Marcel Sabourin
Marcel Sabourin est un acteur, scénariste, réalisateur, enseignant et monteur québécois né le à Montréal (Canada).
Naissance |
Montréal, Québec, Canada |
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Nationalité | Canadienne |
Profession |
Acteur Metteur en scène Réalisateur Scénariste Enseignant |
Films notables |
Deux Femmes en or J.A. Martin photographe Le Vieux Pays où Rimbaud est mort Cordélia L'autre maison |
SĂ©ries notables |
La Ribouldingue Montréal ville ouverte Les Parent |
Biographie
Né le 25 mars 1935 dans le quartier Snowdon à Montréal[1], Marcel Sabourin fait des études supérieures au collège Sainte-Marie à Montréal, où il apprend la poésie française, le théâtre et la rhétorique. Après un bref détour par la philosophie[2], il se tourne vers le théâtre qu'il étudie au Théâtre du Nouveau Monde, puis complète sa formation à Paris avec Jean Valvourt, Tania Balachova et Jacques LeCoq[3].
En 1997, il est nommé premier porte-parole des Journées de la culture qui sont, selon lui, « un moyen de transmettre une conception de l’art et de la création qui m’anime, l’idée que la nature de l’être humain est fondamentalement créative »[4].
Il est le père de l'acteur Gabriel Sabourin et de Jérôme Sabourin, directeur de la photographie[5] - [6] - [7].
En 2018, Robert Blondin fait paraître une biographie de 400 pages à propos de Marcel Sabourin[1]. Elle s'intitule Marcel Sabourin, Tout écartillé[8].
Carrière théâtrale
Il commence sa carrière en 1951 avec la troupe de la Roulotte[9], un théâtre ambulant, créé par Paul Buissonneau, circulant dans les parcs de Montréal[3]. Il travaille au théâtre, à la radio, à la télévision et au cinéma. Il est également auteur, metteur en scène, scénariste et enseignant. Après avoir signé plusieurs scénarios et textes, il a plus d'une cinquantaine de films à son actif, dont J.A. Martin photographe[10], qu'il a coscénarisé avec Jean Beaudin[11]. Depuis qu'il a 23 ans, il enseigne les métiers d'acteur et de scénariste à l'École nationale de théâtre, entre autres[3]. Il donne également des cours à l’Institut national de l’image et du son et et aux Ateliers Danielle Fichaud[12] - [13].
À partir de 1961, il est connu pour avoir interprété le personnage de Mandibule dans l’émission La Ribouldingue[14], puis pour son rôle dans Les Croquignoles[13]. Marcel Sabourin est ensuite reconnu comme un artiste multidisciplinaire, notamment comme comédien au théâtre, à la télévision, où il joue dans une trentaine de séries et au cinéma, où il joue dans plus de 50 films[3]. Il touche également à la scénarisation, à la réalisation et à la mise en scène, sans compter la narration pour des courts métrages, des séries documentaires et des réclames publicitaires[3].
Écriture
Marcel Sabourin passe l'année 1968 à Paris, où il écrit plusieurs chansons pour Robert Charlebois[5]. Les deux artistes collaborent également pour la revue musicale Superarchipelargo, en 1969.
C’est à titre de parolier de chansons que Marcel Sabourin est relié à L’Osstidcho. Robert Charlebois et Louise Forestier ont tous les deux étudié à l’École Nationale de Théâtre au milieu des années 1960. Ils avaient notamment comme professeurs Jean-Pierre Ronfart et Marcel Sabourin. Déjà , il les faisait improviser et les intéressait à la langue québécoise. Cet intérêt pour les idiomes et les expressions particulières à cette langue est évident dans les textes de chansons qu’il a écrits pour Robert Charlebois[15], tels que Egg Generation, Engagement, Beige neige, Te v’là , Tout écartillé, Sûrement Hong Kong, Le Mont Athos et Ôôô Margo, entre autres.
Au lieu d'écrire ses textes, Marcel Sabourin dicte ses textes à haute voix. Cette particularité de sa démarche créative est abordé dans Marcel Sabourin, Tout écartillé, rédigé par Robert Blondin[1].
Influence
Le prix Marce-Sabourin, créé en son honneur, est « décerné au joueur le plus apprécié de la Ligue nationale d’improvisation »[16]. Son nom apparaît dans le générique de plus d'une cinquantaine de films, en plus d'être responsables de l'écriture de plusieurs textes pour Robert Charlebois et Louise Forestier[17]. Il est considéré comme étant « l’acteur qui a joué dans le plus grand nombre de films au Québec »[14].
Ĺ’uvres
Comme acteur
- 1963 : Ti-Jean caribou (série TV)
- 1963 : Les Croquignoles (série TV) : Mandibule
- 1967 : Il ne faut pas mourir pour ça : Abel
- 1968 : La Ribouldingue (série TV) : Mandibule
- 1969 : La Chambre blanche
- 1970 : Deux femmes en or : Yvon-T. Turcot
- 1971 : Le Martien de Noël : le Martien / The Visitor
- 1971 : On est loin du soleil : Robert Bessette
- 1972 : Les Smattes : le curé
- 1972 : La Maudite Galette : Ernest
- 1972 : Le Temps d'une chasse : Richard
- 1973 : Des armes et les hommes
- 1973 : La Mort d'un bûcheron : Ti-Noir L'Espérance
- 1973 : Taureau : Serge Beaudoin
- 1973 : Ah ! Si mon moine voulait... de Claude Pierson : le religieux
- 1973 : Les Dernières Fiançailles : le docteur
- 1974 : Par une belle nuit d'hiver
- 1974 : Bingo : le chef du parti indépendantiste
- 1975 : Mustang : Fred
- 1975 : Gina
- 1975 : Eliza's Horoscope (en) : docteur pervers
- 1976 : Grand-Papa (série TV) : Martin Roy
- 1976 : Du tac au tac (série TV) : Bruno Félix
- 1977 : Ti-mine, Bernie pis la gang... : Ti-mine
- 1977 : J.A. Martin photographe : Joseph-Albert Martin
- 1977 : Le Vieux Pays oĂą Rimbaud est mort : Abel
- 1978 : Duplessis (feuilleton TV) : Joseph-Damase BĂ©gin
- 1979 : Riel (TV) : Ritchot
- 1980 : Le Château de cartes : Janvier Pastel
- 1980 : Cordélia : shérif Lapointe
- 1980 : L'Homme Ă tout faire : Georges Poitras, chauffeur
- 1981 : Salut ! J.W. (TV) : Marc
- 1982 : La Bonne Aventure (série TV) : Marcel Poliquin
- 1982 : Doux aveux : Clovis Lavallée
- 1984 : Laurier (feuilleton TV) : Joseph Lavergne
- 1984 : Le Jour S...
- 1984 : Mario : thérapeute
- 1985 : The Cuckoo Bird (TV) : Jake
- 1986 : La Bioéthique : une question de choix - L'homme ・ la traîne
- 1987 : Alfred Laliberté : Sculpteur
- 1988 : Les Portes tournantes : homme du train
- 1989 : Trois pommes à côté du sommeil : Bertrand
- 1989 : Sous les draps, les Ă©toiles
- 1989 : Lance et compte : Troisième saison (feuilleton TV) : Marcel Allaire
- 1989 : Mount-Royal (série TV) : Gilbert Valeur
- 1989 : Jésus de Montréal
- 1990 : La Fille du Maquignon (TV)
- 1991 : Lance et compte : Le Retour du chat (TV) : Marcel Allaire
- 1991 : Le Fabuleux Voyage de l'ange
- 1991 : L'Arme secrète (The Hitman) : André Lacombe
- 1991 : La Dame de Berlin ("Berlin Lady") (feuilleton TV) : marquis d'Abrantes
- 1992 : Montréal ville ouverte (feuilleton TV)
- 1992 : Double or Nothing: The Rise and Fall of Robert Campeau
- 1992 : Coup de chance (TV)
- 1994 : Trial at Fortitude Bay (TV) : juge Jean Lamberts
- 1994 : Meurtre en musique : inspecteur Borel
- 1994 : La FĂŞte des rois
- 1994 : Le Vent du Wyoming : père Lachaise
- 1994 : Les grands procès : Couronne
- 1994 : Les Jumelles Dionne (téléfilm), de Christian Duguay : père Nadeau
- 1996 : L'Oreille d'un sourd : LĂ©on Bellavance
- 1996 : Omertà (série TV) : Premier ministre du Québec
- 1996 : L'Homme perché : Raymond Deschamps
- 1996 : Anna Ă la lettre C
- 1996 : Les Feluettes (Lilies) : l'Ă©vĂŞque
- 1998 : Revoir Julie : Monsieur Provencher
- 1998 : La Part des anges (série TV) : Joachim Brodeur
- 1998 : Aujourd'hui ou jamais : Abel Gagné
- 1999 : Deux frères (série TV) : professeur Viateur Craig
- 1999 : Souvenirs intimes : docteur Patenaude
- 2000 : See You in Toronto
- 2000 : Gypsies (série TV) : Rosaire Baril (le Kid)
- 2000 : Le Monde de Charlotte (série TV) : Alexandre Ducharme
- 2000 : Jackie Bouvier Kennedy Onassis (feuilleton TV) : Charles de Gaulle
- 2000 : Willie (série TV) : père Tourangeau
- 2001 : Emma (série TV) : Yves Dauphin
- 2001 : Ne dis rien : Tuyau
- 2002 : Encore dimanche : Albert le fleuriste
- 2002 : La Somme de toutes les peurs : monsieur Monceau
- 2004 : La Peau blanche : Dr Paul-Émile Gagnon
- 2005 : Idole instantanée : Séverin
- 2005 : Trudeau II: Maverick in the Making (feuilleton TV) : Maurice Duplessis
- 2007 : Ma tante Aline : Claude Langevin
- 2009 : Les Parent : Bernard Rivard (père de Natalie)
- 2010 : Trauma (série TV) : monsieur Lemieux, père du Dr Julie Lemieux
- 2012 : Les Sioui-Bacon (série TV) : M. Robert
- 2012 : Toute la vérité (série TV) : juge Régimbald, père du procureur Sylvain Régimbald
- 2012 : Mars et Avril : Capucin
- 2013 : L'Autre Maison : Henri Bernard
- 2013 : Amsterdam de Stefan Miljevic : l'aîné au souper des fêtes
- 2014 : Henri Henri de Martin Talbot : Martial Binot
- 2015 : Ego trip de Benoit Pelletier : Daniel Valiquette
- 2016 : Mobile Étoile de Raphaël Nadjari : Jean-Paul Dussault
- 2017 : Le centre du monde de Michel Cordey : Le grand-père
- 2020 : La face cachée du baklava de Maryanne Zéhil : Guy
Comme scénariste
- 1967 : Il ne faut pas mourir pour ça
- 1977 : J.A. Martin photographe
- 1980 : Cordélia
- 1982 : Le Goût du miel
- 1998 : Aujourd'hui ou jamais
- 2000 : Willie (série télévisée)
Théâtre
- 1960 : La Quadrature du cercle de Valentin Kataïev, mise en scène Stéphane Ariel, Théâtre des Arts
- Pleurer pour rire, Montréal, VLB, 1984, 114 p. (ISBN 2-890-05195-1)
Comme animateur
- 1988-1990 Radio-Qc C’est la vie (avec Louisette Dussault)
- 1990 SRC Il Ă©tait une fois les filles de Caleb
- 1994 Baseball (narration française de la série) Documentaire
- 2003 La traversée du miroir (narration) Documentaire
- 2005 RDS Histoire des Expos (narration) Documentaire
- 2009 Historia J’ai la mémoire qui tourne (narration) Archives
- 2003 SRC Lectures de textes de Pascal et Montaigne (radio)
Prix et honneurs
RĂ©compenses
- 1967 : lauréat du Grand Prix du Festival de Films Canadiens de Montréal pour Il ne faut pas mourir pour ça[18]
- 1972 : lauréat du Prix du meilleur film étranger au Festival de Hyères en France pour Il ne faut pas mourir pour ça[19]
- 1973 : lauréat du Canadian Film Award du meilleur acteur principal pour le film Des armes et des hommes[19]
- 1976 : lauréat du Prix œcuménique du Festival du Cannes pour « J.A. Martin photographe »[18]
- 1983 : lauréat du Prix Genie pour Doux aveux[19]
- 1983 : lauréat du Prix Chalmers, catégorie meilleure pièce pour enfants au Canada, pour Pleurer pour rire[19]
- 1986 : lauréat du Prix Gémeau, catégorie meilleure interprétation premier rôle masculin: émission ou série dramatique ou de comédie, pour L'amour avec un grand A : Françoise et Marie[19]
- 1987 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
- 1988 : lauréat du Prix Gemini, catégorie meilleure performance par un acteur ou une actrice, pour Mount Royal[19]
- 1989 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
- 1990 : lauréat du Championnat de la Ligue nationale d'improvisation comme entraineur
- 1993 : lauréat du Prix Gascon-Thomas remis par l’École Nationale de Théâtre[9]
- 1998 : nomination au Prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation premier rôle masculin: série ou émission dramatique, pour Le piège (Jamais sans amour)[19]
- 1999 : lauréat du Prix Jutra-Hommage pour l'ensemble de sa carrière[3]
- 1999 : nomination au Prix Jutra, catégorie meilleur acteur, pour Aujourd'hui ou jamais[19]
- 2001 : nomination au Prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien: téléroman, comédie de situations ou humour, pour Emma[19]
- 2003 : Intronisé au Temple de la Renommée de la Ligue Nationale d’Improvisation
- 2012 : nomination au Prix Gémeaux, catégorie meilleure interprétation masculine dans un rôle de soutien: dramatique, pour Toute la vérité[19]
- 2013 : lauréat du Prix d'interprétation masculine du Festival des films du monde pour L'autre maison[9] - [20]
- 2013 : lauréat du Prix Jutra, catégorie meilleur acteur, pour L'autre maison[19]
- 2014 : lauréat du Prix Luc-Plamondon pour son travail de parolier[19]
- 2019 : nommé Officier de l'Ordre du Canada[19]
Notes et références
- Yves Laberge, « Marcel Sabourin, tout écartillé » [PDF], sur Érudit, (consulté le )
- « Marcel Sabourin | Encore et toujours... rien pantoute (livre et cd) - les actualités - Ville de Sainte-Adèle », sur ville.sainte-adele.qc.ca (consulté le )
- « Marcel Sabourin », sur Personnalité (consulté le )
- « La culture est un jeu d’enfant | Entretien avec Marcel Sabourin », sur Culture pour tous, (consulté le )
- Dominic Tardif, « Les illuminations de Marcel Sabourin, parolier de Charlebois », sur Le Devoir, (consulté le )
- Marie-Josée R. Roy, « Gabriel Sabourin: besoin d’écrire et de jouer », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « Au boute du rien pantoute : Marcel Sabourin, devant la caméra de son fils Jérôme », sur ici.radio-canada.ca (consulté le )
- Robert Blondin, Marcel Sabourin - Tout écartillé, Montréal, Éditions Somme toute, , 475 p. (ISBN 9782897940461)
- « Marcel Sabourin – Théâtre Denise-Pelletier », sur www.denise-pelletier.qc.ca (consulté le )
- « Marcel Sabourin : douce folie », sur La Presse+, (consulté le )
- Site de l'agence Goodwin
- iClic (www.iclic.com), « Marcel Sabourin : interprète passionné récompensé », sur Vallée-du-Richelieu Express (consulté le )
- Agnès Gaudet, « Photos souvenirs: Marcel Sabourin », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « La douce folie de Marcel Sabourin », sur Le Soleil, (consulté le )
- Robert Thérien et Isabelle D'Amours, Dictionnaire de la musique populaire au Québec 1955-1992, Québec, IQRC, , 580 p. (ISBN 2892241839)
- Maxime Demers, « Niagara: c’était formidable de pouvoir jouer avec Marcel Sabourin, selon Guy Jodoin », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « Bilan du siècle - Marcel Sabourin », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le )
- Agnès Gaudet, « Photos souvenirs: Marcel Sabourin », sur Le Journal de Montréal (consulté le )
- « Marcel Sabourin | Agence Goodwin », sur www.agencegoodwin.com (consulté le )
- Zone Arts- ICI.Radio-Canada.ca, « Marcel Sabourin récompensé au Festival des films du monde », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Fonds Marcel Sabourin (R11801) à Bibliothèque et Archives Canada