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Margaritaria nobilis

Margaritaria nobilis est une espèce de petit arbres de la famille des Phyllanthaceae (anciennement des Euphorbiaceae).

Margaritaria nobilis
Description de cette image, également commentée ci-après
fruits de Margaritaria nobilis

Espèce

Margaritaria nobilis
L.f., 1782[1]

Synonymes

Selon Tropicos (17 mai 2022)[2]

  • Cicca antillana A. Juss.
  • Cicca antillana var. pedicellaris Griseb.
  • Cicca pavoniana Baill.
  • Cicca sinica Baill.
  • Cicca surinamensis Miq.
  • Margaritaria adelioides Rich. ex Baill.
  • Margaritaria nobilis var. antillana Stehle & Quetin
  • Phyllanthus antillanus (A. Juss.) MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus antillanus var. hypomalacus (Standl.) Lundell
  • Phyllanthus antillanus var. pedicellaris MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus ibonensis Rusby
  • Phyllanthus nobilis (L. f.) MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. antillanus MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. brasiliensis MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. guyanensis MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. hypomalacus Standl.
  • Phyllanthus nobilis var. martii MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. panamensis MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. peruvianus MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. riedelianus MĂĽll. Arg.
  • Phyllanthus pseudonobilis Rusby
  • Xylosma minutiflora J.F. Macbr.


Selon GBIF (17 mai 2022)[3]

  • Bradleia sinica MĂĽll.Arg.
  • Cicca antillana A.Juss.
  • Cicca antillana var. pedicellaris Griseb.
  • Cicca chinensis Baill.
  • Cicca pavoniana Baill.
  • Cicca sinica Baill.
  • Cicca surinamensis Miq.
  • Diasperus antillanus (A.Juss.) Kuntze
  • Margaritaria adelioides Rich.
  • Margaritaria adelioides Rich. ex Baill.
  • Margaritaria alternifolia L.
  • Margaritaria alternifolia infrasubsp. publ
  • Margaritaria nobilis var. antillana (A.Juss.) StehlĂ© & Quentin
  • Margaritaria nobilis var. hypomalaca (Standl.) Dugand
  • Phyllanthus antillanus (A.Juss.) MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus antillanus var. concolor MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus antillanus var. hypomalacus (Standl.) Lundell
  • Phyllanthus antillanus var. pedicellaris MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus heteromorphus Rusby
  • Phyllanthus nobilis (L.f.) MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. antillanus (A.Juss.) MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. brasiliensis MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. genuinus MĂĽll.Arg
  • Phyllanthus nobilis var. guyanensis MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. hypomalacus Standl.
  • Phyllanthus nobilis var. martii MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. panamensis MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. pavonianus (Baill.) MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. peruvianus MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus nobilis var. riedelianus MĂĽll.Arg.
  • Phyllanthus sinicus MĂĽll.Arg.

On le connaît sous les noms de Ojo de grulla au Venezuela[4], Boesi kofi tiki au Suriname[5].

Description

Margaritaria nobilis est un arbustes semi-caduques, ou de petits arbres de sous-bois, haut de 5–12(14) m, avec de petits rameaux glabres lenticellĂ©es blanchâtres.

Les feuilles sont longues de 6-13(14) cm pour 2,5-5 cm de larges, de forme elliptique ou lancĂ©olĂ©e elliptique, acuminĂ©es ou cuspidĂ©es-acuminĂ©es, Ă  base aiguĂ«, subaiguĂ«, ou dĂ©curente sur les pĂ©tioles, fermement membraneuses Ă  chartacĂ©es, glabres, Ă  marges entières. Les pĂ©tioles sont longs de 3 Ă  8 mm, canaliculĂ©s. On compte 8-12(14) nervures latĂ©rales, arquĂ©es, indistinctement bouclĂ©es, de part et d'autre de la nervure mĂ©diane.

Les fleurs sont dioĂŻques : Les fleurs mâles sont en panicules fasciculĂ©s longs de 5-15 mm, longuement pĂ©dicellĂ©es (3 Ă  5 mm), Ă  4 sĂ©pales arrondis ou elliptiques, Ă  disque annulaire charnu adhĂ©rent aux sĂ©pales, et Ă  4 Ă©tamines, libres. Les fleurs femelles sont solitaires ou groupĂ©es par 2 Ă  4 Ă  l'aisselle des feuilles, portent un pĂ©dicelle Ă©pais, longs de 10-15 mm, le mĂŞme calice (les sĂ©pales un peu plus Ă©troits) et le mĂŞme disque chez les fleurs mâles, avec un ovaire Ă  4-5 loges et 4-5 styles Ă©pais, longs de 2-3 mm, unis connĂ©s Ă  la base et courtement bifides Ă  l'apex, rĂ©flĂ©chis.

Le fruit est une capsule verte, glabre, mesurant environ 8 x 10(13) mm, Ă  4-5 lobes, de forme subglobuleuse, Ă  pĂ©ricarpe d'abord charnu, puis dĂ©hiscent en se dessĂ©chant, et Ă  styles persistants, Ă©talĂ©s. Les pĂ©dicelles fructifères sont longs de 2-10(15) mm. Les graines sont trigones, complainĂ©es, recouvertes d'un fin tĂ©gument externe charnu, de couleur vert olive Ă  bleu mĂ©tallisĂ© foncĂ©, longues de près de mm[6] - [5] - [7] - [4].

RĂ©partition

Margaritaria nobilis est présent du Mexique à l'Argentine, en passant par l'Amérique centrale, les Antilles, la Colombie, le Venezuela (Delta Amacuro, Bolívar, Amazonas), le Guyana, le Suriname, la Guyane, l'Équateur, le Pérou, le Brésil, la Bolivie, et le Paraguay[4].

Écologie

Margaritaria nobilis pousse dans les forĂŞts sempervirentes ou semi-caduques de plaine Ă  basse montagne, et les forĂŞts riveraines, depuis le niveau de la mer jusqu'Ă  900 m d'altitude au Venezuela[4].

Margaritaria nobilis pousse dans les zones perturbées, et fructifie en janvier, février, mars, août en Guyane[6].

La couleur bleu-vert métallisé des graines de Margaritaria nobilis n'est pas liée à un quelconque pigment, mais est une iridescence (couleur physique) liée à la structure hélicoïdale de la paroi cellulosique des cellules du péricarpe[8].

Les graines de Margaritaria nobilis présentent deux phases de dispersion : l'autochorie puis l'ornithochorie (au lieu de la myrmécochorie comme les autres espèces de la famille). Les graines couvertes d'une coque bleu métallisé attirent les oiseaux. Dans l'État de São Paulo (Brésil), le Merle leucomèle (Turdus leucomelas) est le seule oiseau à avaler les graines directement sur l'arbre. Le Gros bec fuligineux (Pitylus fuliginosus) et la Pione de Maximilien (Pionus maximiliani) consomment la pulpe et laissant tomber les graines sous l'arbre. Au sol, les diaspores bleues sont consommées par le Geai acahé Cyanocorax chrysops, la Pénélope péoa (Penelope superciliaris)), la Colombe rouviolette (Geotrygon montana) et les pécaris à collier (Pecari tajacu). Ces graines présentent des caractéristiques de « fruits mimétiques »[9] imitant des fruits charnus ornithochores : présence d'un endocarpe peu nutritif, couleurs vives, longue dormance, protection par des métabolites secondaires[10].

Usages

Margaritaria nobilis contient un alcaloïde (phyllanthidine) qui présente des effets intéressants sur Leishmania amazonensis (L.)[11].

Notes et références

  1. Linnaeus, Carl von Jr., « Supplementum Plantarum », 1781[1782]
  2. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 17 mai 2022
  3. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 17 mai 2022
  4. (en) Grady L. Webster et Paul E. Berry, « Flora of the Venezuelan Guayana », dans Julian A. Steyermark, Paul E. Berry, Kay Yatskievych, Bruce K. Holst, 37. MARGARITARIA L. f., Suppl. Pl. 66. 1781 [1782], vol. 5, Eriocaulaceae–Lentibulariaceae, St. Louis, MISSOURI BOTANICAL GARDEN PRESS, , 833 p. (ISBN 9780915279715), p. 175
  5. (en) A. PULLE, Flora of Suriname : DIALYPETALAE, vol. II, PART 1, Leiden, E.J. Brill - Foundation Van Eedenfonds, , 500 p., p. 23-24
  6. (en) Scott A. Mori, Georges Cremers et Carol Gracie, Guide to the Vascular Plants of Central French Guiana : Part 2. Dicotyledons, vol. 76, New York Botanical Garden Pr Dept, coll. « Memoirs of the New York Botanical Garden », , 776 p. (ISBN 978-0-89327-445-0), p. 598
  7. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome II - Podostémonacées à Sterculiacées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALlER, , 400 p., p. 259
  8. (en) Silvia Vignolini, « Structural colour from helicoidal cell-wall architecture in fruits of Margaritaria nobilis », Journal of the Royal Society Interface, vol. 13, no 124,‎ (DOI 10.1098/rsif.2016.0645, lire en ligne)
  9. (en) Mauro Galetti, « Seed Dispersal of Mimetic Fruits: Parasitism, Mutualism, Aposematism or Exaptation? », dans D.J. Levey, W.R. Silva and M. Galetti, Seed Dispersal and Frugivory: Ecology, Evolution and Conservation, CAB International, , 177-191 p. (lire en ligne), chap. 12
  10. (en) ELIANA CAZETTA, LILIANE S. ZUMSTEIN, TADEU A. MELO-JÚNIOR et MAURO GALETTI, « Frugivory on Margaritaria nobilis L.f. (Euphorbiaceae): poor investment and mimetism », Revista Brasil. Bot., vol. 31, no 2,‎ , p. 303-308 (DOI 10.1590/S0100-84042008000200012, lire en ligne)
  11. (en) Lienne S. Moraes, Marcio R. H. Donza, Ana Paula D. Rodrigues, Bruno J. M. Silva, Davi S. B. Brasil, Maria Das Graças B. Zoghbi, Eloísa H. A. Andrade, Giselle M. S. P. Guilhon et Edilene O. Silva, « Leishmanicidal Activity of (+)-Phyllanthidine and the Phytochemical Profile of Margaritaria nobilis (Phyllanthaceae) », Molecules, vol. 20, no 12,‎ , p. 22157-22169 (DOI 10.3390/molecules201219829, lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

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