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Le Bois-d'Oingt

Le Bois-d'Oingt est une commune déléguée française située dans le département du Rhône, en région Auvergne-Rhône-Alpes. La commune a fusionné le avec les communes d'Oingt et de Saint-Laurent-d'Oingt pour former la nouvelle commune de Val d'Oingt.

Le Bois-d'Oingt
Le Bois-d'Oingt
Vue de la place de la Libération du Bois-d'Oingt.
Blason de Le Bois-d'Oingt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement RhĂ´ne
Arrondissement Villefranche-sur-SaĂ´ne
Intercommunalité Communauté de communes Beaujolais-Pierres Dorées
Statut commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Pascal Terrier
2020-2026
Code postal 69620
Code commune 69024
DĂ©mographie
Gentilé Buisantins
Population 2 387 hab. (2014 en augmentation de 10.05 % par rapport Ă  2009)
DensitĂ© 465 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 55′ 16″ nord, 4° 35′ 10″ est
Altitude Min. 250 m
Max. 466 m
Superficie 5,13 km2
Élections
DĂ©partementales Le Bois-d'Oingt
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val d'Oingt
Localisation
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Le Bois-d'Oingt

    GĂ©ographie

    Ă€ mi-coteau de la montagne sur laquelle est bâtie Oingt et Ă  courte distance de deux grandes voies de communications (la route de Lyon Ă  Charolles, et la route de Villefranche Ă  Tarare), se trouve le Bois-d'Oingt, d'une superficie de 513 hectares. Le Bois-d'Oingt se situe Ă  350 mètres d'altitude, avec Ă  l'est, la vallĂ©e de Nizy, au sud l'Azergues, et au nord le village d'Oingt.

    Liste des hameaux :

    Boistrolles, Carrières, Coasses (les), Collonges, Combefort, Contardière (la), Font-Molaize, Ifs (les), Lombardon (le), Malvasson, Neuve (Route), Nizy, Pérou (le), Petits-Ponts, Rats (les), Saint-Paul, Saint-Roch, Tanay.

    Communes limitrophes

    Histoire

    Premières occupations humaines

    L’abbé Jean-François Jolibois, dans sa dissertation sur l’histoire ancienne du pays des Dombes[1], fit remarquer que plusieurs lieux près de la Saône, dans l’ancienne province de Beaujolais, et particulièrement dans la partie qu’occupaient les Ambarres, portent des noms d’origine grecque. Ainsi, Oingt, plus anciennement Yoin, est appelée dans les anciens titres Iconium, nom de la capitale de Pisidie, dans l’Asie Mineure (aujourd'hui Konya).

    Notant que le 'C' et les autres consonnes s’élident dans le changement de langues (ainsi le nom celtique de Sancon a fait le nom moderne de Saône), il souligne que le même nom d’Iconium presque entièrement conservé dans le nom moderne de Cogny, autre village de la province. Theyzé et Thizy lui rappellent le nom grec de Thésée ; Denicé celui de Denys (nom que les Grecs donnaient à Bacchus).

    Montmelas (Melas, noir en grec), Talancé, Tarare, Le Pyre, Moiré, lui apparaissent comme des noms presque entièrement grecs. Tous ces noms rassemblés dans un espace bien rapproché lui parurent être les indices frappants d’une colonie grecque et de l’Asie-Mineure, laquelle aurait cherché à rappeler dans les lieux nouveaux qu’ils fondaient les noms de la patrie et les dieux de leurs ancêtres. Mais il faut reconnaître que rien ne prouve les propos de l'abbé qui semblent pour l'instant relever de la légende.

    Moyen Ă‚ge

    En 994, la Charte de dénombrement des possessions de l'Église métropolitaine de Lyon mentionne l'église de Sancti Martini de Busco (ou Buxo)[2]. Le nom Buxum iconium est cité pour la première fois en 1030 dans le cartulaire de l'abbaye de Savigny[3](le plus ancien monument de l'histoire du Lyonnais avec le petit cartulaire d'Ainay).

    Le nom du village provient peut-être d'une déformation de buis (buxum), les moines de l'abbaye de Savigny ayant défriché les terres du Bois d'Oingt,couvertes de bois, pour les rendre propres à la culture: céréales, vigne et chanvre.

    Notons néanmoins que le Bois d'Oingt était réputé dans les environs pour la qualité de ses troncs (les solives du château de Sain-Bel, par exemple, provenaient du bois d'Oingt). La pratique de ces cultures à travers les siècles a façonné l'état actuel des hameaux (dont certains sont devenus depuis semi-urbains).

    Jusqu'à l'annexion du Lyonnais à la France en 1314, le Bois d'Oingt fut situé dans une zone dépendant du Saint-Empire romain germanique[4]. Toutefois, l'empereur, s'intéressant peu à la région, donna à l'archevêque de Lyon, qui le représentait, une large autonomie. En 1193, Renaud de Forez devint archevêque de Lyon et voulut renforcer la protection de Lyon et de ses environs : il décida de construire toute une série de châteaux. Celui du Bois-d'Oingt, construit entre 1220 et 1226, faisait partie de cet ensemble, et était l'un des plus importants, en taille et en nombre de maisons. C'était, au moment de son achèvement, un polygone irrégulier, dont les angles étaient défendus par de puissantes tours. À l'ouest, pour le protéger des attaques, un pont-levis était jeté sur les fossés. L'église paroissiale se trouvait entre les remparts et la demeure seigneuriale. D'après l'abbé Bérard, un souterrain complétait ce système défensif, reliant les châteaux du Bois-d'Oingt, d'Oingt et de Châtillon[5].

    Guichard III d'Oingt, vassal de l'archevĂŞque de Lyon, Ă©tait possessionnĂ© au Bois-d'Oingt, et avait Ă©puisĂ© une grande partie de ses ressources Ă  relever les vieilles forteresses des premiers âges de la fĂ©odalitĂ©. Une forteresse dĂ©fensive, le château de Bagnols, encore vaillant, fut notamment Ă©rigĂ©e de 1217 Ă  1221 Ă  Bagnols, Ă  proximitĂ© du Bois-d'Oingt. Guichard III dĂ» emprunter de fortes sommes, et gager en consĂ©quence une bonne partie de ses biens, après avoir acquis le château de Châtillon d'Azergues. Il engagea le tous les droits qu'il avait au Bois-d'Oingt, Bagnols, et LĂ©gny Ă  Renaud, archevĂŞque de Lyon, pour la somme 11 000 sous forts. Dans un testament du , il donna Ă  sa femme, Marguerite, l'usufruit du château du Bois-d'Oingt, et institua pour hĂ©ritiers universels ses deux fils, Guichard et Louis, auxquels il substitua leur sĹ“ur Catherine. Il mourut en 1245. Après lui, le Bois-d'Oingt fut possĂ©dĂ© par son fils, Guichard IV d'Oingt (1245-1297) le père de Marguerite d'Oingt bien connue pour sa saintetĂ© et ses Ă©crits en langue franco-provençale, puis par Louis d'Oingt (1297-1335), enfin par Humbert d'Oingt (1335-1346).

    En 1346, le château avait pour seigneur Humbert VI de Thoire-Villars (+ 1372). La possession lui en fut contestée en 1356 par Fleur-de-Lys de Varey, veuve de Guy d'Oingt et bru de Guichard V, qui le réclamait à juste titre au nom de ses filles Marguerite et Alix. Le château du Bois-d'Oingt fut assiégé par les chevaliers Artaud de Saint-Germain[6], Pierre de Fougères, et Jacques de Laye, seigneur de Saint-Lager, qui ne purent s'en emparer mais pillèrent les alentours[7]. Le , Fleur-de-Lys de Varey fut scandaleusement déboutée de ses prétentions.

    Humbert VII de Thoire-Villars, meurt le à Trévoux. Sa veuve, et troisième épouse dont il n'eût pas d'enfants étant Isabeau d'Harcourt, fille de Jean VI comte d'Harcourt, et de Catherine de Bourbon[8]. En vertu du testament en date du d'Isabelle d'Harcourt, la terre du Bois-d'Oingt passa dans les mains des ducs de Bourbon. Jean II, duc de Bourbon, confia le (par lettres patentes datées de Senlis en septembre de l'année précédente, qui furent conservées au Trésor de Villefranche) la ville, châtellenie, terre et seigneurie du Bois-d'Oingt au pays de Lyonnais à son frère, Pierre de Bourbon, fils naturel de Charles Ier, duc de Bourbon, à ses hoirs et enfants mâles, descendants de lui en droite ligne et loyal mariage seulement, sans qu'il les put transporter ou aliéner, de sorte qu'elle ne puisse lui retourner ni à ses successeurs[9]. Une curieuse charte en date de février 1485 nous apprendrait pourtant que le duc Jean II aurait donné au cardinal Charles de Bourbon, archevêque de Lyon, son frère, la seigneurie du Bois-d'Oingt en Lyonnais. Cette libéralité du duc aurait eu pour objet d'aider son frère à construire dans sa cathédrale de Lyon, la chapelle de Bourbon, commencée en 1486.

    La guerre de 100 ans qui avait vu beaucoup de combats se dérouler contre les Anglais, avait entraîné des combattants étrangers dans les rangs du roi Charles VII, notamment un grand nombre de nobles d'origine écossaise. Peter de James, écuyer, venu en France comme beaucoup d'hommes de guerre, fut capitaine de Bois-d'Oingt, charge qui lui fut octroyée par lettres du duc de Bourbon, le . Il épousa la même année Antoinette de Bourbon, la fille aînée de Pierre, bâtard de Bourbon, seigneur de Bois-d'Oingt, tandis que Catherine de Bourbon, sœur d'Antoinette, épousait noble Pierre Olifant, archer de la garde écossaise qui lui, recevait Chamelet.

    Époque moderne

    Après la mort prématurée de Pierre, bâtard de Bourbon, en 1490, la terre du Bois-d'Oingt fut cédée à Mathieu (grand bâtard de Bourbon), qui la garda probablement jusqu’à sa mort le . C'est à cette époque qu'il s'intitula : seigneur de Bouthéon, de Roche-en-Régnier et du Bois d'Oingt. En 1493, le Grand Bâtard de Bourbon, Matthieu, accompagna le roi Charles VIII en Italie, dans sa campagne de reconquête du royaume de Naples, et sur le retour, se distingua à la bataille de Fornoue, le , et fut récompensé en étant nommé gouverneur de Guyenne. La seigneurie du Bois-d'Oingt, était alors de nouveau entrée dans les domaines de la maison de Bourbon. La duchesse Anne de France en disposa toutefois en faveur du premier fils né ou à naître de Brémond de Vitri et Catherine de Talaru, avec cette clause que si cet enfant venait à décéder sans postérité légitime avant ses parents, ceux-ci en jouiraient leur vie durant, et qu'ensuite elle appartiendrait à leurs autres enfants.

    L'affaire du connétable de Bourbon, Charles III de Bourbon, et sa querelle avec le roi François Ier, influença singulièrement la destinée de la seigneurie du Bois-d'Oingt : Jean de Vitri (dit Lalière), second fils de Brémond de Vitri et Catherine de Talaru, à qui la terre du Bois-d'Oingt échu et qui s'était mis au service du connétable de Bourbon, fut condamné le à être décapité au pilori de la ville de Paris. Ayant confisqué ses terres, François Ier donna, par un acte du mois d’, le Bois-d’Oingt à Jeanne d’Arces, sœur de feu le chevalier Blanc (Antoine d'Arces, appelé ainsi parce qu'il portait toujours des armes blanches, il fut lieutenant général au royaume d'Écosse, et fut tué par trahison en 1507)[10], en reconnaissance des services que ce dernier avait rendu à la couronne. Elles ne restèrent pas longtemps en la possession de Jeanne d'Arces, puisque le traité de Madrid (1527), puis celui de Cambrai (1529), annulèrent ces donations. Anne de Vitri, huitième enfant de Brémond de Vitri et Catherine de Talaru, renonça toutefois à tous ses droits échus ou à échoir sur les terres et seigneurie du Bois-d'Oingt par contrat de mariage du avec Claude de Galles de Saint-Marcel.

    La seigneurie du Bois-d'Oingt appartint ensuite à François Grolier[11], puis à la famille Croppet de Varissan, qui la conserva jusqu'à la Révolution. Son dernier possesseur fut Giraud de Montbellet de Saint-Try, qui par alliance avait succédé à la famille des Croppet de Varissan[12].

    Avant 1789, la plupart des paroisses du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais avaient dans leur circonscription un château seigneurial auquel ressortissaient d'ordinaire plusieurs fiefs. Au Bois-d'Oingt, deux fiefs constituèrent d'importants domaines, Tanay et Combefort:

    • En 1300, le château de la Grange de Tanay avait pour seigneur Hugonain de Tanay. Guillaume de Tanay, fils de Jesserand de Tanay, fit hommage Ă  Guichard, seigneur d'Oingt, pour ses possessions Ă  LĂ©gny et au Bois d'Oingt. Le fief de la Grange de Tanay fut vendu par Alise, Dame d'Oingt, en 1370. Noble Antoine de Tannay, seigneur du Château de la Grange de Tanay fut inhumĂ© en 1501 dans l'Ă©glise du Bois-d'Oingt. Ayant passĂ© de la famille de Tanay Ă  la famille d'Ars vers 1500 (on note un dĂ©nombrement des terres de Claude Gaste, seigneur d'Ars et de Tanay en Lyonnais en 1557), la seigneurie passa ensuite Ă  la famille de ChĂ©vriers. François de ChĂ©vriers, second fils de Philibert de ChĂ©vriers et de Claudine de Tarlet fut l'objet d'une Ă©loge, parmi celles de plusieurs hommes illustres de son temps, de Jean Papire Masson. Il Ă©pousa Claudine de Paranges par contrat du , avait 65 ans en 1603 et vivait encore en 1625. François de ChĂ©vriers, deuxième du nom, qui servit longtemps dans le rĂ©giment de la Mothe-Houdancourt et le commandait en 1669, fut seigneur de Tanay, Paranges et la Flachère. Cette annĂ©e-lĂ , le , il Ă©pousa Claudine de Varennes, fille d'Antoine de Varennes, seigneur de Rapetour et d'Antoine de RanĂ©e-Gleitens. Lui succĂ©dèrènt Ă  la seigneurie de Tanay: Philibert de ChĂ©vriers, qui servit dans le rĂ©giment de MercĹ“ur, et se maria le avec Jeanne de Maison-Seulle; puis Claude-Joseph de ChĂ©vriers, qui se maria le avec Charlotte-Silvie de l'Hospital[13]. Vers 1830, le château Ă©tait encore la propriĂ©tĂ© de François de ChĂ©vriers, seigneur de la Flachère, lequel prit Ă©galement le titre de seigneur du Château de la Grange de Tanay[14].
    • Briand de Pomey donna, en 1597, Ă  son fils Jean de Pomey ses maisons, domaines et rentes appelĂ©s de Combefort, en la paroisse du Bois d'Oingt, qu'il avait acquis de noble SĂ©bastien-Joachim de Rossillon de Beauretour. Vers 1617, Briand de Pomey testant, lĂ©gua encore Ă  son fils Jean de Pomey, avocat en la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Lyon, sa maison de Combefort, grange, mĂ©tairie et rente noble. En 1667 et 1689, Gaspard Cachot Ă©tait seigneur de Combefort. En 1705, il eut pour successeur Ă  Combefort son fils Charles Cachot, magistrat en la sĂ©nĂ©chaussĂ©e et siège prĂ©sidial de Lyon. Louise Gervais de Saint-Laurent Ă©tait dame de Combefort, en 1777. Gervais de Saint-Laurent, colonel du rĂ©giment provincial Ă  Paris, possĂ©da ensuite Combefort[15]. Le château fut vendu par lots Ă  la RĂ©volution.

    Sous l'ancien régime, en vertu un droit remontant à l'époque franque, elle-même héritière des traditions romaines, la justice était seigneuriale. Les habitants du Bois d'Oingt, de Bagnols, de Marzé, de Frontenas, de Légny et d'Alix ressortaient pour la justice de la même baronnie : en 1697 Dreux Louis Dugué, intendant de justice et des armées du roi en Flandre (et propriétaire du château de Bagnols de 1657 à 1711) ; en 1769 Louis Croppet de Varissan (propriétaire du château de Bagnols de 1751 à 1782) ; et en 1783, Jean Giraud de Montbellet de Saint-Try (propriétaire du château de Bagnols de 1782 à 1786). Au Bois-d'Oingt comme ailleurs en France, les justices seigneuriales furent supprimées dans la nuit du , et remplacées par les justices de paix[16]. Le Bois-d'Oingt disposait également d'une prison, au sein d'une ancienne tour qui fut abattue en 1830.

    XVIIIe siècle

    Pendant la Révolution française, le village du Bois d'Oingt fut témoin d'une intense agitation, ses cafés servant de salles de réunion politique. Le , un habitant du Bois d'Oingt, Pierre Desportes de Boisterolles, qui avait été capitaine de Milice à Saint-Domingue, écrivit à la Maison du Roi pour l'avertir de l'effervescence et de la « fermentation » qui régnait alors à Lyon et dans les trois provinces du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais[17].

    En 1789, il y eut une tentative avortée de mettre le feu au château. Dès les premiers jours de l'alarme, une milice nationale fut formée pour rétablir l'ordre. Laurent-Antoine Fornas, Jean-Marc Antoine Grandchamps, et François Devay, habitants du Bois-d'Oingt, furent tous trois élus députés aux États-généraux le . Ils portèrent aussi les cahiers de doléance du Bois-d'Oingt à l'Assemblée des États-généraux du [18]. Parmi les citoyens qui se rendirent au camp fédératif à Lyon le , on note J.M. Gonnet, chirurgien au Bois-d'Oingt, Chazelles, curé du Bois d'Oingt et aumônier, Mollard, capitaine en second de la Garde Nationale du Bois d'Oingt, ainsi que Pierre Desportes[19].

    Vue générale du Bois-d'Oingt au début du XXe siècle.

    En 1793, le château fut pillé et dévasté. On note, parmi les victimes de la Révolution, des natifs du Bois-d'Oingt : Joseph Favrot, brigadier de gendarmerie, né au Bois-d'Oingt, et résidant à Condrieu, fut condamné par la Commission révolutionnaire de Lyon et fusillé à l'âge de 55 ans le , avec pour motif accusation : « Brigadier de gendarmerie, venu de Condrieu pour se joindre aux rebelles ».

    Dans le bourg, la population Ă©tait essentiellement constituĂ©e d'artisans et de commerçants, la principale langue de communication Ă©tant, encore au XIXe siècle, le patois[20]. En patois, on surnommait parfois les habitants du Bois-d'Oingt les « fauvi Â», du mot fève, allusion Ă  un ancien usage d'après lequel chaque annĂ©e, le jour de la vogue, les jeunes gens de la commune distribuaient aux pauvres accourus de tous cotĂ©s une soupe de fèves. Leur prospĂ©ritĂ© les amena Ă  s'Ă©tablir hors de l'enceinte du vieux village, autour de vastes halles qui occupaient un tiers de la place, et qui furent dĂ©molies en 1860 pour cause de vĂ©tustĂ©. Des foires mensuelles se tenaient autrefois le premier mardi de chaque mois, dont le marchĂ© hebdomadaire actuel du mercredi place de la LibĂ©ration est la continuitĂ©.

    La vitalité commerciale du village entraina l'implantation de diverses professions libérales (médecins, juges, notaires), qui y firent édifier de belles demeures dont certaines sont devenues propriété de la commune du Bois-d'Oingt, telles l'actuelle mairie, ancienne demeure d'un notaire royal, ou le Clos Pichat, qui fut une maison de campagne.

    La première section du réseau la compagnie de ces chemins de fer du Beaujolais mise en exploitation fut celle de Villefranche au Bois-d'Oingt le , suivie par celle de Villefanche au Perréon et à Beaujeu.

    Politique et administration

    Mairie du Bois d'Oingt.

    Liste des maires du Bois d'Oingt

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1869 Jean-Baptiste Desmours-Vergoin
    Les données manquantes sont à compléter.
    Jean Borel
    Bruno Charvet UDF-DL Président de la CC des Pays du Bois d'Oingt
    Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
    Jean-Yves Trincat DVD Professeur de lycée professionnel

    En , les municipalités d'Oingt, du Bois-d'Oingt et de Saint-Laurent-d'Oingt votent un regroupement en une seule commune portant le nom de Val d'Oingt[21].

    Liste des maires de Val d’Oingt

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    [22]
    (démission)
    Jean-Yves Trincat DVD Professeur de lycée professionnel
    [23] VĂ©ronique Montet DVD
    En cours Pascal Terrier[24] Maire de Val-d'Oingt

    Jumelages

    Population et société

    Structure ancienne, de village des Pierres DorĂ©es, le Bois-d'Oingt a connu un fort dĂ©veloppement, depuis les annĂ©es 1960, dominĂ© par les quartiers pavillonnaires. Les espaces bâtis anciens couvrent environ 25 hectares, alors que les secteurs de dĂ©veloppement rĂ©cents occupent environ 85 ha. Dans les annĂ©es 1950/60, quelque 1 000 habitants se rĂ©partissaient sur 25 hectares, alors qu’en 2008, le double utilisaient quelque 110 hectares d’espaces bâtis (25+85). Les dĂ©veloppements rĂ©cents sont consommateurs d’espaces. La densitĂ© moyenne des espaces bâtis est de 849 logements sur environ 110 hectares, soit environ huit logements Ă  l'hectare[25].

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Ă€ partir du , les populations lĂ©gales des communes sont publiĂ©es annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose dĂ©sormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une pĂ©riode de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂŞte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[27] - [Note 1].

    En 2014, la commune comptait 2 387 habitants, en augmentation de 10,05 % par rapport Ă  2009 (RhĂ´ne : 5,17 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8779849581 0191 2261 2951 3281 2671 293
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 2081 3491 3501 3941 4321 4041 4501 3551 421
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 3541 4011 3041 0871 0111 0001 0501 0511 058
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014
    9121 0091 3281 4621 5181 8231 9692 2422 387
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee Ă  partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Le village dispose de trois établissements d'enseignement public et un privé couvrant l'ensemble de la scolarité depuis la maternelle jusqu'au collège. À côté du collège des Pierres Dorées, le collège public, est également établi un établissement privé, dispensant les cours de maternelle, primaire et collège.

    Manifestations culturelles et festivités

    Diverses manifestations culturelles sont régulièrement organisées, notamment par :

    • La chorale « Jour de fĂŞte Â» ;
    • CinĂ© Bois-d'Oingt (Amicale laĂŻque) ;
    • L'École de musique des Pays du Bois d'Oingt ;
    • L'École de peinture ;
    • Le théâtre « Les 3 coups Â», www.les3coups.net ;
    • L'Espace culturel Brun- Charvet comprenant la mĂ©diathèque municipale et l'ancienne Ă©glise transformĂ©e en salle de spectacle ;
    • L'association MĂ©moires des Pierres DorĂ©es ;
    • Salon Auto-Moto, exposition de vĂ©hicules historiques et de prestiges (OSB, Ă©vènement bisannuel) ;
    • La Maison des Efflorescences, concerts de musique, cours de théâtre...
    • DĂ©filĂ© du 14-Juillet (CommĂ©moration de la prise de la Bastille, le ) ;
    • Festival Buis'n pop (association Buis'n pop) .
    Défilé du 14 juillet au Bois-d'Oingt.

    La communauté de communes des Pays du Bois d'Oingt s'est attachée à la culture musicale en organisant, avec l'aide du conseil régional de Rhône-Alpes, 4 concerts par an dans les différentes communes de la communauté.

    Santé

    Outre un certain nombre de professionnels médicaux et paramédicaux, Le Bois-d'Oingt dispose de deux pharmacies et de plusieurs établissements de santé :

    • la Maison du dĂ©partement du RhĂ´ne (protection maternelle, vaccinations, assistante sociale) ;
    • le Centre mĂ©dico-psychologique (pour adultes et enfants) ;
    • la Maison de retraite Jean Borel (Ă©tablissement mĂ©dicalisĂ© pour personnes valides et non valides) ;
    • le foyer d'accueil mĂ©dicalisĂ© « La Rose des sables Â» ;
    • une clinique vĂ©tĂ©rinaire.

    Sports

    • AĂŻkido Bois d'Oingt
    • Amicale boulophile
    • A.S VO-LAM Viet Vo Dao
    • Association des jeunes sapeurs pompiers
    • Tennis Club du Bois d'Oingt (TCBO)
    • École de boules de la VallĂ©e d'Azergues
    • Écurie des Pierres DorĂ©es
    • Entente Bagnols Bois d'Oingt (EBBO) Basket
    • Fauvettes des Pierres DorĂ©es
    • Gymnastique - Danse, rock, modern jazz
    • Judo - Amicale laĂŻque
    • KaratĂ© Club
    • Olympique sportif Beaujolais (OSB) Football
    • Les Marcheurs des Pierres DorĂ©es (randonnĂ©es pĂ©destres)
    • Buisant'âne. RandonnĂ©es avec des ânes bâtĂ©s [randonnĂ©es pĂ©destres]
    • Club d'escalade.

    Cadre de vie

    Coucher de soleil sur le bourg depuis le Bois du Sud.

    De par sa démographie à croissance rapide et sa superficie limitée, le village est en transition et fait face à des défis importants. Un débat existe sur les objectifs de population, le type de village envisagé, les équipements publics nécessaires, les besoins de la population, ou le plan de circulation.

    L'Association des Consommateurs Du Canton du Bois-d'Oingt (ACDC du Bois-d'Oingt), déclarée à la préfecture du Rhône, a pour objet la défense des consommateurs d'eau et les usagers des autres services publics, la protection de la nature, l'amélioration du cadre de vie, la protection de l'eau, de l'air, des sols, des sites et paysages, l'urbanisme, la lutte contre les pollutions et les nuisances, sans limitation géographique.

    Environnement

    Une association, « Bien vivre au Bois-d’Oingt et en Pays Beaujolais Â», exerce Ă  titre principal des activitĂ©s consacrĂ©es Ă  la protection de l’environnement et Ă  l’urbanisme. Cette association a pour but la prĂ©servation et l’amĂ©lioration du cadre de vie du village du Bois-d’Oingt dans son environnement du Pays des Pierres dorĂ©es et du Beaujolais. Dans le cadre du dĂ©veloppement durable de la rĂ©gion, elle intervient en exerçant tout droit de dĂ©fense et d’action pour la prĂ©servation du patrimoine et de l’environnement, l’amĂ©lioration de l’habitat et de l’urbanisme et la protection de la nature et de la qualitĂ© de vie. L'association a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e Ă  la prĂ©fecture du RhĂ´ne, sous-prĂ©fecture de Villefranche-sur-SaĂ´ne, le , et inscrite au Journal officiel du .

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Les traces, au cĹ“ur du village, du château fondĂ© par les archevĂŞques de Lyon entre 1220 et 1226, remaniĂ© au XVe siècle, dĂ©pecĂ© au XXe siècle et des fortifications du Bois-d'Oingt : le temps a achevĂ© le travail de destruction amorcĂ© par les rĂ©volutionnaires, et les contours de l'antique citadelle ont peu Ă  peu Ă©tĂ© effacĂ©s. Il reste nĂ©anmoins un certain nombre de maisons mĂ©diĂ©vales, et des pans de murs. On distingue deux parties de ce château, l'une datant de Renaud de Forez et l'autre plus tardive datant des XVe et XVIe siècles. Les fossĂ©s du château couraient le long de l'actuelle avenue Jean Goujon et de la rue de la RĂ©publique. La tour de la prison fut dĂ©truite en 1830, mais un pan de mur arrondi en est encore visible sur la place. Lors de la rĂ©novation de la place Paul-Burricand, les fouilles permirent de mettre au jour le socle d'un gibet (qui fut ensuite reconverti en fontaine, actuellement sur la placette attenante).
    • L'ancienne Ă©glise, fondĂ©e au VIIe siècle sous le vocable de Saint-Martin, et dont ne subsiste que le chĹ“ur datant du XVIIe siècle, place Paul-Burricand. L'autel d'une chapelle Ă©tablie en l'honneur de saint Michel en 1482 par Guillaume Romain, seigneur de la Forest Ă  Saint-Laurent-d'Oingt, fut dĂ©moli au XIXe siècle Ă  l'occasion d'un dĂ©placement des fonts baptismaux Ă  la requĂŞte du cardinal Bonald. Cette Ă©glise, qui fut autrefois la chapelle du château[30], servit après la RĂ©volution de mairie et de justice de paix.
    • Outre l'ancienne Ă©glise, la prĂ©sence, autrefois, de chapelles tĂ©moignait d'une vie spirituelle, ou en tous cas d'une dĂ©votion certaine. La chapelle de Lorette fut Ă©difiĂ©e vers 1658 par la confrĂ©rie des PĂ©nitents blancs, dont les membres, encore XIXe siècle, y organisaient des processions. Elle protĂ©geait un cimetière du XVIe siècle ouvert pour recueillir les corps des victimes de l'Ă©pidĂ©mie de peste qui ravagea le Lyonnais, et en particulier la paroisse du Bois d'Oingt. Elle fut Ă©rigĂ©e par ordonnance en chapelle de secours le . LĂ  fut ensuite Ă©rigĂ©, et inaugurĂ© le , un monument Ă©levĂ© Ă  la mĂ©moire des soldats morts pour la patrie en 1870 et 1871. Quoique particulièrement bien situĂ©e, et d'un intĂ©rĂŞt religieux, historique et culturel Ă©vident, la chapelle de Lorette fut malheureusement dĂ©truite en 1957 pour laisser place Ă  une gendarmerie (laquelle a depuis Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e ailleurs). Le 'CafĂ© de la Chapelle', au coin de la place, rappelle son emplacement.
    • L'Ă©glise actuelle, mise en service en 1868 en remplacement de l'ancienne Ă©glise, Ĺ“uvre de l'architecte Claude-Anthelme Benoit[31].
    • La chapelle de Saint-Roch, dans l'ancien cimetière, qui fut bâtie au milieu du XVIIe siècle.
    • Le château de la Grange de Tanay (propriĂ©tĂ© privĂ©e).
    • Le château ou maison forte de Combefort (qui fut vendu par lot pendant la RĂ©volution).
    • Le Clos Pichat, propriĂ©tĂ© de la deuxième moitiĂ© du XIXe siècle ayant appartenu Ă  la famille Pichat-Gonnet, lĂ©guĂ©e par testament Ă  la commune du Bois-d'Oingt par Louis Pichat (1902-1991) Ă  certaines conditions (qu’elle soit maintenue dans sa conception actuelle sans qu’y soit Ă©difiĂ©e aucune construction, que l’architecture des bâtiments ne soit pas modifiĂ©e, et que la commune l’utilise, exclusivement, Ă  des fins sociales et culturelles).
    • Le musĂ©e John McGrew, situĂ© dans une maison Renaissance au cĹ“ur de l'ancien château du Bois d'Oingt, place de l'ancienne Ă©glise. Certaines pièces ont Ă©tĂ© entièrement dĂ©corĂ©es par le peintre, et abritent les tableaux de l'artiste ainsi que des sculptures, dessins et peintures de Miguel Le Bacon et de Christian Goupil, ses disciples et amis[32].
    • Photos du village
    • La place.
      La place.
    • Vue sur Le Bois d'Oingt.
      Vue sur Le Bois d'Oingt.
    • Mairie.
      Mairie.
    • Église Saint-Martin.
      Église Saint-Martin.
    • Vue sur l'Ă©glise Saint-Martin.
      Vue sur l'Ă©glise Saint-Martin.
    • Clos Pichat.
      Clos Pichat.
    • Place de l'Ancienne Église.
      Place de l'Ancienne Église.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre de Bourbon : fils illĂ©gitime de Charles Ier de Bourbon, seigneur du Bois d'Oingt, il devint prĂŞtre, pronotaire du pape en 1488, et mourut en 1490, laissant deux enfants de maĂ®tresse(s) inconnue(s) : Antoinette, bâtarde de Bourbon, laquelle Ă©pousa en 1492 Pierre James (ou : Dyenne, Dienne, Dyanne), Capitaine châtelain du Bois-d'Oingt, et Catherine, bâtarde de Bourbon, laquelle Ă©pousa en 1492 Pierre Holifant, Archer de la garde du corps de Pierre II de Bourbon et capitaine châtelain de Chamelet[33].
    • Pierre (Peter) de James: Ă©cuyer anglais d'origine irlandaise, nĂ© en 1464 et venu en France lors de la guerre des Deux Roses, il fut capitaine du Bois-d'Oingt, charge qui lui fut donnĂ©e par lettres du duc de Bourbon, du . Il Ă©pousa la mĂŞme annĂ©e, Antoinette de Bourbon, fille aĂ®nĂ©e de Pierre, bâtard de Bourbon seigneur du Bois-d'Oingt [34].
    • François Grolier : secrĂ©taire du roi, seigneur du Bois-d'Oingt, de Belair et du Soleil, nĂ© le , dĂ©cĂ©dĂ© le . Élu pour le roi en Lyonnais, huit fois Ă©chevin de Lyon, il Ă©tait fils de Nobel Antoine Grolier, aussi Ă©lu pour le roi en Lyonnais, et de Louise de la Fay. Il fut comparĂ© Ă  ValĂ©rius Publicolas pour sa charitĂ© pour ses concitoyens, et Ă  Appius Claudius pour son zèle pour la religion. Ses armes Ă©taient brisĂ©es d'un lambel Ă  trois pendants avec un groseillier pour cimier. Devise : 'nec arbor, nec herba'.
    • Pierre Desportes dit de Boisterolles, dit l'AmĂ©ricain (1724 - 1806) : originaire du Bois-d'Oingt et dĂ©cĂ©dĂ© au mĂŞme lieu, capitaine de milice Ă  Saint-Domingue, il Ă©crivit le Ă  la Maison du Roi pour l'avertir de l'effervescence et de la « fermentation » qui rĂ©gnait alors Ă  Lyon et dans les trois provinces du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais[35].
    • Alexandre de Talleyrand-PĂ©rigord : NĂ© le Ă  Paris, dĂ©cĂ©dĂ© le au Bois-d'Oingt, Alexandre Daniel de Talleyrand-PĂ©rigord fut, inter alia, conseiller d'État, dĂ©putĂ© Ă  l'AssemblĂ©e Nationale de 1815 Ă  1822 et pair de France[36]
    • ThĂ©odore Chabert, dit « SalpĂŞtre» (1758-1845): gĂ©nĂ©ral de division, baron d'Empire, nĂ© Ă  Villefranche le , Ă©tait le fils de maĂ®tre Jean Chabert. Il servit quinze ans dans le «Bourbonnais infanterie» et fit la guerre d'indĂ©pendance amĂ©ricaine, avant de s'Ă©tablir comme chirurgien au Bois-d'Oingt en 1789. En 1793, il reprit du service pour combattre sous Lyon insurgĂ©e. Le baron ThĂ©odore Chabert, commandeur de la LĂ©gion d’honneur, Grand Croix de Saint Louis, lieutenant-gĂ©nĂ©ral en retraite, dĂ©cĂ©da Ă  Grenoble en 1845. Son nom est inscrit sur la 26e colonne de l'Arc de Triomphe Ă  Paris.
    • François Elleviou : nĂ© Ă  Rennes le et mort Ă  Paris le , chanteur, comĂ©dien et librettiste français, François Elleviou possĂ©dait une propriĂ©tĂ© au Bois-d'Oingt, qu'il y avait fait construire. Il abandonna la carrière dramatique au moment de ses plus brillants succès. En 1836, il fut nommĂ© membre du conseil gĂ©nĂ©ral du RhĂ´ne pour le canton du Bois-d'Oingt pour la dĂ©fense duquel il avait, quelques annĂ©es auparavant, au moment de l'invasion Ă©trangère, courageusement levĂ© un corps franc[37]. Une attaque d'apoplexie le foudroya le [38]. Une rue porte son nom au Bois-d'Oingt. En 1856, son Ă©pouse fit don Ă  la commune du Bois-d'Oingt d'un immeuble important et d'une somme pour la crĂ©ation d'une Ă©cole gratuite.
    • Pierre Berchoux : nĂ© au Bois-d'Oingt vers 1773, marchand de profession, il fut emprisonnĂ© au bagne de Rochefort après avoir Ă©tĂ© condamnĂ© pour fausse monnaie Ă  15 ans de travaux forcĂ©s. Il s'Ă©vada le 22 florĂ©al an XI ()[39].
    • Claude-Anthelme Benoit : architecte nĂ© Ă  Lyon le et mort Ă  Écully le . On lui doit plusieurs travaux d'architecture dans la rĂ©gion lyonnaise, dont la construction de l'Ă©glise actuelle du Bois-d'Oingt.
    • Sabine de Comberousse : Ă©pouse de Charles de Comberousse, elle est l'auteur sous le pseudonyme d'Emma Erwin de poĂ©sies, de romans, d'ouvrages d'Ă©ducation, et notamment de 'Heur et Malheur', un roman paru chez Hachette en 1890 et dont le Bois-d'Oingt est en partie le dĂ©cor.
    • Fleury Pierre Papillon (1871 - 1954) : mĂ©decin nĂ© au Bois-d’Oingt (RhĂ´ne) le . QualifiĂ© de son vivant du surnom de « mĂ©decin des pauvres », le docteur Fleury Pierre Papillon, fut dĂ©crit comme ayant Ă©tĂ© un « homme dĂ©vouĂ©, d’une probitĂ© exceptionnelle, qui considĂ©rait sa profession comme un sacerdoce, d’une bontĂ© proverbiale ». Il dĂ©cĂ©da le . Son nom fut attribuĂ© le , par dĂ©cision municipale, Ă  l’ancienne rue des Courses existant entre la rue du Quatre-AoĂ»t et le cours TolstoĂŻ, Ă  Villeurbanne[40].
    • Claude-Antoine Sain : mĂ©decin et chirurgien au Bois-d'Oingt, maire de Villefranche-sur-SaĂ´ne en 1792 et premier sous-prĂ©fet de l'arrondissement de Villefranche en 1800. Le berceau de la famille Sain se trouve au Bois-D’oingt ou plusieurs de ses membres furent chirurgiens[41].
    • Lucien Romier (1885 - 1944) : journaliste, historien, et homme politique, natif de MoirĂ©, Jean Lucien Romier fut rĂ©dacteur en chef du journal Le Figaro, membre du Conseil national (1941), puis ministre d'État du au . Après l'Armistice, il se retira dans son château de la Grange de Tanay, au Bois-d'Oingt. Il mourut Ă  Vichy le .
    • Georges Pichat (1867 - 1950) : haut fonctionnaire français, vice-prĂ©sident du Conseil d'État (1937), membre de l'AcadĂ©mie des Sciences morales et politiques (1938).
    • Louis Pichat (1902 - 1991) : haut fonctionnaire français, conseiller d'État, qui lĂ©gua le Clos Pichat Ă  la commune du Bois-d'Oingt.
    • Louis Pradel (1906 - 1976) : maire de Lyon de 1957 Ă  1976, issu d'une famille modeste originaire du Bois-d'Oingt. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, la maison de sa mère, au Bois-d'Oingt, cacha tout l'Ă©quipement en armes et en matĂ©riel d'un bataillon d'infanterie. C'est en son souvenir que le Bois-d'Oingt s'est ornĂ© d'une multitude de rosiers, qui lui valent la dĂ©nomination de village des roses depuis 1980.
    • Joannès Dupraz (1907 - 1995) : homme politique français nĂ© le et dĂ©cĂ©dĂ© le au Bois-d'Oingt, faisant partie du MRP. Il fut plusieurs fois secrĂ©taire d'État, de 1947 Ă  1953, et dĂ©putĂ© d'Indre-et-Loire de 1945 Ă  1958, sous la Quatrième RĂ©publique.
    • John McGrew : (vers 1910 - 1999) : peintre, concepteur de dessins animĂ©s et pianiste amĂ©ricain installĂ© au Bois-d'Oingt, auteur de fresques sur les murs du village.
    • Manu Larcenet (1969) : dessinateur de BD (habitant la commune).
    • IsmaĂ«l Billy (1987) : Ă©crivain, poète et tĂ©nor (habitant la commune).
    • AndrĂ© Gonnet (1929) : violoncelliste (habitant la commune).

    HĂ©raldique

    Blason du Bois d'Oingt en pierre dorée, rue de la République.
    Blason du Bois-d'Oingt

    Les armes du Bois-d'Oingt se blasonnent ainsi : De gueules au chêne arraché d'or, à la fasce cousue d'azur chargée de trois étoiles d'argent, brochant sur le tout.

    Notes et références

    Notes

    1. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂŞte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.

    Références

    1. Abbé Jolibois, Dissertation sur l’histoire ancienne du pays des Dombes et l’Arrondissement de Trévoux au temps des Celtes, des Romains, et des Bourguignons, Lyon : Imprimerie de L. Boitel, 1846 ; p. 118.
    2. Odile Faure-Brac, Carte archéologique de le Gaule - Le Rhône 69-1, 2006, (ISBN 2-87754-096-0), p. 168
    3. http://passerellesdutemps.free.fr/edition_numerique/echantillon_pdf/regionalisme/Lyonnais/corpus/cartulaire_savigny_ainay.pdf
    4. Le Beaujolais allié de la France, ne devint français qu'à la fin du XVe siècle. Oingt, Sainte-Paule et Saint-Laurent-d'Oingt, mais aussi Ville-sur-Jarnioux se trouvaient à la frontière en Lyonnais. Par contre, Létra et Chamelet dépendaient de la seigneurie du Beaujolais.
    5. Abbé A. Bérard, Le Bois d'Oingt à travers les âges, avec des illustrations de J. Maillet, Chambon-Feugerolles, imprimerie A. Carradot, 1902.
    6. Plusieurs 'Artaud de Saint-Germain' sont connus. Il pourrait s'agir d'Artaud le Jeune, né après 1275, chevalier en 1291 à sa majorité de quinze ans, et émancipé en 1299. Édouard Perroy, Les familles nobles du Forez au XIIIe siècle: essais de filiation, Volume 1, p. 740.
    7. La Grande encyclopédie: Inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts, Volume 7; p. 128.
    8. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. 455.
    9. Histoire du Beaujolais, Manuscrits inédits des XVIIe et XVIIIe siècles publiés par Léon Galle et Georges Guigues, Mémoires de Louvet, T. II, Lyon, 1903, p. 337.
    10. M. P. Allut, Étude biographique et bibliographique sur Symphorien Champier, Lyon, Nicolas Scheurig, mdccclix, p. 362
    11. Charles Fontaine, Ode de l'antiquité et excellence de la ville de Lyon (Réimpression) annotée par William Poidebard, 1557, p. XII. http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30446945s
    12. Monbellet portait; de gueules au mors d'argent, à la bordure douchée d'or. Les armes du Bois d'Oingt sont: de gueules, à l'arbre arraché d'or, à la fasce d'azur brochant et chargé de trois étoiles d'or.
    13. Louis Moreri, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane. Tome 3, Éditeur: les libraires associés (Paris), 1759, p. 609.
    14. Cf. E. Gruter, La naissance d'un grand vignoble: Les seigneuries de Pizay et Tanay en Beaujolais au XVIe et au XVIIe siècles, Lyon, 1977
    15. Varax, Paul de. Généalogie de la Famille de Pomey par les femmes, ses fiefs et seigneuries. Lyon : Imprimerie Watener & Co., MBCICCXCIX ; p. 113.
    16. Justices seigneuriales du Lyonnais, (1529 - 1791), Répertoire numérique détaillé établi par Annie Charnay, conservateur, Publié avec le concours de Patrick Feillens, secrétaire de documentation, sous la direction de Philippe Rosset, conservateur général, directeur des Archives départementales du Rhône, Conseil Général du Rhône, Lyon, 1990, p. 34.
    17. Jacques Gonnet, Desportes l'Américain, un témoin en Beaujolais après la prise de la Bastille, Académie de Villefranche en Beaujolais, p. 9.
    18. Archives départementales du Rhône, 1/B/25 Copie conforme
    19. Confédération de Lyon, 30 mai 1790, Lyon:Imprimerie Aymé de la Roche, 1790, p. 53.
    20. Cf. inter alia, Dr Gonnet, Chansons populaires en patois du Bois-d'Oingt, Revue des Patois, T. 1, 1887, p. 129-131.
    21. « C’est définitif : le Val d’Oingt se fera à trois », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
    22. « Jean-Yves Trincat, maire délégué du Bois-d’Oingt présente sa démission », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
    23. « Véronique Montet, élue maire déléguée du Bois-d’Oingt », Le Progrès,‎ (lire en ligne)
    24. « Pascal Terrier, maire de Val d’Oingt, installe son conseil municipal », sur Le Progrès,
    25. Réunion publique du 18 mai Réunion publique du 18 mai 2010, Synthèse du diagnostic, présentation du PADD et 1re traduction dans le zonage. http://www.leboisdoingt.org/archive/plu_bois_oingt/BdO_18mai2010_reu%20pub.pdf
    26. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
    30. "Ce jourd’huy 31 mai 1751 a été faitte avec les cérémonies solennelles prescrites dans le rituel la bénédiction de la 4e cloche du Bois d’Oingt pesant 8 quintaux. Cette bénédiction a été faite par moy soussigné accompagné de messires les curés de Frontenas, vicaires de Bagnols et du Bois d’Oingt. Le parrain messire Louis Croppet de Varissan, seigneur d’Irigny… et autres lieux la marraine Dame Jeanne Marguerite Pupil veuve et héritière de M. Barthélémy Joseph Hesseler baron de Bagnols et de Marzé, seigneur de cette paroisse…belle-mère dudit seigneur d’Irigny absente à cause de son infirmité présente pour elle demoiselle Marie de Costal épouse de sieur Claude Sain procureur d’office desdites terres qui ont signé avec nous. Girarde, curé de Bagnols." Relevé aux archives départementales du Rhône cote F°108. N.B. : l'orthographe de l'époque a été respectée. Voir la généalogie ascendante et descendante de la famille Pupil étudiée par l'association C.G.M. Cercle de Généalogie de Mions (69780) http://genealogiemions.free.fr
    31. LĂ©on Charvet (1830-1916), Lyon artistique. Architectes : notices biographiques et bibliographiques avec une table des Ă©difices et la liste chronologique des noms, 1899, p. 23.
    32. « leboisdoingt.org/boisdoingt/pe… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
    33. Généalogie de la Maison Royale de France, http://www.genroy.fr/bourbon.htm.
    34. Peu après 1513, Charles, connétable de Bourbon, lui fit don de la seigneurie de Quirielle (Barrois - Allier), en compensation de la charge de capitaine du Bois-d'Oingt qui lui avait été retirée.
    35. Archives Nationales, 1/5 2-796, lettres et placets adressées au ministre de la Maison du Roi, O/1/595/pièce 397. Il signait 'de Boisterolles' du nom d'un territoire maintenant situé sur la commune du Bois d'Oingt et de Légny, où il possédait des vignes, vraisemblablement pour se distinguer de son cousin seigneur de la Forêt à Saint-Laurent-d'Oingt.
    36. Base de données des députés français depuis 1789, http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=11510.
    37. Encyclopédie des Gens du Monde, Répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivants, Artaud de Montord, Volume 9, Partie 1, p. 375.
    38. Arthur Pongin, Figures d'Opéra Comique, Madame Dugazon, Elleviou, Les Gavaudan, Paris, Tresse, 1875, p. 138.
    39. http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/F7%2010226-10237.pdf
    40. Bruno Permezel, Villeurbanne : 27e ville de France : histoire des rues, histoire des noms, 1994. Bulletin municipal de Villeurbanne, no 300, novembre-décembre 1955.
    41. La dispersion fit essaimer des avocats, des fabricants d’étoffes et même un maire de Lyon. Le 29 octobre 1754, Claude Antoine Sain, bourgeois du Bois-D’oingt, chevalier de Saint- Louis, chirurgien des armées du roi, épousa Madeleine-Fleurie d’Arod, fille de Benoit d’Arod, chevalier, seigneur de Pierrefiland et de Benoit Vernay.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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