Ware et Braukman 2004, p. 234.
  4. « Liste des membres du comitĂ© de patronage de Nouvelle École Ă  l'Ă©tĂ© 1979 », dans Anne-Marie Duranton-Crabol, Visages de la Nouvelle Droite : le GRECE et son histoire (thĂšse de doctorat en histoire remaniĂ©e), Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 2-7246-0561-6), p. 255.
  5. (en) « The Marija Gimbutas Collection », sur opusarchives.org
  6. (en) Timothy Insoll, Archaeology, Ritual, Religion, Routledge, (ISBN 0415253128), « 2. History of Research »
  7. Peter Steinfels (en) (1990) (en) « Idyllic Theory Of Goddesses Creates Storm », New York Times,‎ (lire en ligne)
  8. Andrew Fleming, « The Myth of the Mother Goddess », in World Archaeology, 1969, t. 1, nÂș2, pp. 247-261.
  9. Peter Ucko, Anthropomorphic Figurines of Predynastic Egypt and Neolithic Crete, Institute of Archaeology UCL, 1968.
  10. Selon l'anthropologue Ashley Montagu, « Marija Gimbutas has given us a veritable Rosetta Stone of the greatest heuristic value for future work in the hermeneutics of archaeology and anthropology. » (en) Joan Marler, « A Vision for the World: The Life and Work of Marija Gimbutas », Comparative Civilizations Review, vol. 33,‎ , p. 2, note 3 : Letter from Ashley Montagu to Joan Marler (1993) (lire en ligne)

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