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Margriet des Pays-Bas

La princesse Margriet Francisca des Pays-Bas (en néerlandais : prinses Margriet der Nederlanden, parfois francisée en Marguerite), princesse d’Orange-Nassau, princesse de Lippe-Biesterfeld[N 1], née le à Ottawa au Canada, est la troisième des quatre filles de la reine Juliana des Pays-Bas et du prince consort Bernhard de Lippe-Biesterfeld. En tant que fille de la reine Juliana et sœur cadette de l'ancienne reine Beatrix, Margriet appartient à la famille royale des Pays-Bas et occupe actuellement le huitième et dernier rang dans l’ordre de succession au trône des Pays-Bas.

Margriet des Pays-Bas
Marguerite des Pays-Bas
Description de cette image, également commentée ci-après
La princesse Margriet, en 2019.
Description de l'image Arms of Beatrix of the Netherlands.svg.

Au sein de la monarchie néerlandaise, le rôle de la princesse Margriet a été souvent de représenter la reine à l’occasion d’événements officiels ou semi-officiels. Une partie de ces fonctions l’ont amenée à se rendre de nouveau au Canada, son pays de naissance, et à des événements organisés par la marine marchande néerlandaise dont elle est la marraine.

Famille

Margriet est la troisième fille de la reine Juliana des Pays-Bas (1909-2004) et du prince consort Bernhard de Lippe-Biesterfeld (1911-2004). En tant que telle, la princesse Margriet descend de plusieurs princes allemands : les grands-ducs de Mecklembourg-Schwerin, les comtes de Lippe (par la branche cadette des Lippe-Biesterfeld) ou encore les princes de Waldeck et Pyrmont. Du côté maternel, la princesse se rattache à la maison d’Orange-Nassau ; dynastie qui règne sur les Pays-Bas depuis l’instauration du stathoudérat en 1559 jusqu’à nos jours, exception faite des périodes de la République batave et du royaume de Hollande, soumis à l’Empire napoléonien. C’est à la suite du traité de Vienne de 1815 que le prince Guillaume-Frédéric d’Orange-Nassau, quartaïeul de Margriet, devient le premier roi des Pays-Bas sous le nom de Guillaume Ier.

Le , la princesse Margriet Ă©pouse Ă  La Haye Pieter van Vollenhoven (1939), professeur Ă  l’universitĂ© de Leyde. Le mariage fait de son Ă©poux le premier de la famille royale des Pays-Bas Ă  ĂŞtre un simple roturier, c’est-Ă -dire un membre sans origines nobles ni royales. D’ailleurs, malgrĂ© leur alliance, Pieter n’obtient pas de titres de la part de la monarchie ; si bien qu’il est prĂ©sentĂ© dans les Ă©vĂ©nements officiels et de façon formelle en « Monsieur van Vollenhoven Â», ou encore en « Professeur van Vollenhoven Â»[1].

Du mariage de Pieter et de la princesse Margriet naissent 4 enfants[2] - [3] :

Biographie

Naissance

La famille royale en 1943 Ă  Ottawa.

Margriet naĂ®t Ă  Ottawa (Ontario) alors que la famille royale a Ă©migrĂ© au Canada depuis après l’occupation des Pays-Bas par l’Allemagne nazie. La maternitĂ© de l’hĂ´pital d’Ottawa dans laquelle est nĂ©e la princesse fut temporairement dĂ©clarĂ©e extraterritoriale par le gouvernement canadien[4]. Faire de la maternitĂ© un territoire Ă©tranger au Canada avait pour but de ne lier le nouveau-nĂ© Ă  aucune juridiction, ce qui se traduit techniquement par l’érection d’un « territoire international Â». Ainsi, la princesse tenait sa citoyennetĂ© seulement de sa mère, l’assurant d’être uniquement nĂ©erlandaise.

L’idée que le gouvernement du Canada ait fait de la maternité un territoire néerlandais est répandue, mais il semblerait qu’elle soit fausse. En effet, depuis la Loi sur la nationalité néerlandaise, la citoyenneté s’acquiert principalement par le droit du sang. Par conséquent, il n’était pas nécessaire pour Margriet de naître sur le sol des Pays-Bas pour pouvoir devenir citoyenne. Du côté canadien, où le droit du sol était le principe d’acquisition de la nationalité, il était nécessaire de rendre temporairement extraterritoriale la maternité, sans quoi la princesse aurait acquis de facto la nationalité britannique par sa naissance sur le sol du Dominion du Canada (la nationalité canadienne ne fut créée qu'en 1946).

Prétentions à la nationalité britannique

Sophie de Hanovre, ancêtre de Margriet au 10e degré.

Descendante du roi George III de Grande-Bretagne, et donc comprise dans l’ordre de succession au trône britannique, la princesse Margriet est devenue un sujet britannique à la suite d’un épisode judiciaire entrepris par le prince Ernest-Auguste de Hanovre qui obligea le Royaume-Uni en 1957 à reconnaître toutes les personnes apparaissant dans l’ordre de succession comme sujet du roi. Alors que cela rendait inutiles les précédents efforts pour éviter une double nationalité de la princesse, Margriet n’a jamais acquis la bi-nationalité

En rĂ©alitĂ©, Margriet pouvait prĂ©tendre acquĂ©rir la nationalitĂ© britannique en tant que descendante de l’électrice Sophie de Hanovre. En effet, l’« Acte de naturalisation de la princesse Sophie et de sa descendance Â» de 1705 faisait de tous les descendants de l’électrice de possibles candidats Ă  la nationalitĂ© anglaise. Bien que l’acte ait Ă©tĂ© abrogĂ© en 1948 et ne soit plus en vigueur au Royaume-Uni, l’acquisition de la citoyennetĂ© britannique par Margriet est possible du fait de l’antĂ©rioritĂ© de sa naissance.

Prénom et baptême

La princesse tient son premier prénom de la marguerite, fleur qui était portée en symbole de résistance sous l’Allemagne nazie[5] - [6]. Elle est baptisée en l’église presbytérienne St-Andrew, à Ottawa, le . Ses parrains et marraines sont le président américain Franklin D. Roosevelt, la reine Marie du Royaume-Uni, Martha, princesse héritière de Norvège, Martine Roell (qui était la demoiselle de compagnie de la princesse Juliana au Canada) et la flotte marchande néerlandaise.

Le « retour Â» au pays

Ce n’est qu’en , alors que les Pays-Bas sont libérés avec la Belgique par les Alliés, que la princesse Margriet pose pour la première fois les pieds sur le sol néerlandais. Dès lors, ses parents les princes héritiers retournent vivre au palais de Soestdijk, à Baarn, où ils résideront avec leur famille après guerre.

Après des études primaires et secondaires dans la ville de Baarn, Margriet entreprend des études supérieures à l’université de Montpellier, où elle étudie la littérature française, puis elle intègre la faculté de droit de l’université de Leyde (Pays-Bas)[6].

En 1951, un canal de la province de Frise, dont les travaux avaient été entrepris dans les années 1930, est inauguré en son honneur : le canal Princesse-Margriet.

Mariage

L’époux de Margriet, Pieter van Vollenhoven, en 2011.

Durant ses études à Leyde, Margriet rencontre l’étudiant Pieter van Vollenhoven, qui deviendra son époux et enseignera le droit dans la même université[6]. Alors que leur relation est annoncée en , le mariage religieux a lieu le en l’église Saint-Jacques de La Haye. Le mariage civil est célébré quelques heures plus tard dans la même ville par Hamt Kolfschoten, maire de La Haye[3].

La princesse Margriet Ă  Ottawa pour le Festival canadien des tulipes en .

De cette union, quatre garçons naissent : Maurits, Bernhard, Pieter-Christiaan et Floris. Tous titrĂ©s princes d’Orange-Nassau, ils portent nĂ©anmoins le nom de leur père. Ă€ la suite du mariage du prince Maurits et de la princesse Marie-HĂ©lène des Pays-Bas, il a Ă©tĂ© annoncĂ© que les enfants du couple porteraient le nom de « de Lippe-Biesterfeld, van Vollenhoven Â», en hommage Ă  leur arrière-grand-père, le prince Bernhard de Lippe-Biesterfeld. Cependant, les enfants des autres frères ne portent que le nom de « van Vollenhoven Â».

Activités

Le couple, après son mariage, prend résidence en l’aile droite du palais Het Loo à Apeldoorn. La famille déménage en 1978 dans sa maison actuelle, à Het Loo, construite sur le site du château[3].

Le mariage du prince Charles-Hugues de Bourbon-Parme et de sa sœur Irène en 1964, cette dernière n’étant plus reconnue dynaste aux yeux de la monarchie des Orange du fait de sa conversion au catholicisme, met la princesse Margriet au second rang après sa sœur Beatrix dans l’ordre de succession[6].

Impliquée dans des associations internationales, comme la Croix-Rouge dont elle est vice-présidente aux Pays-Bas, la princesse joue aussi un rôle représentatif au sein de la monarchie au travers de cérémonies officielles (le Koninginnedag, l’ouverture des États généraux, etc.) et à l’étranger[6].

La princesse est présidente d'honneur de SOS Villages d'Enfants - Pays-Bas.

Titres et honneurs

Titulature

  • — : Son Altesse Royale la princesse Margriet des Pays-Bas, princesse d’Orange-Nassau, princesse de Lippe-Biesterfeld
  • depuis le : Son Altesse Royale la princesse Margriet des Pays-Bas, princesse d’Orange-Nassau, princesse de Lippe-Biesterfeld, Madame van Vollenhoven

Honneurs nationaux

Étendard de la princesse Margriet des Pays-Bas.
Grand-croix de l’ordre du Lion néerlandais Grand-croix de l’ordre du Lion néerlandais[7]
Grand-croix de l’ordre de la Maison d’Orange Grand-croix de l’ordre de la Maison d’Orange

Honneurs Ă©trangers

Sauf mention contraire, les informations sur les décorations étrangères de la princesse proviennent du site Alles op een rij[8].

Ascendance

Notes et références

Sources

Notes

  1. Ă€ l’état civil nĂ©erlandais, la princesse porte le nom de « Margriet Francisca van Lippe-Biesterfeld Â».

Références

  1. (nl) « Prof.mr. Pieter van Vollenhoven », sur Het Koninklij Khuis (consulté le )
  2. « La descendance de Juliana des Pays-Bas », sur Noblesse et royautés, (consulté le )
  3. (nl) « Prinses Margriet », sur Het Koninklij Khuis (consulté le )
  4. [vidéo] (en) « 1943: Netherlands’ Princess Margriet born in Ottawa », sur CBC, (consulté le )
  5. (en) Albert VanderMey, When Canada Was Home : The Story of Dutch Princess Margriet, Vanderheide, , 96 p. (ISBN 978-1-895815-02-3, lire en ligne)
  6. « Portrait : Margriet des Pays-Bas », sur Noblesse et royautés, (consulté le )
  7. « La famille royale des Pays-Bas à l’ouverture de la session parlementaire », sur Noblesse et royautés, (consulté le )
  8. « Monarchie • Onderscheidingen van de koninklijke familie », sur Alles op een rij (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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