Idéogramme
Un idéogramme est un symbole graphique représentant un mot ou une idée, utilisé dans certaines écritures actuelles (comme le chinois et le kanji en japonais), anciennes (comme les hiéroglyphes égyptiens — qui contiennent aussi des signes représentant chacun une syllabe utilisable dans un mot —, le maya ou l'aztèque) ou construites (comme la langue bliss ou le LoCoS). Le terme de logogramme est aussi utilisé par les francophones.
Il faut les différencier des pictogrammes qui représentent une chose concrète par un dessin et des phonogrammes qui représentent un son.
Sinogrammes
Contrairement à une idée reçue, tous les sinogrammes ne sont pas des idéogrammes, loin de là : les idéogrammes ne représentent qu'une petite partie des sinogrammes, la plus grande catégorie étant représentée par les idéophonogrammes, sorte de rébus comprenant une indication phonétique et une indication sémantique.
Par exemple, dans le mot suivant signifiant la Chine, soit zhōng guó :
le premier sinogramme (中, ) est un idéogramme symbolisant le milieu (cf. l'Empire du Milieu) tandis que le second (國, , « pays ») est un idéophonogramme composé d'un radical phonétique, 或, (pour la finale -uo), et un indice visuel sur le sens, 囗, (pour l'idée d'enclos, de zone limitée dans l'espace).
Les sinogrammes ont inspiré directement le bliss, une langue construite exclusivement idéographique (son créateur Charles Bliss ayant vécu en Chine pendant la Seconde Guerre mondiale).
Hiéroglyphes
Bien que les hiéroglyphes égyptiens aient quasiment tous une origine pictographique, certains sont des idéogrammes. Quoi qu'il en soit, la majorité était utilisée comme caractère phonétique ou symbolique. Avec les simplifications des hiéroglyphes linéaires, et surtout, le passage au hiératique, les caractères perdent définitivement leur valeur figurative.
À titre d'exemple, l'archer assis est un idéogramme ou un déterminatif du terme mšˁ signifiant « soldats, armée, infanterie, équipe, armé »[1]. | |||||