Lamarche-sur-Saône
Lamarche-sur-Saône est une commune française située dans le canton d'Auxonne du département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Lamarche-sur-Saône | |||||
Église Saint-Barthélemy (XIXe siècle). | |||||
Héraldique |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Côte-d'Or | ||||
Arrondissement | Dijon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Auxonne Pontailler Val de Saône | ||||
Maire Mandat |
Patrick Bovet 2020-2026 |
||||
Code postal | 21760 | ||||
Code commune | 21337 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Lamarchois, Lamarchoise(s) | ||||
Population municipale |
1 359 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 16′ 13″ nord, 5° 23′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 182 m Max. 238 m |
||||
Superficie | 33,96 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Dijon (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton d'Auxonne | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | lamarche-sur-saone.fr | ||||
Géographie
Topographie
Lamarche est une commune située à 200 m d'altitude moyenne, sur le fossé tectonique bressan de la plaine de Saône.
Hydrographie
La Bèze se jette dans la Saône à la limite du faubourg de la Marchotte et du bois de la Vervotte. Lamarche compte aussi cinq étangs (Neuf, du Milieu, du Fourneau, Basset et Jobaut), et de nombreux biefs et ruisseaux.
Climat
Lamarche jouit d'un climat océanique avec étés tempérés.
Communes limitrophes
Cirey-lès-Pontailler | Saint-Léger-Triey | |||
Tellecey Chambeire |
N | Pontailler-sur-Saône Vonges Pontailler-sur-Saône Vielverge | ||
O Lamarche-sur-Saône E | ||||
S | ||||
Longchamp | Collonges-lès-Premières, Magny-Montarlot | Poncey-lès-Athée, Flammerans |
Urbanisme
Typologie
Lamarche-sur-Saône est une commune rurale[Note 1] - [1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dijon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 333 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (52,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,5 %), zones agricoles hétérogènes (22,6 %), terres arables (9,5 %), prairies (8,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,8 %), eaux continentales[Note 3] (3,8 %), zones urbanisées (3,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le toponyme Lamarche, jadis orthographié La Marche, provient de son ancienne situation géographique.
En effet, dans le système féodal, une marche, ancêtre carolingien du marquisat, désigne un fief frontalier, ayant pour charge la défense du territoire duquel il dépend contre ses voisins étrangers. Or, Lamarche, située aux confins de la Bourgogne, sous influence française, et de la Franche-Comté, sous influence germanique puis espagnole, occupe ce rôle défensif jusqu'au rattachement définitif de cette dernière à la France, en 1678.
Lamarche est par ailleurs, à la même époque, la dernière paroisse du diocèse de Châlon-sur-Saône, et contiguë à celui de Langres.
Dès le milieu du XVIe siècle sont ajoutés les compléments sur Soone, devenus sur Saône, afin d'éviter les confusion avec d'autres Lamarche, notamment celui situé en Bresse, aujourd'hui hameau de Villegaudin, en Saône-et-Loire.
Histoire
Origines
Les origines de Lamarche sont méconnues. Néanmoins, la découverte de haches en pierre polie et de couteaux en silex, par le vicomte Raoul Legouz de Saint-Seine, en 1887, laisse supposer une occupation du secteur dès le Néolithique, même s'il semble que ces outils, retrouvés au confluent de la Bèze et de la Saône, aient été transportés jusqu'ici par les crues de ces rivières[8].
Des fouilles archéologiques antérieures, mettant au jour médailles, tuiles et voie romaine (no 36, Saint-Jean-de-Losne-Mirebeau-sur-Bèze), attestent avec plus de certitude l'occupation de cet espace, à l'époque romaine[9].
Composition
Née d'un défrichage opéré au XIIe siècle, Lamarche fait partie de la terre de Pontailler, de laquelle elle s'en détache en 1226, pour former une seigneurie distincte, s'étendant sur le village éponyme, celui de Montarlot, sur le faubourg de La Marchotte, ainsi que sur les hameaux de Mercey, des Verrières, et de Champfort, pour lequel on trouve cependant un seigneur et un château particuliers v. 1610[10].
La première mention connue du village de Lamarche (Marchia) figure dans un document émanant de l'abbaye d'Auberive, daté de 1197[11].
Les premières occurrences connues aux anciennes dépendances de Lamarche sont plus tardives. En effet, celle à Montarlot (Montallot) figure dans un titre de l'abbaye de Bouilland, daté de 1233[12], celle à Mercey (Marceium) dans un document de l'abbaye de Tart de 1251[13], celle à Champfort (Chanfort) dans une archive icaunaise de 1252[14], celle à La Marchotte (La Marchote), dans un document de la Chambre des comptes de Dijon de 1376[11], et
celles aux Verrières (Vielle Verrière et Jeunne Verrerie), dans un document du clergé séculier local de 1556, ainsi que sur une carte de Cassini de 1783[15].
Politique et administration
Concernant les affaires laïques, la seigneurie est gérée par un maire et quatre échevins, assistant le seigneur et le prévôt dans leur administration, depuis l'affranchissement de ses habitants, par Simon de La Marche, en 1286[10]. À plus haut niveau, elle est du ressort de la prévôté et du bailliage d'Auxonne, ainsi que du présidial de Dijon, excepté Champfort qui dépend de la prévôté de Pontailler[14].
Concernant les affaires religieuses, Lamarche et ses hameaux dépendent du doyenné d'Oscheret et du diocèse de Châlon-sur-Saône, excepté le faubourg de Marchotte qui dépend de la paroisse Saint-Jean de Pontailler, et du diocèse de Langres jusqu'en 1731, puis de celui de Dijon[11] et de Montarlot qui devient, avec son église daint pierre aux liens une paroisse indépendante à la fin du XVIIIe siècle[12].
Économie
Riche en bois, en sable, en fer et en eau (étangs, Bèze, Saône), l'économie de la seigneurie s'axe autour de la production de charbon de bois, de verre, de fonte, exportés depuis un petit port établi en bord de Saône, et la pêche[10].
Dates notables
Dates notables relatives à la commune. | |
1202 | Est fondé la Maison de Saint-Antoine, léproserie, unie à la commanderie de Besançon jusqu'en 1743, puis à celle de Chalon-sur-Saône[10]. |
1226 | Lamarche prend son indépendance de la seigneurie de Pontailler[16]. |
v.1270 | Le duc Robert II de Bourgogne confirme une concession pour construire un pont sur la Saône. |
1286 | Simon de la Marche, affranchit les habitants. |
1395 | Le duc Philippe II de Bourgogne autorise les habitants à rétablir et fortifier le pont. |
1431 | Un document mentionne le château seigneurial. |
1494 | Le chœur de l'église Saint-Barthélemy est édifié en 1494, la nef et le clocher en 1707[10]. |
1479 | Le pont est détruit par la guerre puis rétablit en 1499[16]. |
1505 | est édifiée la chapelle seigneuriale renfermant le mausolée en marbre d'Hélion de grantson, sire de Lamarche. |
' | Édification de la chapelle Saint-Jean de La Marchotte. |
1574 | Trois foires annuelles sont établies à Lamarche (supprimées puis rétablies en 1772) et un marché hebdomadaire le mercredi[10]. |
1636 | Matthias Gallas brûle le village et massacre la population[10]. |
1662 | Les glaces emportent le pont qui est reconstruit les années suivantes[16]. |
1663 | En 1663, le pont est rétabli, avant d'être endommagé par un bateau en 1670[16]. |
1727 | Les vieilles verrières sont détruites[10]. |
1755 | Le roi ordonne de couper le pont pour contrer les attaques des troupes de Mandri, fragilisé il est emporté par les glaces de l'année suivante[16]. |
1764 | Un pont neuf de bois est construit[10]. |
1837-1853 | Les hameaux de Chamfort et de Mercey disparaissent[17]. |
1842 | Est construite l'école de garçons, puis, l'année suivante, la maison commune. |
1852-1853 | Est édifiée la nouvelle église. |
1969 | Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, le pont est reconstruit. |
2007 | Le pont est rénové[16]. |
2019 | Le pont est rénové encore une nouvelle fois. |
Héraldique
Blason | Parti : au premier coupé au I de gueules à l'aigle d'or, au II d'azur à trois roses d'or, au second mi-parti, palé d'azur et d'argent de huit pièces et à la bande de gueules chargées de trois coquilles d'or posées dans le sens de la bande, brochant sur le palé. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2020, la commune comptait 1 359 habitants[Note 4], en augmentation de 3,42 % par rapport à 2014 (Côte-d'Or : +0,7 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- Maison forte et sa chapelle (XVe siècle) ;
- Oratoire Saint-Antoine (XVe siècle) ;
- Chapelle Notre-Dame (XVIIe siècle) ; rue de Franche-Comté (La Marchotte) ;
- Croix (XIXe siècle), rue de Franche-Comté (La Marchotte) et rue d'Auxonne ;
- Église Saint-Barthélemy (XIXe siècle), place Liberté ;
- Fontaine (XIXe siècle), rue de Saint-Léger ;
- Gare (XIXe siècle), de l'ancienne ligne de Gray à Saint-Jean-de-Losne, rue de la Gare (La Marchotte) ;
- Monument aux morts (XXe siècle), rue du Général de Gaulle
- Pont Camille Baudry (XXe siècle), rue du Pont (La Marchotte) ;
- Puits (XIXe siècle), rue de Saône ;
- Stèle (XXe siècle), érigée à la mémoire de Marcel Farat, résistant fusillé à Lamarche le ;
- Étangs du Fourneau et du Milieu, rue des Étangs (La Marchotte) ;
- Saône.
- Chapelle Notre-Dame de La Marchotte.
- Croix de La Marchotte.
- Église Saint-Barthélemy.
- Gare ferroviaire.
- Mairie.
- Place Liberté.
- Pont Camille-Baudry.
- Monument aux morts.
- Stèle Marcel-Farat.
- Étang du Fourneau.
- Étang du Milieu.
- La Saône (imp. de Thorey).
Personnalités liées à la commune
- Guillaume de Pontailler, sire de Lamarche en 1250.
- Famille de Pontailler, sires de Lamarche, dont Simon, qui affranchit les habitants en 1286.
- Famille de Grantson, sires de Lamarche succédant aux précédents jusqu'en 1514.
- Famille de Vienne et de Baume-Montrevel, sires de Lamarche, succédant aux précédents.
- Famille de Saulx-Tavannes, sires de Lamarche de 1570 à 1747.
- Famille de Durfort, sires de Lamarche jusqu'à la Révolution.
- Maurice Marcy, cycliste, né à Lamarche en 1932.
NB : une erreur souvent commise fait naître le dignitaire, diplomate, officier et poète et chroniqueur Olivier de La Marche à Lamarche-sur-Saône. Il est en réalité natif du hameau de la Marche (auj. Villegaudin), en Bresse.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, Mémoires de la Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, tome XI, Commission des antiquités du département de la Côte-d'Or, Dijon, 1834. p.LVII
- Simonnet J., Foisset P., Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte d'Or, Lamarche, Dijon, 1872. pp. XLII et 122.
- Courtépée C., Description générale et particulière du duché de Bourgogne, volume 2, Causse, Dijon, 1777. p. 435-437.
- Roserot A., Dictionnaire topographique de la côte d’Or, imprimerie nationale, Paris, 1924. p. 234.
- Roserot A., Dictionnaire topographique de la côte d’Or, imprimerie nationale, Paris, 1924. p. 257.
- Op. cit., p. 247.
- Roserot, 1924. p. 81.
- Op. cit., p. 415.
- Site officiel de la commune de Lamarche-sur-Saône
- Roserot, p. 81 et 247
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.