Le Vieil-Évreux
Le Vieil-Évreux est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Le Vieil-Évreux | |
Les thermes de Gisacum Classé MH (1951). | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire | Marc Perrin |
Code postal | 27930 |
Code commune | 27684 |
Démographie | |
Gentilé | n.c. |
Population municipale |
838 hab. (2020 ) |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 00′ 26″ nord, 1° 13′ 13″ est |
Altitude | Min. 107 m Max. 139 m |
Superficie | 11,57 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Évreux-3 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968[9] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Le Vieil-Évreux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [14] - [15] - [16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17] - [18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), forêts (5,8 %), zones urbanisées (2,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Castellum Alerci au XIe siècle (Orderic Vital)[21], Veteres Ebroicæ en 1195 (charte de Richard Cœur de Lion)[22], Vetulæ Ebroicæ au XIIIe siècle, Vieux Évreuxen 1419 (archives nationales), Vieulx Évreux en 1467 (reg. de l’Échiquier), Viel Évreux en 1754 (Dict. des postes)[21].
Ce n'est probablement pas le site primitif d'Évreux, mais plutôt un village ruiné dont le nom avait été perdu et que l'on a pu considérer comme plus ancien que le voisin Évreux[22].
Les anciennes communes Le Coudray et Cracouville furent réunis en 1810 et en 1845 à Saint-Aubin-du-Vieil-Évreux, qui prit le nom de Vieil-Évreux[23].
Histoire
On a retrouvé sur la commune et celle voisine de Guichainville des silex taillés attribués à l'Homme de Néandertal (500 000 / 400 000 ans) apportant la preuve la plus ancienne d'une occupation humaine de la région[24].
Le pendant le siège de Paris, le ballon monté Neptune s'envole de la place Saint-Pierre à Paris, alors assiégée par les Prussiens, et termine sa course dans le parc du château de Cracouville après avoir parcouru 104 kilomètres[25].
Héraldique
Blasonnement :
De gueules à la bande d'or chargée de trois étoiles d’azur, accompagnée de deux colombes d'argent tenant dans leur bec un rameau d’olivier du même. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2020, la commune comptait 838 habitants[Note 7], en augmentation de 11,88 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Site gallo-romain de Gisacum
- Église Saint-Aubin
- Ancienne église Saint-Denis du Vieil-Évreux, d'origine romane
- Ancienne église Saint-Siméon de Cracouville
- Église Notre-Dame du Coudray
- Château de Cracouville, lié à l'histoire de la famille Le Noury[30]; le château eut les honneurs du roi Henri IV en 1603.
- Fanum de Cracouville, Classé MH (1951)[31].
Personnalités liées à la commune
- Henri Marie Lenoury (1771-1839), général des armées de la République et de l'Empire.
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station météofrance Évreux-Huest - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Le Vieil-Évreux et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l'Eure, Paris, , p. 231.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 154 - .
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l'Eure, Paris, , p. 66.
- Thierry Georges Leprévost, « Dans les pas de Néandertal, Les premiers hommes en Normandie », Patrimoine normand, no 94,‎ juillet-août-septembre 2015, p. 71 (ISSN 1271-6006).
- Ballon N° 2 : « Le Neptune ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Le Vieil-Évreux, in Référence:Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure - histoire, géographie, statistique.
- « Fanum de Cracouville : vestiges gallo-romains », notice no PA00099625, base Mérimée, ministère français de la Culture.