Louis Mazères
Jean Baptiste Louis Mazères, né en 1808 à Rennes, mort en 1873 à Paris, est un vice-amiral français du Second Empire. Il commande la division navale du Pacifique pendant la Guerre du Mexique. Il est ensuite préfet maritime et membre du Conseil de l'amirauté.
Louis Mazères | ||
Amiral Mazères (1808-1873) | ||
Naissance | Rennes, France |
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Décès | (à 64 ans) 8e arrondissement de Paris |
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Origine | Français | |
Arme | Marine | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1828 – 1871 | |
Commandement | Division navale du Pacifique, Préfet maritime de Rochefort puis de Brest |
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Conflits | Première intervention française au Mexique, Intervention en Argentine, Guerre du Mexique |
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Faits d'armes | Bataille de Saint-Jean d'Ulloa Bataille d'Obligado |
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Distinctions | Grand officier de la LĂ©gion d'honneur | |
Biographie
Jean Baptiste Louis Mazères naît à Rennes le [1]. Son père est le menuisier Jean Louis Mazères, cousin de l'ancien député Joseph Blin et du docteur Alexandre Bertrand ; il meurt en , son fils étant âgé de dix ans. Sa mère est Anne Julienne Herviaux[2].
Jeune officier de marine
Louis Mazères embarque pour la première fois à seize ans et demi, en , à bord du brick la Félicie, pour Terre-Neuve[3]. Dans la marine marchande, il est en novice au commerce. Il s'engage comme volontaire dans la Royale en avril 1828. Devenu élève de 1re classe en , il navigue successivement sur le Terpsichore, la Junon et la Charente, jusqu'en 1833. Nommé en enseigne de vaisseau, il sert aux Antilles sur l'Endymion, puis au Mexique sur le Laurier, un brick-aviso[1]. Il est second du Laurier lors d'un ouragan, il prend de sévères précautions qui n'empêchent pas la cassure du gouvernail, le renversement du navire et la perte d'un mât ; Mazères lui-même tombe à la mer avec cinq hommes, mais ils réussissent à regagner le bord[4].
Il participe à partir de 1838 à la première intervention française au Mexique, à bord de la frégate Gloire, il contribue à la prise de la forteresse de Saint-Jean d'Ulloa, puis au raid sur Veracruz. Il est promu lieutenant de vaisseau en août 1839[1].
Premiers commandements
Mazères prend en 1844 le commandement du Fulton, un aviso à vapeur. Il se fait remarquer au cours de l'intervention française contre l'Argentine, à la bataille d'Obligado en [1].
Promu en capitaine de corvette et décoré de la Légion d'honneur, il continue à commander le Fulton jusqu'en , puis commande le brick Adonis. Capitaine de frégate en , il passe sur le vaisseau Bayard pour 1851-1852[1] ; il en est le second, « avec autant de capacité que d'intelligence, de zèle et d'ardeur »[5].
Nommé capitaine de vaisseau en décembre 1852, au début du Second Empire, Mazères commande la frégate Iphigénie, puis la Sérieuse en 1856-1858 ; il commande en même temps la station navale de Terre-Neuve[1].
Il est chargé en 1858 de commander le prestigieux Napoléon[1], vaisseau de 90 canons, qui est le premier navire de ligne au monde à être propulsé par la vapeur[6] - [7]. Il commande ensuite, à partir de 1859, le vaisseau mixte Duguay-Trouin, et effectue une longue campagne dans le Pacifique, jusqu'en 1862[1].
Amiral
Mazères devient contre-amiral en [8]. Deux ans plus tard, en , il prend le commandement de la division navale du Pacifique, avec pavillon à bord de la Pallas puis de la Victoire. Pendant la Guerre du Mexique, il en dirige les opérations du côté de l'océan Pacifique[9]. Il commande en plus les troupes expéditionnaires[10]. Il n'est cependant pas toujours d'accord avec les décisions du commandant en chef, le maréchal Bazaine, notamment à propos de l'évacuation des places[11]. Rentré à Brest, il y est major général d' à [12].
Promu vice-amiral en , il devient en juin suivant préfet maritime de Rochefort, puis en préfet maritime de Brest, jusqu'en [9]. Il arrive à Paris le et y assiste aux événements de la Commune de Paris. Il est membre du Conseil de l'amirauté et le reste jusqu'à sa mort[13].
Il meurt le à Paris[9], à son domicile, avenue d'Antin (actuelle avenue Franklin-Roosevelt)[13]. Ses obsèques sont célébrées à Rennes le 1er mai[14]. Selon sa volonté, il est enterré dans sa ville natale au cimetière du Nord[15] - [16].
Distinctions et hommages
Distinctions
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur, (chevalier en , officier en )[17] - [18].
Bibliographie
- Étienne Taillemite, « Mazères (Jean-Baptiste-Louis) », dans Dictionnaire des marins français, Tallandier, (ISBN 2-84734-008-4), p. 363-364.
- Pierre-Yves Digard, Vice-amiral Louis Mazères (1808-1873) : Un grand marin rennais : La carrière maritime mouvementée d'un enfant de Rennes couronnée de la croix de grand-officier de la Légion d'honneur, Paris/Budapest/Kinshasa etc., L'Harmattan, , 146 p. (ISBN 2-296-00792-9 et 9782296007925) [extraits en ligne].
Notes et références
- Taillemite 2002, p. 363.
- Digard 2006, p. 13-18.
- Digard 2006, p. 21.
- Jacques Penot, Les relations entre la France et le Mexique de 1808 à 1840, Université Lille III, volume 2, 1976, p. 497-498.
- Digard 2006, p. 41, 61.
- Digard 2006, p. 68.
- (en) « Napoleon (90 guns), the first purpose-designed screw line of battleships », Steam, Steel and Shellfire, Conway's History of the Ship, p. 39.
- Taillemite 2002, p. 363-364.
- Taillemite 2002, p. 364.
- Jean-François Lecaillon, La campagne du Mexique, Bernard Giovanangeli éditeur, 2006, p. 127.
- Digard 2006, p. 101-102.
- Digard 2006, p. 117.
- Digard 2006, p. 127.
- Digard 2006, p. 133.
- Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou, 1873, p. 410.
- Site landrucimetieres.fr, « Rennes (35) : cimetière du nord ».
- Digard 2006, p. 41, 117.
- SMLH du Finistère Nord, « Jean Baptiste Louis Mazeres ».
- Digard 2006, p. 11.
- La Croix, « La bénédiction du Mazères », 23 février 1897.