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Laugnac

Laugnac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le centre du département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine). Petit village aussi appelé « Capitale du Lot-et-Garonne Â» dû à son emplacement géographique.

Laugnac
Laugnac
L'église Saint-Vincent et la tour de Laugnac.
Blason de Laugnac
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Agen
Intercommunalité Communauté de communes du Confluent et des Coteaux de Prayssas
Maire
Mandat
Jocelyne Labat
2020-2026
Code postal 47360
Code commune 47140
Démographie
Gentilé Laugnacais
Population
municipale
699 hab. (2020 en augmentation de 9,22 % par rapport à 2014)
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 18′ 26″ nord, 0° 36′ 20″ est
Altitude 120 m
Min. 90 m
Max. 246 m
Superficie 17,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Agen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Confluent
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Laugnac
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Laugnac
Liens
Site web www.laugnac47.fr

    Ses habitants sont appelés Laugnacais et Laugnacaises.

    Géographie

    Localisation

    Commune de l'aire d'attraction d'Agen située en Agenais, Laugnac fait partie du Pays de Serres, une structure géologique en triangle entre les vallées de la Garonne (Agen) et du Lot (Villeneuve-sur-Lot). Situé au centre du département, cela a rendu cette ville un axe d'échange durant le Moyen Âge.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes sont Cours, Castella, Foulayronnes, Madaillan, Prayssas et Sembas.

    Communes limitrophes de Laugnac[1]
    Cours Sembas
    Prayssas Laugnac Castella
    Madaillan Foulayronnes

    Topographie

    La commune qui s’étend sur plus de dix sept kilomètres carrés offre des paysages de collines, plaines et de nombreuses cultures (maraîchage,  blé, pruniers, pommiers, noisetiers…). Son point culminant à 245 mètres est l’un des plus hauts du département.

    Hydrographie

    La commune est traversée par le Ruisseau de Bourbon et la Masse de Prayssas tous deux affluents de la Garonne.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 7,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 15,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 816 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Prayssas », sur la commune de Prayssas, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,7 °C et la hauteur de précipitations de 811 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Agen-La Garenne », sur la commune d'Estillac, mise en service en 1941 et à 17 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,8 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Laugnac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [15] - [16] - [17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Agen, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 81 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18] - [19].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,1 %), zones agricoles hétérogènes (34,7 %), prairies (8,7 %), zones urbanisées (2,8 %), forêts (1,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,2 %), eaux continentales[Note 7] (0,2 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune de Laugnac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

    Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à  débordement lent de cours d'eau, notamment le Ruisseau de Bourbon et la Masse de Prayssas. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999, 2003, 2007, 2009 et 2021[23] - [21].

    Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des glissements de terrain et des tassements différentiels[24]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[25].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Laugnac.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 8] - [27].

    Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1991, 2002, 2005, 2009 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[21].

    Histoire

    La commune formée en 1790 a été complétée en 1839 par les anciennes seigneuries de Laugnac, Marsac-Lavedan et Quissac.

    De Laviniacum à Laugnac

    Le village, a toujours occupé son emplacement actuel, mais changea plusieurs fois de nom, lié à ses habitants ou à des bâtiments :

    • A l’époque gallo-romaine : la villa agricole occupant le bourg actuel et possédée par Lavinius donna son nom au domaine agricole, celui de Laviniacum.
    • Depuis le début du Moyen Âge : le prieuré local était connu nous le nom de Laviniaco.
    • Au XIe siècle : le château fort se retrouve dans les rares informations que nous avons, sous le nom de Launhacum.
    • Enfin au XVe siècle : le bourg fortifié est nommé Laugnac.

    Antiquité

    Le premier peuple renseigné de l’histoire du village est celui des Nitiobroges/Nitiobriges, peuple d’origine celte basé dans l’Agenais. Leur installation se situerait entre les III et IIe s av JC. Leur place forte principale (oppidum) se trouvait à Aginnum, c’est-à-dire l’actuel plateau de l’Ermitage d’Agen. Les Nitiobroges sont mentionnés par César pour avoir participé aux célèbres batailles de Gergovie et Alésia.

    Leurs constructions se disséminaient entre les fonds de vallées (ruisseaux) et les points hauts pour la défense (village actuel), profitant de la voie romaine voisine passant près du village de « Curtis » (actuel Cours). D’autres voies secondaires reliaient les « villas », grands domaines agricoles avec une maison noble. Il en existait plusieurs : vers l’église de Quissac, le château de Lasfargues, ainsi qu’au niveau du village actuel. Celle-ci aurait appartenu à un certain Lavinius, qui aurait donné son nom à l’agglomération « Laviniacum », version latine de « Laugnac ».

    On sait que les Francs occupaient le territoire après les invasions « Barbares » au VIe s ap JC et étaient toujours en place au VIIIe s, luttant contre les Sarrasins. Leur présence est attestée par la découverte de sarcophages ainsi que des objets funéraires associés (épées, éperons,…).

    Époque médiévale

    Au XIe siècle, on sait qu’il existait à Laugnac en plus du château primitif*, un prieuré* qui dépendait de Moirax. Au XIIIe siècle, le village dépendait de la seigneurie de Madaillan. Les premiers sceaux et empreintes liés en propre à la commune remontent au XIVe siècle avec les familles nobles Bernard de Laugnac et de Rovignan. On sait peu de choses d’eux : Bertrand de Laugnac était écuyer de la sénéchaussée (tribunal) de l’Agenais et les Rovignans auraient été seigneurs des lieux avant d’en être dépossédés par les seigneurs de Montpezat.

    Le XVe siècle fut une période de guerres entre Anglais et Français, luttes connues sous le nom de « Guerre de Cent ans ». A cette époque, les Anglais arrivèrent même jusqu’à Cours. Les seigneurs locaux, du côté des français, étaient ambitieux et en profitèrent pour s’approprier de grands domaines, créant seigneuries et bastides*. C’est le cas de Raymond Bernard de Montpezat et de son fils Charles, baron de Montpezat et de Madaillan, qui devint le premier seigneur attesté de Laugnac.

    Montpezat-Laugnac (1475-1700)

    Charles de Montpezat fut le premier seigneur de Laugnac, maison qui dura jusqu’en 1700. Par mariages son influence s’étendit au delà de l’Agenais et ils devinrent comtes au XVIIe siècle.

    – Charles, baron de Montpezat et de Madaillan, fut le premier seigneur de Laugnac. Comme son père il pilla les domaines voisins, pour agrandir le sien.

    – Antoine, coseigneur de Laugnac : il hérita de Laugnac avec son frère Guy.

    – Alain, seigneur de Thouars, coseigneur de Laugnac : frère du précédent. Ayant perdu la seigneurie de Montpezat il se concentra sur Laugnac, construisant le château dont il reste aujourd’hui la tour. Il y mourut en 1561.

    – François I, baron de Laugnac : fils d’Alain. Militaire (gouverneur de l’Agenais) qui venait souvent à Laugnac. Il y invita notamment Monluc (maréchal de France), l’évêque d’Agen et d’autres personnalités de l’époque.

    – François II, baron de Laugnac : fils de François I. Il fréquenta la cour du roi de France Charles IX (XVIe siècle), « De bonne mine et gentillesse », il gagne rapidement les faveurs du roi Henri III, qui le nomme Capitaine de sa nouvelle garde rapprochée, en 1585, puis chevalier en 1588. Homme de confiance du roi, il fit partie de l’équipe chargée de l’assassinat du Duc de Guise, en pleine guerre de Religions. Il mourut à 25 ans sans héritier.

    – Honorat, compte de Laugnac : frère de François II qui servit lui aussi la royauté. En reconnaissance de ses services et de ceux de son frère, le roi Louis XIII transforma les baronnies de Laugnac et de Frégimont en compté.

    – Charles I, compte de Laugnac : fils d’Honorat, héritier de son père et de son oncle. Il possédait le château de Laugnac avec ses terres, les domaines de Lafox, Bajamont, Fréginont, Fauguerolles, Le Fréchou, Gimac, Esparsac, un hôtel à Agen, etc.

    – Charles II, compte de Laugnac : petit-fils de Charles I (qui mourut à plus de 80 ans, survivant à son fils). Il fut lieutenant général de l’Agenais et mourut en 1696. Il n’avait qu’une fille, Charlotte qui décéda à l’âge de six ans en 1700. Avec elle, s’éteignait la branche directe des Montpezat-Laugnac.

    Monestay-Chazeron (XVIIIe s)

    Les dates correspondent à la période de « règne »

    – Gilberte de Monestay-Chazeron (1700-1718) : à la mort de sa fille Charlotte, sa mère hérita des terres et du titre de comtesse de Laugnac. Issue d’une famille du massif central elle ne vint que rarement à Laugnac. Les filles de Charles II mariées à des seigneurs locaux (Xaintrailles et Lusignan) contestèrent cet héritage pendant des années.

    – François Amable de Monestay-Chazeron (1718-1740) : hérita des terres de Laugnac à la mort de sa sœur. Militaire de carrière, il ne passa que peu de temps au château et du continuer le procès avec les filles de Charles II.

    – François Amable de Monestay-Chazeron (1740-1776) : fils du précédent, lui aussi militaire, mourut sans héritier.

    – François-Charles-Jules de Monestay-Chazeron (1776-1779) : cousin du précédent et héritier. Influent à la cour, il réussit à faire clore le procès avec les Xaintrailles et Lusignan.

    – Pauline-Henriette de Brancas, duchesse de Céreste (1779-…) : fille de François-Charles-Jules mariée au duc de Céreste. Vivant à Paris durant la Révolution elle se montra discrète et ses biens ne furent pas saisis. Pendant la Restauration* elle vendit une grande partie des terres des seigneurs de Laugnac. Le château, resté sans entretien depuis un moment (les seigneurs n’y venant plus), tombait en ruines. La cour d’honneur (appelée le placier), servait de lieu de réunion publique / champ de foire et les alentours du château étaient devenus des biens « communaux », le régisseur ne faisant pas son travail. À la mort de la duchesse ses descendants vendirent à la commune et aux particuliers terres et bâtiments qui servirent de carrière de pierre.

    Le XIXe siècle

    Faute d’archives, nous n’avons que peu d’informations concernant la vie du village entre 1800 et 1832, période de transition entre régimes royaux et républiques. C’est à cette période que le premier conseil municipal se met en place. Nous savons toutefois que le village s’étendit, en utilisant les pierres des bâtiments médiévaux fortement dégradés et/ou en cours d’effondrement (château, pont-levis, enceinte,…). À partir de 1825 l’église dont la façade médiévale se détachait du reste du bâtiment, fut rénovée et agrandie. La nouvelle construction n’est que peu décorée et abrite des cloches.

    À partir de 1832, la commune s’occupa en :

    – 1832, de la création de routes de qualité permettant une meilleure circulation des biens et des personnes pour désenclaver la « région ». Elles attirèrent plus de visiteurs pendant les foires du village, qui étaient réputées dans les alentours.

    – 1839, de l'agrandissement de la commune par adjonctions de sections de voisines (Lavedan,…) ou de communes supprimées (Quissac,…).

    – 1842, de la création d’un nouveau champ de foire (actuelle place de la poste) et d’une école publique.

    – 1846, de la fermeture de l’ancien cimetière (installé entre l’église et la tour du château) et de la création d’un nouveau, un peu à l’écart du village.

    – À partir de 1855, procès de la commune contre la dernière héritière des seigneurs de Laugnac. Bien qu’ayant perdu le procès, la commune s’arrangea avec ses descendants qui vendirent leurs biens.

    – Après 1871, création d’un bureau de poste, d’une halle de marché, d’une école de filles, du télégraphe et même du… téléphone.

    Héraldique

    Blason de Laugnac Blason
    Écartelé au 1) et au 4) d’azur aux deux balances de deux plateaux d’argent l’une sur l’autre, au 2) et 3) de gueules aux trois bandes d’or.
    Devise
    "Cand lou sourel se levo, se levo per tout le mounde" (Quand le soleil se lève, il se lève pour tout le monde)
    Détails
    Officiel, adopté le , créé par Roger Séré[28].

    Où le trouver ?

    Cet écu complété par un cadre présentant des masses d’armes et une tête d’Hercule a été sculpté sur une pierre encastrée au-dessus de la porte extérieure de la sacristie de l’église St Vincent de Laugnac.

    Les mêmes armoiries sont sur la clef de voûte* du chœur* de l’église de Dolmayrac, où elles ont pour support deux anges aux ailes déployées.

    Elles existent également sur une poutre de l’ancienne église des Carmes d’Aiguillon, mais l’ordre des quartiers y est inversé.

    Le blason de la commune a été modernisé au début des années 2000 pour devenir la version présente sur le site.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 Jean-Pierre Ducos Retraité agricole
    mars 2008 mars 2014 Marc Poiraud Éducation nationale
    mars 2014 mai 2020 Jean-Marc Llorca SE Agriculteur
    mai 2020 En cours Jocelyne Labat
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

    En 2020, la commune comptait 699 habitants[Note 9], en augmentation de 9,22 % par rapport à 2014 (Lot-et-Garonne : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    534562526445457510908940881
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    844822793758704746707702663
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    615584584528528501505522546
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    515494446441522545606624630
    2018 2020 - - - - - - -
    681699-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    Tour de Laugnac.

    façade ouest de la tour de Laugnac

    Le château actuel construit à la fin du XVe siècle par les seigneurs locaux, reçut la visite de personnages connus tels que Blaise de Monluc (maréchal de France du XVIe siècle). Il n’en reste aujourd’hui que la tour flanquée d’une échauguette*, la bâtisse et son enceinte ayant été utilisées comme carrière de pierre dès 1793 ainsi que pendant tout le XIXe siècle (maisons, rénovation de l’église voisine, construction du presbytère…). Avant les destructions, il restait encore un corps de logis* et deux portes d’entrées avec un pont levis pour la porte principale.

    Des vestiges de l’ancienne enceinte extérieure sont encore visibles au lieu-dit la « Basse cour* » et non loin de la villa « Petit ». Le château était, d’après les documents, de plan quadrangulaire avec dans la cour intérieure, le bâtiment connu sous le nom de la « Recette » qui servait de magasin d’approvisionnement. Toujours existant, il est caractérisé par un escalier extérieur et une porte à cintre brisé*. La « Recette » ferme au Nord cette cour du château devenue, place de l’église et dénommée le « Placier » après la Révolution.

    La tour survivante située au sud-est du château est carrée à trois étages, percée d’ouvertures pour les armes à feu et de cheminées dont le style correspond bien au XVe siècle. Le dernier étage est orné de modillons* qui pouvaient être décoratifs ou supporter un élément comme une charpente.

    Église Saint-Vincent

    L’église de Saint-Vincent est mentionnée en 1049 dans la charte de fondation du doyenné de Moirax dont elle faisait partie. Le prieuré* de Laugnac et/ou l’église sont mentionnés dans plusieurs documents jusqu’à la veille de la Révolution.

    Cette église était une construction simple de petites dimensions, constituée d’une unique nef*. Elle était reliée par une porte au château primitif* qui la protégeait. Elle comportait un porche d’entrée avec un portail gothique* à chapiteaux* sculptés de feuillages, probablement du XIVe siècle.

    Saint Vincent a été fortement remaniée au XIXe siècle, en utilisant notamment une partie des pierres du château. La porte donnant sur le château fut murée et la façade remplacée. La nouvelle toiture fut réalisée sans voûte, plus simple à bâtir et moins chère que des arches de pierre. Chapelles, chœur* et bas-côtés* de style Roman* furent ajoutés pour l’agrandir. La cloche date de 1645 et provient du prieuré de Marsac comme l’indique l’inscription latine qui y est gravée. La sacristie* à gauche du cœur comporte des éléments de récupération du bâtiment d’origine ainsi qu’une pierre portant l’écusson des Montpezat-Laugnac. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[33].

    Château de Quissac,

    Château bâti au XVe siècle sur la pente sud de la vallée de la Masse, près de la route d'Agen à Castelmoron[34].

    Église Saint-Pierre de Quissac

    L’église actuelle existait au XVIe siècle mais peut être existait-il un bâtiment antérieur. De style roman, elle comporte quelques sculptures notamment un dragon ailé sur un arc, et une cloche datée de 1595. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1995[35].

    Église Saint-Étienne de Marsac

    Elle dépendait de l’abbaye* de Chirac (Charente) et est probablement antérieure à l’édifice actuel (porte datée de 1620). Le portail qui comporte des chapiteaux sculptés ouvre sur une nef non voûtée. Contrairement à l’église de Laugnac coincée par le château voisin, l’église de Marsac a pu s’étendre via un transept. Plusieurs éléments en plus de la porte sont sculptés (feuilles, pommes de pin, billettes…), indiquant un certain niveau de richesse ou… la réutilisation d’éléments antiques (anciennes villas agricoles romaines proches). L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1995[36].

    Église Sainte-Colombe de Lasfargues

    Liée au château voisin, elle est depuis devenue propriété particulière. On sait peu de choses sur l’histoire de cet édifice. Son chœur a été réalisé dans le style roman et comporte encore quelques traces de sculptures. Sa nef est elle gothique. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historique en 1995[37].

    Saint-Julien de Terrefosse

    Bâtie sur la rive droite du ruisseau de Bourbon, l’église est à la limite de plusieurs communes depuis l’époque médiévale et a donné lieu à de nombreuses discussions (ville d’Agen et seigneurs de Madaillan). L’édifice actuel possède un chœur à 5 pans voûté dans le style gothique et un clocher ressemblant à celui de Marsac.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Commandant Labouche, Essai historique sur les châteaux et les églises de Laugnac, p. 73-92, 137-153, 237-260, Revue de l'Agenais, 1930, tome 57 ( lire en ligne )
    • André de Bellecombe, Georges Tholin, Histoire du château, de la ville et des seigneurs et barons de Montpezat et de l'abbaye de Pérignac, p. 260-268, Imprimerie Léonce Cocheraux, Auch, 1898 (lire en ligne)

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
      • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
      • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'Å“uvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
      • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
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