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Lignières-Châtelain

Lignières-Châtelain est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Lignières-Châtelain
Lignières-Châtelain
La mairie-école
Blason de Lignières-Châtelain
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes Somme Sud-Ouest
Maire
Mandat
Hubert Avet
2020-2026
Code postal 80290
Code commune 80479
Démographie
Gentilé Lignérois, Lignéroises
Population
municipale
343 hab. (2020 en diminution de 6,28 % par rapport à 2014)
Densité 52 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 32″ nord, 1° 51′ 49″ est
Altitude Min. 186 m
Max. 209 m
Superficie 6,54 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Poix-de-Picardie
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Lignières-Châtelain
Liens
Site web http://www.lignieres-chatelain.fr/

    Géographie

    Localisation

    Le village est traversé par l'ex-route nationale 29 (actuelle RD 1029), la « route de Normandie », qui en constitue l'axe principal.

    Cliquer sur l'image pour agrandir.

    Transports en commun

    La localité est desservie par les lignes de bus du réseau Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés[1].

    Urbanisme

    Typologie

    Lignières-Châtelain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (80,1 %), prairies (14,6 %), zones urbanisées (5,3 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Enguerrand de Boves, évêque d'Amiens en 1120, nous fournit la forme latinisée Linerii[9].

    On relève Linière, Linières en 1195-1386, Lineres en 1214; Lyneriis, Lineriis (de) en 1234-1317, Ligniers-le-Chastel en 1318-1449 et Lignières-en-Chaussée en 1793[10].

    Le nom de Lignières peut provenir de linarium, linaria, « lieu où l'on cultive le lin »[11] ou de celui de la famille de Lignières[12].

    La qualification de « châtelain » vient du fait que les possesseurs de Lignières étaient à titre héréditaire premiers pairs et châtelains de Picquigny. Les seigneurs de Lignières-Châtelain avaient, avant la Révolution, le privilège de tenir l'important château de Picquigny, place-forte sur la Somme, en l'absence des seigneurs de Picquigny[10].

    Durant la Révolution, la commune porte le nom de Lignières-en-Chaussée[13].

    Histoire

    Des objets datant de l'époque romaine ont été trouvés lors de fouilles réalisées, vers 1850, dans un champ près du cimetière, du côté de la chapelle dédiée à saint Clément[12].

    Sur le territoire de Lignières se plaça le plus important épisode de la Jacquerie de Picardie. En 1358, 3 000 Jacques, allant de Poix à Aumale, rencontrèrent, à quelque distance du village, 120 hommes d'armes, normands et picards, commandés par Guillaume de Picquigny. Celui-ci, s'étant présenté avant le combat pour parlementer, fut tué traîtreusement par Jean Petit-Cardaine, l'un des Jacques. Les gens d'armes de Guillaume se jetèrent alors sur les Jacques, dont plus de 2 000 restèrent sur le champ de bataille[10].

    Lors des guerres de religion, en 1592, Mayenne et toute l'armée ligueuse suivirent le même chemin le jour de ce que Henri IV nomma lui-même « l'Erreur d'Aumale »[10].

    À la Révolution française, Lignières fut le chef-lieu d'un des 18 cantons de l'arrondissement d'Amiens[13].

    L'ancien cadastre indique l'emplacement du château de la famille des Essarts de Lignières, sur un tertre, près de l'église. Cet édifice se composait d'un corps de logis simple en profondeur, élevé en brique et pierre sur deux niveaux, au XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, ce corps de logis avait été prolongé sur la gauche, à l'ouest, par une aile en retour double en profondeur, élevée d'un seul rez-de-chaussée assez élevé et surmonté d'un comble mansardé[14] - [15]. Passé par successions aux Calonne-Coquerel, puis aux Langlois de Septenville, ce château a été détruit vers 1894[12].

    Circonscriptions d'Ancien Régime

    Le village relevait de la prévôté royale de Beauvaisis à Grandvilliers, du bailliage d'Amiens, de l'élection d'Amiens, intendance de Picardie, grenier à sel de Grandvilliers, puis d'Aumale[10],

    La paroisse Saint Barthélemy dépendait du doyenné de Poix, archidiaconé et diocèse d'Amiens. Elle commprenait deux secours, un à Marlers et un à Meigneux[10].

    Le curé était nommé par l'abbé de Saint-Germer-de-Fly, représenté par le prieur de Saint-Pierre-à-Gouy. La dîme était perçue pour un tiers ensemble par le chapitre de la cathédrale d'Amiens et à l'abbaye du Gard, un second tiers par l'abbaye Saint-Germer, et enfin un tiers par le curé de Lignières[10].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et électoraux

    La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.

    Elle fait partie depuis 1801 du canton de Poix-de-Picardie[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, où la commune reste intégrée, est modifié et agrandi.

    Intercommunalité

    La commune était membre de la communauté de communes du Sud-Ouest Amiénois (CCSOA), créée en 2004.

    Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfète de la Somme propose en un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département.

    Ce projet prévoit la « fusion des communautés de communes du Sud-Ouest Amiénois, du Contynois et de la région d'Oisemont », le nouvel ensemble de 37 412 habitants regroupant 120 communes[16] - [17]. À la suite de l'avis favorable de la commission départementale de coopération intercommunale en [18], la préfecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernés en vue de la mise en œuvre de la fusion[19].

    La communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), dont est désormais membre la commune, est ainsi créée au [20].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[21]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2008 Alain Crété
    mars 2008[22] 2014 Pascal Demonchy
    2014[23] En cours
    (au 13 juillet 2020)
    Hubert Avet Réélu pour le mandat 2020-2026[24]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[26].

    En 2020, la commune comptait 343 habitants[Note 2], en diminution de 6,28 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    558576585570505503500495504
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    530464439465438379373362342
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    354346322292305328312361381
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    366315295270272284346351339
    2015 2020 - - - - - - -
    374343-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sous l'Ancien Régime, la paroisse était peuplée de 100 habitants en 1698; 177 feux et 526 habitants en 1724; 174 feux et 539 habitants en 1772[10].

    Enseignement

    Une école publique est implantée dans le village. Elle compte 16 élèves pour l'année scolaire 2018-2019[28].

    Depuis le , la compétence scolaire relève de la communauté de communes.

    Les classes de Gauville, du hameau de Digeon et de Lignières-Châtelain sont organisées au sein d'un regroupement pédagogique intercommunal[29].

    Autres services publics

    Le bureau de poste qui n'était accessible que le matin a fermé en . La mairie a lancé une agence postale ouverte depuis cette date du lundi au samedi[30].

    Cultes

    En 2007, l'église Saint-Barthélémy est ouverte un dimanche matin par mois (environ) pour la célébration d'une messe. Le catéchisme est enseigné une fois par semaine dans le local proche du presbytère.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Barthélemy. En partie reconstruite au XVIIIe siècle, en prenant pour base des éléments architecturaux du XVIe siècle[10]. Son côté nord correspond, à cet endroit, à la limite de la zone bâtie du village. Elle donne sur une grande pâture (propriété privée). Le clocher se dresse sur le côté sud du chœur. Une statue de saint surplombe l'entrée principale[12]. On remarque, à l'intérieur, les vitraux du chœur, aux armes des Langlois de Septenville, au-dessus de l'emplacement de l'ancien maitre-autel.
    • Façade principae de l'église
      Façade principae de l'église
    • Arrière de l'église
      Arrière de l'église
    • Cadran scolaire sur l'église
      Cadran scolaire sur l'église
    • Monument aux morts
      Monument aux morts

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
    de gueules aux trois croissants d'or.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • G. Beaurain (pour le chapitre consacré au canton de Poix), Société des antiquaires de Picardie, Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, t. III : Arrondissement d'Amiens : cantons d'Oisemont, Picquigny, Poix et Villers-Bocage, Amiens, Yvert & Tellier, , 721 p. (lire en ligne), p. 471-481, lire en ligne sur Gallica, réimpression : Éditions Culture et Civilisation, Bruxelles, 1979

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Trans80, Hauts-de-France », sur trans80.hautsdefrance.fr.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, t. I, Amiens, Lemer ainé, coll. « Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie » (no XXI), , 528 p. (lire en ligne), p. 512, lire en ligne sur Gallica.
    10. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, op. cit. en bibliographie.
    11. Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France : essai de toponymie, p. 226.
    12. Site municipal.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Marquis de Belleval, Nos Pères, mœurs et coutumes du temps passé, Paris, Th. Olmer, , p. 274-297.
    15. « Nos pères, moeurs et coutumes du temps passé/Marquis de Belleval », sur BNF Gallica (consulté le ).
    16. « Coopération intercommunale : La préfète présente un nouveau schéma départemental » [doc], Communiqué de presse, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    17. Benoît Delespierre, « Intercommunalité : La carte qui fait peur aux élus locaux », Le Courrier picard, (lire en ligne).
    18. « Somme, la CDCI valide des projets de fusion d’ECPI », Décideurs en région, (lire en ligne).
    19. « Arrêté préfectoral du 15 avril 2016 portant projet de périmètre de la communauté de communes issue de la fusion de la communauté de communes du sud-ouest Amiénois, de la communauté de communes du Contynois et de la communauté de communes de la région d'Oisemont », Recueil des actes administratifs de la préfecture de la Somme, nos 2016-031, , p. 93-95 (lire en ligne [PDF]).
    20. « Arrêté préfectoral du 22 décembre 2016 portant création de la communauté de communes Somme Sud-Ouest issue de la fusion de la communauté de communes du Continois, de la communauté de communes de la Région de Oisement et de la communauté de communes du Sud Ouest Amiénois à compter du » [PDF], Préfecture de la Somme (consulté le ).
    21. « Les maires de Lignières-Châtelain », sur http://www.francegenweb.org (consulté le ).
    22. « Pascal Demonchy a décidé de rendre son écharpe », Le Réveil, édition Oise normande, no 3329, , p. 19 (ISSN 2268-0845).
    23. « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
    24. « Une jeune équipe avec Hubert Avet », Courrier picard, , p. 12.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    28. « L'école sur le site du ministère de l'Éducation nationale ».
    29. « Une des six classes menacée », Courrier picard, , p. 12.
    30. Pierre-Emmanuel Reger, « L’Agence postale communale ouverte six jours sur sept à Lignières-Châtelain : L'agence postale communale de Lignières-Châtelain (Somme) a été transférée à la mairie. Elle est ouverte six jours sur sept », Le Réveil, (lire en ligne, consulté le ).
    31. « Louis Léon Langlois de Septenville », sur Assemblée Nationale (consulté le ).
    32. « Langlois, Baron de Septenville. », base Léonore, ministère français de la Culture.
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