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Louis-Lazare Zamenhof

Lazare Markovitch Zamenhof, plus connu sous le nom de Louis-Lazare Zamenhof, est un mĂ©decin ophtalmologiste nĂ© le Ă  BiaƂystok dans l'Empire russe et mort le Ă  Varsovie.

Louis-Lazare Zamenhof
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Louis-Lazare Zamenhof en 1908.
Nom de naissance Ludwik Lejzer Zamenhof
Alias Doktoro Esperanto
Naissance
BiaƂystok (Empire russe)
DĂ©cĂšs
Varsovie
Conjoint Klara Zamenhof
Famille Trois enfants
Domaine MĂ©decin
Ophtalmologue
Linguiste
Influencé par Johann Martin Schleyer
Hillel Hazaken
A influencé Mouvement espérantophone
Renommé pour Création de l'espéranto
ƒuvres principales Langue Internationale
Fundamento de Esperanto
Signature de Louis-Lazare Zamenhof

NĂ© dans une famille juive, ses langues d’usage sont le yiddish, le russe et le polonais. Il est connu pour avoir Ă©laborĂ© la langue construite espĂ©ranto dans son ouvrage Langue Internationale, publiĂ© en russe le sous le pseudonyme Doktoro Esperanto (« le docteur qui espĂšre »). Il fut nommĂ© une douzaine de fois au prix Nobel de la paix[1].

Biographie

BiaƂystok au XIXe siùcle

La ville cosmopolite de BiaƂystok faisait alors partie de l'Empire russe (gouvernement de Grodno) et Ă©tait habitĂ©e par des Polonais, des Allemands et des Russes de religions diverses. Ville de 30 000 habitants, BiaƂystok hĂ©berge quatre communautĂ©s et quatre langues qui forment des barriĂšres sociales : le russe (4 000), polonais (3 000), allemand (5 000) et yiddish (18 000)[2].

Enfance à BiaƂystok

Maison dans laquelle Zamenhof nait, à BiaƂystok.

Louis-Lazare Zamenhof nait le dans une famille d’origine israĂ©lite, Ă  BiaƂystok[C 1]. Markus Zamenhof, son pĂšre, nĂ© en 1837, est instituteur d’allemand et de français et fonde une Ă©cole Ă  BiaƂystok[C 2] - [3]. Rigoureux et travailleur, il rejette la pratique du judaĂŻsme[C 2]. Rosalia Zamenhof, nĂ©e Sofer en 1839, sa mĂšre, Ă©duque ses enfants dans l’amour de Dieu et de son prochain[C 3] - [3]. Zamenhof est l’ainĂ© d’une fratrie de onze enfants, dont trois meurent jeunes[4].

Zamenhof apprend rapidement plusieurs langues[C 4]. À dix ans, il parle quatre langues[C 4]. Ses parents l’élĂšvent en utilisant le russe et le polonais[C 4]. Il apprend Ă©galement le yiddish dans son quartier et l’hĂ©breu par la pratique religieuse[C 4]. Son pĂšre lui enseigne Ă©galement l’allemand, avec lequel il a des facilitĂ©s, et le français, avec lequel il a plus de difficultĂ©s[C 4]. Son intĂ©rĂȘt pour les langues rĂ©side dans le soupçon qu’il a que leur grand nombre est source de dĂ©sunion[C 4]. Ce soupçon apparait tĂŽt chez Zamenhof, qui se rend souvent sur la place de BiaƂystok, oĂč il constate que les diffĂ©rents groupes de la ville se comprennent difficilement[C 5]. Dans sa lettre de 1896, il confie Ă  NikolaĂŻ Afrikanovitch Borovko les propos suivants :

« Mon Ă©ducation a fait de moi un idĂ©aliste ; on m’a enseignĂ© que tous les hommes sont frĂšres, et pendant ce temps, dans la rue, dans la cour, Ă  chaque pas, tout me faisait sentir que les hommes n’existent pas : il n’existe que des Russes, des Polonais, des Allemands, des Juifs, etc. Cela a toujours tourmentĂ© mon Ăąme d’enfant, encore que beaucoup souriront peut-ĂȘtre de cette « douleur du monde » chez un enfant. Comme il me semblait alors que les « grandes personnes » possĂ©daient la toute-puissance, je me rĂ©pĂ©tais que lorsque je serais grand, je devrais supprimer ce malheur. »[5]

— Louis-Lazare Zamenhof, Lettre à Borovko

Varsovie

En 1873, Markus Zamenhof accepte un poste d’enseignant d’allemand au gymnasium royal et Ă  l’institut vĂ©tĂ©rinaire de Varsovie[3]. La famille y dĂ©mĂ©nage[3].

Le premier projet de langue internationale

Alors qu’il aime la langue russe, Louis-Lazare voit pourtant cet Ă©tat d’esprit, Ă  l’échelle du monde, Ă  travers une langue n’appartenant Ă  aucun pays dominant, sans lien avec quelque nation que ce soit. Il s’attĂšle donc sans tarder Ă  la tĂąche. Il n’a que 19 ans lorsqu’il prĂ©sente un projet baptisĂ© Lingwe Uniwersala Ă  ses camarades de lycĂ©e[6].

Études

Zamenhof en 1879.

À Moscou, les Ă©tudes de mĂ©decine n’empĂȘchent pas Louis-Lazare de toujours s’intĂ©resser aux langues. À 20 ans, il rĂ©dige la premiĂšre grammaire yiddish, restĂ©e non publiĂ©e[7].

AprĂšs deux ans d’études, il revient Ă  Varsovie, certain que son pĂšre, homme scrupuleux, a conservĂ© ses manuscrits en lieu sĂ»r et qu’il pourra enfin reprendre ses travaux linguistiques. Mais sa mĂšre lui rĂ©vĂšle alors que son pĂšre a tout dĂ©truit. L’amertume et la rancƓur cĂšdent vite la place Ă  la dĂ©termination. Quoi qu’il en soit, Louis-Lazare se sent dĂ©sormais libre et se remet Ă  l’ouvrage. Sa mĂ©moire lui permet de reconstituer l’essentiel de sa langue. Il lui apporte des modifications et des amĂ©liorations. On sait qu’il effectua ses observations de linguistique comparĂ©e lors de ses Ă©tudes de mĂ©decine Ă  Moscou, ceci grĂące aux contacts directs qu’il avait avec des Ă©tudiants venus de toutes les rĂ©gions linguistiques du vaste empire russe[8].

1887 : année de la chance

Unua libro - 1887

Le , aprĂšs bien des difficultĂ©s, parmi lesquelles la censure et les obstacles financiers, rĂ©solus grĂące Ă  son futur beau-pĂšre, Louis-Lazare parvient Ă  publier un premier manuel en russe sous le titre Langue Internationale. Il adopte alors le pseudonyme de « Doktoro Esperanto ». C’est par le biais de ce pseudonyme que nait le nom sous lequel la Langue Internationale se fera peu Ă  peu connaĂźtre du grand public[9].

Il travaille toujours intensivement, malgrĂ© bien des Ă©preuves. Il Ă©crit en prose et en vers et rĂ©alise de nombreuses traductions, afin que la Langue Internationale soit Ă©prouvĂ©e, rodĂ©e, qu’elle n’ait rien Ă  envier aux autres sur les plans de l’expression, de la prĂ©cision, de l’esthĂ©tique. Des avis favorables se manifestent peu Ă  peu : American Philosophical Society en 1889, Max MĂŒller, l’un des plus Ă©minents linguistes de l’époque, et LĂ©on TolstoĂŻ en 1894. En 1889 paraĂźt la premiĂšre liste de mille adresses ; il y en aura 5 567 en 1900, 13 103 en 1905[10].

Plaque apposée sur la maison de GenÚve dans laquelle Zamenhof séjourna en 1905-1906.
Funérailles de Zamenhof à Varsovie

Falsifications

En 2008, Árpåd Råtkai compile les informations de 97 encyclopédies dans 19 langues différentes[K 1]. Il identifie 34 formes de prénoms de Zamenhof différents[K 1] - [11].

Hommages et postérité

La maison de BiaƂystok

La façade de l’immeuble sur lequel est la plaque commĂ©morative. Au premier Ă©tage sont assis Jakobo Ɯapiro (eo) et Abrahamo Zbar. Au deuxiĂšme Ă©tage se tient Zamenhof derriĂšre la balustrade.
La plaque commĂ©morative, proche de lĂ  oĂč se tenait la maison de naissance de Zamenhof.

La maison dans laquelle est nĂ© Zamenhof Ă©tait situĂ©e au 6 rue Zielona[12]. En 1919, la rue est renommĂ©e rue Zamenhof[12]. En 1958, Ă  cause de l’élargissement de la rue, la maison est rasĂ©e malgrĂ© les protestations des espĂ©rantistes polonais[12]. L’annĂ©e suivante, pour le centenaire de la naissance de Zamenhof, une plaque commĂ©morative est apposĂ©e sur un immeuble proche[12].

Autres

Un peu aprÚs la fondation de la Société des Nations (SDN), 13 pays incluant ensemble environ la moitié de la population mondiale, dont la Chine, l'Inde et le Japon recommandent, en , d'utiliser l'espéranto comme langue de travail additionnelle de l'institution. Cette recommandation se heurte au véto de la France dominée alors par une majorité conservatrice qui pense maintenir ainsi le statut du français comme premiÚre langue diplomatique. Néanmoins l'espéranto devient, particuliÚrement à partir de ce moment, la langue internationale auxiliaire de référence.

À partir des annĂ©es 30 les espĂ©rantistes vont ĂȘtre fortement rĂ©primĂ©s par les dictatures, particuliĂšrement hitlĂ©rienne et stalinienne.

Rue Zamenhof à Tel Aviv (Israël)

Le 15 dĂ©cembre est considĂ©rĂ© comme le Jour de Zamenhof par de nombreux espĂ©rantistes. Il s'agit de l'anniversaire de Zamenhof, mais aussi le jour oĂč Ă  19 ans il prĂ©senta Ă  ses amis les Ă©bauches de ce qui allait devenir l'espĂ©ranto. Les espĂ©rantistes profitent gĂ©nĂ©ralement de l'occasion pour se rĂ©unir.

De nombreux objets Ă  travers le monde portent le nom de Zamenhof ou de l'EspĂ©ranto. Ces objets sont appelĂ©s ZEO (Zamenhof/Esperanto objektoj) et sont gĂ©nĂ©ralement des rues, mais peuvent ĂȘtre des bateaux, des bustes, des monuments, voire des astĂ©roĂŻdes. Une liste sur la version EspĂ©ranto de WikipĂ©dia compte notamment (en ) pour la France, 95 rues, places, ponts, squares
... portant le nom de Zamenhof, ainsi que cinq monuments lui Ă©tant dĂ©diĂ©s. À cela s'ajoutent les rues, monuments, arbres dĂ©diĂ©s Ă  l'EspĂ©ranto ainsi que le musĂ©e national de l'espĂ©ranto Ă  Gray (Haute-SaĂŽne), unique en France[13].

Parmi les bustes, on cite celui qui fut réalisé par l'artiste-peintre espérantiste Ludovic-Rodo Pissarro et exposé au Salon des indépendants de 1935[14].

Parmi les adeptes de l'ƌmoto, issue du shintoĂŻsme, il est considĂ©rĂ© comme un dieu. Cette religion reconnait de nombreux dieux (kamis) mais qui seraient les diffĂ©rents aspects d’un seul.

Jusqu'Ă  son dĂ©cĂšs en 2005, le Japonais Itƍ Kanji a continuĂ© de rĂ©unir les Ă©crits et discours de Zamenhof (49 volumes, soit plus de 20 000 pages) sous le pseudonyme de Ludovikito[15].

Le centenaire de la mort de Zamenhof est marqué le , par la clÎture de l'année Zamenhof au siÚge de l'UNESCO[16].

Enfants

Famille du créateur Zamenhof, 1925

Louis-Lazare Zamenhof et sa femme Klara ont eu trois enfants : un fils Adam et deux filles Sofia et Lidia. Lidia Zamenhof devient enseignante de l'espĂ©ranto, voyageant en Europe et aux États-Unis et devient baha'ie. Les trois enfants de Louis-Lazare Zamenhof sont assassinĂ©s lors de l'Holocauste. Louis-Christophe Zaleski-Zamenhof, fils de Adam Zamenhof et seul petit-enfant de Louis-Lazare Zamenhof sera le seul survivant de la famille.

Adolf Hitler avait Ă©crit dans Mein Kampf :

« Tant que le Juif n’est pas devenu le maĂźtre des autres peuples, il faut que, bon grĂ© mal grĂ©, il parle leur langue ; mais sitĂŽt que ceux-ci seraient ses esclaves, ils devraient tous apprendre une langue universelle (l'espĂ©ranto, par exemple), pour que, par ce moyen, la juiverie puisse les dominer plus facilement[17]. »

Si bien qu'aprĂšs l'invasion de la Pologne, la Gestapo de Varsovie reçoit l'ordre de « prendre soin » de la famille Zamenhof. Adam est donc tuĂ© dans un camp en 1940 et les deux sƓurs sont assassinĂ©es dans le camp d'extermination de Treblinka en 1942[18].

ƒuvres

  • Unua Libro
  • Dua Libro

Notes et références

Homarano
L’homme qui a dĂ©fiĂ© Babel
Autres références
  1. Léo Tescher, « Espéranto, la langue qui se voulait "universala" », sur franceinter.fr, (consulté le )
  2. (en) Joshua A. Fishman, Language expansion and linguistic world order, Mouton de Gruyter, , p. 58.
  3. Privat 1946, p. 23.
  4. Gorecka et Korzhenkov 2018, p. 304.
  5. André. Cherpillod, Du famaj leteroj : letero al Nikolaj Borovko, letero al Alfred Michaux, (ISBN 978-2-36620-015-7 et 2-36620-015-3, OCLC 1040796383), p. 11
  6. « Si je n'Ă©tais pas un Juif du ghetto, l'idĂ©e d'unir l'humanitĂ© ou bien ne m'aurait pas effleurĂ© l'esprit, ou bien ne m'aurait pas obsĂ©dĂ© si obstinĂ©ment pendant toute ma vie. Personne ne peut ressentir autant qu'un Juif du ghetto le malheur de la division humaine. Personne ne peut ressentir la nĂ©cessitĂ© d'une langue humainement neutre et anationale aussi fort qu'un Juif, qui est obligĂ© de prier Dieu dans une langue morte depuis longtemps, qui reçoit son Ă©ducation et son instruction d'un peuple qui le rejette, et qui a des compagnons de souffrance sur toute la terre, avec lesquels il ne peut se comprendre », Leteroj de Zamenhof, no 92, p. 105, lettre du 21 fĂ©vrier 1948 Ă  Alfred Michaux, Éd. SAT, 1948
  7. Honoré Dutrey: Louis Lazare Zamenhof, in Hayom, 42, 2011
  8. Claude Gacond, « Un humanisme mondialiste - penser autrement - Une méthode de travail astucieuse * » [archive du ] [html], sur www.esperanto-gacond.ch (consulté le )
  9. EncyclopÊdia Universalis, « ESPERANTO », sur www.universalis.fr (consulté le )
  10. Alain Lellouch, « Le docteur Zamenhof (1859-1917) : un médecin "qui espÚre" ! » [PDF], sur www.biusante.parisdescartes.fr/ (consulté le )
  11. (eo) ÁrpĂĄd RĂĄtkai, « Lazar Markoviĉ Zamenhof kaj la Zamenhof-falsaÄ”aro », Esperantologio,‎ , p. 61-92 (lire en ligne AccĂšs libre [PDF])
  12. Centassi et Masson 2002, p. 23.
  13. « Le Musée de l'Esperanto de Gray - Ville de GRAY » [html], sur www.gray.fr (consulté le )
  14. Ludovic-Rodo Pissarro, peintre espérantiste
  15. (en) Humphrey Tonkin, Esperanto, Interlinguistics, and Planned Language, University Press of America, (ISBN 978-0-7618-0847-3, lire en ligne)
  16. « CommĂ©moration de l’annĂ©e Zamenhof Ă  l’UNESCO - EspĂ©ranto-France », sur esperanto-france.org (consultĂ© le )
  17. Joël Bienfait, Le croyant Hitler, Editions Atramento
  18. (en) Frank W. Hoffmann et William G. Bailey, Mind & Society Fads, New York, Haworth Press, , 285 p. (ISBN 978-1-56024-178-2, OCLC 23901342, LCCN 91004079), p. 116

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

Biographies
Religion
  • (eo) C. Van Kleef (trad. du nĂ©erlandais par C. Ribot), La Homaranismo de D-ro L. L. Zamenhof : Historia enketo pri la naskiĝo kaj la evoluo de la Zamenhofa Homaranismo, Agen, Éditions Françaises d’EspĂ©ranto, coll. « Zamenhof en sia tempo » (no 2),
  • AndrĂ© Cherpillod, Zamenhof et le judaĂŻsme, Courgenard, , 68 p. (ISBN 2-906134-42-2)
  • Christer Kiselman, La evoluo de la pensado de Zamenhof pri religioj kaj la rolo de lingvoj, 2010
Autres
  • (eo) N. Z. Maimon (prĂ©f. Gaston Waringhien), La kaƝita vivo de Zamenhof, Tokyo, Japana Esperanto-Instituto, , 214 p.
  • Isaj Dratwer (trad. de l'espĂ©ranto par Maria Ziolkowska, prĂ©f. AndrĂ© Albault), Le Docteur Esperanto : (1859 - 1917), Marmande, Éditions Françaises d’EspĂ©ranto
  • (en) Aleksander Korzhenkov (trad. de l'espĂ©ranto par Ian M. Richmond, prĂ©f. Humphrey Tonkin), Zamenhof : the life, works, and ideas of the author of Esperanto [« Homarano: La vivo, verkoj kaj ideoj de d-ro L.L. Zamenhof »], , 99 p. (ISBN 978-1-59569-167-5 et 1-59569-167-7, OCLC 646816877)
  • (eo) AndrĂ© Cherpillod, L. L. Zamenhof : Datoj, Faktoj, Lokoj, Courgenard, La BlanchetiĂšre, , 32 p. (ISBN 2-906134-40-6)
  • (eo) A. Ribot, AĆ­tografoj de D-ro L. L. Zamenhof, Agen, Éditions Françaises d’EspĂ©ranto, coll. « Zamenhof en sia tempo » (no 3),
  • (eo) Edmond Privat, Vivo de Zamenhof, Heronsgate, Royaume-Uni, The Esperanto Publishing Co. Ltd., , 3e Ă©d., 133 p.
  • (eo) Adolf Holzhaus, Doktoro kaj lingvo Esperanto, Helsinki, Fondumo Esperanto, , 524 p. (ISBN 951-9005-23-4)

Articles connexes

Liens externes

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