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Antoine de Malvin de Montazet

Antoine (II) de Malvin de Montazet ( au château de Quissac, commune de Laugnac en Lot-et-Garonne - à Paris) est un homme d'Église français, évêque d'Autun, archevêque de Lyon et abbé commendataire de l'abbaye Saint-Victor.

Il est aumônier ordinaire du roi en 1742 et abbé commendataire de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy en 1743. Il est consacré évêque d'Autun par Mgr François de Fitz-James le . Il est ensuite abbé commendataire de Montier-en-Argonne en 1748, puis archevêque de Lyon en 1758, abbé de l'abbaye de Saint-Victor-des-Champs à Paris en 1764 et abbé de Fontenay en 1775.

Il est élu membre de l'Académie française en 1756, mais n'a laissé que des documents pastoraux.

Biographie

Il était le fils de Charles de Malvin (1666-1731), chevalier baron de Montazet, seigneur de Quissac et de Boussères, et de Jeanne-Françoise de Fontanges de Maumont qui s'étaient mariés le à Villiers-sur-Orge[1]. Il embrassa l'état ecclésiastique, et obtint entre autres bénéfices les abbayes de Saint-Victor de Paris et de Montier en Argonne. À la fin de 1742, il devint aumônier du roi, et fut nommé le évêque d'Autun. Le il fut élevé à l'archevêché de Lyon en remplacement du cardinal de Tencin, mort le 2 mars de l'année précédente.

« Zélé contre les philosophes, dit Feller, ardent défenseur des prérogatives de son siège, qu'il prétendait s'étendre jusqu'à réformer les jugements des métropolitains, adversaire fortuné des usages et privilèges de son chapitre, qu'il parvint à faire supprimer par l'autorité civile, ce prélat tient une place distinguée dans l'histoire de l'Église gallicane de ce siècle. Comblé d'éloges les plus emphatiques, égalé aux Irénée et aux Augustin par les gens de la petite Église (de Jansénius), il se déclara dans plusieurs occasions en faveur de ce parti, dont il ne connaissait pas assez l'esprit ni le but. »

Il eut avec M. de Beaumont, archevêque de Paris, de nombreux démêlés à propos des querelles religieuses du temps. La fin de sa vie fut troublée par des chagrins domestiques et par les éclats scandaleux de quelques convulsionnaires. Quoiqu'il n'ait point été du nombre des appelants et qu'il ait évité, ainsi que M. de Fitz-James, évêque de Soissons, son premier protecteur, toute démarche d'opposition formelle à la bulle Unigenitus, il a été regardé par les orthodoxes comme un ennemi plus dangereux qu'un adversaire déclaré.

Montazet avait une mémoire heureuse, une imagination brillante, un esprit actif ; son éloquence était élevée, énergique et bien nourrie. Il avait été admis en 1757 dans l'Académie française. Chamfort raconte dans ses Anecdotes[2] la ruse dont il se serait servi pour cacher ses frasques à l'évêque de Mirepoix, le théatin Boyer, et obtenir l'évêché d'Autun.

Principales Ĺ“uvres

  • Lettre Ă  l'ArchevĂŞque de Paris ; Lyon, 1760, in-4° ; il y prend le titre de primat de France;
  • Mandement contre l'Histoire du peuple de Dieu de Berruyer ; Lyon, 1762, in-12;
  • Instruction pastorale sur les sources de l'incrĂ©dulitĂ© et les fondements de la religion ; Paris, 1776, in-4°; elle fut fort applaudie jusqu'au moment oĂą elle fut rĂ©imprimĂ©e sous le titre de Plagiats de M. l'archevĂŞque et avec les passages en regard tirĂ©s des Principes de la foi chrĂ©tienne de Duguet ;
  • on a lieu de croire que la composition de l'Instruction pastorale est du P. Lambert;
  • CatĂ©chisme ; Lyon, 1768
  • Rituel du diocèse de Lyon ; Lyon, 1788, 3 vol. in-12.
  • Ce fut sous ses auspices que l'oratorien Joseph Valla fit paraĂ®tre les Institutiones Theologicae (Lyon, 1782, 1784, 6 vol. in-12), et les Institutiones Philosophicae (Lyon, 1784, 5 vol. in-12) : ce système de thĂ©ologie, proscrit en France, fut introduit en Italie et en Espagne, oĂą il jouit d'un moment de vogue.

Article connexe

Source

  • Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de la Nouvelle biographie gĂ©nĂ©rale depuis les temps les plus reculĂ©s jusqu'Ă  nos jours de Jean ChrĂ©tien Ferdinand Hoefer, publiĂ©e en 1861 chez Firmin-Didot frères, fils et cie, qui donne elle-mĂŞme comme sources : L'Ami de la Religion, XXII, 161-172. - Bachaumont, MĂ©moires secrets, passim. - Migne, Dict. des JansĂ©nistes. - Feller, Dict. hist.

Liens externes

Notes et références

  1. Raoul Marboutin, Château de Quissac (suite), p. 176-182, 248-252, Revue de l'Agenais, 1933, tome 60 (lire en ligne).
  2. Œuvres complètes.
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