La Houssaye
La Houssaye est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
La Houssaye | |
La mairie. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Claude Georges 2020-2026 |
Code postal | 27410 |
Code commune | 27345 |
Démographie | |
Gentilé | Houssayen |
Population municipale |
207 hab. (2020 ) |
Densité | 49 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 38″ nord, 0° 48′ 04″ est |
Altitude | Min. 110 m Max. 167 m |
Superficie | 4,25 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Brionne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Les Bottereaux », sur la commune des Bottereaux, mise en service en 1978[9] et qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau[10] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 731,3 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 30 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[13] à 10,8 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
La Houssaye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [16] - [17] - [18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19] - [20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (28,8 %), prairies (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), zones urbanisées (15,2 %), terres arables (8,6 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Osseia (reg. Phil. Aug.), Housseya (p. d’Évreux), La Houssaie-sur-Risle en 1828 (Louis Du Bois)[23].
Nom topographique, désignant un endroit planté de houx, le nom désigne un « lieu où pousse le houx ». Le nom commun houx, d'origine germanique, s'est figé dans quelques noms de lieux[24].
Histoire
Le seigneur local avait son château au Moulin-Chapel. Charpillon croit pouvoir écrire que ce seigneur possédait aussi le fief distinct de La Houssaye[25]. En 1243, le fils de Robert de Courtenay, Pierre de Courtenay, donna La Houssaye et le Moulin-Chapel à Pierre de Morainville, archidiacre d'Évreux[25].
En 1360, le Moulin-Chapel possédait une forteresse[26] dont Charles le Mauvais confia la garde à un membre de la famille Pommereuil[25].
Pendant la guerre de Cent Ans (1418-1420), le domaine du Moulin-Chapel puis celui de La Houssaye sont attribués par le roi d'Angleterre à Robert Wilugby. On retrouve la famille Pommereuil jusqu'au milieu du XVIIe siècle, période où un conflit l'oppose à la famille de Croisy, propriétaires du château de la Charbonnière[27] à Bougy[28]. Par union, on trouve César-Antoine de La Luzerne (père de César Henri de La Luzerne) seigneur du Moulin-Chapel en 1725. Enfin, après avoir connu le comte de Prie pour propriétaire, les terres passent à Jacques Gédéon Charles François Philippe Duclos-Lange dont la femme séparée fait saisir Plasnes, Courbépine et le Moulin-Chapel, qui fut adjugé au profit de Louis-Pierre Agis en 1792.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2020, la commune comptait 207 habitants[Note 8], en diminution de 2,82 % par rapport à 2014 (Eure : +0,22 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La Houssaye compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- L'église Saint-Aignan (XIIe, XVIe et XVIIIe)[33]. L'église a été édifiée au XIIe siècle, puis remaniée au XVIe siècle (pignon ouest et arc triomphal). La sacristie a, quant à elle, été construite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle ;
- Le presbytère (XVIIe et XVIIIe)[34]. Le logis date du XVIIe siècle et la loge de Charité, du XVIIIe siècle ;
- Un château fort au lieu-dit le Moulin-Chapelle[26]. Ce château fort est mentionné pour la première fois au XIVe siècle. Un haut fourneau en dépendait au XVIIIe siècle. Aujourd'hui, seuls subsistent les douves et les communs ;
- Une maison du XVIIIe siècle[35].
Croix de cimetière. Église Saint-Aignan.
Natura 2000
- Site Natura 2000 "Risle, Guiel, Charentonne"[36].
ZNIEFF de type 1
- ZNIEFF 230000219 – Le bois de Grammont et les prairies du val Gallerand[37].
ZNIEFF de type 2
- ZNIEFF 230000764 - La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne[38].
Personnalités liées à la commune
- Jean Garthauszien (né à Hambourg, domestique au Moulin Chapel(le)[28], inhumé dans la commune), le père d'un bandit célèbre sous la Régence, Louis Dominique Cartouche, est mort dans la commune en à l'âge de 78 ans[39] ;
- Bertrand Hervieu (né en 1948 à La Houssaye), sociologue et conseiller ministériel.
Voir aussi
Bibliographie
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, t. 2, Delcroix, (OCLC 491377712, lire en ligne), p. 392-395
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Les Bottereaux - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre La Houssaye et Les Bottereaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Les Bottereaux - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre La Houssaye et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 116 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- Ernest Nègre. Deux arbustes de la toponymie de la France. Nouvelle revue d'onomastique, n°5-6, 1985, page 112.
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, op. cit., p. 393.
- « Château, château fort, grosse forge », notice no IA00018819, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château de la Charbonnière », notice no IA00018852, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, op. cit., p. 394.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église paroissiale Saint-Aignan », notice no IA00018816, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00018817, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00018818, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Risle, Guiel, Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Le bois de Grammont et les prairies du val Gallerand », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « La vallée de la Risle de la Ferrière-sur-Risle à Brionne, la forêt de Beaumont, la basse vallée de la Charentonne », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- L'Aminot Tanguy. Gilles Henry : Cartouche. Le brigand de la Régence, 2001 In: Dix-huitième Siècle, n°34, 2002. Christianisme et Lumières. p. 616 - Note Persée en ligne .