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La Grande Traversée

La Grande Traversée est le vingt-deuxiÚme album de la bande dessinée Astérix, publié en 1975, scénarisé par René Goscinny et dessiné par Albert Uderzo.

La Grande Traversée
22e album de la série Astérix
Logo de l'album.
Logo de l'album.

Scénario René Goscinny
Dessin Albert Uderzo

Personnages principaux Astérix, Obélix
Lieu de l’action Armorique
Nouveau Monde
Jutland

Éditeur Dargaud
PremiĂšre publication 1975
ISBN 2-205-00896-X
Nb. de pages 48

Prépublication 1975
Adaptations Astérix et les Indiens (1995)
Albums de la série

Il a été pré-publié en 1975 dans le quotidien Sud Ouest.

Résumé

AstĂ©rix, ObĂ©lix et IdĂ©fix vont en mer pĂȘcher du poisson frais pour le poissonnier OrdralfabĂ©tix, qui ne dispose plus d'importations de LutĂšce (ce qui entraĂźne l'empoisonnement des deux porteurs d'Abraracourcix, au grand dam de ce dernier), ainsi que pour le druide Panoramix, car c'est un ingrĂ©dient crucial de la potion magique.

Une tempĂȘte les Ă©loigne des cĂŽtes de la Gaule, pendant plusieurs jours. Perdus en pleine mer, ils croisent les pirates, Ă  qui ils dĂ©robent le repas prĂ©parĂ© pour l'anniversaire du capitaine. Mais la faim revient, au point qu'ObĂ©lix a des hallucinations. Ils Ă©chouent sur une terre inconnue, pensant ĂȘtre revenus en Armorique.

Ils y chassent et mangent une espĂšce inconnue d'oiseaux — qu'ils appellent des « glouglous », en rĂ©alitĂ© des dindons sauvages – ainsi qu'un ours. Alors qu'ObĂ©lix s'est Ă©loignĂ©, AstĂ©rix est assommĂ© et fait prisonnier par des inconnus. Son compagnon le retrouve au milieu d'Ă©tranges individus — que les Gaulois prennent d'abord pour des Romains, mais qui sont des Indiens d'AmĂ©rique. AdoptĂ©s par ceux-ci, les deux Gaulois vont Ă  la chasse avec leurs nouveaux amis, et ObĂ©lix est mĂȘme fiancĂ© malgrĂ© lui Ă  la fille du chef de la tribu.

Reprenant la recherche de leur village, les Gaulois s'Ă©clipsent de nuit Ă  bord d'une pirogue. Celle-ci ayant coulĂ©, ils nagent vers une petite Ăźle oĂč ils rencontrent des explorateurs vikings arrivĂ©s lĂ  par hasard, et partent Ă  bord de leur drakkar. L'explorateur viking KerĂžsen, pensant avoir dĂ©couvert un nouveau monde, est ravi de ramener chez lui ce qu'il croit ĂȘtre des autochtones.

Les Vikings rentrent chez eux en Scandinavie, accueillis froidement par leur chef de clan Øbsen, Ă  qui ils racontent leur pĂ©riple. Sceptique, Øbsen organise tout de mĂȘme un festin, auxquels participent les Gaulois. Un des esclaves des Vikings — qui s'avĂšre ĂȘtre lui aussi un Gaulois captif du nom de PĂ©rifĂ©rix — les identifie comme ses compatriotes. Øbsen, en colĂšre, en conclut que KerĂžsen n'a rien dĂ©couvert et qu'il est simplement allĂ© « se promener en Gaule », ce qui dĂ©clenche une bagarre entre les Vikings. Profitant de celle-ci, les Gaulois quittent la salle et s'enfuient Ă  bord de la barque de PĂ©rifĂ©rix, qui est pĂȘcheur.

AstĂ©rix, ObĂ©lix et IdĂ©fix rentrent enfin dans leur village, non sans avoir pĂȘchĂ© en chemin le poisson qu'ils Ă©taient chargĂ©s de rapporter. Un banquet est organisĂ© pour fĂȘter leur retour.

Personnages principaux

Analyse

Allusions culturelles et éléments humoristiques

Le titre Ă©voque la traversĂ©e de l'OcĂ©an Atlantique par AstĂ©rix et ObĂ©lix, d'est en ouest, depuis l'Armorique jusqu'aux cĂŽtes nord-amĂ©ricaines (peut-ĂȘtre la Baie de New York), exploit invraisemblable Ă  leur Ă©poque sur une barque de pĂȘche, et leur retour en Gaule, via la Scandinavie.

L'album est rempli de références nord-américaines d'une part, et de références vikings et danoises d'autre part[1].

Les Romains en sont quasiment absents (ils n'apparaissent que dans deux cases en planche 4).

Amérique

ArrivĂ©s sur le continent amĂ©ricain, AstĂ©rix et ObĂ©lix dĂ©couvrent les dindons, qu'ils appellent « glouglous ». Lorsqu'ils en mangent quelques-uns, ils remarquent qu'ils sont meilleurs farcis. C'est une rĂ©fĂ©rence Ă  la fĂȘte nord-amĂ©ricaine de Thanksgiving, trĂšs populaire, dont la dinde farcie constitue le plat emblĂ©matique.

Face aux Indiens, Astérix et Obélix ne comprennent pas qu'ils viennent de rencontrer un peuple inconnu : pour eux, il s'agit d'abord de Romains, puis ils croient que ce sont des Numides, des Grecs, des Crétois, des Thraces, et des IbÚres. Quand Obélix pense comprendre que les Indiens sont des IbÚres, il se cambre en criant « Olé ! », posture et cri qu'il a appris dans l'album Astérix en Hispanie.

Le premier Indien assommé à plusieurs reprises par Obélix voit des étoiles assez curieuses :

Vikings

L'album Ă©voque la colonisation viking des AmĂ©riques qui se dĂ©roulera au Moyen Âge, correspondant Ă  un ensemble d'expĂ©ditions, dont l'une des plus cĂ©lĂšbres sera celle d'Erik le Rouge. Ici, l'explorateur KerĂžsen et ses Vikings constituent un avant-goĂ»t de cette dĂ©couverte, dĂ©barquant sur une terre inconnue par hasard, mais ne se rendant pas compte de l'importance de leur dĂ©couverte, puisqu'ils y trouvent
 des Gaulois !

Les Vikings de l'album sont des Danois, comme en tĂ©moigne leur langue orthographiĂ©e avec des « Ăž » et des « Ă„ », lettres spĂ©cifiques de la langue danoise. AstĂ©rix essaie de parler en danois avec les Vikings, mais comme il met les diacritiques / (barre oblique) et ° (rond en chef) sur les mauvaises lettres (« ꝟoĆŻs pꞧen̊dre no̊uꞩ daꞄs̊ votr̊e batɇⱄʉ ? »), il n'arrive pas Ă  se faire comprendre. Seuls les chiens IdĂ©fix et ZÞÞdvinsen semblent se comprendre (« – Ouah ! – ØuĂ„h ! »), ce qui les fait rire.

Un dogue danois harlequin, comme ZÞÞdvinsen dans l'album.

Le chien ZÞÞdvinsen peut ĂȘtre un dogue danois harlequin. MalgrĂ© sa taille imposante, il s'agit d'un chiot, comme le dit KerĂžsen (« lĂ„isse-le ; ce n'est qu'un chiĂžt Ă„prĂšs tĂžut ! ») (planche 29 case 7).

Les noms des Vikings se terminent en -sen (KerĂžsen, ÅvĂ„nsen, Neuillisursen, MĂ„lsen, Øbsen, ZÞÞdvinsen), imitant les noms scandinaves (tels que Jensen, Nielsen, Hansen, Pedersen, Andersen, etc.) : -sen signifie « fils de ». Les femmes vikings citĂ©es (Gudrun, HĂ„llgerd, Hertrud, Vigtis) portent des vrais prĂ©noms contemporains.

Lorsqu'il pose le pied sur le sol amĂ©ricain pour la premiĂšre fois, KerĂžsen dĂ©clare : « Un petit pĂ„s pĂžur mĂži, un grĂ„nd bĂžnd pĂžur l'humĂ„nitĂ© ! », clin d'Ɠil Ă  la phrase de Neil Armstrong posant le pied sur la Lune : « That's one small step for [a] man, one giant leap for mankind » (en français : « C'est un petit pas pour [un] homme, [mais] un bond de gĂ©ant pour l'humanitĂ© »).

En arrivant dans leur pays, KerĂžsen dit Ă  ÅvĂ„nsen : « Bien sĂ»r que c'est Øbsen ! Tu crĂžyais que c'Ă©tĂ„it une petite sirĂšne ? », en rĂ©fĂ©rence Ă  La Petite SirĂšne, statue de Copenhague inspirĂ©e du conte d'Andersen.

L'album contient deux références à la piÚce Hamlet de William Shakespeare :

Chansons

  • Vikings, Vikings, Vikings ! NĂžus sĂžmmes lĂ„ terreur de lĂ„ mer !, chantĂ© par les Vikings.
  • Il Ă©tait une petite galĂšre
 Qui n'avait ja ja jamais navigué  OhĂ© OhĂ©Ă©Ă©Ă©Ă© !, chantĂ© par AstĂ©rix et ObĂ©lix, parodiant la chanson Il Ă©tait un petit navire.

Locutions latines

Tirage

Le tirage original est de 1 350 000 exemplaires.

Adaptations

L'album est partiellement adapté deux fois en film d'animation, chaque film reprenant une partie de l'album :

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

Articles connexes

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