Margueron
Margueron est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde (région Nouvelle-Aquitaine).
Margueron | |||||
La mairie (juil. 2009). | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Gironde | ||||
Arrondissement | Libourne | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Foyen | ||||
Maire Mandat |
Patrick Festal 2020-2026 |
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Code postal | 33220 | ||||
Code commune | 33269 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Margueronnais | ||||
Population municipale |
390 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 44° 45âČ 47âł nord, 0° 15âČ 01âł est | ||||
Altitude | Min. 49 m Max. 132 m |
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Superficie | 13,57 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton du RĂ©olais et des Bastides | ||||
LĂ©gislatives | DixiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Gironde
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Ses habitants sont appelés les Margueronnais[1].
GĂ©ographie
La commune de Margueron se situe aux confins est du département de la Gironde en limite des départements de la Dordogne et de Lot-et-Garonne, à 77 km à l'est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 49 km à l'est-sud-est de Libourne, chef-lieu d'arrondissement et à 9,5 km au sud de Sainte-Foy-la-Grande, chef-lieu de canton[2].
La principale voie de communication routiÚre de la commune est la route départementale D708 qui relie Sainte-Foy-la-Grande au nord-nord-ouest à Duras (Lot-et-Garonne) au sud-sud-ouest.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A89 (Bordeaux-Lyon) dont l'accĂšs 12 Montpon est distant de 29 km par la route vers le nord-nord-ouest.
L'accĂšs Ă l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est celui de 4 La RĂ©ole distant de 44 km par la route vers le sud-sud-ouest.
La gare SNCF la plus proche est celle, distante de 9,5 km par la route vers le nord-nord-ouest, de Sainte-Foy-la-Grande sur la ligne Libourne-Sarlat du TER Nouvelle-Aquitaine.
Communes limitrophes
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Les communes limitrophes en sont Ligueux au nord, Monestier (Dordogne) au nord-est, LoubĂšs-Bernac (Lot-et-Garonne) au sud-est, Villeneuve-de-Duras (Lot-et-Garonne) au sud, Riocaud Ă l'ouest-sud-ouest, Les LĂšves-et-Thoumeyragues Ă l'ouest et La Roquille au nord-ouest.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[3]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[7] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[8] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Les LĂšves-et-Thoumeyragues », sur la commune des LĂšves-et-Thoumeyragues, mise en service en 1984[9] et qui se trouve Ă 7 km Ă vol d'oiseau[10] - [Note 4], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 827,7 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[11]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Bergerac », sur la commune de Bergerac, dans le dĂ©partement de la Dordogne, mise en service en 1988 et Ă 21 km[12], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[13], Ă 13,1 °C pour 1981-2010[14], puis Ă 13,3 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Margueron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [16] - [17] - [18]. La commune est en outre hors attraction des villes[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (77,9 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (80,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (41,4 %), forĂȘts (19,8 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (19,7 %), terres arables (14,1 %), prairies (2,7 %), zones urbanisĂ©es (2,2 %)[21].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Margueron est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[22]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[23].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2009[24] - [22].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. La totalitĂ© de la commune est en alĂ©a moyen ou fort (67,4 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 213 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 213 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 84 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1995, 2005 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[22].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[30].
En 2020, la commune comptait 390 habitants[Note 6], en augmentation de 12,39 % par rapport Ă 2014 (Gironde : +7,23 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'Ă©glise Saint-Martin du XVIe siĂšcle est inscrite par les Monuments historiques depuis 1925[33].
L'Ă©glise, construite vers la fin du gothique, dĂ©membrĂ©e du diocĂšse d'Agen, a particuliĂšrement souffert des rudes guerres de religion dans ce pays foyen. C'est ainsi qu'en 1680, seul un tiers de l'Ă©difice primitif est utilisĂ© pour le service divin. En 1692, Jacques Andraut, curĂ© de Sainte-Foy et prieur de Margueron, en entreprend la reconstruction. En 1698, un procĂšs-verbal de visite dĂ©crit une Ă©glise rebĂątie « tout Ă neuf sur les anciens fondements »[34]. - Le monument aux morts, situĂ© prĂšs de l'Ă©glise Saint-Martin, surmontĂ© de la statue du Poilu au repos, rĂ©alisĂ©e par Ătienne Camus.
Galerie
- Chevet de l'Ă©glise Saint-Martin (juil. 2009)
- Le monument aux morts prĂšs de l'Ă©glise (juil. 2009)
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
- Nom des habitants des communes françaises sur habitants.fr, consulté le .
- Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 65,5 km pour Bordeaux, 41,7 km pour Libourne et 8,9 km pour Sainte-Foy-la-Grande. Données fournies par Lion1906.com, consulté le .
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire â PrĂ©cipitation, MĂ©tĂ©o-France
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Les LÚves-et-Thoumeyragues - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Margueron et Les LÚves-et-Thoumeyragues », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Les LÚves-et-Thoumeyragues - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Margueron et Bergerac », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Bergerac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques prÚs de chez moi - commune de Margueron », sur Géorisques (consulté le )
- BRGM, « Ăvaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur GĂ©orisques (consultĂ© le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur www.gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Margueron », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le ).
- Commune de Margueron sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 28 juin 2011.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Inscription de l'église Saint-Martin », notice no PA00083618, base Mérimée, ministÚre français de la Culture, consulté le .
- Texte relevé sur une affiche, à l'entrée de l'église, intitulée « Gironde à fleur de pierre », éditée à l'initiative du P.S.O. (PÎle de séjour organisé) du Grand Libournais, conçue et réalisée par l'A.3P.A. avec le concours du Conseil Général et des Bùtiments de France.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Résultats du recensement de la population de Margueron sur le site de l'INSEE, consulté le .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Margueron », sur ehess.fr, Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Margueron sur le site de l'Institut géographique national